mardi 31 juillet 2012

Mauritanie : Atar capitale mauritanienne du tintamarre politique.

La wilaya de l’Adrar en général et sa capitale Atar en particulier se préparent depuis quelques jours pour l’événement annuel Ligha Chaab animé par le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz pour dresser son bilan et rendre compte à ses protégés des réalisations faites sous son règne que ses farouches opposants s’efforcent à limiter en un pouvoir dictatorial, népotiste, clientéliste, tribal, régional et injuste à tous les égards. Une occasion d’or qui intervient pour l’homme fort de Nouakchott à des moments où la COD ne cesse de l’accabler de maux et de réitérer son exigence du rahil du chef de l’Etat du pouvoir. Dans une conjoncture où une autre ponte de l’opposition, en l’occurrence le président de l’Assemblée nationale, Messaoud ould Boulkheir aurait pris une crise de nerfs contre le poignard planté au dos de son initiative de conciliabule politique à travers la formation d’un gouvernement d’union nationale, devenue caduque depuis ses déclarations faites par des hautes sphères de l’Etat selon lesquelles les élections législatives et municipales se tiendront dans 120 jours. Une orientation qui jette l’initiative à la poubelle de la confrontation politique alors que son auteur l’avait défendu avec fermeté, conviction et courage, criblant de mots d’oiseaux toute personnalité qui se moque de son projet pour pacifier le paysage politique. Le 4 aout prochain le président de la république s’entretiendra avec le peuple comme un simple citoyen à l’écoute des problèmes de ses protégés à partir d’une wilaya qui à l’instar du Tagant est présentée comme parmi les premières régions marginalisées à tous les niveaux par le pouvoir de ould Abdel Aziz. Pourtant, la verve et la grande mobilisation qui caractérisent maintenant Atar, ses hommes d’affaires, ses élus, ses cadres et ses intellectuels fait oublier d’un coup de baguette cette mésentente pour montrer à l’opinion qu’il n y a pas de malentendu entre le président et les adrarois... ...mais plutôt entre lui et les caciques de cette wilaya qui tiennent à tout prix à restaurer l’ancien ordre politique qui préservait leurs intérêts économiques et sociaux notamment en organisant régulièrement des campagnes qui ne sont que la suite logique d’une agression instrumentalisée par ces caciques des régimes anciens qui n’ont plus personne dans leur réseau et où le sort des mauritaniens ne peut continuer de dépendre de quelques hommes Ould Abdel Aziz parlera sans retenue et pourra à l’hypothèse la plus faible tenir les mêmes propos critiques à l’endroit de ses opposants comme il l’avait fait à Nouadhibou avant d’abandonner ces discours enflammés au cours d’autres meetings populaires qu’il avait présidé notamment à Rosso et Aleg. Ould Abdel Aziz sera sans doute au meilleur de sa forme surtout en cette période du Ramadan où son bataillon religieux et islamiste vient de se consolider davantage avec la nomination lundi de l’islamiste Dr Boumiya Ould Beyah au poste convoité de chargé de mission au cabinet du président de la république. Un coup sérieux porté à l’effigie de Tawassoul qui dissimule sans doute d’autres de nature à montrer la dextérité politique du président de la république qui semble garder dans ses bureaux des fichiers béton des actes et des verbes de tous ses adversaires politiques, comme il vient d’ailleurs d’en faire la surprise à l’opposant Khatar Ould Hmeyne Amar au cours de la dernière audience qu’il lui avait accordée, pour lui montrer qu’il reçoit tous les mauritaniens aussi bien ceux qui font son apologie que ceux qui le critiquent même gratuitement. Un coup de communication inédit dans les annales du palais présidentiel qui serait l’œuvre de la nouvelle équipe de communication du président de la république dirigé par Rassoul Ould Khal, dont la connaissance parfaite du microcosme politique et médiatique aurait permis au chef de disposer désormais d’une meilleure visibilité sur l’extérieur et de savoir en une fraction de seconde tout sur son interlocuteur pour le renvoyer aux calendes grecques. Parmi les points sur lesquels Ligha Chaab peut connaître une audience considérable, on peut citer la volonté du président de réconcilier la Mauritanie avec elle-même, sans que cette détermination puisse constituer un fonds de commerce à l’opposition qui pêche dans l’antidémocratique en exigeant le départ d’un président élu dont le mandat cavale encore. Il s’agit surtout de deux éléments se rapportant à Biram Ould Dah Ould Abeid et au Flam. En effet, l’état précaire du premier en ce mois béni interpelle de nouveau le Président de la république à créer la surprise, à satisfaire les attentes de ses citoyens, à pardonner non parce que la COD a parlé de détention arbitraire, mais parce qu’une libération du leader de l’Ira fait beaucoup de bien à ce pays pour lequel Ould Abdel Aziz avait pris l’engagement de servir fidèlement. L’arrivée attendue des Flam en Mauritanie est aussi un point fort du programme du président, puisque la diaspora exilée depuis des années pense trouver aujourd’hui au bercail un minimum de conditions pour transposer son combat et sa longue lutte au pays. Ligha Chaab qui mobilise la majorité, les ministres n’a pas cette fois le droit de s’inscrire dans le statu quo et la monotonie. Au contraire, le bilan du président de la république doit être entretenu à tous les niveaux pour pouvoir convaincre l’opinion et prouver que le pouvoir en place n’a pas démérité pour bénéficier d’un renouvellement de la confiance populaire pour aller de l’avant en plaçant l’intérêt des mauritaniens au dessus de toutes les considérations étroites. Ahmed Ould Bettar

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