mardi 17 novembre 2015

Société/ L’association Geewu sensibilise la communauté wolof.

Société/ L’association Geewu sensibilise la communauté wolof [PhotoReportage] L’Association wolof Gee wu Takku Taxaw Askan wi, Mouvement pour l’Unité et le Développement, vient de boucler une tournée marathon dans une partie de la vallée du fleuve. Ces membres ont, avant la tenue de l’assemblée générale prochaine de cette composante de la population mauritanienne, de « prendre la question de notre marginalisation de bout en bout, dégager la question de fond sur le cas wolof, qui portent la souffrance de concitoyens portant un legs qu’on leur a quasiment imposé », confie M. Habib Sall.

Sur fonds propres, l’association Geewu a en effet, tenu à rencontrer tous les villages wolofs du pays soit un total de 23 et quelques hameaux situés le long de la rive droite. Une feuille de route qui les aura mené jusqu’aux portes de Saint-Louis du côté mauritanien à la grande satisfaction des villageois.

La composante wolof estime qu’elle est la plus marginalisée des quatre ethnies qui composent la Mauritanie. Traditionnellement cultivateurs et pécheurs, ouvriers, cadres, les wolofs se répartissent en Mauritanie dans le Trarza, une implantation géographique, liée aux besoins des terres arables des crues des fleuves et de la ressource halieutique.

Sédentaires, les wolofs de la Mauritanie, sont tous musulmans. On trouve une même composante au Sénégal voisin où la langue wolof est la plus partagée.

L’association Geewu, dans sa croisade a mis sur la touche les cadres de cette ethnie « qui ne sont d’aucun apport à leur frères », cette sentence est d’un grand intérêt pour Geewu, quoique confusément sévère et polémique.

Son intérêt est tel qu’il a poussé les membres de l’association à un retour à la case départ pour, « prendre langue avec nos parents dans leurs villages respectifs, se concerter sur le cas de notre marginalisation, comme si nous n’étions pas une composante de ce pays, dieu merci, tous les villages visités nous ont compris et saluer notre démarche » souligne Habib Sall.

Les fils wolofs qui s’estiment victimes de mesures de rétrogradation dans leur carrière et dans l’accaparement de leurs terres, veulent à travers cette association apolitique « regrouper tous les wolofs sous une même organisation, pour donner un sens à une véritable protestation contre l’exclusion dont nous sommes victimes » a poursuivi Habib Sall.

Revenant sur la dialogue, les quatre langues du pays, il fera savoir « qu’il nous concerne tous, pourtant pas un seul wolof ne s’est prononcé sur cette question nationale, quant aux langues elles doivent être partagées par toute la communauté mauritanienne ».

ADN

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