lundi 3 octobre 2011
Situation explosive dans la moughataa de Ould Yengé.
Dans la Moughataa de Ould Yengé plus précisément dans la collectivité locale d’Aghoratt une ‘Badha’ située entre l’Aweïnat et Lahrach, a fait l’objet de litige entre deux communautés dans les années 60. Les deux communautés sont respectivement Zbeirat Ehel Sidi et Ehel Kehel.
Le 10 aout 1964, les autorités locales ont signé un acte de propriété commun pour les deux communautés qui sont, d’ailleurs, proches parents (cousin germain ). L’acte est signé par un cadi du nom de Cheikh Bouttar Ould Cheikh et le préfet de Sélibaby de l’époque Gabriel Cymper (fac simili). Selon l’acte, la partie Sud revient à Ehel Sidi et la partie Nord à Ehel Cheikh. Les deux communautés cohabitaient pacifiquement.
En 1989, lorsque des cousins de ces deux communautés rapatriés du Sénégal arrivent, ils sont hébergés dans cette même batha. En juillet et août 2011, les rapatriés ont pris un grillage de 3km carré pour circonscrire la zone comme propriété.
Ce geste n’a pas plu aux deux communautés qui ont porté l’affaire devant le préfet d’Ould Yengé avec documents à l’appui. Mais, le préfet leur dit que l’Etat ne reconnaissait pas ces documents. Il a tenu une réunion tripartite avec sa commune et la gendarmerie. Selon notre source le préfet Monsieur Diop Magha s’est de prime abord positionné du coté des rapatriés. Il n’a pas diligenté une enquête, ni demandé les différents avis. La commission départementale dirigée par le préfet en présence des maires des deux communes se rend sur les lieux après plusieurs jours en compagnie d’éléments de la gendarmerie.
Sur les lieux il demande à ses accompagnateurs de se rendre chez les rapatriés pour se reposer ce qu’ils refusent arguant qu’il s’agit de l’une des parties en conflit et que cela sera mal interprété.
Le hakem demande alors aux chauffeurs présents d’effectuer le kilométrage de la surface en question avec leurs voitures. Il concède aux rapatriés un périmètre de plus de 3km carré beaucoup plus que les 1km carré à l’origine . Il faut dire que qu’il y a eu plusieurs conciliations mais les rapatriés ont refusé. Les deux communautés appellent, maintenant, l’intervention du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz car elles craignent que l’attitude du haken dressent les populations locales les unes contre les autres.
Aux dernières nouvelles le pire est à craindre car les population locales ne sont pas prêtes à renoncer à un mètre de leurs terres. .
Affaire à suivre
Yedaly Fall via Khalilou Diagana
Cridem
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