De retour de Tidjikja où il s‘était rendu pour le dépôt de sa candidature, Dr Mohamed Radhy Ould Mohamed Hacen a accordé un entretien à Nouakchot Info où il parle du soutien populaire qui lui a été réservé par les populations locales, des alliances qu’il a nouées avec certains acteurs politiques, du monopole malsain exercé par des groupes politiques qui usent et abusent de leur influence sur certains responsables d’unités de base taillables et corvéables et de l’ambition qu’il nourrie pour la ville de Tidjikja une fois élu député.
NI : vous postulez à la députation de Tidjikja mais certains se posent la question de savoirs quels sont vos atouts pour parvenir à cette fin ?
Dr Mohamed Radhy Ould Mohamed Hacen: Je dois reconnaitre d’emblée que je n’étais pas intéressé par la chose politique, j’étais plus versé dans l’enseignement supérieur et je n’avais pas assez de temps. C’est à la faveur de l’appel que l’actuel président de la république à fait invitant les fils de ce pays à participer à l’effort de construction nationale que je me suis engagé corps et âme à relever ce défi. Je ne pouvais pas trouver mieux que ma ville natale Tidjikja pour donner plus de sens à mon engagement.
Cependant j’ai tôt fait de découvrir des pratiques malsaines de certains fils de cette ville qui usent de la politique pour exploiter leurs concitoyens. Au début ces mêmes acteurs politiques parce qu’ils avaient tout le loisir de détourner les deniers publics sont parvenus à maintenir les populations sous leur coupe. Les mêmes pratiques de clientélisme qu’ils pratiquaient continuent encore à avoir pignon sur rue.
Je continue toutefois à croire que je peux apporter un plus à Tidjikja une fois élu. Je travaillerai à restaurer la confiance entre le parti et ses militants. Ma virginité politique aidant, je travaillerai à instaurer des valeurs positives et à aider les populations locales à lutter efficacement contre la précarité à travers des programmes ambitieux de développement ciblant en priorité les couches les plus vulnérables.
NI : Pourquoi vous portez vous candidat au non de l’UPR est-ce parce que vous êtes convaincu de votre bonne étoile ou bien c’est pour concurrencer les autres candidats issus pourtant de l’UPR comme vous ?
Dr MRH: Je me suis porté candidat à la deputation de Tidjikja pour la bonne et simple raison que l’unanimité qui était recherché par le parti a vite fait de voler en éclat. La coordination du parti a toujours milité pour la recherche d’un consensus et tous nous sommes venus à Tidjikja dans cet état d’esprit. C’est lorsque j’ai découvert que les autres n’en faisaient qu’à leur tête, j’ai pris la décision de présenter ma candidature étant entendu qu’elle a de fortes chances de passer. Seulement et je tiens à le préciser, je ne suis pas le seul à constater que nos partenaires politiques ont travaillé dans une parfaite opacité. D’ailleurs beaucoup d’acteurs politiques parmi les plus influents à l’image de Mohamed Lemine Ould Souweilim ont vite fait de me regagner convaincu du peu de considération affiché à leur égard par l’autre groupe politique.
Je suis parvenu donc à un laps de temps court à mettre sur place tout un dispositif et à mettre sur orbite des listes candidates réellement représentatives. Je me suis proposé pour le poste de député avec comme suppléant Mohamed Ould MBarreck dont l’ancrage social au niveau de Tidjikja n’est plus à démontrer. J’ai présenté comme tête de liste pour la mairie de Tidjikja Dr Isshaqh Ould Biha avec comme premier adjoint Mohamed Lemine Ould Souweilim de la fraction Ehel Ouzmane et comme deuxième adjoint Meneye Mint Abdy qu’on ne présente plus. Ces cadres politiques de Tidjikja ont choisi le camp du renouveau en claquant la porte à l’autre camp.
NI : Si l’UPR ne vous désigne pas comme son candidat à Tidjikja que feriez-vous alors ?
Dr MRH : Si je ne suis pas désigné comme candidat, ceci ne m’empêchera pas d’apporter mon soutien au parti même si je suis convaincu que celui qui sera désigné ne fera même pas un score de 25% des suffrages. Les postulants à la députation de Tidjikja sont connus. Je ne dis pas que tous trainent des casseroles mais la plupart ont été expérimentés et les populations locales gardent de mauvais souvenir de leurs prestations. Je conseille aux responsables du parti de réfléchir mûrement afin de faire de bons choix. Il ne sert à rien de jeter son dévolu sur un candidat impopulaire qui ne pourrait pas relever le défi et faire gagner le parti dans une citadelle qu’il faut reconquérir impérativement.
Je lance un appel solennel aux militants et aux responsables politiques UPR de Tidjikja pour leur dire que le temps des vieilles pratiques est révolu à jamais. Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz auquel nous réitérons notre soutien indéfectible, n’acceptera jamais l’exclusion et la mise à la marge de certains par le fait d’acteurs politiques dont le seul souci est d’avoir une mainmise sur le parti et ses instances.
Propos recueillis par Khalil Sow
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