A peine les plaies de ces blessures cicatrisées, l’homme fort de Nouakchott débarque Onze jours seulement après la fin de la grève à la Snim. Rencontres, concertations, sensibilisations sur les préparatifs sont légion dans les quartiers, maisons et salons huppés de Zouerate.
Dans ce cadre, les autorités administratives font presque le porte-à- porte pour convaincre les populations réticentes à aller accueillir le président le jour « j », rapportent des sources. Mais, la grande inconnue de cette visite sera la capacité de mobilisation des populations, même si au dur moment de la grève, les travailleurs avaient bénéficié du soutien de certains élus locaux.
Ce soutien a été vite occulté par la prise de position du président en faveur de l’entreprise, doublée d’un mépris. Les grévistes n’avaient pas hésité à l’indexer comme responsable de leurs malheurs.
Partant de ce constat, La cité minière est-elle prête à recevoir avec enthousiasme le président Ould Abdelaziz ? Dans une région où tout manque. Eau, électricité, infrastructures routières, pédagogiques et sanitaires.
Dans cette ambiance frénétique, des sources précisent que de nombreux visages étrangers sont présents à Zouerate, plus de 200 véhicules sont entrés dans la ville les 48 H passées.
Le plus grand rêve de ces populations le raccordement de leur capitale régionale au réseau national routier, Zouerate reste la seule capitale régionale qui n’est pas reliée à ce réseau, malgré son apport à l’économie du pays.
Les travaux de la route Zouerate-Kseir Terchane près d’Atar, dont le coup d’envoi fut donné par l’actuel Premier ministre Ould Hademine, en 2012, trainent encore. Seuls 38 km du tronçon F’Dèrick-Twajil sont bitumés. Le président n’aura à visiter que des projets inachevés, indiquent des sources, des établissements scolaires et sanitaires en plein délabrement, sans équipements, ni médicaments.
Le projet des 600 logements connait de grands décalages entre les différends chantiers. Les logements Snim sont quasiment terminés alors que parmi ceux de l’Etat des constructions sortent à peine de la terre, des entrepreneurs voyous qui avaient gagné ces travaux ne les ont pas totalement exécutés. Autre chantier capital dont le démarrage était prévu fin 2014, accuse un grand retard, le projet Guelb II.
Le hic dans tout cela c’est que des politiciens véreux et des responsables corrompus veillent et veilleront à masquer les dures réalités des populations. Ainsi, Les autorités pédagogiques commencent à faire du neuf sur du vieux ? Dans des structures où tout manque, on installe des tables-bancs, l’on ne sait d’où elles viennent, le temps que le « boss » passe, allez, hop, ramenez.
Idem pour la santé, une unité d’hémodialyse sera installée à l’hôpital régional, peut-être qu’on amènera une personne en bonne santé pour dire au président de donner le coup d’envoi de cet acte médical. Dans cet hôpital, l’eau manque, le groupe électrogène de secours, acheté par la Fondation Snim ne marche plus.
Les pharmacies de l’hôpital, du centre de santé de Zouerate et de F’Dèrik ont été remplies de médicaments précieux alors que les patients ne les trouvaient pas. Partout, on cherche à colmater les brèches. Une sage- femme principale a été envoyée manu-militari et en pleurs à Bir Mogrein, une autre envoyée à F’Dèrik, renseignent une source.
Ainsi, va la Mauritanie, pauvre de nous.
Bosseya Bobo
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