mercredi 19 mai 2010

Mandat ouvert de Ould Mohamed Laghdaf : Ould Abdel Aziz a-t-il gagné quelque chose en gardant le même homme à la tête du gouvernement ?



Des habitants dans les hodhs, dans la vallée du fleuve et dans le nord du pays qui tendent les mains, demandant d’être tirés de la misère et de la période de soudure qui commence à frapper durement et dont les conséquences sur le bétail et sur les personnes ont été déjà ressenties dans certains endroits du pays.
Des populations qui ne comprennent pas cette guerre politique entre l’opposition et la majorité, qui ont la certitude qu’il y a à la tête du pays un homme qui vient bien faire quelque chose, mais qui, entouré des voraces politiques de tout bord, particulièrement de l’Upr, ne sait pas par où commencer, pour ne pas grossir les rangs des mécontents.

En effet, le président de la République dispose incontestablement d’une majorité, mais celle-ci reste très fragile, très gourmande des promesses, très tribaliste et régionaliste pour mener des batailles fratricides dans les circonscriptions géographiques relevant de son domaine d’intervention, au point de rivaliser ardemment avec d’autres pôles la maîtrise des lieux.
Dans moins de trois mois, le chef de l’Etat devra fêter son premier mandat de président de la république. Un anniversaire qui doit être commémoré avec des actifs et des réalisations, notamment avec une équipe gouvernementale engagée, très servile du citoyen.
Depuis ses prises de fonctions, au tout début du « mouvement de rectification » et après l’élection du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a réalisé un record d’inaugurations d’infrastructures qu’aucun autre chef du gouvernement n’a pu faire avant lui.
Mais, ne nous précipitons pas en évoquant ce numéro de cérémonies officielles présidées, car, il ne traduit pas malheureusement un chiffre proportionnel d’acquisitions et de réalisations concrètes et palpables, comme on en connait, l’énumération, quand il s’agit d’évaluer l’action d’une haute personnalité du système Etat.
Certes, nous conviendrons avec bien des observateurs mauritaniens qui, parlant du personnage lui-même du Premier ministre, disent que c’est un homme instruit, cordial, chaleureux et d’un niveau intellectuel qu’aucun de ses prédécesseurs n’a, cumulant ces qualités qu’ils faut obligatoirement pour un chef du gouvernement, contraint par ses responsabilités d’être au courant de tout, de faire la bonne appréciation et de prendre la décision qu’il faut au moment qu’il faut.
Néanmoins, c’est cette dernière prérogative qui manque cruellement à notre Moulaye, alors que le temps coure et les mois perdus sont difficiles à rattraper pour concrétiser l’ambitieux programme électoral du président de la République Ould Abdel Aziz, pour lequel il a été élu par les populations mauritaniennes, aujourd’hui, meurtries par l’impatience d’un espoir qui n’arrive pas à se réaliser.
Des habitants dans les hodhs, dans la vallée du fleuve et dans le nord du pays qui tendent les mains, demandant d’être tirés de la misère et de la période de soudure qui commence à frapper durement et dont les conséquences sur le bétail et sur les personnes ont été déjà ressenties dans certains endroits du pays.
Des populations qui ne comprennent pas cette guerre politique entre l’opposition et la majorité, qui ont la certitude qu’il y a à la tête du pays un homme qui vient bien faire quelque chose, mais qui, entouré des voraces politiques de tout bord, particulièrement de l’Upr, ne sait pas par où commencer, pour ne pas grossir les rangs des mécontents.
En effet, le président de la République dispose incontestablement d’une majorité, mais celle-ci reste très fragile, très gourmande des promesses, très tribaliste et régionaliste pour mener des batailles fratricides dans les circonscriptions géographiques relevant de son domaine d’intervention, au point de rivaliser ardemment avec d’autres pôles la maîtrise des lieux.
Dans moins de trois mois, le chef de l’Etat devra fêter son premier mandat de président de la république. Un anniversaire qui doit être commémoré avec des actifs et des réalisations, notamment avec une équipe gouvernementale engagée, très servile du citoyen.
Quand le proverbe dit « tasshihou el bidyatt chartoun li kouli nihaya….. », littéralement corriger les débuts, il y a lieu pour l’actuel pouvoir de se mettre immédiatement à rectifier le tir, à corriger les erreurs, pour que la seconde année du mandat quinquennal du président de la République soit perçue du bon angle. Et non comme une année comme les autres, donnant à l’opposition la bonne occasion d’illustrer une fois encore que le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf est imbattable quand il s’agit de discours, mais qu’il est nul quand il s’agit de réalisations.
Reste à savoir si ce « tasshih……..», signifie que devant l’échec cuisant de l’actuelle équipe gouvernementale, le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz ,qui fêtera en août prochain le premier anniversaire de son investiture à la tête du pays, réfléchira mieux pour ne pas toujours voir son mandat présidentiel partir en petites fumées en raison des mauvaises équipes gouvernementales expérimentées sans succès et procédera donc à un véritable remaniement ministériel généralisé ? Pourquoi d’ailleurs pas à un dialogue constructif et inclusif dont il sera incontestablement le seul gagnant, bien sûr après le peuple ?


Par Ahmed Ould Bettar

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