Qu’est ce qui se passe en Mauritanie?
Une seule question d’actualité qui a donné lieu à des réponses
multiples et contradictoires. Alors que le pouvoir voit les choses du
bon œil, le FNDU, pense que la Mauritanie est au bout du précipice.
L’impasse politique continue de perdurer, entre le pouvoir et ses opposants, qui peinent encore à redémarrer leur activisme politique, malgré des promesses de le raviver au plus vite avant l’année 2015.
Sur le plan économique, le gouvernement estime que la situation du pays est globalement stable, que la Mauritanie réussit encore à contenir les effets induits des crises mondiales. Saura-il tenir ce cap avec la fin de l’accord de pêche entre les européens et la Mauritanie, grippé récemment par les tons tendus de Strasbourg et du palais présidentiel, malgré une tentative du MAED de minimiser diplomatiquement l’incident.
Sur le plan des finances, la série de détournements de fonds dans les chancelleries, les trésors publics et tout dernièrement le croissant rouge mauritanien, montre que les choses sur ce plan sont encore très préoccupantes et méritent d’être surmontées au plus vite.
Ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg, puisque des experts pensent que la corruption reste très étendue, dés lors où elle s’est avérée pratiquée à grande échelle au sommet, dans les départements ministériels.
Sur le plan social, la fracture est toujours difficile à cicatriser. Sans justice sociale réelle, les élites des communautés mauritaniennes lassées de politiques politiciennes, continueraient à revendiquer leurs droits et à recourir à tous les moyens possibles, si la méthode pacifique n’arrive pas à plus l’échine des autorités.
Alors que certains useront de la violence pour acquérir ces droits, d’autres revendiqueront la partition du pays pour se construire eux-mêmes après des années de marginalisation et d’exclusion.
Sur le plan judiciaire, d’importantes lacunes restent à combler. C’est encore un grand dommage, que cet appareil clé de la démocratie manifeste des relents de dépendance ou de crainte de l’Exécutif qui a affirmé à maintes reprises sa volonté de ne pas interférer dans les décisions souveraines de ce pouvoir.
Avec l’actuel procès de Biram Ould Dah Ould Abeid et de ses compagnons, la justice en sa qualité de pouvoir indépendant et fort, n’aurait pas malmené son image par une affaire fabriquée de toute pièce, sinon n’aurait pas couru 40 jours pour organiser un procès qui manque d’arguments et qui fait d’elle la risée de l’opinion et des étrangers.
L’autre volet social non moins important est la criminalité grandissante dans la capitale Nouakchott. Le drame de la fille Zeineb continue de traumatiser les familles qui ne savent plus quelle protection doivent-elles assurer à leurs filles pour leur éviter de tomber dans les mains des loups.
Des bourreaux qui pullulent, qu’on croise là où ils devaient être absents, les chemins de l’école, de la boutique, du marché, des transports. Cette situation a conduit certains à exiger des mesures draconiennes contre la criminalité et ses corollaires le transport, instrumentalisé par certains loups pour piéger leurs victimes.
Il se passe donc beaucoup de choses en Mauritanie, dont la concomitance est inquiétante à plus d’un titre, suscitant de la part des dirigeants du pays un sursaut rapide et sage pour assurer une bonne gestion de tous ces foyers de tension de la vie de la nation, pour l’engager dans une voie saine et sûre.
Par : Ahmed Ould Bettar
L’impasse politique continue de perdurer, entre le pouvoir et ses opposants, qui peinent encore à redémarrer leur activisme politique, malgré des promesses de le raviver au plus vite avant l’année 2015.
Sur le plan économique, le gouvernement estime que la situation du pays est globalement stable, que la Mauritanie réussit encore à contenir les effets induits des crises mondiales. Saura-il tenir ce cap avec la fin de l’accord de pêche entre les européens et la Mauritanie, grippé récemment par les tons tendus de Strasbourg et du palais présidentiel, malgré une tentative du MAED de minimiser diplomatiquement l’incident.
Sur le plan des finances, la série de détournements de fonds dans les chancelleries, les trésors publics et tout dernièrement le croissant rouge mauritanien, montre que les choses sur ce plan sont encore très préoccupantes et méritent d’être surmontées au plus vite.
Ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg, puisque des experts pensent que la corruption reste très étendue, dés lors où elle s’est avérée pratiquée à grande échelle au sommet, dans les départements ministériels.
Sur le plan social, la fracture est toujours difficile à cicatriser. Sans justice sociale réelle, les élites des communautés mauritaniennes lassées de politiques politiciennes, continueraient à revendiquer leurs droits et à recourir à tous les moyens possibles, si la méthode pacifique n’arrive pas à plus l’échine des autorités.
Alors que certains useront de la violence pour acquérir ces droits, d’autres revendiqueront la partition du pays pour se construire eux-mêmes après des années de marginalisation et d’exclusion.
Sur le plan judiciaire, d’importantes lacunes restent à combler. C’est encore un grand dommage, que cet appareil clé de la démocratie manifeste des relents de dépendance ou de crainte de l’Exécutif qui a affirmé à maintes reprises sa volonté de ne pas interférer dans les décisions souveraines de ce pouvoir.
Avec l’actuel procès de Biram Ould Dah Ould Abeid et de ses compagnons, la justice en sa qualité de pouvoir indépendant et fort, n’aurait pas malmené son image par une affaire fabriquée de toute pièce, sinon n’aurait pas couru 40 jours pour organiser un procès qui manque d’arguments et qui fait d’elle la risée de l’opinion et des étrangers.
L’autre volet social non moins important est la criminalité grandissante dans la capitale Nouakchott. Le drame de la fille Zeineb continue de traumatiser les familles qui ne savent plus quelle protection doivent-elles assurer à leurs filles pour leur éviter de tomber dans les mains des loups.
Des bourreaux qui pullulent, qu’on croise là où ils devaient être absents, les chemins de l’école, de la boutique, du marché, des transports. Cette situation a conduit certains à exiger des mesures draconiennes contre la criminalité et ses corollaires le transport, instrumentalisé par certains loups pour piéger leurs victimes.
Il se passe donc beaucoup de choses en Mauritanie, dont la concomitance est inquiétante à plus d’un titre, suscitant de la part des dirigeants du pays un sursaut rapide et sage pour assurer une bonne gestion de tous ces foyers de tension de la vie de la nation, pour l’engager dans une voie saine et sûre.
Par : Ahmed Ould Bettar
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