lundi 29 octobre 2012

Troubles en milieu scolaire : La colère des enseignants du Tiris va-t-elle se généraliser ?

Les enseignants au niveau de la Wilaya du Tiris-Zemmour, notamment à Zouerate et F’Dérick, ont entamé lundi dernier un mouvement de grève qui paralyse ces jours-ci l’institution scolaire au niveau du fondamental dans la région. Selon le Coordinateur des enseignants du Tiris, Mohamed Salem Ould Khouna, la grève est suivie pour le moment à hauteur de 95% par les instituteurs dans la ville de F’Dérick, malgré les énormes pressions exercées par l’administration et qu’au niveau de Zouerate, le fondamental est à 100% paralysé. La Direction régionale de l’Enseignement fondamentale serait, selon la coordination syndicale des enseignants, la principale responsable de cet état de fait pour ne pas avoir souscrit à leurs doléances. Pire, les enseignants se disent avoir été blessés par la réponse du Directeur régional lorsqu’ils lui ont présenté leur préavis de grève pour trois jours. Il leur aurait répondu : "trois jours c’est peu, il faut décréter une grève d’un an". Les raisons d’un tel remous dans le monde scolaire au Tiris seraient liées à des affectations jugées d’arbitraire. Le syndicat des enseignants du primaire affirment que ces affectations qui ont touché deux instituteurs auraient même été désapprouvées par l’association des parents d’élèves. Comme les cent huit professeurs du secondaire qui protestent depuis plus de trois semaines à Nouakchott pour des affectations jugées arbitraires, les enseignants du Tiris ont demandé à la direction régionale de revenir sur sa décision d’affectation. Pression contre pression, les enseignants soutiennent que leur force de frappe est supérieure à celle de l’administration régionale et de sa notabilité. Il faut dire que le syndicat des enseignants du Tiris avait déposé un préavis de grève pour les 22, 23 et 24 octobre 2012, pour protester contre l’affectation arbitraire de deux enseignants sur pression de quelques personnalités locales, et que l’autorité a traduit en mesure administrative. Cette grogne du milieu scolaire reflète la cohabitation de plus en plus difficile depuis quelques années entre le monde des enseignants d’une manière générale et les responsables centraux. A ce titre, les syndicats nationaux de l’enseignement primaire seraient en train de préparer leur offensive pour exiger l’application de certaines clauses restées pendantes et qui ont constitué des pommes de discorde entre eux et le département de tutelle en 2011. Parmi ces problèmes, celui des reclassements et des avancements ainsi que l’application de certains statuts restés jusque-là lettre morte. Ainsi, le calme qui domine actuellement dans le monde scolaire ne serait que le calme qui précède la tempète. Ahmed AbdaCP/Trarza. Cridem

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