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Actualité Régionale Mauritanienne au Quotidien
vendredi 29 septembre 2017
Les traditions culinaires du Fouta célébrées à la 5ème édition de The Mael international
En Mauritanie, c’est le village de Dioudé Dandé Mayo situé à 3 kilomètres de Bababé sur la rive du fleuve qui a accueilli cette mémorable journée.
A l’instar d’une soixantaine de pays dans le monde, le village a pour une deuxième fois commémoré, la journée mondiale dédiée à la promotion du repas. L’objectif des organisateurs établit en Suisse est de promouvoir la consommation des produits alimentaires locaux. Et à long terme, le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Gori Amayel N’Diaye est l’organisateur de cette grande journée en partenariat avec Belel Thièly, association du village, avec l’appui des femmes de la coopérative de la localité, regroupée derrière Coumba Hawa Sall, la présidente et la localité de Dioudé Diabé (Sénégal).
Cette deuxième édition de The Mael international à Daandé Maayo a été renforcée par l’organisation d’une caravane de santé. Avec des consultations de stomatologie conduites par le docteur Koundoul Ibrahima et son collègue Ibrahima LOM, venu de Cas Cas prêter main forte avec un lot de médicaments offert gracieusement par le docteur Idy Diop basé à Dakar.
Dès les premières heures de la matinée, en synchronisation avec d’autres localités du monde, les femmes ont commencé la préparation de cinq plats sur la base des produits agricoles locaux. Il s’agit d’un plat de pâtes composées de la farine du mil et de différentes variétés de poissons d’eau douce, mélangés avec le beurre de vache transformé et appelé "Nébam Sirmé".
Un deuxième plat composé de pâtes préparées à partir de brisures de Sorgho et de poissons secs d’eau douce. Des pâtes fabriquées à partir de la farine de Niebbé (haricot) avec du sucre constitue le 3ème plat. Une bouillie fabriquée à base de l’oseille de guinée appelée "Larou", le 4ème plat. Un plat composé de minuscules boulettes fabriquées à partir de la farine de céréale communément appelé en langue Peulh Une plat appelé "M’Banioungou" ; servi généralement aux enfants circoncis.
Contrairement à la précédente édition, celle de 2017 a été rehaussée par la présence d’importantes personnalités locales ; l’honorable député, Fall Mika Birama, l’adjoint au maire de Bababé, M’Baye Abdarrahmane, le poète commissaire à la retraite, Sall Djibril, M. M’Bow El Hadj, secrétaire général de l’AMDH, qui prenait part à une cérémonie d’abandon des MGF dans un village voisin, M. Idrissa Wélé, représentant local de The Meal International accompagné d’une forte délégation venue de la localité de Dioudé Diabé (Sénégal).
Des plats simples et délicieux
Aux alentours de 15 H, les différents plats préparés par les femmes de la coopérative du village ont été exposés devant l’assistance. Boube Pathé SALL, prend la parole pour les citer un à un en précisant le menu de chaque plat.
Salve d’applaudissements de l’assistance composée de femmes, de vieux et surtout de jeunes filles dont l’écrasante majorité ne sait plus tout simplement comment sont préparés et cuisinés ces différents plats. La femme, précise à l’attention de l’assistance que pour trouver un mortier dans le village, ça été un parcours de combattant. Suffisant pour témoigner de la lente ou très rapide disparition des moyens de préparation culinaire traditionnelle dans la localité en particulier.
Au domicile de l’ancien chef du village, les femmes de la coopérative sont venues très tôt pour commencer la cuisine. En chantant et dansant et entonnant les noms des différents plats. Coumba Aîssata Bah dirigeait l’équipe en charge de la préparation du célèbre plat en milieu peulh, Niiri Bounah (pate de céréales de sorgho mélangée au poisson sec). Elle détaille les différentes étapes de préparation de ce plat qui a nourri dans le passé de nombreuses générations dans le Fouta.
Coumba N’Diaye surgit pour compléter son homonyme et rappeler que cet art culinaire demeure un héritage légué par les ancêtres qui n’ont connu que les houes et les haches. Nous défrichons les champs, nous trouons la terre, nous semons et ramenons le sable dessus, nous surveillons des mois durant, et faisons les moissons avant de garder dans les magasins. Nos enfants portés sur les dos, nous partons puiser l’eau du fleuve et nous enlevons les épis de maïs et nous pilons dans les mortiers. La farine obtenue est trempée dans la marmite pour être bouillie. Et nous donnons à manger nos époux et nos enfants. Le soir nous cuisinons le haricot avec le pastèque a conclu cette dame.
Daado Baydi SALL, quant à elle dirigeait l’équipe chargée de la préparation du plat de Larou. Autrefois, très nutritif car composé de feuilles d’oseilles de guinée, riches en vitrâmes C.
Batouly Abdoulaye Ka dite Coumba Diaw, chef de l’équipe qui préparait la pâtes à base de Niebbé, (haricot en langue de Molière). Les grands marabouts de Bababé, Thièrno Hadi et Thierno Boubou de Bababé auront leur part affirme Coumba Diaw, leur cousine à plaisanterie qui ajoute au passage qu’elle demeure convaincue que ce plat est leur lion (rires).
Hawa Gaye pilotait le repas Niiri Thiengle dénommé en français pâtes, également préparé avec le mil et du poisson d’eau douce. Maîrame Dèèdé s’est occupé comme il faut avec son groupe du repas de la bouillie de mais et Mairame Abdoul d’expliquer la préparation du plat de MBathioungou destiné aux enfants circoncis. Dans la foulée, Houlèye Coumba de déposer une grande et importante quantité de lait, traite à partir des vaches et fermentée au bout de quelques heures avant d’être consommée.
La promotion des produits agricoles locaux
Mama Djiby DIEG, un jeune de la localité d’Aéré M’Bar s’est associé cette fois-ci avec Goori N’Diaye et compte organiser la future édition dans son village. Il a grandement contribué à la réussite de cette édition 2017 qui accueilli une caravane de santé.
Le représentant local de The Mael international, Idrissa Wélé s’est dit très fier d’effectuer le déplacement à Dioudé Dandé Maayo pour rehausser l’évènement. Le thème retenu pour célébrer l’édition de 2017 est " un exemple de coopération entre les deux Dioudé". Rappelant que la frontière relève d’une balkanisation faite par le colon. Ce sont les mêmes peuples. L’idée est née en Suisse où se trouve une association dénommée un repas un avenir présidée par Michel Beaumann pour promouvoir l’agriculture en Afrique. Il a exhorté les populations à mettre en valeur leurs terres pour combattre la faim et lutter contre l’accaparement les terres . Nous avons l’eau et la terre a continué M. Wélé.
Une journée réussie et qui mérite d’être à l’avenir soutenue par l’ensemble des partenaires au développement.
Daouda AK DIOP
Le Terroir
samedi 16 septembre 2017
Mauritanie : Travaux pour améliorer l’accès à l’eau de 4'000 personnes à Fassala
Les travaux de réhabilitation partielle du réseau d’eau de la localité de Fassala (Wilaya du Hodh El Chargui), ont débuté le 14 septembre 2017
Ces travaux sont conduits par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en étroite collaboration avec l’Office National des Services d’eau en milieu rural (ONSER).
Le CICR se fixe pour objectif au travers de ce projet d’améliorer l’accès à l’eau de 4’000 personnes à Fassala. « Nous voulons, à terme améliorer de façon durable, les conditions d’accès à l’eau potable des populations résidentes et réfugiées affectées depuis 2012 par les conséquences du conflit armé au nord du Mali», explique Madame Rachel Bernhard, cheffe de la délégation du CICR en Mauritanie.
Le projet consiste à rétablir trois unités de production (forages), renforcer le réseau hydraulique existant, réaliser une source alternative d’énergie (panneaux solaires).. L’exécution des travaux sera assurée pour une durée de 3 mois.
« Nous sommes très satisfaits de pouvoir poursuivre notre partenariat avec les services techniques étatiques mauritaniens, dont la SNDE (Société Nationale de Distribution de l’Eau) et l’ONSER», précise Madame Bernhard.
Par ailleurs, en mars dernier, le CICR a terminé des travaux sur le réseau hydraulique de Bassikounou pour une valeur totale d’environ 49 millions d’ouguiyas.
Ces travaux réalisés en partenariat avec la SNDE ont consisté notamment en la réalisation notamment d’un nouveau forage, la fourniture et l’installation d’un groupe électrogène et la réhabilitation d’un local technique. Ces travaux bénéficient à environ7’000 personnes.
En Mauritanie, le CICR s’emploie principalement à améliorer le sort des détenus et à venir en aide aux réfugiés du Mali et populations du Sud-Est affectées par le conflit au Mali. Le CICR promeut le droit international humanitaire et aide le Croissant-Rouge mauritanien à se préparer aux situations d’urgence.
Informations complémentaires :
Diagana Hamzatou, CICR Nouakchott, tél. Mobile : +222.43.42.00.02ou sur notre site : www.cicr.org
Pour visualiser les dernières vidéos du CICR et les télécharger en qualité professionnelle, veuillez consulter le site : www.icrcvideonewsroom.org Suivez le CICR sur Facebook (Facebook (facebook.com/icrc) et Twitter
(twitter.com/cicr_francais)
14 septembre 2017
CICR
vendredi 15 septembre 2017
Hivernage 2017 : une terrible année pour la Mauritanie
Le Courrier du Nord - De Nouakchott jusqu’à Aleg, ce n’est que désolation. Des étendues de terre aride, comme si aucune goutte de pluie ne s’est abattue dans ces contrées, alors que l’hivernage a presque plié ses derniers nuages.
Les rares pluies qui se sont abattues prématurément dès le mois de juin et de juillet dans ces contrées ont laissé quelques maigres touffes d’herbe asséchées. Le bétail n’a plus que la peau sur les os, et les populations risquent de vivre la période de soudure la plus implacable de leur vie.
Selon des images satellites projetées par la FAO sur la Mauritanie, la saison des pluies de l’année 2017 risque d’être la plus catastrophique que le pays ait jamais connu. Seule une bande verdoyante couvre les régions frontalières avec le Mali du côté du Hodh El Gharbi, de l’Assaba et du Guidimagha.
Tout le reste du pays est frappé de plein fouet par une sécheresse aux conséquences dramatiques aussi bien pour le bétail que pour les populations. D’où le risque que la Mauritanie soit confrontée à des flux importants d’exodes du monde rural vers les villes, avec leur lot de malnutrition et l’aggravation de l’insécurité alimentaire.
Déjà, plusieurs acteurs nationaux et même internationaux commencent à tirer la sonnette d’alarme pour prévenir toute situation de catastrophe humanitaire à venir.
Cheikh Aïdara
jeudi 27 avril 2017
Protestations devant la présidence pour demander l’arrêt de la construction d’un barrage au Tagant
- Des dizaines de ressortissants de la ville de Tidjikja ont manifesté ce jeudi devant le palais présidentiel pour demander l’arrêt de la construction du barrage de « Hneykatt Bagdada » en amont de l’oued « d’Iziv », dans la wilaya du Tagant.
Pour ces manifestants, la réalisation de cet ouvrage signifie la mort pour les populations de cet oued et la disparition de leurs palmeraies, unique ressource économique pour eux.
Elle menacerait également la paix sociale et les populations de deux autres localités, « Adm Eljowr » et « El Heyf ».
Les manifestants déclarent espérer une décision déterminante du président de la république pour arrêter cet ouvrage, qui caractérise une injustice à leur égard.
Sahara Medias
vendredi 17 février 2017
Timbuktu sera-t-il projeté à Kaédi ?
Le Quotidien de Nouakchott - Timbuktu sera-t-il projeté à Kaedi, ville située a 400 kilomètres au sud de Nouakchott?
C’est la question que tous les adhérents de l’AFMK (alliance franco-mauritanienne de Kaédi) et autres cinéphiles se posent après l’arrêt de la procédure de demande d’autorisation pour la projection du film TiMBUKTU‚ introduite par la direction de l’Alliance auprès des autorités administratives locales.
Alors que le Hakem avait donné son accord pour la projection et que l’autorisation se trouvait au commissariat de Kaédi‚ le directeur de l’AFMK a été convoqué hier à la mi-journée par le wali du Gorgol qui lui aurait demandé de lui transmettre la liste nominative des organisateurs de cette activité et d’adresser une demande d’autorisation pour la projection de TiMBUKTU à Kaédi‚ auprès du ministère de l’intérieur.
La projection est prévue les 19 et 20 février dans l’enceinte du lycée 1 de Kaédientre dans le cadre des activités culturelles de la délégation générale des alliances françaises en Mauritanie. Timbuktu a déjà été projeté dans les alliances françaises de Nouadhibou‚ d’Atar et de Kiffa.
Timbuktu, du réalisateur Mauritanien Abderrahmane Sissako, aux 40eme Cesar, a remporté sept prix dont celui du meilleur réalisateur. Le film traite du terrorisme pendant l’occupation du Nord Mali par les djihadistes.
Vieux Gaye
Cp. Gorgol
jeudi 9 février 2017
Urgent: terrible accident à Tenzak, 7 morts et 7 personnes grièvement blessées
Un terrible accident de la route a fait au moins 15 morts et plusieurs blessés, Pour le moment, nous ignorons la cause de l’accident.
« C’est horrible, les populations en parlent beaucoup! », nous confie une personne à l’hôpital d’Atar, chef lieu de la Wilaya de l’Adrar, située au cœur géographique et historique de la Mauritanie.
Et, selon une dernière nouvelle, il s’agit précisément de 7 morts et 7 personnes grièvement blessées. Les victimes sont tous des ouvriers d’un établissement privé lequel travaille dans la réalisation d’un projet de l’entreprise ATTM, conclut la même source.
Rapide Info
Kaédi- les paysans tirent la sonnette d’alarme : Risque de famine
Environ 15 000 ménages (1) sont exposés, à Kaédi, à une crise alimentaire, faute d’exploitation des deux périmètres rizicoles – PPG1 et PPG2 (2) – qui couvrent plus de 3000 hectares de bonnes terres agricoles. Ce potentiel constitue l’unique source de revenus de la majorité des populations du département.
La sonnette d’alarme a été tirée, dimanche 5 février, par le collectif des paysans, lors d’une conférence de presse destinée à sensibiliser les media, les autorités, l’opinion publique et les partenaires au développement, sur la crise que vivent les paysans et l’agriculture rizicole au Gorgol.
Dans une zone à vocation, par excellence, agro-sylvo-pastorale, « le défaut de campagne agricole d’une telle envergure affectera, non seulement, les populations mais, aussi, le cheptel », a fait savoir le collectif qui cite plusieurs sources selon lesquelles « les populations vivent, déjà, une situation alimentaire difficile et cela risque de s’aggraver, si des mesures idoines ne sont pas prises».
« En plus de risque de famine », ajoute-t-on, « l’absence de campagnes rizicoles expose les communautés à des conflits liés à la rareté des pâturages, entraînant une pression accrue sur les ressources disponibles. Ce risque constitue, à lui seul, une menace sérieuse pour la stabilité sociale d’une zone où les conflits, entre agriculteurs et éleveurs, sont fréquents ».
Engrenage
Pour parer à l’urgence, le collectif lance un appel aux pouvoirs publics et à l’ensemble des partenaires au développement, afin d’ « apporter une assistance alimentaire et pastorale d’urgence aux populations directement touchées (Kaédi, Djéwol, Ganki, Lexeïba…) » ; de permettre le démarrage d’une campagne de contresaison d’urgence, avec des subventions qui prennent en compte l’aspect familial de ces exploitations rizicoles » ; et enfin, de « permettre une rencontre entre les représentants des paysans et les hautes autorités, dans le but de faciliter la mise en œuvre de ces deux opérations ».
Le non-paiement de l’intégralité des redevances serait à l’origine de l’imbroglio. De l’avis des autorités locales, les paysans seraient de « mauvais payeurs » et des « oisifs ». Un argumentaire battu en brèche par Baliou Coulibaly, du collectif : « Depuis plus de deux décennies, les périmètres rizicoles ne nourrissent plus leurs hommes.
Les paysans vivent dans une situation d’insécurité alimentaire récurrente, liée, en grande partie, à la baisse drastique de la production, dans les deux PPGs. Celle-ci est ainsi passée de 8 tonnes à l’hectare, en 1978, à 3 tonnes à l’hectare, présentement ».
Des problèmes structurels se traduisant entre autres, énumère Baliou, par « l’irrespect des calendriers culturaux, la spéculation autour des intrants et l’absence, cruciale, de matériel agricole nécessaire à la préparation des sols ». S’y ajoutent « l’absence d’encadrement technique des paysans, les inondations, la pression aviaire et le manque de professionnalisme des responsables de la Sonader ».
« Depuis plus de deux décennies », déplore Coulibaly, « les paysans sont pris dans un fatal engrenage. Ils ne sont mobilisés que sur une unique activité, rien d’autre, et ont du mal à subvenir à des besoins alimentaires ». Selon les mêmes responsables du comité, « plus de 80% de la redevance totale était déjà recouverte, en Août 2016 ».
Mais c’était sans compter, fustigent-ils, avec « l’incompréhension mécanique » des instances de crédit (Caisse de Dépôt et de Développement) qui ont exigé « le recouvrement total de la facture » se basant sur la « bonne production » (sic !) au moment où les paysans se débattent, dans leur écrasante majoritaire, dans des « situations déficitaires extrêmement graves ». Et Coulibaly de s’émouvoir : « Chaque année est un retour à la case départ ! » Dans un pays désertique en « insécurité alimentaire récurrente », dit-il, les paysans ne doivent pas être traités de la sorte.
A l’arrivée, la Mauritanie, pays encore déficitaire en céréales, se voit inutilement privé d’une campagne qui peut produire « jusqu’à 15.000 tonnes de paddy par an », avance le collectif. « Voilà que la majorité écrasante de paysans véritables qui n’ont que l’agriculture pour subvenir aux besoins de leurs ménages fortement nécessiteux ont été gratuitement pénalisés ».
La campagne de contresaison pourrait même, selon Coulibaly, se révéler impossible. Car l’eau n’a jamais été lâchée, même s’il existe des promesses en ce sens. Et, pour enfoncer le clou, la SOMELEC vient d’exhiber une facture particulièrement… salée.
Jugeant opportune l’action du collectif, Sarr Mamadou, président du FONADH et membre du ROSA, estime qu’il est nécessaire d’entreprendre un plaidoyer, auprès des autorités, pour accompagner et assister les populations en détresse. Dans un contexte amputé de campagne rizicole, les autorités devraient être les premières à secourir les gens.
Même s’il constate que rien n’a pratiquement avancé, Sarr invite les différentes parties à travailler dans la sérénité, pour permettre une prise en compte des doléances des paysans, notamment le démarrage d’une contre-campagne, afin d’alléger les souffrances. Il convie également les élites locales à jouer leur rôle. Car le désengagement total des cadres ressortissants de la zone, souligne le collectif, de l’activité agricole, principale source de revenu des populations, a bel et bien favorisé cette déchéance.
Pour Niang Samba Demba, président de la Fédération des agriculteurs de Kaédi et ancien responsable du PPG2, la situation est complexe. Pire, pour une ville qui ne vit que de l’exploitation agricole, une fois l’an, Kaédi subit une situation aussi grave qu’inédite. Les paysans persuadés de ne pouvoir récolter que de la paille et pas de riz, seront dans l’impossibilité de rembourser.
Avec la perturbation du calendrier agricole (la campagne devant démarrer en Juillet), ils ont ainsi décliné l’offre des autorités qui ont attendu Octobre 2016 pour inciter les paysans à cultiver leurs parcelles.
Gâchis programmé ?
En plus d’une aide alimentaire d’urgence, il serait indispensable d’œuvrer, rapidement, au lancement d’une campagne de contresaison dans les délais, afin qu’elle n’empiète pas sur l’hivernale. Les crédits octroyés n’auront profité qu’à l’agrobusiness et à l’apurement des dettes. Depuis trente ans, les paysans évoluent dans un cercle vicieux, il est urgent de mettre sur pied des mesures particulières, notamment des subventions aux plus petits d’entre eux.
Ces derniers ont pu, certes, bénéficier d’appuis notables de Youssouf Sylla, sénateur de M’Bout, de madame Ba Coumba, ministre, et du chef de l’Etat. Mais c’est insuffisant. Les agriculteurs sollicitent la prise en charge des frais, onéreux, d’électricité et d’eau, « sinon, on n’en sortira jamais ».
Démentant ce que certains qualifient de « mauvaise volonté », 95% des redevances, pour le PPG2, et 87% pour le PPG 1 ont été remboursées. Sur la soixantaine de millions de factures d’eau, il ne reste plus que 2 millions net à payer.
Relativement au PPG1, sur 38 millions d’UM à payer, il n’en restait que 11, fin Août 2016 et 2,4, il y a une quinzaine de jours. Mais les signes encourageants des agriculteurs se sont heurtés au refus, catégorique comme on l’a dit tantôt, des autorités qui enjoignent le paiement à 100% des dettes. Pourtant, ironise-t-on, un ancien président de l’UNCACEM a vu sa dette de 40 millions épongée.
Certains voient, dans cette politique de « deux poids, deux mesures », une volonté « d’étouffer les petits », dans un « embargo économique » qui ne dit pas son nom. « Confrontés à la faiblesse des rendements et se livrant à une agriculture familiale, les paysans de la Vallée ne bénéficient pas de faveurs, bénéficient très peu des structures et restent misérables », reconnaît-on, en chœur.
1880 hectares devant être emblavés sont suspendus aux ordres des autorités supérieures, maîtres de l’ouverture des vannes à Foum Gleïta ». Quel gâchis ! Mais peut-être pas pour tous : une fois le peuple agricole éliminé, qui donc s’avancera pour exploiter les sols ? L’agrobusiness progresse, en Mauritanie comme ailleurs, sur la ruine des petits paysans…
Synthèse THIAM Mamadou
Le Calame
Notes
(1) : A Kaédi, un ménage regroupant 5 à 6 familles est, en moyenne, constitué de 20 à 30 personnes. Ce qui diffère, très sensiblement, de la conception standard…
(2) : Périmètres pilotes du Gorgol
lundi 6 février 2017
Urgent : Un accident fait 2 morts et des blessés sur l’axe Nouakchott-Rosso
Atlasinfo - Deux personnes ont péri dans un terrible accident routier, survenu dimanche 5 février courant sur l’axe « de la mort », Nouakchott-Rosso, plus précisément au PK 22, sur le tronçon sablonneux.
L’accident est consécutif à une violente collision entre un camion et un minibus de transport des marchandises, indiquent les sources, qui ont rapporté la triste nouvelle.
L’axe Nouakchott-Rosso est l’une des routes les plus meurtrières de la Mauritanie, aux côtés des RN reliant la capitale à Néma (route de l’Espoir), à Nouadhibou et à Akjoujt.
Selon des statistiques relatives au bilan des accidents pour 2014, 350 personnes ont péri au cours de cette année, qualifiée des plus meurtrières. En 013, 101 morts ont été recensés.
Atlasinfo
dimanche 5 février 2017
KAEDI : 15 000 ménages en « insécurité alimentaire» faute de campagne rizicole
Le Quotidien de Nouakchott - «Pour la campagne agricole 2016, les deux périmètres rizicoles de Kaédi, PPGI et PPGII, qui couvrent plus de 3000 hectares et qui constituent l’unique source de revenus de la majorité de cette ville située au sud de la Mauritanie, au bord du fleuve Sénégal, n’ont pas été exploités. Cette situation expose environ 15 000 ménages à une crise alimentaire… ».
C’est le cri d’alarme lancé samedi 05 février à Nouakchott par des exploitants de ces périmètres accompagnés par le réseau des organisations nationales mauritaniennes pour la sécurité alimentaire (ROSA) partenaire d’Oxfam Intermoon et de la Coopération espagnole.
Les exploitants demandent une aide d’urgence pour faire face à cette crise. Cette situation, préviennent les exploitants, « peut menacer la cohésion sociale sans une aide d’urgence. »
Les exploitants lancent un appel pour « une assistance alimentaire et pastorale d’urgence aux populations directement touchées à Kaédi, Djewol, Ganki, LEXEIBA…Une campagne de contre saison d’urgence prenant en compte la dimension familiale des exploitations rizicoles et l’organisation d’une rencontre entre les représentants des paysans et les hautes autorités pour faciliter la mise en œuvre de ces mesures. »
L’objectif de cette alerte est, selon Baliou Coulibaly, exploitant, « d’amener l’opinion nationale à comprendre la situation dramatique des paysans qui sont souvent taxés de mauvais payeurs, de paresseux bénéficiant de financements. » Depuis presque 20 ans, ajoute-t-il «l’agriculture ne nourrit pas son homme dans cette zone. » Ainsi « en 1978 les paysans récoltaient jusqu'à 08 tonnes par hectares. Actuellement, ils trouvent en moyenne, à peine trois tonnes par hectares. »
Cette baisse des rendements "résulte de problèmes structuraux comme le non respect du calendrier cultural, la spéculation sur les intrants, le manque d’encadrement, les inondations, les pressions aviaires..." Et « les agriculteurs cultivent à perte parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire et paient leurs redevances pour ne pas perdre leurs terres. »
A l’approche de la campagne 2016, environs 80% des exploitants s’étaient acquittés de leurs redevance. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de campagne ? « La CDD dont dépend le CAM (crédit agricole de Mauritanie) a exigé le remboursement à 100% » expliquent les exploitants. Niang Samba Djiby, président des agriculteurs du Gorgol a indiqué qu’en octobre 2016 « les autorités ont demandé aux exploitants de démarrer la campagne, mais ces derniers, compte tenu du retard accusé, ont dit non pour ne pas avoir à récolter de la paille a la place du riz, et s’endetter inutilement.»
Les exploitant demandent « une campagne contre saison ne serait-ce que pour récolter du fourrage pour le bétail. » Monsieur Niang a déclaré « si une ville et ses environs qui ne vivent que de l’exploitation de périmètres une fois par an, n’exploite pas, il y a forcément crise. »
Il a expliqué que compte tenu du caractère vivrier (agriculture de subsistance) des périmètres rizicoles de Kaédi, il ne faut pas faire du recouvrement des créances, comme c’est le cas pour l’agrobusiness, une condition pour l’entame de nouvelles campagnes.
Tidjane Diagana, exploitant, a insisté sur les difficultés structurelles de ces périmètres. Pour lui, ces difficultés ont commencé avec le système des coopératives. Il a aussi mis l’accent sur « la politisation des comités de gestion qui ont des agendas autres que le développement de l’agriculture. » Pour traiter de ces questions structurelles, il a été proposé, au-delà de l’urgence, d’engager une réflexion approfondie dans les jours ou les mois à venir.
Pour la campagne agricole 2013-2014, « la Mauritanie a produit 293 000 tonnes de riz paddy. » Cette production, selon les responsables du ministère de l’agriculture « couvre 70 à 80% des besoins en riz des mauritaniens. » Cette « importante production » ne vient certainement pas des périmètres sinistrés de Kaédi.
Khalilou Diagana
mercredi 1 février 2017
Gouraye/Lancement de la 1ere édition du festival transfrontalier socioéconomique et culturel du bassin du fleuve Sénégal (photos reportage)
Ce 28 janvier 2017, c’est la ruée vers Gouraye à l’occasion de la 1ere édition du festival transfrontalier du bassin du fleuve Sénégal.
Le chef lieu de la commune du même nom a abrité le 1er festival transfrontalier du bassin fleuve Sénégal, organisé par la commune de Gouraye, le GRDR, l’Ambassade de France en Mauritanie, l’agence française de développement et L’OMVS, partenaires clés des communes.
Des parlementaires, des maires des communes du Guidimakha, des délégations du Sénégal et du Mali, pays frontaliers avec la Mauritanie et des participants qui viennent des contrés autres que la commune sont accueillis dans cette ville frontalière avec Bakel sur la rive gauche.
Premier de son genre au Guidimakha, ce festival qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération pour le développement socio-économique et culturel au profit des populations du bassin du fleuve a été l’occasion pour les intervenants qui se sont succédés à la parole de saluer la coopération sous régionale dans tous les domaines.
Ainsi, Madame Hadiratou Kalidou Ba, la maire de Gouraye souhaitant la bienvenue aux délégations des pays limitrophes et aux participants a remercié les partenaires ayant permis l’organisation de cette rencontre avant de dire que les peuples du bassin du fleuve Sénégal ont besoin d’une telle coopération pour leur développement. Et de louer l’action des administrations et des partenaires.
Le maire de Sélibaby et président de l’AMAIG dans un mot prononcé à l’occasion de cette rencontre a insisté sur l’unité nationale et la cohésion sociale avant de mettre l’accent sur le rôle joué par l’OMVS lors des événements de 1989. D’ajouter la coopération entre les états partageant le fleuve Sénégal est d’importance capitale voire indispensable.
Louant le rôle de son organisation, à son tour et celui des partenaires de développement, Mr Abdoul yataberé, le coordinateur de la cellule du GRDR au Guidimakha a salué la coopération dans le bassin, une coopération qui se traduit dit il dans les domaines sociaux, économiques et culturels.
Au coordinateur du GRDR de souligner aussi l’appui sans faille de l’administration et la disponibilité des responsables. Au nom des jeunes de la commune de Gouraye, Sidi ould Mboyrik a remercié l’administration, les élus en l’occurrence la maire de Gouraye qui a toujours fait montre d’ouverture d’esprit..
Donnant le lancement officiel de ce festival, Mr Diallo Oumar Amadou, le représentant de l’exécutif régional a souligné le rôle du gouvernement mauritanien dans la coopération sous régionale et les efforts qu’entreprend ce dernier dans la lutte contre les fléaux qui menacent les différents pays pour souhaiter par la suite la bienvenue aux délégations des pays, confrontés aux problèmes de vol d’animaux, la drogue et la migration clandestine.
La première journée de cette 1ere édition du festival transfrontalier est marquée aussi par des conférences- débats, tenues au niveau de l’hôtel ville de Gouraye sur des thèmes portant sur le développement local et la coopération transfrontalière, le renforcement du dialogue interculturel et la cohésion sociale, l’éducation et formation : quels ponts et quelles opportunités pour la jeunesse du basin du fleuve Sénégal. Une soirée artistique animée par d’artistes locaux viendra enfin boucler la première phase les activités de ce rendez vous socioéconomiques et culturel
Essirage
Amadou Bocar Ba/Gaynaako
samedi 28 janvier 2017
Tourisme : Jacques Bonnet « Envoyé spécial » dans le désert mauritanien
Je viens de regarder en replay le reportage d’Yvan Martinet, Régis Mathé et Karim Annette, proposé lors du magazine Envoyé spécial diffusé hier soir sur France 2.
À bientôt 80 ans, Jacques Bonnet a décidé de prendre sa retraite dans le désert mauritanien, une région classée zone rouge par le quai d’Orsay en raison des risques d’enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Malgré les mises en gardes répétées du ministère, cet amoureux du désert refuse de quitter ses dunes, entre inconscience et résistance à la menace terroriste. Depuis plus de 20 ans, cet ancien commercial en poissons surgelés vit en autarcie dans le désert et se déplace à dos de chameau de puits en oasis.
J’ai rencontré ce personnage fantastique lors de mon trek en Mauritanie pendant le périple Nancy – Dakar. Le Ministère des Affaires Étrangères lui avait déjà ordonné de quitter les lieux en 2011. Quant à moi, je n’avais pas le droit d’y pénétrer. Et curieusement son chamelier fut le mien. Drôle de hasard.
L’équipe de ce document a partagé son quotidien d’aventurier nomade pendant quelques jours : comment survit-il ? Où trouver à boire et à manger en plein désert ?
Tout cela me fait bien sourire. Le journaliste commence le reportage en disant, depuis 2007, il y a eu 4 français de tués, 5 européens ont été retenus en otage… Et à Paris, à Nice, combien de morts, combien de blessés ? A la fin, il demande à Jacques Bonnet, s’il n’a pas peur de rencontrer Al-Qaïda dans le désert !!! Là, je n’ai même plus envie de sourire, il n’y a pas plus de danger en plein cœur de l’Adrar de Mauritanie que dans notre capitale…
Libérons la Mauritanie de sa zone rouge et permettons à ses guides de nous faire redécouvrir la plénitude de leur désert, et à ses habitants de pouvoir revivre dignement grâce au tourisme….
Adrar Info
Irène Gunepin
vendredi 27 janvier 2017
Protestations au Hodh Gharbi revendiquant l’eau potable
Des habitants de la localité « Treidatt », relevant de la commune de Timizzine, dans la moughataa de Kobeni, au Hodh Gharbi ont manifesté jeudi dernier, pour avoir accès à l’eau potable.
Les protestataires ont organisé un sit-in devant la wilaya à Aioun, au cours duquel, ils ont alerté sur la menace de soif qui pèse dangereusement sur leur village, à l’approche de l’été, s’interrogeant sur leur sort en cette période de températures élevées.
Les autorités continuent de garder l’espoir de pouvoir résoudre le problème de l’eau potable grâce au projet Dhar, lancé depuis 6 ans, mais toujours confronté à des obstacles pour son exécution, malgré un financement mobilisé de dizaines de millions de dollars.
Alakhbar
Traduit de l’Arabe par Cridem
dimanche 27 novembre 2016
Bababé : Mise en place de groupes de plaidoyers intercommunaux sur l’accès des femmes à la terre
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Renforcement du pouvoir citoyen pour la sécurisation foncière, l’accès et le contrôle de la terre par les femmes », le FONADH (Forum des organisations nationales des droits humains), en partenariat avec l’UE et Oxfam Intermon, a organisé, ce samedi 26 novembre 2016, dans les locaux de son siège à Bababé, une rencontre pour la mise en place de groupes de plaidoyer intercommunaux de femmes sur l’accès et le contrôle de la terre par les femmes.
Cette rencontre intervient après les visites de terrain effectuées du 22 au 24 novembre, par la Coordination du projet dans ses quatre communes d’intervention à savoir Aéré Mbar et Niabina-Garlol (Brakna), Néré Walo et Djéol (Gorgol).
Au cours de ces visites, il a été procédé à la mise sur pied de groupes de plaidoyers de 4 femmes choisies par leurs consœurs dans chaque commune. Le choix de ces groupes n’est pas fortuit : il est basé sur des critères tels que l’égalité des genres, le niveau d’instruction et la diversité ethnique et des conditions d’éligibilité telles que l’obtention d’un récépissé, le dynamisme de la coopérative et la possession d’une terre mise en valeur.
Selon Mme Coumba Diop, la Coordinatrice du Projet, « Il s’agira aujourd’hui de mettre en place deux groupes de plaidoyer intercommunaux sur l’accès et le contrôle de la terre par les femmes au niveau des zones d’intervention et la mise sur pied d’un groupe de plaidoyer interrégional (Brakna/Gorgol) de femmes ».
Spécifiquement, cette rencontre contribuera « à mieux organiser les femmes, les amener à unifier leur agenda et à mutualiser leurs efforts pour réclamer leurs droits ». Elle leur permettra aussi de profiter des journées commémoratives telles que le 8 mars (fête des femmes), le 17 avril (journée internationale des luttes paysannes, le 22 avril (journée mondiale de la terre) et le 15 octobre (journée de la femme rurale) pour mieux faire entendre leurs voix.
C’est aux environs de 12 heures que le Secrétaire Général de la Mouqata’a de Bababé a procédé à l’ouverture officielle de cette rencontre en présence du Secrétaire exécutif du FONADH, M. Sarr Mamadou, de la coordinatrice du Projet, Mme Coumba Diop, de MM. Diallo Oumar, Dia Ibrahima Ousmane et Yaya Sarr, respectivement techniciens des cliniques juridiques du FONADH à Kaédi et à Bababé et coordinateur de l’Observatoire de Bababé.
Après l’allocution de bienvenue de Mme Khadijettou Kassoum, 1ère Adjointe au Maire de Bababé et les mots prononcés par les maires des 4 communes cibles ou leurs représentants, le Secrétaire Exécutif du FONADH, a indiqué que « cette rencontre qui débouchera sur la mise en place de groupes de plaidoyer intercommunal et interrégional s’inscrit dans la stratégie nationale de la sécurité alimentaire ». S’adressant aux 16 participantes, M. Sarr a rappelé que leur choix constitue la consécration de leur engagement d’abord aux côtés de leurs paires et ensuite dans la mise en œuvre de ce projet qui vise à autonomiser les femmes en leur donnant l’accès à la terre. Il a enfin remercié les maires des communes cibles ainsi que les partenaires du projet (UE et Oxfam Intermon) pour leur appui constant.
Ensuite, les participants ont procédé à l’élection des bureaux des groupes de plaidoyer intercommunaux (Aéré Mbar et Niabina, Néré Walo et Djéol) composés chacun d’une coordinatrice, d’une chargée des finances, d’une chargée de communication et d’une responsable administrative. Ainsi Mmes Fatimata Sall et Bintou Samba Camara ont été portées respectivement à la tête des groupes Aéré Mbar/Niabina et Néré Walo/ Djéol.
Quant au groupe interrégional Brakna/Gorgol, il est confié à un bureau qui a pour tâche de pilote et de coordonner les actions entreprises au niveau des 4 communes d’intervention du projet. Il sera piloté par Mme Fatimata Yéro Sall de la commune de Niabina. Elle sera secondée par une chargée de l’administration (Aissata Alassane Sarr de Djéol), une chargée de communication (Aminata Barry d’Aéré Mbar), une chargée des finances (Hawa Samba Mbaye de Néré Walo) et une chargée du plaidoyer (Najia M/ Silly d’Aéré Mbar).
Avant de se séparer, les participantes ont renouvelé leur engagement à lutter pour le droit d’accès et de contrôle de la terre, pilier fondamental dans le processus d’autonomisation des femmes. Elles ont exprimé leurs remerciements au groupe d’actions FONADH/ROSA/RPC pour les efforts qu’il mène pour le développement communautaire en général, pour les droits des femmes rurales en particulier.
Dia Abdoulaye
camadia6@yahoo.fr
La précampagne préparatoire de la révision constitutionnelle se fera depuis Néma
Le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a décidé de lancer la précampagne préparatoire de la révision constitutionnelle, depuis Néma, la capitale du Hodh Charghi, révèlent des sources généralement bien informées.
La date de la tournée présidentielle dans cette wilaya sera annoncée, juste après la fin de la visite de trois jours qu’effectuera à partir de dimanche 27 novembre courant, le Chef de l’Etat à la wilaya de l’Adrar, où il présidera à Atar, notamment, la cérémonie de levée des couleurs commémorative du 56e anniversaire de la fête de l’indépendance nationale.
Des mesures juridiques de haut niveau, ont effectivement commencé, en perspective de la convocation du Président de la République de l’amendement constitutionnel.
Zahraa
Traduit de l’Arabe par Cridem
samedi 26 novembre 2016
Rosso : début d’une campagne d’assainissement après la fin d’un différend entre la commune et le trésor
Les autorités administratives de la ville de Rosso ont entamé jeudi une campagne d’assainissement après que les tas d’immondice aient envahi les rues et les marchés des suites d’un différend entre la commune et la perception du trésor.
La ville a été scindée en différentes zones, confiées chacune à l’un des corps des forces de sécurité présents dans cette ville frontalière avec le Sénégal.
Selon les responsables de cette campagne, cette opération d’assainissement intervient dans la cadre des festivités commémoratives du 56ème anniversaire de l’indépendance nationale.
La commune de Rosso avait suspendu il y a quelques semaines toutes les opérations d’assainissement dans la ville après que la perception du trésor ait refusé de payer un montant de 13.500.000 ouguiya correspondant au remboursement de 9 véhicules acquis auprès d’intermédiaires de diplômés chômeurs.
Le responsable du trésor avait exigé, pour effectuer le paiement, une cession écrite de l’agence chargée de l’emploi des jeunes attestant que ces véhicules sont la propriété de la commune
Sahara Medias
mercredi 26 octobre 2016
Alerte! Bir Moghrein sinistrée [PhotoReportage]
La ville de Bir Moghrein a reçu au cours de la nuit de mardi à mercredi plus de 160 mm de pluie sans discontinuer.
Des dizaines de maisons se sont effondrées et leurs occupants se retrouvent ainsi sans abri. Pour l'heure, ils ont trouvé refuge chez des particuliers dont les maisons sont en dur et à la maison des jeunes.
La ville est enclavée et il est difficile d'en sortir tant les rues sont gorgées d'eau. Selon un habitant interrogé par Le Calame, la situation risque d'empirer puisque la pluie ne s'est pas encore complètement arrêtée.
Le Calame
Grève à l’hôpital de Néma
Une grève « quasi générale » a été entamée ce mercredi par les infirmiers, sages-femmes et techniciens de santé au Centre Hospitalier de Néma (CHN) et au poste de santé de cette ville de l’Est de la Mauritanie.
Les grévistes protestant contre le « silence » des autorités sanitaires à leurs revendications après plusieurs sit-in.
Ils réclament, entre autres, des primes de permanence nocturne et de risque et la révision des systèmes de recrutement et d’avancement.
Alakhbar
vendredi 21 octobre 2016
COMEDUC-Tagant organise une journée de sensibilisation sur l’obligation de l’Enseignement
L’antenne régionale COMEDUC-Tagant vient d’organiser, ce jeudi 20 octobre 2016, une journée de sensibilisation à laquelle ont été conviés les inspecteurs de circonscription, les Directeurs d’école et les Présidents des Associations des parents d’élèves des dix écoles de Tidjikja ville.
Cette sensibilisation a porté sur la vulgarisation de la Loi n° 2001-054, portant obligation de l'Enseignement fondamental. Les travaux de la journée ont débuté par la cérémonie officielle marquée par le discours de bienvenue du coordinateur régional de COMEDUC –Tagant Mr Sidi Mohamed Ould Abdel Jelil suivi du mot de Hakem de Tidjikja et celui du Directeur régional de l’Education nationale en charge du Tagant.
Le Hakem de Tidjikja a rappelé la disponibilité des pouvoirs publics à appuyer toute action visant le rehaussement qualitatif de l’enseignement indiquant que l’acte éducatif doit être l’affaire de tous. Il a, par la suite, félicité l’antenne régionale COMEDUC-Tagant pour son engagement à travers les actes forts qu’elle pose pour rehausser l’offre éducative au niveau local.
Il a enfin indiqué que sa porte est largement ouverte aux responsables de cette organisation dans le cadre d’une collaboration franche et fructueuse. Le DREN du Tagant a abondé dans le même sens.
Ce dernier a saisi l’occasion pour rappeler les directives du ministre de l’Education nationale portant sur les modalités de collaboration entre l’institution scolaire et ses différents partenaires. Il a souhaité que le partenariat entre COMEDUC-Tagant et la DREN Tagant et ses démembrements soit la plus bénéfique et la plus transparente possible.
Aprés cet échange de discours, ce fut le tour de Sidi Mohamed Ould Heidy membre du bureau régional COMEDUC –Tagant de présenter les 14 articles de la Loi n° 2001-054 portant obligation de l'Enseignement fondamental. Il a particulièrement insisté sur l’article 1 qui stipule que « L’enseignement fondamental est obligatoire pour les enfants des deux sexes âgés de six à quatorze ans révolus pour une durée de scolarité au moins égale à six ans.
L’enseignement fondamental est dispensé dans les établissements publics et privés, les mahadras et tout autre établissement d’enseignement dûment agréé ». Parlant des sanctions prévues pour les contrevenants, il citera l’article 4, l’article 5 et l’article 10 qui précisent ce qui suit : « Article 4 : Les personnes légalement responsables sont tenues de faire inscrire les enfants dont elles ont la charge dans les 15 jours qui précèdent la date de la rentrée scolaire. Un certificat de scolarité ou toute autre attestation en tenant lieu leur est délivré.
Article 5 : En cas d’infraction aux dispositions de la présente loi et de ses textes d’application, les autorités administratives compétentes invitent les personnes ayant contrevenu à s’y conformer dans un délai de cinq jours faute de quoi, elles seront passibles des peines prévues à l’article 10 ». Cet article 10 stipule ce qui suit ; « Est punie d’une amende de 10 000 (dix mille) à 30 000 (trente mille) ouguiya, toute personne responsable d’un enfant qui aura:
- sans motif valable refusé d’inscrire l’enfant dont il aura la charge ;
- sans motif valable soustrait l’enfant de la classe pendant plus de 15 jours au cours d’un trimestre ;
- par son influence ou ses agissements, occasionné chez un enfant une rupture momentanée ou définitive de sa scolarité ;
En cas de récidive, la personne est punie d’une amende de 50 000 (cinquante mille) à 100 000 (cent mille) ouguiya ». Après la communication faite par Ould Haidy la parole a été donnée à l’assistance pour la permettre de s’exprimer sur le sujet. Responsables COMEDUC-Tagant, Inspecteurs de circonscription, Directeurs d’école et Parents d’élèves ont tous apporté leurs contributions pour enrichir les débats.
Nouakchott Info
samedi 3 septembre 2016
Quatrième édition de la caravane citoyenne de Médine Fanaye - Commune de Tékane - [PhotoReportage]
La Quatrième édition de la caravane citoyenne de Médine Fanaye s’est déroulée du 18 au 20 Aout 2016 dans de très bonnes conditions, malgré l’enclavement et des difficultés d’accès liés aux eaux de pluie.
Médine Fanaye est une localité situé dans la commune de Tékane à environs 8 km au Sud-est de Tékane sur les rives du fleuve Sénégal.
Pendant les 72 heures qu’a durée la caravane toutes les populations de la localité se sont mobilisé pour le bon déroulement des activités du programme dont les objectifs été de :
1-Redonner le village son lustre passe.
2-Participer au développement du village.
3-Lutter contre les problèmes sociaux culturels.
4-Participer activement a l’éducation et la santé.
Pour atteindre ses objectifs nous avons organisé plusieurs activités dont les principales sont :
-Conférence islamique (Solidarité) animée par Thierno Oumar M’bodj, Fanaye Walo.
-Consultation médicale gratuite et distribution des médicaments avec :
* Dr Ousmane Sy.
* Mr Abderrahmane Sall infirmier d’état.
* Mme Fadoume Kane Accoucheuse
* Mlle Khadijetou Mamadou Sall infirmière d’Etat.
* Mr Lamine Toumbou infirmier d’état.
-Distribution de moustiquaires imprégnées à tous les habitants du village et de ses environs.
-Remise des primes pour les meilleurs élèves de l’école.
Parlant du volet sportif et culturel on peut noter :
-La participation des troupes de théâtre Salndé-Sénégal et Salndé Médina-Fanaye.
-Match de football
- Des sketches
Nos remerciements à tous ceux qui ont prêtés la main forte a la réussite de cet événement et nous prions DIEU de nous donne une occasion de mener ses actions le plus longtemps possible.
Mamadou Toumbou
Ci-joint quelques images de la caravane édition 2016
mercredi 24 août 2016
Une coopération mauritano-japonaise fructueuse entre deux ONG [PhotoReportage]
L’ONG japonaise International Amateur Radio Volunteers (IARV) et l’Association Culturelle et Sociale pour la Promotion de Tichit (ACSPT) procèdent, du 3 au 29 août courant, à la maintenance du réseau radio établi par elles au profit des villages et communautés enclavés dans la Moughataa de Tichit, dans le cadre de leur partenariat engagé depuis l’année 2000.
Ce projet, financé par le Gouvernement du Japon, comporte deux volets : une session de formation sur les techniques de maintenance des équipements radio, conduite par IARV au profit de techniciens de l’ACSPT, et la mise en œuvre du programme de maintenance lors de visites des stations au niveau de la Moughataa.
Les habitants des villages et communautés concernés ont exprimé, à cette occasion, leur profonde gratitude à l’égard du Gouvernement du Japon et des deux Organisations, tout en appréciant les innombrables avantages que leur apporte ce réseau radio dans leur vie quotidienne.
Le Calame -
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