Plusieurs femmes se sont regroupées mercredi 16 juillet devant le bureau du
Hakem de Tidjikja pour manifester leur refus catégorique face à l’arrêt
programmé des activités de l’unité de traitement des dattes financée par la CDD
et dont le début des travaux avait coïncidé, l’année dernière, avec la 4 eme édition du festival des dattes
de Tidjikja. Mme Zeinabou Mint Abdel Khader directrice de l’unité et sa trésorière Mme Khady Mint Lacharch ont
laissé savoir au Hakem de Tidjikja Mr Ahmed Ould Mohamed Mahmoud Ould Deh, qui
les a reçu dans son bureau, qu’elles ne comprennent pas que la décision de fermeture
de l’unité intervienne au moment ou elles s’apprêtent à participer à la 5eme
édition du festival des dattes qui aura lieu à Atar. « Au lieu de nous
appuyer pour qu’on puisse participer activement à ce grand rendez-vous, nos
partenaires n’ont pas trouvé mieux que de mettre la clef sous le paillasson
pour des raisons que nous ignorons très franchement. Nous avons reçu l’ordre de
la part du maire de Tidjikja de couper le courant, de payer le gardien et le
gestionnaire et fermer l’usine. Nous ne comprenons pas pourquoi cette subite
décision et ce d’autant plus que le maire nous avait promis de s’occuper du
dossier auprès de notre bailleur (CDD) et de lui trouver une solution »
indique la directrice non sans confier au Hakem que toutes les dépenses de l’usine
sont prises en charge non pas par la mairie mais plutôt par l’Association des
femmes pour le développement Oasien.
Mme Khady mint Lahrach a indiqué, pour sa part, que le maire de Tidjikja a déployé de nombreux
efforts pour aider au dénouement heureux de l’affaire et qu’elle s’étonne du
revirement qui s’est produit en dernier lieu. « Je suis persuadée qu’avec
un peu d’effort, les choses peuvent se
régler, mais nous aimerions que ce soit maintenant et pas après. Nous devons participer
au festival des dattes qui aura lieu à Atar le mois prochain et nous ne pouvons
le faire sans nos produits traités » devait-elle indiquer.
Notons que les responsables de l’Association des femmes pour le
développement Oasien ont introduit une lettre auprès du Hakem de Tidjikja dans
laquelle elles réclament un technicien en
technologie alimentaire pour améliorer l’encadrement technique et assurer la
formation des employées, l’acquisition de quelques appareils simples pour le
bon fonctionnement de la chaines de production et l’amélioration de l’aspect
sanitaire notamment le réaménagement des toilettes.
Khalil Sow-Tagant
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