dimanche 10 juillet 2011
Monguel : La rude bataille des prochaines élections est elle engagée ?
Dans le département de Monguel, l’un des plus conflictuels politiquement en Mauritanie, la rude bataille des prochaines élections législatives et municipales semble engagée. La grande fourre tout de la section UPR (mise en place très loin des règles de l’art) du département pourra entamer sa décomposition et sa déconfiture probable si un arbitrage équilibré n’est pas fait.
Depuis belle lurette, la composante beydane dans ce département détenait le monopole de la vie politique mais les choses commencèrent à changer avec la dernière législature qui a vu la communauté haratine se frayait la route en occupant les (5) communes.
Il est de bonne guerre, d’explorer tous les moyens pacifiques possibles de préserver ces acquis politiques pour la communauté haratine face à la vieille classe politique beydane inquiète d’être poussée à la retraite politique met tout son poids pour s’investir localement.
La troisième composante dans cette fourre tout de l’UPR dans ce département est sans doute les peulhs qui n’ont jamais eu une stratégie réfléchie et un consensus pour un investissement politique rentable. Repartie de façon dispersée, la démographie et la figuration dans de différents partis politiques n’a pas joue à leur faveur. Dans la commune d’Azgueiloum avec un partenariat stratégique et gagnant- gagnant ils pourraient occuper la Mairie.
Mais par manque de leadership politique fort et de vision stratégique, les efforts se dispersent, la vulnérabilité s’installe et les opportunismes prennent dessus. La candidature de Diallo Alassane Abou en 2006 battu au deuxième tour avec une différence de 14 voix avait fait rêver cette composante mais l’espoir s’est dissipé à cause des tares que je me garde d’évoquer ici et que dans une compétition, il y ‘a toujours un gagnant et un perdant. On ne peut pas reconstruire le passé mais on peut bâtir l’avenir.
Malgré la poussée démocratique dans le pays, il est très difficile de se démarquer de la tribu, de l’ethnie, de la localité etc… face aux prochaines élections, la composante peule est le maillon le plus vulnérable et défavorisé car risque de faire encore les frais de ses mauvais calculs politiques. Loin de tout esprit raciste ou ethnique, il est crucial voire impératif que les acteurs politiques locaux et nationaux de cette composante peule dans le département se ressaisissent pour élaborer une bonne stratégie de communication, un bon programme, des stratégies claires et réfléchies pour ne pas se mordre le doigt et sortir la tète baissée dans cette course qui s’avère serrée.
Tant que cette communauté ne se voit pas comme une entité à part entière dans cette Mauritanie qui peine à se démarquer du tribalisme, elle ne pourra se tailler des alliances et des partenariats politiques d’égal à égal avec ses voisins et par ricochet décrocher la part qui lui revient par des moyens démocratiques et légaux. Un appel est lancé à ce Task Force, ce groupe de réflexion malgré les intérêts politiques étroits, individuels, divergents et antagonistes d’agir avant qu’il ne soit trop tard. La maturité politique doit être de mise si non la marginalisation à jamais sera le sort.
www.cridem.org
Source :
TufndePinal
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