mardi 5 octobre 2010

Le maire d'Akjoujt exhorte les agriculteurs à davantage de productivité



M. Sidi Ould El Mane, maire d'Akjoujt a tenu une réunion lundi au siège de la municipalité à laquelle ont assisté de nombreux agriculteurs de la commune.
Au cours de cette rencontre, le maire a souligné que cette réunion s'inscrit dans le cadre de la campagne agricole dont le Président de la république, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a donné le coup d'envoi en juin dernier.
Le maire a appelé toutes les populations de la commune et à travers ceux de la wilaya pour affluer vers l'agriculture afin de faire renaître la wilaya surtout qu'elle a profité cette année d'une pluviométrie abondante alors même que ses terres sont connues pour leur fertilité.
Il a demandé aux acteurs politiques, aux notables et aux hommes d'affaire de contribuer, chacun selon sa position, à cette campagne pour réaliser les résultats attendus.
Le délégué régional du développement rural, M. Mohamed Ould Mohamedou a, lui, passé en revue les potentialités agro pastorales de la wilaya réaffirmant que ces potentialités n'ont besoin que d'être appuyées par une volonté réelle de la part des citoyens de les exploiter

Employés du CNARADA de Kaédi : Arriérés de salaires et suspicions de détournement.




Avec sept mois de salaires et d’allocations dites SMIG (Cnss) impayés depuis l’exercice 2008-2009, les travailleurs du centre national de recherche agronomique et de développement agricole de Kaédi (CNRADA) ont perdu patience.

Les employés de l’institution nationale de recherche agronomique ont dépêché depuis plusieurs mois à Nouakchott, une mission composée de Ndiaye Ibrahima Moussa, El Hadj O. Mohamed Vall, Mohamed Vall O. Salek avec pour mandat de saisir les autorités nationales compétentes en vue de trouver une solution à ce qu’ils considèrent comme une injustice et un mépris de la part de leur administration.

Ayant épuisé toutes les pistes de recours ordinaires possibles pour faire valoir leurs droits, les travailleurs se sont tournés vers les parlementaires par l’organisation d’une marche de protestation le mercredi 7 juillet dernier qui a abouti devant l’assemblée nationale.

Ils ont également organisé le jeudi 8 juillet dernier à Nouakchott une marche pacifique qui les a conduits devant la présidence où ils ont remis leurs doléances au service de sécurité aux fins de les transmettre au président de la république afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits. Interrogé sur la question, le (ex) directeur du CNARADA M. Ngam a expliqué le retard de paiement des salaires (de juin 2009 à décembre 2009) par la baisse du budget de son institution de près de 25 % durant cette période.

Une thèse réfutée par les travailleurs qui soutiennent que leur dû a été purement et simplement détourné par les administrateurs de l’institution à cette période. D’ailleurs à en croire les délégués, une enquête interne diligentée par le MDR au niveau de la direction du budget aurait confirmé la thèse soutenue par les employés. Ils reconnaissent toutefois que depuis la réduction du budget du centre en 2008, le crédit alloué s’est avéré insuffisant pour couvrir les salaires du personnel pendant 12 mois.

Suite à une lettre adressée par le MDR à son homologue des finances qui a par la lettre n° 583 du 27/07/ 2010 mis à disposition un montant de 140 645 000 ouguiyas pour régulariser les arriérés du personnel de certaines structures du MDR, le SG du MDR Mohamed O. Mohamed Aida a demandé au directeur général du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP), par une correspondance datée du 03 août 2010, d’instruire ses services compétents en vue de procéder au virements desdits montants au profit du personnel du CNARADA (75 200 000 UM) et de Mpourié (2 750 000 UM). Insatisfait de la suite donnée à la demande du SG du MDR car seulement trois mois de salaires (juin, juillet, août 2010) soit 32 542 874 UM, ont été effectivement virés au profit du personnel, les délégués ont à nouveau saisi leur ministre.

Objet de la lettre datée du 24/08/2010 : les délégués du centre, tout en lui reconnaissant les efforts considérables qu’il a consentis, ont demandé au MDR, Brahim O. Mbareck de relancer son homologue des finances afin que la DGTCP procède au versement des 4 mois restants de 2009 (juin à septembre). Ils lui rappellent en outre le non règlement d’arriérés d’allocations familiales (3 trimestres de 2008, 4 trimestres de 2009, 2 trimestres de 2010) et de ceux du rappel du SMIG catégoriel de 2005 à 2010.

En attendant leur rétablissement dans leurs droits, les délégués continuent à languir dans les couloirs du MDR, attendant que leur département veuille bien s’occuper de la signature de l’ordre de paiement du reliquat des arriérés de 2009 selon Ndiaye Ibrahima Moussa, l’un des délégués du personnel du CNARADA.

Dans le sillage des remous au sein de la boite, une mission d’inspection interne séjourne à Kaédi, siège de l’institution nationale afin d’éplucher les dossiers de comptabilité et de gestion du personnel notamment. M. Tandia Moussa inspecteur général au MDR est arrivé à Kaédi ce dimanche pour effectué un contrôle individuel du personnel du CNARADA ; Le CNARADA compte en effet près de cent cinquante employés (dont certains ne seraient liés par aucun contrat

Vieux GAYE
Cp/ Gorgol



Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Aïoun : séminaire de formation régional sur la citoyenneté dans la région du Sahel et du Sahara




Les travaux d'un séminaire de formation organisé par l'association générale de la citoyenneté dans la région du Sahel et du Sahara ont démarré lundi soir à Aioun.


Cette rencontre qui dure 3 jours et qui regroupe 100 personnes (élus et société civile) du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie vise à étudier le document issu de la session de formation des personnes et ressources tenue à Nouakchott du 6 au 8 novembre 2009.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, le wali du Hodh El Gharbi, M. Cheikh Ould Abdellahi a tout d'abord souhaité la bienvenue aux participants qui, a-t-il dit, "ont enduré les peines du voyage pour prendre part à cet important évènement qui aura des répercussions sur le renforcement des liens de fraternité, de religion et de voisinage pour la réalisation d'un développement complémentaire dans nos trois Etats".
Il a assuré les participants de l'appui des autorités dans le but de leur permettre " de sortir avec des résultats positifs pour les peuples des 3 Etats".
Les participants se sont scindés ce matin en trois ateliers pour débattre des axes portant sur "la femme et le développement", " la citoyenneté et la démocratie" et "les énergie renouvelables".
Le séminaire est supervisé par M. Mamadou Niang, représentant de l'association générale de la citoyenneté dans la région du Sahel et du Sahara.
ANI

L'Arabie Saoudite salue les efforts de la Mauritanie pour la reconstruction de 'Tintane' et accorde 20 millions de dollars pour la suite.



Le Fonds Saoudien pour le Développement a révélé qu'il était prêt à fournir une aide financière pour la reconstruction de la ville de Tintane estimé à 20 millions $ US.

Ce don a été annoncé par une mission du Fonds à l'issue d'une visite qu'elle vient d'effectuer en Mauritanie, et où elle a tenu plusieurs réunions dimanche avec les Ministres des affaires économiques, de l'habitat et de l'urbanisme, ainsi qu'avec le Directeur de l’Etablissement pour la Réhabilitation et la Rénovation de la ville de Tintane (ERRT).

La délégation saoudienne dirigée par Fawzi Ibn Alian Al Saoud, conseiller technique auprès du directeur du Fonds, comprend également Mohammad Abdullah Nemle ingénieur en chef du génie civil au Fonds saoudien pour le développement.La délégation saoudienne a été informée sur le dossier technique du projet de reconstruction de Tintane. Elle s'est félicitée de la qualité des études techniques réalisées par le gouvernement mauritanien.

Elle a également noté avec satisfaction les efforts déployés par les autorités mauritaniennes dans le domaine de la reconstruction de la ville, selon une source proche du ministère de l'habitat et de l'urbanisme. Le projet pour la reconstruction de la ville Tintane avait souffert du retard de l'engagement des bailleurs de fonds alors que toutes les études nécessaires ont été effectuées à temps par un bureau d'études international reconnu pour son expertise dans le domaine.

Le Président de la République, qui s'est engagé à en faire du projet une priorité parmi les projets de développement, a donné des instructions pour le lancement de la réhabilitation du site de la nouvelle la ville sur fonds propres de l’Etat. Les autorités ont déjà distribué aux populations sinistrées quelques 1500 boutiques dans le marché nouvellement construit, en plus de la construction de 27 km de voirie urbaine et d'un nouveau réseau d'eau et d'électricité dans la ville. 3800 parcelles de terrain ont été également distribuées aux populations touchées par les inondations.

Le don offert à notre pays par le Royaume frère de l'Arabie saoudite, sera consacré à la réalisation d'infrastructures, sanitaires, culturelles, sportives et administratives, après que l'Etat mauritanien ai pris en charge les autres aspects du projet de la reconstruction de la ville de Tintane. Tintane avait connu des inondations provoquées par de fortes pluies qui se sont abattues sur la ville en automne 2007.

Mohamed Ould Messoud

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Source :
Mohamed Ould Messoud

Camps de Tindouf : Les jeunes partagés entre l’arrestation et l’évasion.




Plusieurs militants des droits de l’homme, ONG et groupes socioéconomiques continuent de dénoncer avec la plus grande vigueur, l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les milices du Polisario. Là où ils sont, en France, au Maroc et ailleurs, les manifestants déplorent au plus haut niveau, cette arrestation et attirent l'attention de l'opinion publique internationale et les droits de l'homme et l'ONU afin d'intervenir pour que la libération de Ould Sidi Mouloud soit faite le plus vite possible et sans condition.

Ces marcheurs disent être certains que Mustapha se trouve dans des conditions abominables et barbares, appelant l'ONU, l'UE ainsi que les ONG internationales comme Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) à se saisir de cet épineux dossier.

Des artistes, des intellectuels et des membres ou non de la famille de Ould Sidi Mouloud se sont également mobilisés contre ce qu’ils appellent « une prise d’otage » des renseignements algériens effectuée sur la personne de Ould Mustapha et de la jeunesse des camps de Hamada et de Tindouf.

En effet, les 18 et 19 septembre derniers, des jeunes appartenant à la fraction Sallam de la tribu Rguibat, ayant pacifiquement manifesté dans les camps de Tindouf, leur solidarité avec un membre de leur fraction, ont fini par être arrêtés par des milices du Polisario. L’intervention musclée des forces algériennes a contraint plusieurs dizaines de jeunes sahraouis à fuir les camps, pour éviter d’être arrêtés à leur tour et de faire l’objet de tortures ou de violences de la part de leurs geôliers.

Les jeunes qui fuient se dirigent le plus souvent, selon les possibilités vers les provinces du sud marocain. Toujours dans le cadre de ces actes condamnables, le Polisario a arrêté également plusieurs autres jeunes manifestants, qu’il a décidé de faire comparaitre devant les tribunaux civils des camps de Tindouf, pour des motifs non encore élucidés.

Trois parmi ces révoltés devront être jugés devant des instances militaires algériennes à Bechar, loin de toute chance de faire valoir leurs droits les plus élémentaires à leur défense. Ces jeunes au sort encore inconnu sont Al Mahjoub Ould Habbou Ould Al Mahjoub, Aziz Ould Mohamed Ould Mohamed Said et Mohamed Ould El Bachir Ould Ali. D’autres arrestations, effectuées dans des lieux divers sont également évoqués par les observateurs qui suivent à la seconde l’évolution des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.

MOML

www.cridem.org


Source :
MOM

Assaba: ‘’Mauritania El Amagh’’ à Wad Oum El Khouz




Au cours de la fin de la semaine passée et au moment où le pays tout entier vivait sous le choc causé par la mort de ses fils tombés au champ d’honneur, lors des violents affrontements entre nos forces armées avec AQMI, aux environs de Toumbouctou, dans le nord du Mali, la Télévision Nationale a dépêché, à Wad Oum El Khouz, de la commune d’Aghoratt dans la moughataa de Kiffa, l’équipe de réalisation de l’émission Mauritania El Amagh. Selon le correspondant du Calame en Assaba, les populations des localités visitées n’ont pas lésiné sur les moyens pour réserver un accueil hautement pompeux, à l’équipe de la TVM. Des dizaines d’ovins et de bovins ont été solennellement abattues, pour la circonstance, et sept cent mille ouguiyas réunis, pour couvrir «certains frais informels», nous dit-on. Tous ces dons se sont réalisés dans une conjoncture particulièrement difficile, dans une des wilayas les plus peuplées du pays, comportant le taux de pauvreté le plus élevé, au plan national. La TVM aurait pu, en retour, servir loyalement les populations-cibles, au lieu de raviver les animosités et les différends stériles…

Compétition de tir à la cible
La ville de Kiffa a abrité, du 22 au 25 septembre 2010, les éliminatoires de la compétition «Lekhriv: hivernage 2010» de tir à la cible qu’organise, chaque année, la fédération nationale de ce sport. La compétition a été marquée par la participation de 380 tireurs, répartis en 38 équipes venues des quatre coins du pays. A l’issue de trois jours de compétions, le club ELVERDI a remporté le trophée, avec un score de 16 bouteilles atteintes, devançant les clubs ERRAKB, en deuxième position, et la SNIM de Zoueratt, en troisième.



Scanner sans rendement
L’hôpital de Kiffa avait été doté, en 2008, d’un scanner, pour alléger les charges des populations en matière de santé. Hélas ! Cet important outil, dont l’achat a coûté extrêmement cher au contribuable mauritanien, reste sans grand rendement car la structure sanitaire qui l’abrite ne dispose ni de radiologue ni de technicien pour le faire fonctionner convenablement. Le Ministère de la Santé y avait, pourtant, affecté un spécialiste mais celui-ci a abandonné son poste de travail, voici bien longtemps, maintenant.
Cheikh Ould Ahmed
CP Assaba

Rosso : La grogne des agriculteurs




Dans un pays de droit où l’Etat entend jouer, pleinement, son rôle dans tous les domaines, il est important que chaque membre du gouvernement connaisse la tâche qui lui est impartie. Mais hélas, chez nous, certains n’hésitent pas à s’immiscer dans des rôles qui incombent à leurs collègues, comme si tout était permis! Ces pratiques peu amènes provoquent, parfois des mécontentements, comme c’est le cas des agriculteurs de Rosso, face à leur ministre de tutelle, du développement rural, en l’occurrence.
Certes, il est clair, pour tous, que, pour faire du paddy à la ferme, le MDR est maître d’ouvrage. Cependant, il faut disposer du sol, qui relève du Ministère de l’Intérieur ou celui des Finances ; des semences, des engrais et des pesticides, du Ministère du Commerce; des machines agricoles et des moyens de lutte contre les prédateurs, fournis par le Ministère du Développement Rural; de l’eau, du Ministère de l’Hydraulique; du gasoil, du Ministère du Pétrole et, enfin, de fonds monétaires, via le Crédit Agricole qui devrait, logiquement, dépendre du Ministère des Finances ou de la Banque Centrale.
Force est de reconnaître, pourtant, que ce créneau financier dépend du MDR. C’est dans cette logique que celui-ci a annoncé, lors d’une réunion avec les représentants des agriculteurs une série de mesures de commercialisation du paddy, en lieu et place de son collègue du Commerce, pourtant présent.
Suite à cette annonce, que certains jugent non officielle, des centaines d'agriculteurs se sont réunis, le lundi 20 septembre 2010, à l’hôtel Al Asma de Rosso, dans l’objectif d'examiner le prix du riz/paddy annoncé par le MDR pour la saison hivernale 2010-2011. Sur la base d’un calcul, rapide, de toutes les gammes de comptes d’exploitation, ils ont conclu que ce prix ne tient pas compte de la réalité des coûts de production. En conséquence, ils ont décidé d'envoyer une pétition au Premier ministre, pour solliciter son arbitrage et la réparation des préjudices qui pourraient naître de l’application d’un tel barème, arbitraire, de toute évidence.

En effet, le ministre du Développement Rural a décrété que: «le coût de production est fixé à 346 000 UM l’hectare; le rendement moyen référencié est de 4 tonnes l’hectare ; en conséquence, le prix du kilogramme du paddy est fixé à 86,5 UM, arrondi à 87. En outre, une grille additionnelle est établie, pour introduire une catégorisation des qualités du paddy selon laquelle: pour la catégorie de 50 à 55% du taux d’usinage du paddy, le prix est fixé à 73 UM/kg; pour la catégorie de 55 à 60%, 80,7 UM/kg».
Selon les termes de la pétition des agriculteurs, ce barème entraîne les conséquences suivantes:
Le MDR indique qu’il s’agit, là, d’un coût calculé sur la base d’une moyenne de 4 t/ha; ce qui implique, ipso facto, un préjudice, pour toute la frange d’agriculteurs qui auront obtenu un rendement inférieur à 4t/ha. Les agriculteurs ont unanimement reconnu que cette frange comprendrait, vraisemblablement, la majorité des agriculteurs ayant utilisé les semences dites "bon à semer", parmi lesquels les coopératives et les privés non expérimentés et/ou tous ceux ayant obtenu un rendement d’usinage situé entre 50-60%, parce qu’ils se retrouveront en dessous du coût de revient du kg de paddy fixé à 87 UM.
Aucune disposition n’a été prise, dans ce schéma, pour tous ceux qui auront du paddy de qualité inférieure, entendez riz rouge dont le taux d’usinage est généralement inférieur à 50%, etc.
Les agriculteurs se sont tous interrogés sur la qualité du ministre du Développement Rural à pouvoir annoncer un prix de marché, en lieu et place du ministre du Commerce, pourtant présent, alors qu’il est coutume que cela soit le contraire. S’est-il, en cette occurrence, arrogé, délibérément, les prérogatives de son collègue du Commerce ou faut-il s’interroger sur le pourquoi des trois échelles de prix «proposées»? Deux questions qui méritent réponses.
Le coût de production annoncé par le ministre est justifié, selon ses propres termes, par la prise en considération des vingt rubriques de calcul du compte d’exploitation, suivant un «consensus» obtenu entre les représentants des agriculteurs et la commission technique constituée par le département du développement rural: douze pour et huit contre. Les agriculteurs regrettent la prise de position du ministre qui a pris fait et cause pour la version de ses collaborateurs, au lieu de jouer le rôle d’arbitre.
En conclusion, les agriculteurs ont, unanimement et avec amertume, constaté que le barème imposé ne leur permettra pas d’honorer leurs engagements vis-à-vis du Crédit agricole et des tiers.

Dans leur pétition, ils proposent, en échange, un schéma de commercialisation dont le coût de production est porté à 372 000 UM l’hectare et un mécanisme simplifié de deux échelles de prix correspondantes à une grille de 50 à 57%, pour la première, et supérieure à 57, pour la seconde.

JIDDOU HAMOUD
hjiddou@yahoo.fr

Tourisme saharien – Une saison morte annoncée




Le Sahara algérien, qui commençait à redevenir la destination la plus prisée des touristes étrangers risque fort de faire les frais du regain de terrorisme enregistré dans la région sahélo-saharienne depuis juillet dernier. Plusieurs gouvernements étrangers recommandent à leurs ressortissants d’éviter ou de ne pas se rendre dans cette zone, et les tours opérateurs abondent, en général, dans le même sens.

L’assassinat en juillet dernier de 11 gardes frontières algériens à Tinzaouatine, dans la wilaya de Tamanrasset, près de la frontière algéro-malienne, était déjà un signe de l’existence d’un risque sécuritaire.

Revendiqué par le groupe terroriste de l’ex-GSPC, rebaptisé depuis 2007 « El Qaïda au Maghreb Islamique » (Aqmi), cet assassinat a créé un climat d’incertitude qui s’aggrave maintenant avec l’enlèvement depuis quelques semaines, au Niger voisin, de sept étrangers. La tournure prise par les évènements a fini par faire baisser les bras des opérateurs parmi les plus résistants à l’image de « Point Afrique ».

La société présidée par Maurice Freund a été à l’avant-garde de la relance du tourisme saharien après notamment le kidnapping de 32 touristes étrangers en 2003. La destination « Sahara algérien » avait alors complètement chuté.

« Point Afrique » renonce

La prise en main du secteur du tourisme par Chérif Rahmani avait alors donné un coup de fouet à l’activité. Le tourisme saharien a été inscrit comme une priorité dans le cadre du Schéma Directeur d'Aménagement Touristique (SDAT). Le sud du pays a été divisé en quatre centres régionaux du tourisme : Tamanrasset, Djanet, Timimoun et Ghardaïa. De grands projets adaptés au Sahara ont été retenus, dont la modernisation de neuf hôtels et la réhabilitation de la boucle dite des Oasis.

Dans le même temps, avec le concours d’Air Algérie, du ministère algérien du tourisme, « Point Afrique » spécialisée dans le tourisme solidaire s’est impliqué dans l’organisation de circuit à des prix abordables pour des touristes venant notamment de France à partir notamment de Paris ou de Marseille. Ni « Point Afrique », ni les services algériens du tourisme n’ont, pour le moment, évalué numériquement et économiquement ce flux touristique.

Après l’enlèvement de sept étrangers au Niger le mois dernier, Point Afrique a annoncé qu’il se voyait « contraint de stopper complètement son activité (vols et circuits) en Algérie, dans le nord Niger (Agadez) et le nord Mali ». Il ne maintient que des vols sur Mopti (Mali) et de l'activité touristique en pays dogon (Mali) mais il « suspend ses vols vers la Mauritanie jusqu’à Noël ». Motif de ces décisions qui mettent en péril l’existence même de « Point Afrique » : « la récente dégradation des conditions de sécurité dans le Sahara central ».

S’exprimant sur son site, le président de « Point Afrique » se confie : « voici quelques mois, nous nous battions pour rester présents dans ces zones fragiles et déshéritées... Notre stratégie reposait sur une forte conviction: le tourisme peut être une arme pour la paix! ». Aujourd’hui, Maurice Freund est dépité : « Inutile de vous décrire ma profonde révolte et l’impuissance de Point-Afrique à faire face à la situation actuelle. Nous avons perdu une bataille contre Aqmi ».

« Le risque Aqmi »

De l’aveu même de Maurice Freund, il existe encore une demande pour la destination Sahara. D’ailleurs d’autres tours opérateurs étrangers n’ont pas renoncé à la promouvoir pour cette saison 2010 qui commence. Personne ne sait si la demande résistera à ce que certains opérateurs appellent « le risque Aqmi ». Pour le moment, hormis Point Afrique, il y a une offre d’autres voyagistes en Europe, dont le sort pourrait se jouer en fonction de l’évolution de l’affaire des sept otages, de sa forte médiatisation et de ses effets sur l’opinion publique.

Si l’on en juge par les informations, diffusées notamment par Internet, selon lesquels les groupes terroristes labellisés « El Qaïda » seraient plus nombreux et qu’ils se déplacent aisément à travers les déserts mauritanien, nigérien, malien et algérien, cela n’incite pas à la randonnée pédestre au Sahara ! A priori, c’est une saison touristique morte qui s’annonce au détriment de la vie économique de milliers de personnes, touchées directement ou indirectement dans toute la zone sahélo-saharienne.

En 2009, le « nombre d'arrivées de touristes en Algérie a atteint près de 2 millions de touristes », a indiqué récemment à Alger, Smaïl Mimoun, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Il a ajouté que les recettes du tourisme sont estimées à 330 millions de dollars. Le ministre n’a pas fourni de précisions au sujet de la nature des touristes accueillis, ni leur destination finale, ni sur la durée de leurs séjours. Mais selon des sources informées, il s’agit en majorité de personnes venues en Algérie pour du tourisme d’affaires dont le séjour relativement court se déroule généralement dans le nord urbain du pays.

Écrit par Driss Oulis

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Source :
Maghreb Emergent

Nouadhibou : Croissance du secteur immobilier



Le secteur immobilier a connu une croissance sans précédent dans la capitale économique, Nouadhibou. Cette mutation vient après une circulaire rendue publique par le hakem de Nouadhibou et qui stipule :

"Il est porté à la connaissance des citoyens qui possèdent des permis d’occuper des parcelles de la moughataa de Nouadhibou et qui ne les ont pas encore mise en valeur que l’administration procédera en cas d’inobservation des textes réglementaires en matière de législation foncière et domaniale et après expiration de 60 jours à compter de la date de la signature de la présente circulaire, il sera procédé à l’annulation de l’attribution déjà faite, ce qui fera perdre à l’ancien permissionnaire tout droit afférent".

Cette décision vient concomitamment avec les opérations de restriction des quartiers et de lutte contre l’urbanisation non planifiée que connait la ville depuis des mois et qui a suscité des polémiques aux premiers jours de son exécution.

Dans un entretien avec M’Boyrik, propriétaire d’un dépôt brique, "nos ventes ont augmenté considérablement suite à cette décision, ce secteur a vécu une période de récession pendant laquelle la majorités des ouvriers et des contre-maîtres ont boycotté, ce qui a entraîné une forte pénurie au niveau de la main-d’œuvre".

Selon T’wilemer Ould Sneiba, ferrailleur : "je viens de regagner la ville venant de Zouérate, j’ai coïncidé avec cette conjoncture pendant laquelle je n’ai jamais chômé un jour. Mais, durant mon séjour j’ai pu constater des hausses des prix du fer. Le baril de fer 6 qui coutait 23.000 UM est aujourd’hui à 29.000 UM et une spéculation de mes pairs ferrailleurs à la recherche de la plus grande marge possible ce qui peut parfois les conduire à une perte" ajoute le ferrailleur.

Issa Niang, maçon sénégalais : "Nous venons de franchir une période de vaches maigres, durant laquelle nous avons souffert et soudainement une décision qui réanime le secteur. Je reçois quotidiennement des appels pour des marchés de construction. La demande est forte mais malheureusement on ne peut pas la satisfaire dans un délai court tel que celui-ci ".

Abdelwedoud, Nouadhibou




Source :
Canal RIM (Mauritanie)