jeudi 25 novembre 2010

Le raïs à Maghta Lahjar pour le lancement du Projet d’Adduction en Eau Potable de la ville




Accueil populaire.



C’est vers 16H40 minutes que les deux hélicoptères transportant le chef de l’Etat et sa délégation ont atterri sur l’aire agropastorale située à l’Est de la ville de Maghta Lahjar. A l’accueil, il y’avait madame le Wali du Brakna, Zeïnebou Mint Ahmednah, les élus de la région (maires et parlementaires), les chefs de service régionaux et plusieurs notables.

Après les salutations et le bain de foule qui n’a pas trop duré cette fois, le président de la république a rejoint la résidence du Hakem pour se reposer.

A 20 heures, un dîner avec les élus, les chefs de services et les notables dans la cour qui fait face à la résidence du préfet, suivi d’une réunion avec les élus en présence des chefs de service régionaux. La réunion s’est achevée aux environs de 00 heures.

Pose de la pierre.

Tôt dans la matinée du mardi 23 novembre, le président de la république a procédé à la pose de la pierre du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Maghta Lahjar avec dix autres localités dans le département.

Il était accompagné des Ministres de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Mohamed Lemine O Aboye, de la Santé M. Cheikh Ould Horma Ould Babana et du Développement Rural, M Brahim Ould M’Bareck Ould Mohamed El Moctar, de M. Abdoulaye Mamadou Bâ, chargé de Mission à la présidence, de M. Yall Zakaria Alassane, DG de la SNDE et de Bah Vall Ould Mahfoudh, coordinateur du projet APE Maghata Lahjar.

Auparavant, le maire de la commune de Maghta Lahjar, M. Tahar O Varwa a prononcé un mot de bienvenue à l’endroit de son hôte et sa suite. A cette occasion, il a remercié le président de la république d’avoir pensé à résoudre le problème d’eau crucial qui se pose aux populations de sa commune depuis des années.

L’ex commandant de l’armée nationale et ex-membre des cavaliers du changement a aussi attiré l’attention du président sur les problèmes de santé dans le département. Le Ministre de l’Hydraulique a, quant à lui, donné d’amples détails sur le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Maghta Lahjar.

Ce projet, a-t-il dit, prévoit l’équipement et le raccordement au réseau électrique de deux forages situés au champ captant de Bouhchiché situé à 12 kilomètres au Nord Ouest d’Aleg, la capitale régionale du Brakna.

Il est également prévu la fourniture et la pose de 107 kilomètres de tuyaux de diamètre 115mm en PHD, installation de 4 stations de pompage, la construction de 3 réservoirs d’eau de 500M3 chacun ainsi que la fourniture et la pose de 6 kilomètres de réseaux de distribution et 24 bornes fontaines.

Le projet va satisfaire également les besoins en eau de la ville de Maghta Lahjar et 10 autres localités dont Guimi, Cheggar, N’Dondi, Ikrala, Mabrouk, Kremi jusqu’à 2030 a indiqué le ministre.

Aziz répond au maire.

Le président s’adressant à la foule a remercié les Braknaouis de l’accueil chaleureux qu’ils lui ont réservé. Il a surtout indiqué que ce projet est financé sur fonds propres de l’Etat Mauritanien. Il a surtout insisté en affirmant que la construction d’un état moderne est incompatible avec une urbanisation anarchique et une sédentarisation qui n’obéit pas à des règles précises.

A cet effet, il a fait savoir que la sédentarisation anarchique et l’individualisme ont porté un préjudice à l’Etat et compromis les efforts de développement des pouvoirs publics et entravé la mise en place d’infrastructures de base au profit du citoyen et flambé les problèmes.

Eclairages du coordinateur du projet.

Selon le coordinateur du projet M. Bah Vall Ould Mahfoudh l’exécution du projet va durer 12 mois et le marché a été confié par le chef de l’Etat au Génie Militaire pour accélérer les travaux. Le contrôle sera assuré par la SNDE et le Centre National des Ressources en Eau. Actuellement, la ville est confrontée à un grand déficit de production en eau. Elle est alimentée par deux forages avec un débit de 320 mètres cubes en hiver pour le premier, 200 mètres cubes en été pour le second, a affirmé Bah Vall.

Il faut noter que le chef de l’Etat a reçu un accueil populaire et très chaleureux de la part des populations de la région qui ont fait le déplacement de M’Bagne, Bababé, Aleg, Boghé et de toutes les localités du département de Maghta Lahjar (Wad Amour, Dionaba, Dieloir, Bidjingal, Male et particulièrement Cheggar).

Le coût global du marché n’a pas été révélé et nombre de personnes rencontrées demeurent sceptiques quant à la capacité du génie militaire à exécuter cet ambitieux projet.

Thièrno Souleymane CP Brakna

Coulisses de la visite.

Le sénateur Mouhcen dîne avec le président.

Hier soir, le sénateur Mohcen Ould Hadj, vice président du Sénat et donné jusque là en disgrâce, a été reçu par le président de la république Mohamed O Abdel Aziz autour d’un dîner, dans la résidence du Hakem de Maghta Lahjar. La surprise était générale dès lors que ses détracteurs le croyaient définitivement en rupture de banc avec son ami. Il a passé plus d’une heure avec le chef de l’Etat mais la teneur de leur discussion n’a pas été révélée. Alors, avis au public, ceux qui le croyaient politiquement enterré doivent déchanter.

Cadres déçus faute d’audience.


De nombreux cadres qui avaient effectué le déplacement pour accueillir le président sont repartis très déçus. Certains n’ont même pas réussi à s’approcher de la loge officielle pour lui serrer la main. Le BASEP, malgré leurs badges, a tenu à distance beaucoup de cadres présents à l’accueil. En plus, le président a refusé d’accorder des audiences à ces cadres.

Seuls les maires et parlementaires et les chefs de services régionaux ont été reçus loin des regards indiscrets. En outre, les élus seulement étaient autorisés à prendre la parole en public pour poser les problèmes. Pendant que d’autres faisaient le pied de grue à quelques longueurs de mètres de la résidence.

L’apparition des hélicoptères provoque un désordre.


Lorsque les deux hélico ont fait leur apparition, une foule compacte s’est déchaînée en courant pour aller rejoindre la rangée des officiels non loin du lieu d’atterrissage des avions. Heureusement, il a fallu l’intervention des gendarmes et pas des éléments du BASEP pour contenir la foule et les repousser vers leur emplacement.

Certains jeunes et femmes qui étaient émus de voir ces hélicoptères survoler la ville se sont mis à acclamer au moment de l’atterrissage. Heureusement qu’avec les gendarmes le pire a été évité avec ces jeunes éléments du BASEP armés jusqu’aux dents et qui se sont distingués dans la brutalité au cours de l’accueil n’hésitant pas à bousculer tout sur leur passage dès que Aziz apparaît.

Sid’Amine Ould Ahmed Challa à l’accueil de Aziz.


L’ancien ambassadeur de notre pays au Mali et qui avait organisé avec le FNDD le boycott à Aleg contre la visite effectuée par Mohamed o Abdel Aziz en mars 2009, est apparemment revenu à de meilleurs sentiments depuis la fin de la crise consécutive au renversement de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi en août 2008. L’homme était présent à l’accueil et semble désormais sur de bonnes dispositions pour tourner la page.

Sid’Amine est l’un des cadres les plus ancrés dans la région du Brakna et la vallée en général qu’il connaît de long en large avec son histoire et ses grands acteurs politiques. C’est un jeune courtois et modéré et qui dispose d’un solide réseau de relations dans presque tous les milieux d’affaires et politiques. Il reste incontournable dans certains endroits et dans la Moughatat’a d’Aleg particulièrement.

Absents à l’accueil.


Les cadres de la vallée n’ont pas répondu en masse à l’accueil. Bâ Bocar Soulé, N’gaidé Lamine Kayou, Diallo Mamadou Bathia, colonel à la retraite Dia El Hadj, colonel Mangane Ousmane, Bâ Houdou Abdoul, Sao Abdoulaye (maire de Niabina), Bâ Aliou Ibra (député de Bababé), commissaire à la retraire Diop Ibrahima, Bâ Fatimata (Dren de NKTT II), colonel Dia Adama Oumar, Mohamedou Ould Bellal, Kebad Ould N’Déyé (député de Boghé) et d’autres cadres entre autres, ont manqué à l’appel. Certains seulement, nous dit-on. D’autres par contre assument des charges de l’Etat et s’activent ailleurs, laisse t-on entendre.

La pagaille dans la distribution des badges.


Pour les membres de la délégation officielle, leurs badges venaient de la présidence alors que ceux qui ne font pas partie de cette délégation devaient se contenter des badges de la Wilaya destinés en principe aux Hakems, élus locaux, chefs de services, les notables et dans une moindre mesure la presse locale. Mais, le paradoxe, c’est qu’on a retrouve ces badges avec n’importe qui sauf leur réels destinataires.

L’on a vu des maçons, des charbonniers, des charretiers, des marchands, des élèves, des plantons, des théificateurs, porter ces badges et pas les vrais destinataires. Mais le problème, c’est que les éléments du BASEP n’accordaient aucune importance à ces badges. Le plus important pour eux, c’était Aziz et madame le Wali, le reste n’était que des moins que rien pour eux.

Des banderoles de l’UPR, El Vadila et Hatem.

Ils étaient les plus visibles à l’accueil. Les militants ou les personnes payées pour porter ces banderoles étaient nombreux à l’accueil. De géantes banderoles sur lesquels on pouvait lire des slogans à la gloire du président Mohamed Ould Abdel Aziz et son régime. D’ailleurs le président du parti Vadila, Ould Ebou El Maali était présent à l’accueil à côté du ministre des Mines et de l’Industrie, M. Mohamed Abdallahi Ould Ouda’a et l’ancien ministre Dah Ould Abdi.

Aziz ignore l’UPR.

Bizarrement, l’on a rarement vu au monde, un président ignorer son parti. C’est le cas du président Mohamed o Abdel aziz qui avait dirigé ce parti avant son élection le 18 juillet. Les responsables locaux de ce parti n’ont pas été reçus par lui. Certains n’ont même pas serré sa main jusqu’à son départ. Aucun des responsables de ce parti n’a rencontré Aziz à Maghta Lahjar. Olud Jahloul, fédéral de l’UPR au Brakna se trouve à la Mecque. Selon un confrère, le président veut signifier aux membres de son parti qu’il met en avant la république avant le parti.

Les Peschmergas isolés par les autorités.


Cette race de faux journalistes qui ne font que quémander dans les salons et auprès des hauts cadres de l’Etat était tenue à l’écart, loin des officiels. Nos confrères de la presse officielle ont catégoriquement refusé de partager le même site d’hébergement avec ces voyous. Et le BASEP ne leur a pas facilité la tâche. La maison du Hakem était inaccessible. Ils ont vraiment souffert plus que nos confrères du réseau des correspondants de presse qui n’avaient pas de badges.

Mention spéciale à la gendarmerie.

Les éléments du général Dieng N’Diaga, chef d’Etat Major de la gendarmerie nationale ont été d’une remarquable exemplarité lors de l’accueil et de la cérémonie de pose de la pierre. Ils sont polis, courtois et plus compétents dans le maintien d’ordre contrairement aux éléments du Bataillon de la Sécurité Présidentielle (BASEP) composé de jeunes recrues très difficiles à aborder. Leur comportement a montré quelque part que le général N’Diaga a apporté une touche particulière depuis son arrivée. Barvo à la gendarmerie.

Avec Aziz, Maghta Lahjar s’éclaire !


C’est dans la matinée d’hier que les agents de la SOMELEC ont entrepris les travaux de réhabilitation de l’éclairage public de la ville qui ne fonctionne plus depuis belles lurettes. Les lampadaires jonchant l’artère principale ont été entièrement rénovés. En même temps, la direction générale de la SOMELEC a dépêchée une équipe de Nouakchott et deux groupes électrogènes mobiles pour parer à toute éventualité de coupure d’électricité. Finalement le tout s’est bien passé jusqu’au départ de Aziz.

3 Millions d’ouguiyas dépensés pour la visite de Aziz.


Selon une source digne de foi, le contribuable Mauritanien n’aura dépensé pour cette visite du chef de l’Etat à Maghta Lahjar qu’une somme de 3.000.000 d’ouguiyas. Selon cette source, cette somme a servi à prendre en charge la restauration du président ainsi que la prise en charge de la sonorisation et les tentes de Mauricom.

Thièrno Souleymane CP Brakna .

www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchot

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