dimanche 5 décembre 2010

Adrar/Fiévre mortelle : Ce que les ministres n’ont pas dit.





Dans leur prestation « en direct » (entre eux et le speaker de la TVM) d’hier soir, à propos de la fièvre dite de la vallée du Rift (FVR), les ministres de la santé et du développement rural, n’ont pas assouvi les questionnements de la plupart des citoyens.

1- Ils affirment, confirment et jurent que le fléau qui s’est abattu, depuis septembre, sur les personnes et animaux en Adrar, n’est autre que la FVR. Qu’avancent-ils comme preuves ? Cinq (5) cas de tests positifs sur un nombre indéterminé (ne l’ont pas dit) de résultats négatifs.

Par cette prouesse, n’ont- ils pas esquissé d’un revers de langage, les causes de maladies animales (soulevées par beaucoup de Mauritaniens), dues aux contaminations par poisons toxiques, provenant du traitement des minerais d’Akjoujt ? Monsieur le ministre du développement rural n’a-t-il pas dit –en début d’intervention – que les premiers cas signalés parviennent de l’Inchiri et Ain Savra ?



2- Pourquoi Messieurs les ministres sont-ils si catégoriques, en martelant que le fléau actuel est circonscrit dans le département d’Aoujeft et la commune de Tawaz ? Ces zones ne sont –elles pas au centre du territoire national ? Ou bien le virus de la FVR leur est tombé du ciel ? Pourquoi ne parlent ils pas aux citoyens du flux migratoire des animaux après la tombée des pluies ? Les animaux du sud, sud-est et Ouest ne remontent-ils pas l’hivernage au Tiris Zemmour en quête de la Hatba ?

N’a t- on pas signalé en octobre novembre plusieurs cadavres d’animaux à Guelb Richat au nord de Ouadane ?

3. En admettant, avec toute confiance, ce que disent nos très compétents ministres (la Mauritanie –selon Monsieur le ministre du développement rural, dans son mot conclusion- n’a existé que depuis que l’actuelle équipe gouvernementale la dirige),

Quelles compensations proposent-ils aux citoyens, en contrepartie du sevrage qu’ils leur imposent par l’interdiction de consommer viande et lait ? N’ont-ils pas évoqué dans leur intervention, la malnutrition facteur favorisant la propagation de la maladie en question? Quels mots apaisants ont-ils adressé aux bouchers qui ont perdu et continuent de perdre des manques à gagner pécuniaires et psychologiques importants ?

Ely Salem Khayar


www.cridem.org

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire