mardi 2 octobre 2012
Festival des « Blues du fleuve » : Le maire s’y prépare et toute la commune se mobilise pour relever le défi.
La tenue de l’évènement dans cette ville au mois de décembre à venir n’était qu’un secret de polichinelle. On en parlait depuis longtemps déjà, puisque le musicien sénégalais El Haj Baaba Maal avait annoncé, lui-même, la tenue du festival des Blues de l’année 2012 à Boghé.
C’était au mois de juillet dernier, peu avant sa prestation, le vendredi 8juillet, au stade olympique de Nouakchott. Par ce geste, Baaba Maal veut sans doute instaurer une période communicationnelle entre les esprits de l’eau et le monde extérieur, car ce festival international se donne l’ambition de promouvoir les artistes pour une opportunité d’échange et de collaboration pendant trois jours durant lesquels l’art, la culture et la musique seront les points focaux d’une convergence de vues.
On s’en rappelle, lors de son passage à Nouakchott, le roi du Yéla s’était rendu au domicile de la défunte Dimi Mint Abba pour présenter ses condoléances. Pour l’occasion il avait rendu un vibrant hommage à la cantatrice mauritanienne. D’ailleurs c’est au cours de cette rencontre qu’Ahmed Ould Abba, frère de Dimi Mint Abba, annonçait la création d’une fondation portant le nom de Dimi Mint Abba de manière à son œuvre musicale riche et variée.
L’Etat et les partenaires au développement attendus
Qui l’aurait cru un jour que ce festival aura lieu cette fois en Mauritanie apyès les douloureux événements sénégalo-mauritanien d’avril 89 dont les plaies se soignent encore de nos jours ? Sans doute peu de personnes ! Et elles avaient raison de garder espoir d’un lendemain meilleur entre les deux pays. Et l’histoire leur a donné raison. Après l tempête, le calme.
Et cela grâce à des hommes conscients que la Mauritanie et le Sénégal font un même peuple, une même histoire et un même destin. Nul doute alors que la tenue du festival des Blues du fleuve à Boghé est un évènement de haute portée culturelle, artistique et musicale qui peut consolider l’amitié et la fraternité entre les deux peuples. En même temps un défi majeur pour les pouvoirs publics à la tête desquels le ministère de la culture de la jeunesse et des sports l’intérieur et la décentralisation, le ministère des pêches, celui du commerce, le développement rural, l’équipement et les transports, de l’artisanat et du tourisme, les finances et j’en passe.
Manière pour tous ces départements, de traduire dans les faits, le discours maintes fois ressassé de l’unité et la cohésion nationale. Le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz n’a de cesse, à chaque fois que l’occasion lui est offerte, de répéter combien cette unité nationale lui est chère même si en pratique ce slogan manque encore de visibilité pour la communauté négro-africaine. C’était le cas à Kaédi lors de la journée de prière aux morts le 25 mars 2010. Idem pour le processus Cachin cacha de résolution du passif humanitaire ou de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal.
Toutefois, ils sont nombreux à croire que le chef de l’Etat instruira son équipe gouvernementale sous la conduite de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, chef du gouvernement, afin de travailler en synergie avec le maire de la commune pour la réussite de cette manifestation. Mais il n’y a pas que l’Etat qui soit interpellé dès à présent, les partenaires au développement de la Mauritanie le sont aussi pour aider et encourager ce genre de manifestation pour rapprocher les peuples à travers l’art, la culture et la musique.
L’objectif de ce festival est de prouver le rôle essentiel de la culture dans l’intégration africaine. C’est du moins ce que défend le porte étendard de la communauté halpularen à travers l’Afrique et le monde. Le tout, à travers un programme de trois jours de manifestations, d’échanges et de rencontres culturelles, artistiques et de développement dans la commune de Boghé. Conformément au programme initial le thème retenu de ce festival est : « l’eau facteur d’intégration ». L’idée de l’émissaire du Pnud pour la jeunesse est, en trois jours, de réunir, dans cette commune des artistes issus de divers horizons. Les artistes pressentis seraient : Veyrouz, Babani Koné, Tahara Mint Humbaré, Sékouba Fatako, Aline Guissé, Djibi Dramé, et beaucoup d’artistes du terroir.
En 2007, à Matam, souvenons-nous, l’invité d’honneur était la Mauritanie. Ce festival avait pour but de favoriser le développement local, de s’ériger en vecteur du développement culturel local, de sauvegarder et de valoriser le patrimoine culturel local. L’édition de cette année dans la commune de Boghé voudrait suivre le même idéal.
Moussa Diop
QN
Cridem
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