mercredi 22 février 2012

La situation au Mali se complique au bénéfice d'Aqmi




Multiplication de vols de véhicules dans le Grand-Sud, assassinat du chef du village de Hombori...

Défait militairement en sol algérien, le GSPC, ou Aqmi renaît de ses cendres à coups de conflits armés déclenchés à répétition dans la région sahélo-saharienne. Comme pour la guerre en Libye, l'organisation terroriste s'invite aux batailles se déroulant, depuis des semaines, sur le sol malien.

Elle est soupçonnée d'avoir participé à l'assassinat du chef du village de Hombori, localité se trouvant à 1050 kilomètres de Bamako, dans la région de Mopti. Certaines autres sources locales accusent le Mouvement national de libération de l'Azawaz (MNLA) d'être l'auteur de l'assassinat.

Le MNLA s'en défend et accuse, à son tour, la gendarmerie malienne. C'est dire l'imbroglio dans lequel se trouve le Mali, au grand bonheur de l'organisation terroriste d'Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel «émir» national d’AQMI. Là, également, des armes et des véhicules ont été volés.

D'autres vols de véhicules tout-terrain sont signalés sur un certain tronçon du Grand-Sud, menant vers les frontières maliennes et nigériennes, par des membres d’AQMI et nombre d'entre eux ont été vendus avec utilisation de la monnaie CFA, apprenons-nous de sources crédibles. Le nombre de vols s'est accentué avec les conflits armés en Libye et au Mali.

Les terroristes d’AQMI trouvent dans le vol et la vente de véhicules, notamment ceux appartenant à des sociétés multinationales spécialisées dans le forage pétrolier, dans le Grand-Sud, une source de financement pour l'achat d'une partie des armes et munitions circulant en Libye et au Mali à cause des conflits armés.

Par ailleurs, et selon une source locale, plusieurs hauts fonctionnaires et ministres touaregs ont fui les combats au Mali pour les pays de la région, dont l'Algérie. Des dizaines de milliers de personnes ont fui le pays, dont le nord et maintenant le sud sont la proie des combats engagés entre l'armée gouvernementale et la rébellion touareg du MNLA.

Le Burkina Faso extrade le colonel Ag Mehdi vers le Mali

Le Burkina Faso, qui abritait le Mauritanien Mustapha Chafi, réputé être un «négociateur au bénéfice d’AQMI pour les versements de rançons, en contrepartie de la libération d'otages occidentaux», vient, selon des sources locales, d'extrader le colonel Ag Mehdi, opposant au régime en place à Bamako.

Ce qui, selon des spécialistes de la question sécuritaire, au Sahel, pourrait alimenter les soupçons de «désaccord» entre le Mali et la Mauritanie, pays qui s'interrogerait sur les raisons pour lesquelles Ouagadougou n'a pas estimé utile d'extrader Mustapha Chafi vers Nouakchott. Les relations entre le Mali et la Mauritanie ne semblent pas, selon une source, au beau fixe depuis le retour du conflit armé, au nord du Mali, il y a plusieurs semaines.

Ce qui n'aide pas à la concrétisation du plan antiterroriste établi par les pays dits du champ, dont l'Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie, mais servirait les affaires d’AQMI qui ramasse le maximum d'armes et munitions au Mali, après l'avoir fait avec le conflit armé en Libye. L'organisation terroriste de Mossaâb Abdelouadoud semble même en voie de réussir sa quête de l'internationalisation de la situation, dans la bande sahélo-saharienne, en faveur d'une intervention militaire étrangère, dans la région.

«Donnez-nous l'indépendance et ce sera la fin d 'Aqmi» au Mali
Par ailleurs, et dans un entretien paru dans l'édition d'hier, de Jeune Afrique, l'ancien enseignant et commerçant, Mahmoud Ag Aghaly, président du bureau politique du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), promet d'éradiquer AQMI au Mali si les Azawad obtiennent leur indépendance.

«Nous disons à la communauté internationale ‘donnez-nous l'indépendance et vous verrez, ce sera la fin d'Aqmi, des enlèvements d'Occidentaux et du trafic de drogue’», a-t-il lancé.

A une question de savoir si des alliances ponctuelles n'ont pas eu lieu entre le MNLA et AQMI, Mahmoud Ag Aghaly, ex-membre de la rébellion du 23 mai - la rébellion de 2006 menée par feu Ibrahim Ag Bahanga, répond : «Je le dis et je le répète : nous n'avons rien à voir avec Aqmi, nous ne sommes pas des trafiquants de drogue, nous ne sommes pas des bandits ! Pour nous, ce sont des actes qui polluent notre territoire et qui perdurent à cause des autorités à Bamako.»

M. A.



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Source :
Le Temps (Algérie)

L’art plastique va à l’école.




La plasticienne Ami Sow est l’auteur d’un important projet dénommé « ART GALLE » qui vise la promotion de l’art plastique à l’école mauritanienne. Soutenue par l’Ambassade des USA en Mauritanie, l’initiative 2011 – 2012 se tourne vers les régions de l’intérieur comme Rosso, Sélibaby, Oualata et Boghé.

Comme partout ailleurs, l’étape de Boghé les 15, 16 et 17 février a suscité l’engouement des élèves, des parents et du personnel d’encadrement. En compagnie de ses pairs, Mansour Kébé et Hamady Diallo, les artistes ont travaillé pendant 2 jours au Centre de développement communautaire de Boghé Dow I avec une cinquantaine d’élèves de plusieurs écoles de la commune sur les techniques de dessins (le portrait en l’occurrence), de maniement des pigments, de coloration…

Au finish, une exposition présidée par le maire et le député est organisée pour montrer le travail des enfants. Les élus locaux ont félicité l’initiatrice du projet qui, à leurs yeux contribue à la formation des tous petits et ils se sont engagés à travailler étroitement avec elle pour élargir le cadre au niveau de toutes les écoles de leur localité.

Notons que les activités étaient suivies par deux superviseurs du développement communautaire, mesdames Salimata Ndiaye et Ba Fatimata Hamadi, assistées de Kadiata Siley Ndiaye, présidente du Centre et ses collaboratrices. Ami Sow est très motivée à continuer cette expérience eu égard à la forte demande constatée. « Le dessin et l’art plastique sont des disciplines d’éveil très utiles à ce stade de la formation psychologique des jeunes » a-t-elle affirmé.

C’est pourquoi elle apporte son savoir faire pour contribuer à l’émancipation des esprits. Elle a révélé qu’une grande exposition constituée de la production de toutes les régions visitées sera organisée prochainement à Nouakchott avant de retourner à chaque élève son propre tableau. Connue pour son goût de partager son expérience avec les autres, l’artiste Ami Sow a encore innové.

Yero Amel Ndiaye


www.cridem.org


Source :
Thiaski.wordpress (Mauritanie)

Baba Maal au Gorgol…



"J’ai rencontré Halima avec ses cinq enfants. Son mari est parti ailleurs à la recherche de nouvelles opportunités. Halima est très pauvre. Ses voisins sont presque dans la même situation qu’elle…Quand on regarde un enfant, on s’attend a un sourire. J’ai vu un groupe d’enfant pauvres, avec habit sale car la ou ils vivent il n’y a pas d’eau, ils ne mangent pas à leur faim. Même dans l’ambiance de fête avec étrangers venant dans des voitures, ces enfants ne sourient pas. Il faut donc agir rapidement… » Ces mot sont du célèbre musicien sénégalais Baba Maal. Baba, ambassadeur d’Oxfam, vient d’une visite (14 et 15 février) de la région du Sud de la Mauritanie, le Gorgol, une des plus touchée par la crise alimentaire qui sévi au Sahel. Baba, ambassadeur d’Oxfam s’exprimait au cours d’une conférence de presse à Nouakchott lundi 20 février.
Khalilou Binnet Diagana

Rosso: détournement de 500 millions d'UM du Crédit Agricole




Une somme estimée à 500 millions d'ouguiyas relative à la période agricole précédente, a disparu des comptes du Crédit Agricole à Rosso, selon des documents en possession d'Alakhbar.
Des sources de bonne foi ont déclaré à Alakhbar que "l'administration du Crédit agricole a décidé de falsifier des documents comptables pour enregistrer les montants sur les comptes des agriculteurs".

Mais les sources avancent que, des documents justifiant "le détournement" de la somme existent. Et d'ailleurs selon les mêmes sources, l'écart entre les crédits engagés par les agriculteurs et la somme lapidée est bien vérifié par les documents et les dates d'émission des montants.

Notons que les agriculteurs ont décrié cette situation par écrit adressé au ministre du développement rural et dans lequel, ils ont souligné que les opérations entre les deux parties ne peuvent plus continuer tant qu'une enquête indépendante n'est pas ouverte afin de justifier que le montant est détourné au niveau du Crédit Agricole et sa banque.

Des sources proche du dossier ont révélé que, le Ministre du développement rural , Brahim Ould M'bareck Ould Mohamed Mokhtar se trouve dans "la tourmente à cause de cette situation jugée délicate". A noter que, le ministre a effectué le dimanche dernier, une visite à Rosso et dans la zone de chamama, où se trouvent un nombre important d'agriculteurs.

Sur place, nos sources ont précisé que le Ministre s'est entretenu longuement avec les agriculteurs et il a cherché à ce que le "fameux dossier du crédit agricole" ne soit "dépoussiéré" et il s'est rendu sur les périmètres que son département doit aménager pour que les agriculteurs en tirent profit
ALAKHBAR