samedi 18 septembre 2010

Féodalité et Influences politiques obstacles au développement




Au Guidimakha, jamais, il ne passe un jour sans que ne soit posé un problème lié au foncier opposant ainsi nobles et anciens esclaves dans les différents villages.

Après Coumba Ndaw ( dans la commune de Khabou), c'est le tour de Diaguily de vivre ce problème. En effet Diaguily est un village soninké de la commune de Gouraye où presque la quasi-totalité des réalisations est de l’émigration. Le plus grand et le plus développé village de cette commune connait aujourd'hui des difficultés qui pouvaient trouver solutions n' était l'influence des politiques et des cadres partisans et peu convaincants.

Les anciens esclaves de ce village sont à couteaux tirés avec les féodaux suite à l’interdiction de ces derniers d’exploiter le périmètre du village dont ils sont membres actifs depuis sa création. En effet, c’est suite à demande de la SONADER de Gouraye que le périmètre en question a été aménagé.

Suite à une réunion tenue à l’occasion chez le chef du village, les propriétaires terriens de la zone avaient renoncé à leurs propriétés au profit du village. Ainsi une superficie de 34,9 hectares a été aménagée.. C’est dans ce contexte que la coopérative dénommée Khollé Moukhé dont le président est Lassana coulibaby (voir statut de la dite coopérative constituée en 94) a vu jour .

Khollé Mouké agrée sous le numéro 571/MDRE en date du 18/7/98 comptait jusqu’à deux cent dix (210) membres avant de voir le nombre des ses adhérents diminuer jusqu’à quarante sept (47) personnes en 2007 pour des raisons financières (Cotisations, achat d’engrais et autres). Des difficultés vont commencer pour la coopérative Khollé Moukhé en 2007 lors qu'un groupe des féodaux soutenu par des politiques et des cadres partisans a demandé aux membres de cette dernière de céder les terres.

Selon des observateurs de la question cela est dû l’adhésion d’un groupe de personnes qui s’était fait remarqué lors que les anciens esclaves étaient à couteaux tirés avec les féodaux au niveau du village et en France suite au mariage d’un ancien esclave avec une Diabira (noble ?).

La quittance numéro 01086960 payée au trésor public pour les besoins d’un soit transmis du wali du Guidimakha au Ministre des finances pour régularisation foncière à la date du 28/10/2001(verifiable à la trésorerie du Guidimakha), un agrément de la coopérative et d'autres dossiers (vérifiables également au MDRE et à la Présidence de la République) qui ont permis de convaincre des bailleurs à l'image de l'USAID qui a accepté de mettre une enveloppe financière à la disposition de cette organisation paysanne qui aspire à tout sauf à l 'interdiction de ses activités.

Ces dossiers en plus du procès verbal numéro17 du 09/01/2002 de la commission habilitée à donner avis au Ministre des finances et au conseil des Ministres pour attribution des concessions rurales ( trouvables aussi dans les départements concernés), n'ont pas suffit aux membres de Khollé Moukhé, contraints d’arrêter leurs travaux de cultures sous pluies, de rizicultures, de cultures maraichères et fruitières suite à l’interdiction du chef d’arrondissement de Gouraye.

Alors que d'autres coopératives concernées par le procès verbal en question travaillent sans la moindre difficulté comme c'est le cas de celle de Sollou, de Khabou et d'autres au Gorgol, au Brakna et au Trarza. Toute la question est de savoir pourquoi l’administration n’a pas était tranchante dans cette affaire. ? Alors qu’en 2007 lors que les habitants de Gourel Adama (village peulh dans la commune de wompou) étaient en différent avec un commerçant du milieu, le Hakem et le Wali à l'époque avaient soutenu qu’après un affichage de deux mois soit soixante jours (60) aucune revendication ne pouvait être accepter.

Et que dans le c as de Diaguily on agit autrement ? Ou bien le respect des procédures administratives pour attribution de concession rurale, la possession d’agrément ne suffisent plus aux organisations paysannes pour mettre en valeur leurs domaines ?

Des sources proches du dossier parlent de l’esclavage et même d’influence d’hommes politiques. Car avec la prise de conscience et le refus des anciens esclaves de suivre aveuglement les soit disant cadres et /ou hommes politiques alors qu’ils ne sont que des marchands d’illusion irritent certains parmi eux, qui n’hésitent pas de profiter des occasions pareilles pour semer la haine entre les innocentes personnes.

Pendant qu'une simple vérification de authenticité des documents pouvait suffire pour mettre fin à des querelles dont les seuls perdants sont les pauvres populations,certains croient pouvoir utilisé leur influence pour détourner l'opinion en qualifiant les documents détenus par les membres de l'organisation paysanne et archivés de faux. Au moment où on parle de moralisation de l’administration, de lutte contre la corruption , la gabegie, bref d'une administration au service des administrés nos administrateurs ferment les yeux sur beaucoup de réalités, du moins ce que constate le citoyen lambda du Guidimakha.

Le dernier passage du hakem de Sélibaby et du chef d’arrondissement de Gouraye pour solutionner le problème n'a eu de résultat que d'interdire les membres de la coopérative en question de ses activités. Pire certains parmi les membres de la coopérative , surtout ceux sensés être à l’origine du refus des anciens esclaves d’obtempérer sont interdits de toutes activités au niveau de Diaguily par un groupe d’individus se disant (nobles ?). Même l’appel à la prière et les prières dans des mosquées (.ref plainte adressée au wali du Guidimakha, amplifiée au chef d'arrondissement et au hakem de Sélibaby)

En attendant le changement promis et tant attendu, les guidimakhanké demandent plus de justice et de neutralité dans les traitements des affaires les concernant. Les marchants d'illusion et politiciens soit disant cadres du Guidimakha sans pouvoir convaincre objectivement doivent chercher autres que de berner les populations. Les cadres et les hommes politiques qui se veulent porteurs de voix ou influents, feraient mieux en se mobilisant et en utilisant leurs énergies pour unir les populations afin de sortir le Guidimakha de la pauvreté, de l'ignorance et de l'injustice sociale.

En fin ,nos influents hommes politiques doivent se poser la question de savoir pourquoi ils n'avaient pas pu mobiliser grand chose pour leurs différents candidats en 2007 et tout récemment en 2009 alors qu'ils prétendent être le tout chez eux.

Signé Amadou Bocar Ba



www.cridem.org


Source :
AmadouBocarBa

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