jeudi 14 février 2013

Kaédi: pour une cité viable!

Il n’est pas du tout aisé de circuler, ne serait-ce qu’à pieds dans nos quartiers, même ceux qui sont nouvellement crées. A Gattaga, Touldé, Gourel Sagha, ces quartiers traditionnels ont existé depuis des centaines d’années, car ils ont précédé l’urbanisation et la planification pour les infrastructures de base telles que des écoles, dispensaires et autres. Mais, est-ce une tradition perpétuée ou alors un laxisme de la part des services et autorités publics ? Le constat est que, tout autour de Kaédi, avec la naissance de nouveaux quartiers, en l’occurrence Wandama, Aéroport, Kebbé, Legleibatt, le Nord Est de Jedida, les maisons se superposent les unes sur les autres comme si elles ont été occupées sans la moindre présence d’une administration quelconque. Les voies de passage, pour ne pas dire routes ont été bouchées à telle enseigne qu’on les compare à des tunnels, où par endroits, une rue qui, au début donne espoir de bonne allure finit elle aussi par prendre la forme d’un entonnoir qui, à son tour dissipe complètement tout espoir de cheminement même celui d’un piéton. Pourtant, dans certains de ces quartiers des Millions d’Ouguiyas ont été investis, de belles et somptueuses villas construites, mais il est regrettable que les voies d’accès sont complètement sinueuses et obstruées par l’occupation anarchique et débridée ; et auxquels problèmes, la solution de redressement n’est pas du tout tardive, mais ne semble pas non plus être inscrite au programme de nos autorités compétentes. Quant à la zone Nord de Kaédi (K. Nord), communément appelée Tinzah, où les occupants viennent de partout, quartier qui constitue le seul vecteur directeur pour l’extension de la ville de Kaédi, risque de subir le même sort. Pourtant, c’est le moment ultime pour parer à tout débordement, toute occupation illégale et anarchique de la voie publique et des aires destinées aux infrastructures de base. Encore, les habitants de K.Nord, vue sa position par rapport à l’aéroport de cette ville, s’inquiètent du sort qui leur est réservé quand la traversée de cet endroit sera interdite. Ces populations demandent aux autorités locales et même nationales de leur trouver une solution qui leur permettra de vaquer à leurs occupations sans être handicapées par cette nouvelle mesure qui s’annonce. Alors ils sollicitent la construction d’une route qui pourra relier toute la zone(K.nord) au centre ville, où se déroulent toutes leurs transactions quotidiennes. Peut-être, il serait trop de demander que tout lotissement doit commencer par une indication juste et définitive des voies publiques (routes, rues et ruelles), les installations de circuits d’eau et d’électricité, l’aménagement de places publiques, des écoles, des marchés et centres de santé. Ainsi, les populations auront une conduite à tenir pour le respect de ce code. Sans cela, venus de la campagne, de la brousse, les bédouins et les campagnards, non seulement s’installent sans autorisation ni permis d’occuper, finissent également par créer un désordre parfait en faisant disparaître tout ce qui existe, faisant prévaloir leurs propres lois en érigeant de nouvelles bornes constituées de pneus enfuis dans le sol la plupart du temps ; c’est le plus souvent l’origine des conflits et surtout dans les zones déjà loties. Alors, avec le potentiel en matière d'espace que dispose la Mauritanie, pour mener à bien la fixation des populations, en l’occurrence, le morcellement, le partage, l’organisation, des quartiers ; l’exigence du respect de la chose publique par l’autorité compétente et l’abandon du phénomène (gazra) qu’on ne trouve ici qu’en Mauritanie, sont les principes de base pour mener à bien tout chantier de lotissement.
Mohamedou B. Tandia Tel : 22078792

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