samedi 22 septembre 2012

Idawaali.

"Idawaali" est une curiosité. Cette tribu est intrigante à plus d'un égard. Imaginez un instant qu'un père, avant de mourir, réunissait ses fils pour leur ordonner de se disperser dans toutes les contées du pays. Qui à Tidjikja, qui à Kiffa, qui à Tintane, qui aux Hods, qui à Kaedi ou à Rosso et qui au bord du lac R'Kiz, sans oublier d'en envoyer même à l'extrême nord; et dans le Trab El Bidane de l'époque, il était dangereux de s'adonner à de telles randonnées. Il leur requerra une seule consigne: de toujours être l'avant-garde. Ils donnèrent batailles parfois rudes avec la plus part de ceux qui se trouvèrent sur leur route, mais jamais à plus faibles qu'eux. Et en fin de compte ils restèrent toujours debout. Ils enfantèrent Sidi Abdoullah Ould El Haj Ibrahim, l'érudit dont la science rayonnât sur tout le centre et l'est de la Mauritanie. Le célèbre et énigmatique poète et cadi Abdellah ould Mohamed el Qadi dit Ould Razga était aussi l'un des petits fils du père qu'on évoquait plus haut. De sa descendance, le célèbre Mohamed El Hafiz Ould Beddi dit Cheikh Mohamed El Hafez Echenguitti, le propagateur de la Tidjanyya en Mauritanie et en Afrique noire, Horma ould Bebana, fin politique des années de l'indépendance, Ahmed Ould Zein, modèle de probité et de noble conscience et Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly, le chef d'Etat pieux et désintéressé, pour ne citer que ceux-ci. Sur le plan du commerce, ils dominèrent, quand cela demandait du talent, les marchés naissants dans les premières villes de Mauritanie qui se peuplaient progressivement. On dit d'eux que rien ne leur résiste. En effet, les "Idawaali" réussirent, avec un nombre relativement modeste, à édifier le concept d'une tribu nation. Leur présence un peu partout sur le territoire national, leur force économique et leur goût prononcé pour le savoir, les prédisposent à tous les rôles prépondérants dans l'exercice de la politique et la conduite des affaires des hommes. Ami Camarada 46497846 Cridem

Hivernage 2012 : Il a plu à Tidjikja

Les habitants de Tidjikja ont retrouvé le sourire suite à une abondante pluie intervenue vendredi dans la soirée et qui s’est prolongée jusqu’au samedi matin. Cette pluie qui intervient après un début d’hivernage peu pluvieux était très attendue. En effet, après le déficit pluviométrique enregistré l’année dernière les palmeraies de l’Oued de Tidjikja étaient menacées d’extinction. Seules celles qui sont raccordées au réseau d’adduction d’eau de la SNDE pouvaient survivre mais ce luxe n’est pas donné à tout le monde. Khalil Sow –Tagant

Hivernage 2012: Un espoir de bonne campagne agricole

Selon le Bulletin Agrométéorologique Décadaire (BAD) du service agrométéorologique de la direction de l’Agriculture, la première décade de septembre 2012 a été marquée par « des activités pluvio-orageuses moins intenses que celles de la décade précédente, dans l’ensemble de la zone agropastorale du pays […] Les précipitations ont été bien réparties, dans le temps et dans l’espace. Il est à noter qu’au niveau de certaines stations, les pluies ont été faibles et parfois inexistantes ». Les cumuls les plus importants, depuis le début de la saison, sont enregistrés dans les localités suivantes. Hodh El Charghi : Adel Bagrou, 625 mm, en 28 jours de pluie ; Néma, 370 mm en 19 jours ; Bousteilla, 332 mm, en 17 jours ; Bassiknou, 322,5 mm, en 21 jours ; Fassala Néré, 295 mm, en 23 jours ; Amourj, 303 mm, en 21 jours ; Djigueni, 251 mm, en 22 jours ; Timbedra, 169 mm, en 15jours. Hodh El Gharbi : Tintane, 357 mm, en 16 jours ; Touil, 286 mm, en 17 jours ; Aïn Farba, 276 mm, en 17 jours ; Aïoun, 269 mm, en 14 jours ; Koubéni, 249 mm, en 21 jours ; Gogui Zemal, 222 mm, en 17 jours. Assaba : Kankossa, 368 mm, en 21 jours ; Kiffa, 348 mm, en 19 jours ; Guerou, 241 mm, en 19 jours ; Boumdeïd, 242 mm, en 13 jours ; Barkéol, 194 mm, en 14 jours. Guidimakha : Ghabou, 695.6 mm, en 32 jours ; Bouanze, 494 mm, en 21 jours ; Wompou, 452 mm, en 23 jours ; Sélibaby, 468.9 mm, en 27 jours ; Dafort, 397,5 mm, en 22 jours ; Gouraye, 428.5 mm, en 26 jours ; Ould Yengé, 335 mm, en 20 jours ; Bouly, 260 mm, en 18 jours. Tagant : N’Beïka, 185,5 mm ,en 12 jours ; Moudjéria, 173 mm, en 11 jours ; Achram, 137 mm, en 6 jours ; Tidjikja, 67 mm, en 8 jours. Brakna : Boghé, 290 mm, en 15 jours ; Bababé, 272 mm, en 12 jours ; Aleg, 270 mm, en 12 jours ; Magta Lahjar, 241 mm, en 9 jours ; M’Bagne, 238 mm, en 16 jours ; Niabina, 188 mm, en 12 jours ; Dionaba, 173,5 mm, en 10 jours. Gorgol : Maghama, 507 mm, en 26 jours ; Djadjibine, 473 mm, en 25 jours ; Toufoundé Civé, 328,5 mm, en 15 jours ; M’Bout, 324 mm, en 22 jours ; Monguel, 299 mm, en 17 jours ; Kaédi, 290 mm, en 17 jours ; Lexeiba, 251 mm, en 15 jours ; Foum Gleita, 191 mm, en 7 jours. Trarza : Méderdra, 210 mm, en 12 jours ; Tékane, 208 mm, en 10 jours ; R’Kiz, 191 mm, en 10 jours ; N’Diago, 191 mm, en 9 jours ; Rosso, 172 mm, en 12 jours ; Boutilimit, 158 mm, en 8 jours ; Léxeiba II, 126 mm, en 9 jours. Comparée à l’année passée et à la même période, la majorité des stations (90 %) affiche, selon le BAD, une situation normale à excédentaire. Cependant quelques déficits persistent, dans les postes suivants. Guidimakha : Gouraye, – 272 mm ; Bouly, – 236 mm. Assaba : Barkéol, – 56 mm. Tagant : Tidjikja, – 20 mm. Inchiri : Akjoujt, –72 mm. Par rapport à la moyenne sur les dix dernières années (2001- 2010), 75% des stations présente une situation normale à excédentaire. Cependant, des déficits sont notés dans les postes suivants. Hodh el Charghi : Timbédra, – 61 mm ; Djiguéni, – 49 mm. Hodh el Gharbi : Touil, – 71 mm ; Koubéni, – 39 mm. Assaba : Barkéol, – 107 mm. Guidimakha : Gouraye, – 79 mm. Tagant : Tidjikja, – 24 mm. Trarza : Rosso, – 37 mm. Adrar : Atar, – 22 mm ; Aoujeft, – 37 mm. Inchiri : Akjoujt, – 24 mm. Bon développement des cultures Relativement à la situation des cultures, pour la campagne de contre-saison chaude, la moisson a pris fin. Environ 28 000 tonnes de paddy ont été déjà commercialisées, renseigne le BAD. En ce qui concerne la campagne de saison hivernale, le traitement des demandes de travaux d’offset s’est achevé le 10 septembre. Au moins 19 200 ha sont déjà semés. Les stades des cultures varient entre semis/levée, tallage et montaison, selon les périodes de semis effectués. Le premier épandage d’engrais a été déjà réalisé, conformément au calendrier de semis, sur presque tous les périmètres. Au Brakna, environ 2 500 ha, sur la base des déclarations d’intention, sont prévus. Actuellement, 586 ha sont en cours de semis. 1 900 sont mesurés et en cours de travaux de préparation. A la faveur des pluies, les semis se sont généralisés, dans l’ensemble des wilayas de la zone agropastorale. Les cultures se développement normalement et sont à différentes phases phénologiques, suivant les wilayas et les dates de semis. Au Guidimakha, le sorgho hâtif est au stade de montaison et début épiaison ; les variétés tardives, au stade tallage, tandis que le petit mil est en épiaison et le maïs, au stade croissance/floraison (vente sur le marché). Les cultures de bas-fonds ont connu des dégâts sérieux, dus aux inondations (asphyxie et ensablement). Les légumineuses: sont aux stades de ramification, croissance et floraison. Quelques difficultés d’accès aux champs ont été signalées dans certaines zones suite aux importantes pluies enregistrées. Dans le Hodh, également, les cultures se développent normalement, notamment dans la bande frontalière (département de Koubéni et sud du département de Tintane). Le sorgho est au stade de levée/tallage et début montaison ; le petit mil, tallage/montaison, avec dominance montaison, et le niébé, ramification. Bonne santé des troupeaux et des pâturages Concernant l’élevage, la situation sanitaire est bonne, dans l’ensemble, et les animaux affichent un état d’embonpoint satisfaisant, note le BAD. Néanmoins, des cas isolés d’entérotoxémie sont signalés, au Guidimakha, et de polyparasitisme, au Hodh el Gharbi, sur les animaux de retour de la transhumance au Mali. Quant à la situation pastorale, elle est assez bonne, toujours selon le BAD, dans l’ensemble des wilayas du Sud (Hodh Charghi, Hodh el Gharbi, Guidimakha, Assaba, une bonne partie du Gorgol, le sud du Brakna et une partie du Trarza). Les pâturages y sont à des stades différents de développement, à la faveur des dernières pluies enregistrées. Au Guidimakha, le taux de couverture des pâturages ligneux et herbacés est, pour le moment, satisfaisant. Au Hodh el Gharbi, on note une forte proportion de légumineuses, par rapport aux graminées, très faibles. Quelques signalisations de nidification, au Trarza ; présence de colonies d’oiseaux et de début de nidification, au Guidimakha, en particulier dans les communes d’Arr et Wompou. Présence de bandes larvaires de sautereaux, au niveau de Kobény. Le taux de remplissage des principaux barrages est satisfaisant, dans la majeure partie des wilayas (Hodh el Ghabi, Hodh el Charghi, Assaba, Guidimakha). Il dépasse, en moyenne, 80% et atteint, parfois, 100% (Guidimakha). Au Brakna, il varie de 40 à 80%. Quant à la situation hydrologique générale, le niveau du fleuve est très élevé, jusqu’à atteindre, en certains endroits, la côte d’alerte (Gouraye (10,26 m), Kaédi (11,78 m) et Rosso (3 m), s’alarme le BAD. Synthèse THIAM Mamadou www.cridem.org Source : Le Calame (Mauritanie