mercredi 23 juin 2010

Aioun : les bouchers ont jeté leurs couteaux




La semaine dernière, le marché d’Aioun était trop dur pour les friands de viande de bœuf ou de chameau Les femmes partent au marché et rentrent bredouilles. Pas de viande de bœuf et de chameau dans le marché. Surtout pour les pauvres qui n’ont pas les moyens de payer la viande de mouton qui n’est pas à leur portée. Un kilo de viande de mouton coûte 1000 Um et celui du boeuf et celui du chameau coûtent 800 Um. Se procurer un quart de kilo à 200 Um, pour avoir au moins le goût et l’odeur de viande leur semble un peu supportable malgré leur faiblesse de pouvoir d’achat.

Le motif de l’absence du produit au marché ? « Les bêtes coûtent extrêmement cher, le service de la santé animale n’accepte pas qu’on égorge des bêtes maigres et les autorités administratives à leur tour refusent qu’on majore les prix. En plus nous ne pouvons pas obliger les ravitailleurs de vendre leurs biens à des prix raisonnables. Et alors que faut-il faire. Donc notre seul moyen de lutte s’est de ranger nos couteaux et renoncer à notre métier de boucher ».

Aux yeux de la population, ceci n’est qu’une tactique pour augmenter une seconde fois les prix, parce que dans les mois derniers le kilo de viande n’était que 700 Um. « Ce n’est pas raisonnable dans cette wilaya qui dispose une deuxième région pastorale que la viande soit si chère. On devait en aucun pas vendre un kilo au delà de 500 Um ». Proteste un usager du marché.

‘’Il n’est pas normal que les bouchers fassent leur miel sur les dos des pauvres citoyens qui font face encore à la cherté des produits de première nécessité importés » A lancé une passante.

Samedi quelques bouchers ont cédé et repris service avec le même prix.

AS cp Hodh El Gharbi
la tribune

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