Depuis l’entrée en fonction de la nouvelle équipe municipale conduite par
le premier magistrat Mr Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall Alias Ghrini, la commune
de Tamourt Enaj connait un regain d’activités qui suscite une adhésion
populaire spontanée. L’assainissement musclé de la ville, la
transformation du poste de santé de
NBeika en centre de santé, la
revalorisation et l'organisation de la commercialisation des produits
locaux (le Niébé en particulier) sont, entre autres réalisations, à l’actif de
cette nouvelle équipe dont le dynamisme et la volonté affirmée de servir, sont
en passe de convaincre plus d’un
sceptique.
Poursuite de l’opération «Assainissement de la
ville de NBeika »
Entamée depuis le 28 mars
dernier, l’opération « Assainissement de NBeika » (chef lieu de la
commune de Tamourt Enaj) vise à débarrasser la ville des ordures et autres
saletés et détritus, principales causes du blocage de la circulation au niveau
de l’artère principal et à certains endroits de la ville.
Convaincu que rien de sérieux et de durable ne
peut se construire en dehors d’un cadre de vie propice et agréable, le maire de
Tamourt Enaj s'engage résolument pour une gestion efficace et pérenne de
l’épineux problème de l’insalubrité. L’action initiée par le maire n’a pas
tardé à bénéficier du soutien actif et efficace du centre militaire de
formation commandos, basé à NBeika, des cadres de la ville et celle non moins
importante des populations locales qui n’ont pas hésité à adhéré à l’initiative
et à lui apporter leur soutien.
Vingt jours après le
déclenchement de l’opération, NBeika a été débarrassée de plusieurs dizaines de
tonnes d’immondice qui ont été incinérées en dehors de la ville dans un endroit
sécurisé, loin des habitations et des cours d’eau. Les services de gros engins
sont même intervenus pour libérer l'artère principale de dizaines de tonnes de
boue qui ensevelissaient le bitume au fil des hivernages.
La ville qui reprend de
l’allure présente, désormais, un visage plus plaisant et la circulation y
devient, de plus en plus, fluide.
« Je suis satisfait
du résultat atteint au terme de ces longues journées de labeur. Le nettoyage
des mosquées, des places publiques, du marché, du centre de santé, des rues et
ruelles et des devantures des maisons ainsi que le décongestionnement de
l’artère principale sont, maintenant, autant d'acquis qui doivent être
sauvegardés et consolidés. Pour ce faire, je veillerai, en collaboration avec
les autorités administratives compétentes et des citoyens de la ville, au
respect des arrêtés municipaux N°1 et 2 pris à cet effet, pour décourager ceux
qui seront tentés de rependre des saletés dans notre cité sympathique.» devait
indiquer Mr le maire.
Réhabilitation de la filière Niébé et sa
réintroduction dans le circuit commercial national
Parallèlement à son ferme engagement à lutter contre l’insalubrité Mr Sidi
Mohamed Ould Mohamed Vall alias Ghrini, en véritable fils du terroir
suffisamment imprégné des réalités socio-économiques locales, s’investit sur un
autre front: Celui de la réhabilitation des produits agricoles et en
particulier le Niébé : Une céréale à forte valeur nutritive dont la
culture est très répandue localement. Pour parvenir à ce but, Mr le maire,
depuis longtemps préoccupé par cette question, avait régulièrement sensibilisé
les autorités du pays (MDR, Premier
ministère, le C.S.A.) pour faire la promotion du Niébé de la Tamourt capable de
satisfaire la demande nationale en quantité et en qualité(le label Tamourt
faisant déjà notoriété). Car si la valeur nutritionnelle de cette appréciable
céréale ne fait aucun doute, le problème résidait dans l’épineuse question de
sa conservation, du fait d'une redoutable bestiole connue pour son action
irréversible de destruction des graines dès le quatrième mois de l'année. Le
génie des agriculteurs ayant définitivement apporté le remède approprié, avec
le remplacement des emballages classiques par des barils et des bidons plus
étanches à l’eau, à l’air et à la lumière (conditions qui favorisaient le
développement de la bestiole).
Après la vérification et la confirmation du règlement de ce casse-tête, les
Autorités publiques ont décidé, l’année dernière, d’acheter à titre
expérimental une partie de la
production en Niébé de la Tamourt à la seule condition que le produit soit
livré dans les barils. Conscient de la grande capacité de production de la
Tamourt le maire pris l’engagement de livrer au CSA 100 tonnes de Niébé, ce qui
ne manqua pas de faire sourire l’acheteur habitué à des fausses promesses. Sur
le terrain la mission dépêchée par le
CSA n’en revenait pas de constater que la production locale dépassait largement
toutes les prévisions. Il a fallu, face à la forte offre, procéder par quota en
achetant à chaque paysans 1/3 de sa production.
Une lettre de sensibilisation adressée par le maire aura servi à
sensibiliser les pouvoirs publics sur les énormes potentialités de production
de Niébé de la Toumourt Enaj en cette année 2014. Ceux-ci n'ont pas hésité à
réviser à la hausse les quantités à acheter et viennent de dépêcher, tout
récemment, la même mission d'achat, qui dispose déjà d'une offre de 700 tonnes
de Niebbé qui sont stockées dans des barils au
niveau des centres de collecte en attendant d’être livrées. Mieux, les paysans
de la Tamourt Enaj peuvent, s’ils sont sollicités, combler le gap consécutif de
l’incapacité des autres producteurs nationaux à honorer leur engagement
vis-à-vis du CSA.
C’est dire que l’opération réhabilitation de la filière Niébé initiée par
Mr le maire a permis non seulement
d’avoir, pour la première fois, des données fiables sur la production de la
Tamourt Enaj mais également de booster le prix de la denrée, ce qui constitue
pour les paysans un réel motif de satisfaction et d’encouragement.
Mr le maire qui n’en est pas moins reconnaissant vis-à-vis des pouvoirs
publics pour la valorisation du Niébé de la Tamourt souhaite vivement que les
quantités proposées par les paysans soient achetées en entier par le CSA
d'autant plus que la filière blé est considérablement déficitaire, cette année,
du fait des inondations prolongées de ses surfaces de cultures.
D’ambitieux projets en perspective
Pour
autant Mr le maire ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Ambitieux et
foncièrement engagé à assurer un développement durable et intégré de sa commune
Mr Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall Alias Ghrini mène le combat sur plusieurs
fronts. Il s’agit notamment de l’extension du réseau d’adduction d’eau et
d’électricité pour faire bénéficier leurs services à tous les habitants de
NBeika. Mr le maire a déjà introduit des requêtes en ce sens auprès des
départements concernés et reste optimiste quant à leur aboutissement. Par
ailleurs une proposition de raccordement de NBeika au réseau électrique de
Moudjeria (politique encouragée par le Gouvernement) pourrait être envisagée
pour permettre aux clients de NBeika de bénéficier de la continuité du service
et à la Somelec, déjà présente à Achram et à Moudjéria de réduire son manque à
gagner et d'homogénéiser sa présence dans les trois communes du département.
Le
maire envisage également de procéder au lotissement de la ville pour la
débarrasser de son engorgement du fait de son découpage anarchique caractérisé
par de fausses ruelles et des culs de sacs. Une requête est introduite auprès
du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat pour non seulement faire face à
cette désagréable situation mais aussi pour l’extension de la ville du côté
ouest où le maire prévoit avec l’aide de l’Etat et des investisseurs privés
d’ériger des infrastructures pour l' accueil des hôtes de marque et
l'hébergement de séminaires et de colloques dans la commune.
Enfin,
l’édile de la commune de Tamourt Enaj envisage de trouver une solution durable
aux menaces récurrentes d’inondation de NBeika (l’année dernière les habitants
de cette ville étaient sur le qui vive). Il sera question de déboucher la
Tamourt Enaj à partir de l’étranglement d’Oum Lhnouk pour libérer les eaux et
les orienter normalement vers le nord. Le ministère du développement rural a
étudié le phénomène et est prêt à agir dés que les services sur le terrain
donneront le signal que le passage des engins a suffisamment séché après les
eaux de l’année dernière.
Khalil
Sow-Tagant
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