dimanche 3 janvier 2010

Diabétique de Nouadhibou : Chronique de cas critiques.

Cette série relate des histoires réelles et pathétiques vécues dans notre capitale économique par des diabétiques, à un moment, totalement désemparés. M.L.F. est un jeune marin de 25 ans avec un diabète dépisté en janvier 2006. Le médecin qui l’examina, diagnostiqua un diabète de type 2 et décida de le placer sous antidiabétiques oraux.

Ainsi M.L.F. s’empiffrait chaque jour de 3 comprimés de Daonil 5 mg pendant près de quatre mois sans constater une quelconque amélioration de son état de santé. Il se présenta en Mai 2006 à une opération gratuite de contrôle de glycémie organisée par l’ADN au Centre de Santé de la Moughataa et son taux à jeun était supérieur à 2,60 g.

Le Président de L’ADN alerté sur son cas, lui conseilla de se rendre immédiatement au Centre de Santé de Baghdad et de s’adresser à l’infirmier Major, Alassane Bâ. Son diabète en réalité était de type 1 ;

Il fut donc décidé de le placer sous insulinothérapie. Aujourd’hui M.L.F. gère assez bien sa maladie, achetant régulièrement du Novomix 30 en stylo et des bandelettes pour son lecteur de glycémie. Il joue un rôle actif au sein du Bureau de l’Association en se montrant disponible et efficace pour toutes les missions qui lui sont confiées.

F.D. est une jeune fille de 13 ans analphabète, issue d’une famille excessivement démunie. Elle se consacre quotidiennement aux tâches ménagères et à la surveillance de ses petits cousins dès le départ de sa tante au marché pour y vendre du poisson. Diabétique de type 1, elle est en permanence confrontée à des problèmes liés à l‘insuline (accès, dosages, techniques et sites d’injections) ou aux contrôles de ses glycémies constamment élevées.

Son alimentation à base de riz, de pâtes et de pain, est la même que celle de toute la famille en plus des confiseries qu’elle se procure en cachette. Grâce à l’action de l’ADN et à l’appui de Dr Lourdes, une diabétologue espagnole, F.D. fut prise entièrement en charge pour ses médicaments, son matériel de contrôle et son éducation thérapeutique de Juillet 2005 à Juin 2007, date à laquelle elle déménagea avec sa famille à Nouakchott.

Elle avait acquis une certaine autonomie dans la gestion de sa maladie parvenant à effectuer toute seule ses injections et ses multiples contrôles. H.M.M. est un septuagénaire débonnaire, ex maçon de son état, qui vit des loyers de ses magasins et traîne un diabète de type 2 depuis 1989. Sa mauvaise hygiène de vie et le non respect de son traitement médicamenteux, au demeurant inadapté à l’évolution de son diabète, se sont traduits par une atteinte de ses yeux et de ses pieds, l’exposant ainsi à tout moment à l’amputation et à la cécité.

Placé sous Daonil 5 mg à raison de 3 comprimés par jour, ses taux de glycémie à jeun étaient rarement inferieurs à 2,5g. H.M.M. se montra, pendant 3 mois, réfractaire aux conseils du président de l’ADN qui lui demandait d’aller se faire examiner par Dr Lourdes. Les plaies purulentes aux pieds devenaient de plus en plus inquiétantes de même que sa vue qui baissait inexorablement.

Notre homme grincheux finit par se rendre au Centre de Santé de Bagdad. Dr Lourdes lui prescrivit de la Metformine 850 mg à prendre le jour et une dose d’Umuline NPH pour le soir. Il subit avec succès une double opération de la cataracte et ses plaies aux pieds disparurent au bout de quelques semaines.

K.D. est une jeune fille de 20 ans, analphabète et sans emploi, dont le diabète a été dépisté en 2005 dans une clinique privée de la ville. Trois mois durant la pauvre fille avala toute sorte d’antidiabétiques oraux (Daonil, Diamicron, Novonorm, Amarel, glucophage…) sans effet sur ses taux de glycémies qui demeuraient, à jeun, invariablement supérieurs à 3g.

Son grand frère, inquiet de la dégradation de l’état physique de sa sœur, contacta le président de l’ADN qui mit à contribution son Vice président, à la fois médecin et diabétique de type 1. Ce dernier trouva tout de même aberrant qu’un collègue s’acharne à vouloir équilibrer la glycémie d’un diabétique de type 1 par des comprimés ! Il prit le problème à bras-le-corps, demanda l’arrêt immédiat des comprimés et lui prescrivit 2 doses d’Insulatard à s’injecter en 24h ; l’ADN fournissant gratuitement les insulines et les seringues.

Ce traitement fut confirmé deux mois plus tard par Dr Lourdes. Entretemps la jeune femme reprit des couleurs et ne tarda pas à trouver un jeune époux. R.S. est une jeune femme divorcée de 30 ans analphabète, domestique par intermittence et qui cultive une fierté excessive. Son diabète de type1 fut dépisté en 2002 au Centre de Santé N° 1, où elle avait été admise dans un coma acidocétosique.

Au cours d’une opération de recensement des diabétiques de la ville, l’ADN tomba sur cette femme atypique. Très vite il apparut qu’elle était indisciplinée et qu’un orgueil maladif l’empêchait de solliciter l’aide dont elle avait besoin pour assurer une gestion correcte de sa maladie.

Elle n’hésitait pas à interrompre son traitement lorsqu’elle se retrouvait à court d’argent pour s’approvisionner en insuline et consommait sans discernement tout aliment qui lui tombait sous la main. Elle alternait hypoglycémies et hyperglycémies avec une telle désinvolture qu’il était permis de se demander si elle était réellement consciente des risques auxquels elle s’exposait.

L’ADN la prit totalement en charge et progressivement R.S. commença à comprendre la nécessité de mieux gérer sa maladie pour éviter ou retarder la survenue des complications. A nouveau elle convola en justes noces en 2006 et au bout de neuf mois de grossesse, sans difficulté aucune, elle mit au monde un beau garçon à qui elle donna le prénom du président de l’ADN.

L’histoire de Bambi, atteinte d’un diabète de type 1, avait ému de nombreux lecteurs de Cridem en 2008 et ceux de la revue Equilibre de l’Association Française des Diabétiques (AFD) en 2009. La Municipalité de Nouadhibou s’était engagée à prendre en charge les besoins de la jeune femme en insuline mais jusqu’ici rien n’a été fait dans ce sens. L’ADN et des diabétiques français lui remettent de temps à autre des lots de fournitures du diabète (seringues, lecteurs de glycémie, bandelettes…), mais le problème majeur demeure l’accès à l’insuline.

Bambi semble aujourd’hui hors de danger dans la mesure où elle a assimilé un certain nombre de reflexes vitaux. Toutes ces histoires sont celles que des centaines, voire des milliers, de diabétiques, connus ou anonymes, vivent au quotidien dans notre pays.

Ce qui est mis en cause ici c’est l’environnement hostile dans lequel évoluent ces malades ; notamment le manque d’infrastructures adéquates de santé, de personnel spécialisé, de sensibilisation sur la maladie ; les difficultés d’accès aux médicaments, l’indifférence des Pouvoirs publics et l’apathie des rares associations des diabétiques du pays.

L’ADN lance un appel au Président O/ Abdel Aziz et à son gouvernement pour l’application de la Résolution 61/225 du 20 Décembre 2006 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui recommande à chaque Etat membre la mise en œuvre d’un Programme National de Lutte contre le Diabète.

Issa Mamadou Diop
Président A.D.N.

www.cridem.org


Info source :
Issa Mamadou Diop

Santé : L’Arrondissement de Boubacar Ben Amer manque d’ambulance




L’un des arrondissements du Tagant les plus étendus et les plus peuplés, Boubacar Ben Amer (du nom du grand Almoravide Aboubacre Ben Amer), n’en demeure pas moins lotis en matière d’infrastructure et logistique sanitaires. Les patients de cet arrondissement qui compte deux communes (BB Amer et Lahsera), sont soignés sur place quelque soit l’urgence ou la gravité de leur cas.

En effet, les postes de santé de Ghoudiya, Timbrehim, Khams Teydoum, Oudey Mejbour et Grav El Khair reçoivent régulièrement des malades souffrant de pathologies qui doivent être prises en charge dans un centre hospitalier, mais faute d’ambulance, ils sont obligés de se faire traiter sur place avec les aggravations et complications qui s’y rapportent. Pourtant plusieurs demandes ont été formulées pour l’acquisition d’une ambulance et les motifs qui ont été exposés sont si convaincants qu’on s’explique mal que ces demandes ne soient pas exhaussées. La forte concentration démographique, l’enclavement, l’impraticabilité du terrain, ont été régulièrement évoqués par la population et les élus de cet arrondissement qui s’étonnent qu’une solution ne soit pas encore trouvée pour mettre un terme à la mortalité maternelle et infantile et celle liée à la complication de certaines maladies (malnutrition, diarrhée, Paludisme, IRA, Anémie...)

Les habitants de Ghoudiya, Oudey Mejbour, Mslit Zoueira, Msilt Westany, Tenyesser, Khams Teydoum, Oudey Jmel, Mahjouba, Garebeny, Bou Sireywil, Lemlazem, Vra Etemat, Teyert, Rag Lez, Var Awourwar, Var Eyar, hvret Sanko, Hvret Gueye,Vra Ekitan, Meksem, Grav El Kheir, choeiba, Timbrehim,Vra Ethalh... continuent à croiser les doigts et attendre qu’on pense enfin à eux en mettant à leur disposition une ambulance pour l'évacuation de leurs patients. Cette demande est d'autant plus capitale qu'elle se pose comme condition sine que nun pour une réelle couverture sanitaire dans cet arrondissement.

Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

Fin des Journées culturelles de Démette édition 2009.




Démette, village du grand Marabout feu Thierno Lamine Djigo a célébré le 25, 26, et 27 décembre 2009, sa quatrième édition culturelle. Un événement qui réuni toute la jeunesse de Démette.

Les jeunes, de cette nouvelle commune reviennent de Dakar, Nouakchott, et de tous coins, pour une seule cause « développer cette localité en choisissant la réalité pure et en amenant les jeunes à sauvegarder longtemps leur culture et tradition.Cette année, la jeunesse de Démette a choisi comme Parrain Mr le ministre du commerce Amadou Niang.

Le thème des 72 heures de cette rencontre traditionnelle est : Décentralisation et Développement, enjeu et nouveaux défis pour une nouvelle commune de Démette. Presque tous les villages environnants Walaldé, Dara Halaibé, Sinthiou, Thiénel, Bakaw pour ne citer que cela, les représentants des chefs religieux, les notables, les jeunes des associations différentes ont participé à cet évènement grandiose.

Le 25et 27 décembre de huit heures à treize heures, la population de Démette a reçu des médecins, Docteurs : Oumou Bâ, Mariam Sy, KHady Kane, Mor Guirwane, Djiby Wéllé, et Mamadou Sall, pour des consultations gratuites et des médicaments (soins). L’école de Démette a été le lieu de ces consultations gratuites et des milliers de personnes se sont retrouvées à cette belle occasion. La présence des femmes et vieux était beaucoup plus remarquable. Après consultation, les patients reçoivent gratuitement des médicaments.

L’ouverture des cérémonies des 72 heures a démarré exactement le 26 décembre drainant un public nombreux, le Maire de la commune de Démette en compagnie de ses conseillers Mamadou Ndiaye Dia, Elhadj Diallo ont accueilli le ministre sénégalais Amadou Niang (Walaldé) du commerce, sous les yeux des notables des villages environnants et des milliers personnes venues pour la circonstance.

Cette année, les 72 heures culturelles à Démette nous confie Mr Bâ « revêt une autre casquette, ou mieux une dimension Sopi, tout est politique, nous les jeunes, on nous a trompé, le défilé a été détourné, la culture était complètement absente, on était déjà en campagne politique. » et pour l’autre camp c’est normale, il n’y’à pas eu de rupture avec le passé, seulement des retouches.

Certains invités que nous avons rencontrés, on le même jugement mais ces derniers affirment, que la jeunesse de Démette s’est trompée aussi de Parrain. Il fallait choisir une autre personne neutre, apolitique pour organiser des 72 heures culturelles, sans se détourner de la réalité sociale. La course des pirogues ou la démonstration (régate) a eu lieu la soirée du 26 décembre au fleuve, au total 3 pirogues bien préparées aux couleurs des deux nations ont tenu haleine pendant presque heure de temps la foule nombreuse des deux rives venue pour partager la joie avec leur voisin.

Le ministre Amadou Niang était là avec toute la jeunesse de Démette, il a donné le coup d’envoi de ces activités, au milieu des cris de joie, où les pécheurs restent les détendeurs dans ce domaine. Le lendemain 27 décembre, un match de foot ball a opposé l’équipe du Maire de Démette à L’équipe du Ministre le parrain.

Finalement, l’équipe du le Ministre a perdu par deux buts à Zéro, la soirée du 27 décembre fut consacrée soirée du Gala, où Le Maire Dia Mamoudou a remercie au haut fort la jeunesse de Démette, les médecins venus de Dakar pour les consultations gratuites, en décernant des diplômes de reconnaissances, en présence des griots et griottes de Démette, des pécheurs et des invités de tous les villages environnants.

L’association des éleveurs (fedde aynaabe Hakkunde Maaje) a participé à la réussite de ces 72 heures, sous la direction de leur chef Amadou Kaawo Niang, La soirée de gala a été un moment pour le maire de Démette de livrer son message aux jeunes qu’il est disponible, ouvert pour le développement de cette partie de fouta l’île morphine.

Il a invité aussi ces mêmes docteurs de participer au ziyaar annuelle du feu Thierno Lamine Djigo. Cette 4éme édition avait pour Thèmes, rappelons, Décentralisation et Développement, Enjeu et Nouveau Défi pour la Nouvelle Commune de Démette.

Diop Mohamedou Abou
CP Le Véridique (Brakna)


www.cridem.org

Le drame de Garack: Aida Fall, handicapée à vie...le fauve à visage humain: un monstre en puissance








Un monstre à visage humain n’existe pas seulement ailleurs. Les abominables et meurtriers viols de Garack de janvier 2009, resurgissent aujourd’hui, pour nous rappeler qu’il est temps de se rendre compte qu’au pays, il y a des Dutroux qui circulent librement, parvenant toujours à s’extraire des mains de la justice pour récidiver.

Face à cette menace omniprésente qui pèse constamment sur chaque femme, notamment les mineures, le Fonadh et Awomi ont organisé hier, une conférence de presse, destinée à alerter les pouvoirs publics sur ce danger et pour demander la réactivation des procédures judiciaires relatives à la tragédie de Garack.

Jamais encore un fait divers n’a autant secoué et ébranlé en profondeur un pays comme le notre. Le double viol meurtrier de Garack de janvier 2009, qui continue de traumatiser toute une famille, toute une communauté, mais également le genre féminin, qui reste continuellement exposé aux instincts inassouvis des monstres humains qui se confondent parmi nous.



Conjointement organisée par le Fonadh et l’Initiative des femmes africaines du millénaire contre la pauvreté et pour les droits humains (Awomi), la conférence de presse de samedi avait mobilisé toute la famille de défense des droits de l’homme en Mauritanie, en premier les femmes venues se recueillir à la mémoire de Marième Fall, mais également se solidariser du cas de sa sœur Aida, présente à cette importante rencontre.

On note également la présence remarquée du président de la Commission nationale des Droits de l’Homme Md Said Ould Hamody, du Secrétaire Exécutif du Fonadh M. Sarr, en plus d’hommes illustres défenseurs des Droits de l’homme comme Boubacar Ould Messaoud, Lalla Aicha Sy, Aminétou Mint El Moctar, Me Fatimata M’Baye….

Prenant la parole, Yassine Fall, présidente d’Awomi a salué les avancées considérables franchies par la Mauritanie, sous l’actuel pouvoir, estimant, que l’organisation de ce type de conférence de presse était jusqu’à une date récente, impossible en Mauritanie.




Elle est revenue par la suite en détails sur le drame de Garack (voir « retour sur les faits » ci-dessous), présentant les grands efforts fournis par son organisation pour permettre à Aida Fall de retrouver le sourire, le gout à la vie, mais également, pour lui permettre de mener une existence normale, après l’abominable tragédie qui avait couté la vie à sa sœur Mariem et qui l’a beaucoup bouleversée.

Dans ce cadre, Mme Yassine a précisé qu’Awomi avait pris en charge Aida pour faire des consultations générales, des examens et subir des traitements, dont des séances de rééducation dans des centres spécialisées dans des hôpitaux de renommée du Sénégal.

Revenant sur le volet judiciaire, elle n’a pas oublié de remercier de nouveau les autorités publiques mauritaniennes pour les avancées réalisées ces derniers mois, les appelant toutefois à relancer les procédures pendantes à la justice pour éviter l’impunité aux auteurs de telles atrocités.




Retour sur les faits

Mariem et Aida Fall, sont deux petites sœurs habituées au ramassage régulier et sans risque du bois dans les futaies de Garack, non loin de leur domicile. Mais, un jour de janvier 2009, elles étaient au rendez- vous de la tragédie.

Toutes seules, elles virent se lever devant elles un fauve humain, brandissant sur elles son arme (coupe-coupe), les menaçant de mort, si elles sont prises par la tentation de fuir devant la mort inévitable et l’affront à la dignité.

Les appels aux secours en cet endroit retranché n’avaient pas pu malheureusement alerter les villageois, non plus prévenir un sauveteur qui pourrait par hasard se trouver sur les lieux du drame. Le monstre à visage humain donna libre à son instinct animal devant la résistance, symbole d’honneur, mais inutile des filles (15 et 17 ans).

Alertés au crépuscule, les parents des deux pauvres ratissent les environs sans rien trouver. Tout le village, pris de grande psychose, s’ébranla avec voitures aux feux allumés et torches dans les bois à la recherche de deux sœurs.




Après quelques heures, les filles firent trouvées, allongées sur le sol, éloignées l’une de l’autre, mais presque sans vie. Au vu des blessures graves (voir photos du bras d’Aida), la première idée qui s’est présenté aux enquêteurs, est que ces plaies profondes et ce sang giclant partout dans le sol, sont causés par des phacochères affamés.

Mais, c’était sans compter le sang froid et la sagesse des Fall, qui à force de lutter contre le tourment causé par cette tragédie sur la personne de leurs filles, étaient certains que c’est un monstre humain en chair et en os qui est à l’origine de ce drame.

La présence dans le village, d’un fauve à visage humain aux antécédents connus par tous les villageois, avait permis de mettre très vite les gendarmes sur la bonne piste. Quelques heures plus tard, le monstre reconnait son double crime sur les pauvres dont l’une avait rendu l’âme (Mariem) quelques heures aprés, alors que l’autre (Aida) continuera de souffrir à vie d’un traumatisme physique et psychologique.




A propos du fauve à visage humain

Amado Lô, c’est son nom, est le monstre à visage humain qui a déchiqueté ce jour noir, la dignité de deux pauvres sœurs, dont l’une avait trouvé la mort suite à ses graves blessures. Emouvant, choquant et insupportable, aussi bien pour les parents des filles que pour toute autre personne soucieuse de la dignité humaine.

Cet horrible drame de main d’homme doit permettre aux autorités de tirer les enseignements qui s’imposent. En effet, quand il a cherché ce jour là à obéir à son instinct bestial, le fauve n’était pas à son premier crime. Il y a 2 ans, il avait violé une fille qui a eu la vie sauve grâce à un autre copain qui l'avait aidé à maîtriser la fille.

Après ce crime il était jugé et condamné, mais il avait été libéré après 6 mois d'incarcération. Plus tard, avant la tragédie, il a eu à poignarder une personne qui a été évacuée à Nouakchott.

Selon d’autres sources, Amadou Lo avait tenté une fois d'empoisonner son actuel beau père, tout comme il avait déjà tenté d’empoisonner son beau frère. Son propre frère qui était avec lui au moment où les gendarmes étaient venus l’arrêter en janvier 2009 à Garack, affirme à qui veut l’entendre que Amadou Lo le menace souvent de mort.

A propos de la famille des pauvres filles, tout le monde convient que les Fall sont des gens dignes, nobles et très croyants. Dans son intervention, le père d’Aida avait bien décliné sa foi en Allah.

Les photos ci-après montrent Aida Fall en compagnie de la présidente d’awomi, du Secrétaire Exécutif du Fonadh, mais également entourée de son père. Une fille traumatisée à vie dont le cas doit interpeller les autorités pour lutter contre ce phénomène fréquent dans le pays.

Md O. Md Lemine