Les forces de sécurité mauritaniennes ont appréhendé dimanche 12 octobre quatre suspects terroristes dans la ville minière de Zouérate.
Ces jeunes hommes sont accusés d'avoir adopté l'idéologie salafiste, d'avoir été en contact avec les jihadistes de l'Etat islamique (EIIL) et d'avoir cherché à recruter des combattants pour le compte de ce groupe, a indiqué dimanche Sahara Medias.
"Les enquêtes relatives à ces suspects sont encore en cours et, sur la base de leurs résultats, de nouvelles informations seront publiées à propos de cette présumée cellule", a expliqué le directeur du Centre saharien d'études et de consultations (SADEC), Ahmedou Ould Telmidi, à Magharebia.
Mohamed Ould Ethmane, jeune militant de Zouérate, a raconté ce qui avait conduit à ces arrestations.
"Lors des prières du vendredi, il y a deux semaines, ces personnes ont lancé une attaque très violente contre la politique antiterroriste de l'Etat et manifesté leur opposition à une alliance avec la coalition [anti-EIIL]", a-t-il expliqué à Magharebia.
"Ces détenus ont affirmé aux fidèles que l'EIIL était en route pour la Mauritanie", a-t-il ajouté.
Il a également mentionné certaines des autres affirmations proférées par ce groupe.
"Ces quatre hommes ont même déclaré que quiconque jeûne durant le Ramadan dans le respect des préceptes de la Commission du croissant du gouvernement mauritanien était un infidèle", a ajouté ce jeune militant. "Ils ont également affirmé que le moment retenu pour l'aïd al-Adha, que l'Etat avait approuvé quelques jours plus tôt, n'était pas le bon."
Ould Ethmane a confirmé à Magharebia que les habitants de Zouérate avaient catégoriquement rejeté les appels de ces extrémistes.
"Cela est apparu clairement au vu des fortes réactions des fidèles, vendredi dernier, lorsque certains ont protesté contre ce discours et leur ont même arraché des mains le haut-parleur qu'ils utilisaient dans la mosquée", explique-t-il.
Une autre source, qui a souhaité conserver l'anonymat, a indiqué à Magharebia que "les extrémistes arrêtés ont été envoyés à Nouakchott".
"Leur arrestation pour avoir entretenu des liens avec des groupes extrémistes n'a pas surpris les habitants de la ville, car leurs actes et leurs déclarations laissaient clairement voir de forts penchants extrémistes", a expliqué cette source.
Et d'ajouter : "Ces gens ont ouvertement manifesté leur soutien à l'EIIL et condamné la guerre menée par la coalition contre lui. L'un d'entre eux avait d'ailleurs déjà été arrêté et accusé de terrorisme."
Pour sa part, le jeune militant Omar Ould Dahmed estime que l'apparition de ce genre de groupe à Zouérate en cette période n'a rien de surprenant.
"Le discours des groupes terroristes s'est accentué pour redonner un élan à l'enthousiasme des jeunes", explique-t-il. "La situation de Zouérate à la frontière nord du pays et le fait que cette région vit des trafics d'essence, de produits alimentaires et d'armes en font un terrain de prédilection pour l'infiltration de l'idéologie extrémiste."
"Zouérate est une ville minière qui attire de la main d'œuvre de différentes régions de Mauritanie et qui n'a pas réellement de population autochtone ; des Mauritaniens venus des quatre coins du pays s'y rencontrent. Cela facilite la propagation de cette idéologie fondamentaliste", poursuit-il.
Et d'indiquer : "Les personnes religieuses affichent une sensibilité excessive à l'égard de tout ce qui est islamique, malgré le fait que cela puisse parfois confiner à l'extrémisme."
"Et cela est d'autant plus le cas lorsqu'il y a une guerre dans laquelle l'un des côtés brandit des slogans islamiques", conclut-il.
Par Jemal Oumar à Nouakchott pour Magharebia – 15/10/2014
Ces jeunes hommes sont accusés d'avoir adopté l'idéologie salafiste, d'avoir été en contact avec les jihadistes de l'Etat islamique (EIIL) et d'avoir cherché à recruter des combattants pour le compte de ce groupe, a indiqué dimanche Sahara Medias.
"Les enquêtes relatives à ces suspects sont encore en cours et, sur la base de leurs résultats, de nouvelles informations seront publiées à propos de cette présumée cellule", a expliqué le directeur du Centre saharien d'études et de consultations (SADEC), Ahmedou Ould Telmidi, à Magharebia.
Mohamed Ould Ethmane, jeune militant de Zouérate, a raconté ce qui avait conduit à ces arrestations.
"Lors des prières du vendredi, il y a deux semaines, ces personnes ont lancé une attaque très violente contre la politique antiterroriste de l'Etat et manifesté leur opposition à une alliance avec la coalition [anti-EIIL]", a-t-il expliqué à Magharebia.
"Ces détenus ont affirmé aux fidèles que l'EIIL était en route pour la Mauritanie", a-t-il ajouté.
Il a également mentionné certaines des autres affirmations proférées par ce groupe.
"Ces quatre hommes ont même déclaré que quiconque jeûne durant le Ramadan dans le respect des préceptes de la Commission du croissant du gouvernement mauritanien était un infidèle", a ajouté ce jeune militant. "Ils ont également affirmé que le moment retenu pour l'aïd al-Adha, que l'Etat avait approuvé quelques jours plus tôt, n'était pas le bon."
Ould Ethmane a confirmé à Magharebia que les habitants de Zouérate avaient catégoriquement rejeté les appels de ces extrémistes.
"Cela est apparu clairement au vu des fortes réactions des fidèles, vendredi dernier, lorsque certains ont protesté contre ce discours et leur ont même arraché des mains le haut-parleur qu'ils utilisaient dans la mosquée", explique-t-il.
Une autre source, qui a souhaité conserver l'anonymat, a indiqué à Magharebia que "les extrémistes arrêtés ont été envoyés à Nouakchott".
"Leur arrestation pour avoir entretenu des liens avec des groupes extrémistes n'a pas surpris les habitants de la ville, car leurs actes et leurs déclarations laissaient clairement voir de forts penchants extrémistes", a expliqué cette source.
Et d'ajouter : "Ces gens ont ouvertement manifesté leur soutien à l'EIIL et condamné la guerre menée par la coalition contre lui. L'un d'entre eux avait d'ailleurs déjà été arrêté et accusé de terrorisme."
Pour sa part, le jeune militant Omar Ould Dahmed estime que l'apparition de ce genre de groupe à Zouérate en cette période n'a rien de surprenant.
"Le discours des groupes terroristes s'est accentué pour redonner un élan à l'enthousiasme des jeunes", explique-t-il. "La situation de Zouérate à la frontière nord du pays et le fait que cette région vit des trafics d'essence, de produits alimentaires et d'armes en font un terrain de prédilection pour l'infiltration de l'idéologie extrémiste."
"Zouérate est une ville minière qui attire de la main d'œuvre de différentes régions de Mauritanie et qui n'a pas réellement de population autochtone ; des Mauritaniens venus des quatre coins du pays s'y rencontrent. Cela facilite la propagation de cette idéologie fondamentaliste", poursuit-il.
Et d'indiquer : "Les personnes religieuses affichent une sensibilité excessive à l'égard de tout ce qui est islamique, malgré le fait que cela puisse parfois confiner à l'extrémisme."
"Et cela est d'autant plus le cas lorsqu'il y a une guerre dans laquelle l'un des côtés brandit des slogans islamiques", conclut-il.
Par Jemal Oumar à Nouakchott pour Magharebia – 15/10/2014
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