Dans la banlieue est de la ville d’Aleg, capitale de la province centrale de Mauritanie,
plus de 300 familles se sont établies dans un campement de fortune
après avoir émigré de leurs régions du fin fond de la campagne, fuyant
la sécheresse qui, à l’été 2012, a frappé de vastes étendues du pays et
emporté des centaines de têtes de bétail entre bovins et ovins, ce qui
signifie la perte de la principale source de revenus de la population
rurale des provinces nord et du sud de la Mauritanie.
En effet, la vague de sécheresse qui s’est abattue sur le pays a provoqué la disparition massive du bétail et le tarissement des puits qui, durant les derniers cycles estivaux, approvisionnaient les populations rurales en eau potable.
Les autorités mauritaniennes ont affronté cette situation par l’établissement de plusieurs agglomérations résidentielles regroupant les habitants des villages retranchés afin d’appuyer les efforts officiels de fournir à la population les services essentiels.
Cependant, des centaines de familles souhaitent entamer une nouvelle vie en migrant vers la capitale de la province, à la recherche d’un lopin de terre constructible et dans l’espoir d’attirer l’attention des organisations caritatives et humanitaires actives.
De l’exil aux tentatives de déplacement
L’artisan de cette idée de migration massive vers la ville, Mahfoudh Weld Mhimdout, affirme qu’elle lui était venue après que ces familles se sont retrouvées au beau milieu d’un désert aride et tari sous l’effet de la sécheresse.
Nombre d’hommes politiques ont toutefois essayé de déplacer ces migrants et de les ramener dans leurs régions d’origine au fin fond de la rase campagne en les privant de l’eau dont ils se sont approvisionnés pendant quelques mois, et en quantités réduites, au moyen de citernes fixées sur des carrioles, en interdisant à leurs enfants de fréquenter l’école publique ou encore en appâtant quelques uns d’entre eux afin qu’ils retournent spontanément vers la cambrousse.
Weld Mhimdout pense également que les hommes politiques craignent que ce ne soit le déclenchement d’un mouvement plus ample de migration massive vers la ville, ce qui pourrait se répercuter sur sa configuration démographique et redessiner la carte politique à l’occasion des élections régionales.
Il précise que des mois de tensions avaient opposé les occupants du quartier à certains politiques qui ont voulu impliquer des responsables du gouvernement dans cette affaire, avant que les élections départementales qui ont eu lieu à la fin de 2013 ne les placent devant le fait accompli et ne les obligent à offrir plusieurs services aux habitants en contrepartie de leurs voix.
Des conditions dramatiques
Mimouna Ment Edhiwir, l’une des femmes actives du campement, nous décrit les conditions difficiles auxquelles font face les habitants des zones isolées depuis la sécheresse : « A cause du retranchement et du manque de revenus, les habitants de la campagne sont privés des moyens les plus élémentaires de survie tels que l’eau et la nourriture.
De même qu’il n’existe pas du tout de voies goudronnées ni d’électricité, ni même d’établissement scolaires, ce qui compromet l’avenir d’une génération entière et la voue à l’inconnu ».
Mimouna ajoute que l’absence de soins, la malnutrition et l’aridité du climat font que de nombreux enfants et vieillards ont laissé la vie dans les méandres de la cambrousse.
Une lueur d’espoir
A l’approche des campagnes électorales de 2013, le gouvernement mauritanien a déclaré Aleg zone d’intérêt public et lancé, en parallèle, un projet urbain de réhabilitation et de modernisation de la ville.
La réalisation de ce projet a été confiée à une société privée qui a immédiatement lancé une campagne de statistiques afin de cerner le nombre de familles vivant dans le quartier et d’établir les normes de l’octroi des parcelles de terrain.
Seulement, des procédures techniques ont entravé l’avancement des travaux qui, bien que plus de deux ans se soient écoulés depuis leur commencement, demeurent bloqués au stade préliminaire.
Les obstacles
Les responsables locaux de l’entreprise qui gère la réalisation du projet prétendent que des entraves d’ordre technique causent le relatif retard pris par le projet mais que, malgré cela, ont été délivrés à nombre de familles des actes de propriété officiels et définitifs prouvant leur possession de morceaux de terre constructibles de même que les lots de terrain prévus à l’édification des bâtiments de services, tels que la santé et l’enseignement.
Les responsables assurent également que, maintenant que quelques uns des obstacles rencontrés ont été écartés, l’exécution du projet prendra bientôt fin, en logeant dignement toutes les familles, ce qui donnerait à la Aleg un aspect à la hauteur de son emplacement de ville située au carrefour des différentes provinces mauritaniennes.
DuneVoices
En effet, la vague de sécheresse qui s’est abattue sur le pays a provoqué la disparition massive du bétail et le tarissement des puits qui, durant les derniers cycles estivaux, approvisionnaient les populations rurales en eau potable.
Les autorités mauritaniennes ont affronté cette situation par l’établissement de plusieurs agglomérations résidentielles regroupant les habitants des villages retranchés afin d’appuyer les efforts officiels de fournir à la population les services essentiels.
Cependant, des centaines de familles souhaitent entamer une nouvelle vie en migrant vers la capitale de la province, à la recherche d’un lopin de terre constructible et dans l’espoir d’attirer l’attention des organisations caritatives et humanitaires actives.
De l’exil aux tentatives de déplacement
L’artisan de cette idée de migration massive vers la ville, Mahfoudh Weld Mhimdout, affirme qu’elle lui était venue après que ces familles se sont retrouvées au beau milieu d’un désert aride et tari sous l’effet de la sécheresse.
Nombre d’hommes politiques ont toutefois essayé de déplacer ces migrants et de les ramener dans leurs régions d’origine au fin fond de la rase campagne en les privant de l’eau dont ils se sont approvisionnés pendant quelques mois, et en quantités réduites, au moyen de citernes fixées sur des carrioles, en interdisant à leurs enfants de fréquenter l’école publique ou encore en appâtant quelques uns d’entre eux afin qu’ils retournent spontanément vers la cambrousse.
Weld Mhimdout pense également que les hommes politiques craignent que ce ne soit le déclenchement d’un mouvement plus ample de migration massive vers la ville, ce qui pourrait se répercuter sur sa configuration démographique et redessiner la carte politique à l’occasion des élections régionales.
Il précise que des mois de tensions avaient opposé les occupants du quartier à certains politiques qui ont voulu impliquer des responsables du gouvernement dans cette affaire, avant que les élections départementales qui ont eu lieu à la fin de 2013 ne les placent devant le fait accompli et ne les obligent à offrir plusieurs services aux habitants en contrepartie de leurs voix.
Des conditions dramatiques
Mimouna Ment Edhiwir, l’une des femmes actives du campement, nous décrit les conditions difficiles auxquelles font face les habitants des zones isolées depuis la sécheresse : « A cause du retranchement et du manque de revenus, les habitants de la campagne sont privés des moyens les plus élémentaires de survie tels que l’eau et la nourriture.
De même qu’il n’existe pas du tout de voies goudronnées ni d’électricité, ni même d’établissement scolaires, ce qui compromet l’avenir d’une génération entière et la voue à l’inconnu ».
Mimouna ajoute que l’absence de soins, la malnutrition et l’aridité du climat font que de nombreux enfants et vieillards ont laissé la vie dans les méandres de la cambrousse.
Une lueur d’espoir
A l’approche des campagnes électorales de 2013, le gouvernement mauritanien a déclaré Aleg zone d’intérêt public et lancé, en parallèle, un projet urbain de réhabilitation et de modernisation de la ville.
La réalisation de ce projet a été confiée à une société privée qui a immédiatement lancé une campagne de statistiques afin de cerner le nombre de familles vivant dans le quartier et d’établir les normes de l’octroi des parcelles de terrain.
Seulement, des procédures techniques ont entravé l’avancement des travaux qui, bien que plus de deux ans se soient écoulés depuis leur commencement, demeurent bloqués au stade préliminaire.
Les obstacles
Les responsables locaux de l’entreprise qui gère la réalisation du projet prétendent que des entraves d’ordre technique causent le relatif retard pris par le projet mais que, malgré cela, ont été délivrés à nombre de familles des actes de propriété officiels et définitifs prouvant leur possession de morceaux de terre constructibles de même que les lots de terrain prévus à l’édification des bâtiments de services, tels que la santé et l’enseignement.
Les responsables assurent également que, maintenant que quelques uns des obstacles rencontrés ont été écartés, l’exécution du projet prendra bientôt fin, en logeant dignement toutes les familles, ce qui donnerait à la Aleg un aspect à la hauteur de son emplacement de ville située au carrefour des différentes provinces mauritaniennes.
DuneVoices
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