vendredi 7 octobre 2011
Un prof au Lycée de Boutilimit dans la tornade du jeudi noir.
Les parents et proches de Dia Ousmane Abou Bakar, 44 ans, ont passé des jours et des nuits à chercher leurs proches sans résultats. Originaire du Brakna, Dia Ousmane est professeurs d’Anglais à Boutilimit. Il est décrit comme un homme sans histoire.
Il a été chopé pendant les chaudes manifestations du jeudi 29 septembre dernier et personne ne connaissait où il était. Ses parents avaient en effet écumé tous les commissariats de police de différentes Moughataas de Nouakchott sans résultat. Hier, mardi 4 octobre, Dia Thierno Yahya, ingénieur à l’Office national de la Météorologie accompagne deux femmes proches de Dia Ousmane au parquet de la République.
Là, on leur fit savoir qu’on ne savait pas où devait être Dia Ousmane. Dia Thierno laissa sur place les deux femmes pour rejoindre son travail, en leur demandant de surveiller les déferrés au cas où Dia Ousmane en ferait partie. Sur ces entrefaites arriva un policier en service à l’Antidrogue.
Ayant entendu la lamentation des femmes, il leur dit avoir vu leur proche au commissariat de Mechrou 3. Les policiers l’avaient chopé alors qu’il filmait les manifestations.
Il faut dire que de plus en plus de témoignages parlent de violations de domiciles dont plusieurs habitations dans les Médina mais aussi à Sebkha, El Mina ont été les victimes. Les policiers seraient entrés dans des concessions pour y arrêter des personnes. C’est le cas de deux frères soninkés, Yéli et Sili Camara, des étudiants à l’Université de Nouakchott. L’un conduit à la Brigade des Mineurs sera relâché lundi 3 octobre tandis que l’aîné a été transporté au commissariat d’Arafat 3 où il se trouve jusqu’à maintenant. Ses parents remuent ciel et terre pour le faire libérer.
Abou Cissé.
www.cridem.org
Source :
L'Authentique (Mauritanie)
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