mardi 22 février 2011
Transporteurs sénégalais bloqués à Rosso : Réponse du berger….
Depuis mercredi dernier, plusieurs camions sénégalais sont bloqués, à la sortie de Rosso, par les services de police mauritanienne. Un réponse du berger à la bergère, semble-t-il, qui tirerait sa source du comportement peu amène des autorités sénégalaises qui refusent de se plier aux accords de la convention entre la Mauritanie et le Sénégal, relative au transport routier. Selon des informations proches de la direction de la sûreté de Rosso, la police a reçu des instructions du ministre mauritanien des Transports dans ce sens.
La convention en matière de transport routier, signée, le 15 février 2005, pour une durée de deux ans, a été renouvelée, par tacite reconduction, en vertu de son article 19, relatif à la durée de validité et de dénonciation.
Or, les autorités sénégalaises refusent, depuis quelques mois, de délivrer autorisation ou licence aux véhicules de transport public mauritaniens, tandis que leurs homologues mauritaniennes respectent, toujours strictement, les termes de l’accord.
Les transporteurs mauritaniens se sont retrouvés bloqués à la frontière, faute d’autorisation de circuler, selon leurs dires. Tandis que leurs collègues sénégalais continuaient à circuler, librement, en Mauritanie.
Devant le mécontentement des transporteurs mauritaniens, la Générale Mauritanienne de Transports (GMT), sous la présidence de l’homme d’affaires Mehdy Ould Sidi Mohamed, a, donc, entrepris des démarches, pour mettre fin à cette injustice notoire, en s’adressant au ministre de l’Equipement et des Transports qui a, prestement, donné des instructions écrites au wali du Trarza.Les transporteurs mauritaniens se sont retrouvés bloqués à la frontière, faute d’autorisation de circuler, selon leurs dires. Tandis que leurs collègues sénégalais continuaient à circuler, librement, en Mauritanie.
Devant le mécontentement des transporteurs mauritaniens, la Générale Mauritanienne de Transports (GMT), sous la présidence de l’homme d’affaires Mehdy Ould Sidi Mohamed, a, donc, entrepris des démarches, pour mettre fin à cette injustice notoire, en s’adressant au ministre de l’Equipement et des Transports qui a, prestement, donné des instructions écrites au wali du Trarza.
Mardi dernier le président de la GMT s’est rendu à Dakar, pour transmettre, au directeur des Transports sénégalais, une correspondance lui suggérant d’appliquer les dispositions de l’article 2 de la convention qui font obligation, aux véhicules de transport public de marchandises et de voyageurs des deux Etats, d’avoir, à leur bord, une autorisation ou une licence de transports, délivrée par l’autorité compétente du pays où il circule.
Dans leur entretien, le directeur des Transports sénégalais aurait dit, au président de la GMT, qu’il ne pouvait pas appliquer les accords de cette convention car les syndicalistes sénégalais étaient catégoriques, là-dessus. Mais que, pour sa part, il avait demandé la révision de ladite convention et qu’il attendait la réaction de sa tutelle.
De retour en Mauritanie, Mehdy a rendu compte au ministre des Transports qui aurait, aussitôt, notifié, au wali du Trarza, d’appliquer le principe de réciprocité. Même traitement, pour les Sénégalais en Mauritanie, que pour les Mauritaniens, au Sénégal. Cette réaction mauritanienne a calmé les transporteurs qui se plaignaient d’une flagrante injustice mais, bien évidemment, a eu un effet contraire, au Sénégal.
Contacté par téléphone, le président de la GMT a souligné que les transporteurs mauritaniens disposent d’un référé de la justice sénégalaise, obligeant l’administration de Dakar à se conformer aux règles de la fameuse convention, mais, hélas, celle-là refuse d’obtempérer. Et d’ajouter: «nous regrettons qu’on en soit arrivé à ce stade mais les relations, entre les Etats, sont des intérêts équitables, basés sur la réciprocité».
Cet après-midi de dimanche 20 février 2011, une délégation de la GMT est attendue à Rosso, pour enfoncer, davantage, le clou, en refusant de laisser passer toutes les voitures sénégalaises, même celles qui sont autorisées. Selon un transporteur mauritanien: « on leur fait, exactement, ce qu’ils nous font car, comme le dit si bien le dicton, courte queue se paie par courte queue».
Jiddou Hamoud
Source :
Le Calame (Mauritanie)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire