vendredi 1 janvier 2010

Entretien avec le député de Podor, Mlle Astel Sall:

« Un Podorois ou une Podoroise, ne doit pas attendre l’invitation de Baba Maal pour s’impliquer dans le Festival ».

Jusqu’en Mai 2007, l’honorable député, Mademoiselle Astel Sall enseignait dans une école élémentaire de la ville de Podor. Cette jeune militante du Parti Démocratique Sénégalais (PDS au pouvoir),

S’est illustrée dans le mouvement associatif de cette ville avant d’être propulsée sur la scène politique par l’ancien Premier Ministre, puis Président de l’Assemblée Nationale, M. Macky Sall, tombé plus tard en disgrâce. A l’occasion de la 4ème édition du Festival « les Blues du Fleuve » tenue dans la ville de Podor, du 24 au 26 Décembre 2009, elle a accepté de répondre à nos questions.

A la question, y’a-t-il un programme au niveau du gouvernement Sénégalais pour que ce Festival puisse avoir un effet induit dans le développement, la réponse coule de source.

La parlementaire affirme qu’il est nécessaire que les organisateurs du Festival puissent rencontrer les personnes concernées par ce Festival, pour leur expliquer le programme proprement dit, ce qui se passe afin d’éviter, dit-elle, toute politisation de la manifestation. Elle a également indiqué que certaines personnes politisent souvent cette manifestation, chose qu’elle juge anormale avant d’ajouter que la non implication de certaines personnes dans le Festival des Blues du Fleuve, s’explique simplement par un déficit de communication.

Et pour Mademoiselle le député, un Podorois ou une Podoroise, ne doit pas attendre l’invitation de Baba Maal pour s’impliquer dans le Festival. La jeune parlementaire a émis le vœux de voir un dialogue s’instaurer entre les Podorois, voire des acteurs intermédiaires, pour mieux préparer le Festival. Car, fait-elle remarquer, un Festival ne se prépare pas en deux mois encore moins en un seul mois. Astel, souhaite que le Festival de l’année prochaine soit préparé dès maintenant pour que les gens puissent s’impliquer, comprendre et avoir les données qu’il faut, dans le but de réussir cette manifestation culturelle et en faire un Festival internationale.

La député a fait savoir que l’évènement culturel international a été évoqué à la chambre basse du parlement. Mais elle a laissé entendre qu’il faut s’armer suffisamment pour pouvoir aborder cette question et convaincre.

« Ils nous manquent vraiment ces armes là ! » a martelé Astel en ajoutant qu’au regard de l’organisation actuelle du Festival et de l’implication du gouvernement, un certain nombre de questions lui sont tombées sur la tête, à savoir, si Baba Maal a approché l’Etat par rapport à la tenue du Festival et si le gouvernement a été saisi sans réagir, mais pourquoi tout cela s’interroge t-elle.

Astel attend de recueillir le maximum d’informations auprès des responsables chargés de l’organisation du Festival avant d’adopter une position qui puisse être défendue par elle auprès des décideurs du pays en sa qualité de parlementaire. « J’espère que l’année prochaine sera une année de réussite, Inchallah », a dit Mademoiselle le député.

Défense du bilan de Wade et renvoi de la patate chaude.

Réagissant à une question relative à la situation du Musée de Podor (le Fort en question), elle a affirmé avoir défendue la question auprès du Ministre d’Etat Karim Wade et qui a salué favorablement sa requête. « Vous conviendrez avec moi, que petit à petit, l’oiseau fait son nid ; nous avons commencé par le Bouel Moghdad ». Elle a parlé d’un Bac pour désenclaver Podor du côté Mauritanien. « Le gouvernement est entrain de voir ce qu’il peut faire pour la ville de Podor, le Président de la république Me Abdoulaye Wade aime cette ville »

S’agissant de l’enclavement de l’île A morfil et l’attitude du Président Abdoulaye Wade au pouvoir depuis 9 ans, Astel s’est dite réjouie d’être interpellée à ce sujet, ce qui lui offre l’occasion d’évoquer les réalisations de Me Wade pour la ville de Podor. « Vous avez dit que Abdoulaye Wade a été là pendant 9 ans, mais il y’a d’autres qui sont restés là pendant 20 ans et durant lesquelles, les populations voulaient ce désenclavement de l’Ile A Morfil par des ponts mais elles n’ont pas pu les trouver. Et pourtant ces populations ont remué ciel et terre pour atteindre cet objectif en vain durant les 20 ans de règne de l’autre régime! ».

C’est pendant les 9 ans de règne de Wade que les ponts de Madina Ndiathbé et celui de N’gouye ont été construits a dit Astel. « Il existe d’autres projets comme la construction du pont de N’dioum et deux routes dans l’île A Morfil ; et je tiens ces informations du Ministre d’Etat Karim Wade ».

C’est avec l’avènement de l’alternance que le lycée de Podor a vu le jour avant d’ajouter que la caserne des Sapeurs pompiers aussi à été installée sous l’ère Wade dans la ville, suite à des catastrophes naturelles qui ont emporté beaucoup de vies humaines, et il fallait attendre l’intervention des Sapeurs pompiers de Richard-Toll en cas de sinistre alors que le pire s’était déjà produit.

« Donc, nous Podorois, on ne peut pas dire qu’il n y’a pas eu d’avancées avec l’avènement de l’alternance. Il y’a beaucoup de choses à faire et il y’aura toujours des choses à faire tant qu’on parlera de développement, même si le département de Podor devenait comme Paris. Il faut rendre à César ce qui appartient à César ! Et, il faut reconnaître que Me Wade a beaucoup fait pour le département de Podor », martèle avec vigueur Astel Sall.

Enfin, elle n’a pas caché son adhésion à la proposition faite par le préfet de Podor et relative à l’internationalisation du volet organisationnel du Festival des Blues. Par rapport au faux bond, lors de la cérémonie d’ouverture des Ministres MM. Kalidou Diallo et Mame Birame Diouf (parrains du Festival), mademoiselle le député avoue ignorer les raisons de leur absence.

Synthèse de Thièrno Souleymane envoyé spécial à Podor.



www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

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