mercredi 28 juillet 2010

Festival des dattes de Tidjikja: Recommandations




La première édition du festival des dattes de Tidjikja a pris fin le dimanche 19 juillet dans la capitale du Tagant. Durant, finalement, trois jours, au lieu des deux officiellement prévus, la rencontre de Tidjikja autour du palmier dattier aura permis de sensibiliser l’ensemble des acteurs de la filière - exploitants, structures de l’Etat - sur la dégradation du «don de Dieu», c’est-à-dire l’oued de Tidjikja. Un oued marqué par la raréfaction de l’eau, l’érosion, l’ensablement, l’enclavement des zones de production, etc. De gros défis que les participants se sont engagés à relever.
La clôture a été marquée par un exposé du maire de Tidjikja, en lieu et place de deux ateliers sur la production et la commercialisation des dattes. Dans son exposé, le maire a, de façon ramassée, évoqué les voies et moyens d’accroître la production, de prospecter les zones de son écoulement, de développer et de vulgariser l’espèce Mehboula, une exclusivité du Tagant. Mohamed Ould Biha a souhaité, enfin, que le festival puisse se renouveler chaque année, au grand bénéfice des populations de l’oued.
Au terme de riches débats marqués par la présence de nombreuses personnalités de la ville – Mohamed Abdallahi Ould Zein, Abdallahi Ould Ismaïl, Mohamed Lemine Ould Zein, maitre Mine Ould Abdoullah, Mohamed Abdallahi Ould Kharchi, Sidi Ould Choumad… - la commission de synthèse, dirigée par Yahya Ould Béchir, un grand propriétaire de palmiers dattiers, assisté de Mohamed Ould Abed, MAED de la transition 2005-2007, et Idoumou Ould Mohamed Lemine, conseiller spécial de Sidioca, a soumis les recommandations suivantes aux festivaliers.
1- veiller à la pérennité de la manifestation dont la grande affluence des habitants, aux différentes activités, et le succès éclatant qu’elle a obtenu, malgré le peu de temps réservé à sa préparation, prouvent combien la scène locale en avait besoin;
2- prendre en considération les recommandations des ateliers et veiller, en collaboration avec les services étatiques concernés, à leur mise en œuvre, dans l’intérêt de la ville et de son développement économique et social;
3- mettre l’accent sur le problème de l’eau, de manière à protéger la nappe qui alimente l’oasis, contre le pompage abusif, et à couvrir, prioritairement, les besoins en eau potable de la population. A ce sujet, les participants ont recommandé la désignation d’une commission spécifique qui assurera, en collaboration avec la commune, le suivi de la question avec les autorités concernées;
4- charger le comité de supervision de procéder à l’évaluation de la première édition du Festival des dattes de Tidjikja et d’entamer, en toute diligence, les préparatifs de la seconde édition;
5- les participants tiennent à exprimer leurs vifs remerciements au maire et au conseil municipal de Tidjikja, pour cette initiative heureuse et proclament leur disponibilité entière à contribuer à la pérennisation de cette dernière pour en faire, comme souhaité, un rendez-vous annuel de l’ensemble des oasiens mauritaniens. Ils adressent également leurs vifs remerciements et toute leur gratitude, aux autorités administratives, pour tout ce qu’elles ont accompli afin d’assurer le succès de la manifestation, ainsi qu’à tous les invités qui ont honoré Tidjikja et ses habitants de leur présence aux activités de ce Festival.



Présences remarquées
Parmi les nombreuses personnalités venues assister au festival, on a noté Mahfoudh Ould Bettah, président du parti Convergence Démocratique National (CDN), Mohamed Said Ould Homody, ancien président de la CNDH, et Fall N’Guissaly, directeur d’AMEXTIPE.



Petite curiosité

Jusqu’à quelques heures de l’ouverture du festival, les organisateurs n’étaient pas sûrs de la venue d’un officiel, pour présider la cérémonie. Le maire de Tidijikja avait déployé d’énormes efforts pour déplacer, en particulier, le ministre de l’Intérieur. On avait également évoqué le ministre du Développement Rural, celui de la Jeunesse et la Culture… Finalement, ce fut le directeur des collectivités locales, un fils du terroir qui se serait, fait-on remarquer, de toute manière et naturellement déplacé, qui a été envoyé à Tidjikja. Tout le monde, ici, a cherché une explication. Pourquoi aucun ministre n’a-t-il effectué le déplacement d’un tel évènement économique et culturel? Beaucoup pensent que c’est, tout bonnement, parce que le maire de Tidjikja et son groupe relèvent de l’opposition. Pourtant, la ville a «fortement» adhéré à l’UPR, lors de la première implantation de ce parti, et certains esprits malins affirment qu’ADIL aurait, déjà, emprunté le chemin vers la majorité présidentielle… Rumeurs ou intox?
Dalay Lam

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