lundi 24 octobre 2011

SNES : Communiqué de presse.




L’administration scolaire de la Wilaya du Gorgol ne cesse de s’acharner contre les professeurs du lycée de Djéol. L’année passée, elle s’évertuait à les dissuader d’aller en grève. Pour cela, elle n’avait épargné aucun moyen, des compositions anticipées, à la gendarmerie en passant par les menaces de toutes sortes. Mais en vain ! La détermination des professeurs était inébranlable.

Cette année, la solution, pour cette administration, est apparemment, de déporter les plus militant, selon son appréciation, sans égards, aucun, pour leur statut de syndicaliste! Ce qui constitue une atteinte flagrante à un droit garanti par le statut général de la fonction publique, et par la législation internationale du travail, ratifiée par notre pays.

En effet, à l’ouverture de cette année scolaire, les collègues Dia Ibrahima et Moutagha Wagne ont accepté un compromis avec l’administration qui leur a proposé de quitter Djéol pour Rindiaw.

Mais, grande fut leur surprise, 4 heures de temps après avoir déchargé leurs emplois de temps au collège de Rindiaw, d’apprendre que l’un d’eux, Moutagha Wagne, était réaffecté à Founm Ghleîta, remplacé par un contractuel. Comme pour lui trouver une sorte de bagne, pour chercher à l’humilier.

Drôle de stratégie pour inciter la jeunesse à s’investir dans l’Education ! La question que le collègue Mountagha Wagne se pose aujourd’hui, est de savoir si vraiment il se trouve dans un Etat de droit. L’affectation ainsi que la promotion du personnel enseignant, n’obéît elle pas à une législation et des critères bien définis?

Au SNES,

- Nous condamnons énergiquement ces affectations injustes qui constituent une atteinte grave à la législation du travail,

- Nous demandons aux hautes autorités scolaires du pays de mettre fin immédiatement à cette situation, en rétablissant le collègue Mountagha Wagne dans ses droits,

- Nous appelons les collègues professeurs, où qu’ils se trouvent, à se tenir prêts pour toutes formes d’actions susceptibles de rétablir notre collègue dans ses droits, et d’imposer le respect de l’Enseignant d’une manière générale.

Nouakchott, le 22/10/2011

Le Secrétariat général Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES )

A 053 Ilot L
BP: 5434, Nouakchott –Mauritanie
Tél. 0022245247300

www.cridem.org


Source :
SNES

Aleg : les habitants de la localité de Kraa Essder protestent



image manquante Les habitants de la localité de Kraa Essder ,se sont rassemblés aujourd'hui devant les locaux de la Wilaya pour protester contre une mesure administrative ,qui les empêche de creuser un puit à Bouhdida, située à 20 Km au sud du Brakna.

Le porte parole de manifestants , Youssouf Ould Youssouf, a accusé dans une déclaration à Alakhbar, les autorités publiques de donner des versions contradictoires pour justifier leur position "incompréhensible" ,et prive les habitants de cette localité de s'approvisionner en eau.



AL AKHBAR

CAC de Tidjikja/ Arrêt des opérations d’Enrôlement



Les opérations d’enrôlement sont suspendues au niveau du CAC de Tidjikja depuis trois jours. Une panne d’électricité serait à l’origine de ce désagrément qui commence à perdurer. La cause de cette panne n’a pas encore été décelée malgré les énormes efforts déployés pour y parvenir. La commission départementale chargée de conduire les opérations attend avec impatience qu’une solution soit trouvée pour qu’elle puisse reprendre ses activités.
L’arrêt des opérations d’enrôlement au niveau du CAC de Tidjikja est plus que préjudiciable. Déjà certains candidats à l’enrôlement (surtout pour ceux qui viennent des autres communes) ont commencé à montrer des signes d’impatience pendant que d’autres, gagnés par le découragement, ont préféré tout bonnement s'en aller.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

ATPC : Mini ou Grande révolution des mentalités en marche




C’est en Mars 2009, dans la ville de Rosso que le coup d’envoi du projet ATPC (Assainissement Total Piloté par Communautés) a été donné par les hautes autorités du pays.

Ce projet a pour objectif de lutter contre la défécation à l’air libre (DAL) et à terme de rendre chaque village FDAL, autrement dit de parvenir à la Fin de la Défécation A l’air Libre dans toutes les zones d’interventions. L’exécution du projet est confiée à la Direction de l’Assainissement et le CREPA (Centre Régional d’Eau Potable et d’Assainissement), une Ong sous régionale qui regroupe 14 pays africains.

La Coordination Nationale est assurée le Représentant de CREPA en Mauritanie, M. Habib O Sidi Ali mais la Coordination Régionale du projet au Brakna est confiée à Mariata Abdoulaye Dia, professeur de Sciences Naturelles au Lycée de Boghé et responsable de la Nissa Banque et de l’Ong Malal. L’Unicef, est le principal partenaire qui appui l’ATPC.

De la Défécation A l’air Libre (DAL) à la Fin de la Défécation A L’air Libre (FDAL)

Dans la Wilaya du Brakna, les activités du projet ATPC ont démarré en juillet 2010 dans trois Moughata’a, Boghé (qui a abrité la première phase), puis dans le département de Bababé et celui de M’Bagne. Quelques mois après, la 2ème phase des activités de sensibilisation du projet ATPC ont été étendues à la Moughata’a de Maghta Lahjar et celle d’Aleg (en Avril 2011), la capitale régionale.

Après l’expérience du Trarza et le succès au Brakna, les activités ont été élargies à la Wilaya du Tagant, d’abord, ensuite aux Wilaya de l’Assaba et celle de l’Adrar et tout récemment, la commune de Kaédi. Maintenant, pour quitter le premier état, à savoir la défécation à l’air libre (DAL) vers le second état, la (FDAL), les promoteurs du projet s’appuient sur la méthode participative, la facilitation et rien n’est imposé selon la coordinatrice de l’ATPC au Brakna.

« En suscitant le dégoût et la honte le public cible prend conscience de la gravité de la DAL» a affirmé Mme Dia. Deux ans après, le projet ATPC a enregistré à son actif plusieurs réalisations dont : plus de 5500 latrines auto construites, 195 villages certifiés FDAL, utilisation généralisée du lavage des mains au moment critique avec du savon ou du cendre (avant le contact avec les aliments et après le contact avec des scelles). Actuellement, l’ATPC en est à sa 4ème phase.

De la célébration FDAL à N’Diorol


La localité de N’Diorol (Moughata’a de Boghé) a accueilli le jeudi, 20 octobre 2011, une grande cérémonie de célébration FDAL. L’évènement a mobilisé tous les villageois de N’Diorol ainsi que les représentants de plusieurs localités de la commune de Darel Avia et il s’est déroulé en présence de M. Bouna O Eli Bouha, chef de la Cellule Régionale de Planification/Suivi et Evaluation du Ministère des Affaires Economiques et du Développement (MAED), de Sidina, président de Rabitatou El Oulema de la région du Brakna, des superviseurs des différentes Moughata’a de Boghé, Bababé et M’Bagne, du chef du village, de l’Imam et des notables, des présidents des organisations communautaires de base, du chef de poste médicale ainsi que de la coordinatrice régionale du programme, Mme Mariata Abdoulaye Dia.

A cette occasion, les habitants du village ont organisé un grand défilé traditionnel devant les invités officiels. Un défilé au cours duquel, toutes les facettes culturelles de la société pulaar ont été exposées et exalté. Plusieurs orateurs se sont exprimés pour saluer les acquis et les avancées obtenus dans le cadre de l’exécution de ce projet.

Ils ont remercié vivement les responsables du programme ATPC, M. Habib O Sidi Ali, représentant du CREPA en tête et Mariata Dia, la coordinatrice du programme ATPC Brakna ainsi que tous ceux qui ont œuvré à la réussite du programme. Le chef de poste médical de N’Diorol a fait un témoignage qui porte sur l’impact du programme dans le recul des maladies d’origine hydriques telles la diarrhée, l’IRA, le palu entre autres.

Le responsable du poste sanitaire a affirmé que la Fin de la Défécation à l’Air Libre dans sa localité a permis de faire reculer considérablement les maladies et c’est un constat dit-il vérifiable dans le registre de consultation médicale des patients.

Darel Avia sacrée 1ère commune Mauritanienne FDAL


Avant la fin de la cérémonie FDAL de N’Diorol, la commune de Darel Avia (Moughata’a de Boghé) a été constatée première commune Mauritanienne FDAL qui sera célébrée dans les jours à venir. Il est important de signaler que le programme au Brakna emploi 66 facilitateurs, 5 superviseurs à raison d’un par département et une coordinatrice. Il est chapeauté par un comité régional présidé par le chef du service régional de l’hydraulique avec tous les chefs de services régionaux qui sont membres.

A ce jour, cette nouvelle approche de lutte contre la DAL et de promotion du lavage des mains avec du savon a porté ses fruits. En juillet dernier, c’est 195 villages qui ont été certifiés FDAL à Thidé (Boghé) en présence du Wali du Brakna, M. Ould Khourou, de la Représentante de l’Unicef et du chef de Base de la World Vision à Boghé. Bref, cette nouvelle approche baptisé ATPC est une réussite au plan régional.

Jules Diop
Cp Brakna de L’Eveil Hebdo
Cridem

Interview : Mr Guélél Boubacar Djigo, Formateur de Tostan.




Nous avons tendu notre micro à cet homme qui amine en même temps des radios communautaires de Thilone et Pété et il est aussi animateur dans les régions du Sénégal Matam et Saint Louis (RTS) radio Tostan. C’est un homme qui maîtrise parfaitement ce dossier.

C’est dans la maison des associations de Boghé qui a abrité ce 23 octobre 2011, l’ouverture officielle un atelier aux profits des Facilitateurs de Tostan. C’est Dans le cadre du programme entre Tostan/ Unicef/ Masef pour l’exécution du projet intitulé « renforcement des capacités des communautés mauritaniennes pour la promotion de l’abandon de l’excision ».

D’ailleurs un séminaire de formation sur l’hygiène et la santé a été organisé le 20 octobre et ceci jusqu’au 3 novembre 2011 dans cette maison des associations de Boghé aux profits des facilitateurs du Projet.

Le Véridique : si on vous disait comment enseigner, former pour commencer qu’allez vous répondre ?

Guélél Boubacar Djigo :
dans l’ensemble, la technique pédagogique est encore au stade de l’artisanat. Il faut des multiples apports, fruits d’une évolution manifeste de mentalités et d’une progression d’idées. Pour former, il faut réunir programmes, habileté pédagogique, discipline, finalité, évaluation et rentabilité de l’enseignement, etc.…

Le Véridique : quelle est vraiment Mr Djigo l’objectif de cette rencontre capitale?

Guélél Boubacar Djigo :
permettez moi, tout d’abord de vous remercier à travers vous, toute l’équipe du Réseau des correspondants au Brakna et le Journal le Véridique, pour l’occasion que vous me donnez de me prononcer sur ces ateliers de Formation, le programme de Tostan ou les grandes lignes de Tostan, faire un bilan de cette ong est très difficile mais des analyses à la lumière de tout ce qu’elle est entrain de faire en RIM, c’est possible.

L’objectif de ces ateliers, je vais faire un rappel d’abord, il y’a eu le 24 et 27 Avril 2011, un séminaire d’imprégnation sur le programme de Tostan, ici à Boghé dans le cadre du partenariat entre Tostan/ Unicef/ Masef pour l’exécution du projet intitulé « renforcement des capacités des communautés mauritaniennes pour la promotion de l’abandon de L’excision »

Il était question primordiale de Former les différents partenaires locaux sur l’approche et le contenu du programme de Tostan. Tostan est une organisation non gouvernementale qui transmet aux participants de son programme d’éducation de base les connaissances et les compétences nécessaires pour devenir des acteurs responsables capables de prendre en main ou mieux en charge leur développement économique et d’amener des changements sociaux durables au sein de leur communautés.

Pour revernir sur votre question, cette rencontre d’aujourd’hui, c’est le Kobi 2 : un module de programme de Tostan, les titres de ce module dit Kobi 2 sont la Prévention, Hygiène et la Santé.

Donc former les facilitateurs des 30 communautés du Brakna à cette deuxième phase du programme de Tostan. Le Kobi 1 c’était la Démocratie, les résolutions des Problèmes et les droits humains. Ces facilitateurs sont les 1er responsables devant leur communauté, les former à réfléchir aux finalités, déterminer ses contenus, définir les méthodes, fixer les moyens de contrôle constituant autant de démarches dont l’efficacité restera salutaire.

Ce Kobi 2 est très riche, il englobe la santé de l’homme, de son environnement, ses problématiques sociales etc.… Il y’aura après ce module 2, un troisième module dite AWDI en Pulaar (planter, cultiver, introduire, boiser).

Ces hommes de Tostan qu’on forme pendant 15 jours doivent être capables au sortir de cet atelier de trouver les problèmes de santé, hygiènes et connaitre comment prévenir et apporter des solutions multiples différentes problématiques rencontrées dans leurs milieux respects.

Le Véridique : parlez nous un peu, en temps que formateur de l’abandon de l’excision, comment promouvoir l’abandon volontaire des MGF par les communautés ?

Guélél Boubacar Djigo :
il existe une approche holistique favorisant un changement social par la communauté. Cette approche est basée sur les éléments : approche non coercitive, participative, sensible à la dimension genre, religieuse et psycho sanitaire, prise de conscience des communautés des méfaits de la pratique, décision collective d’abandonner la pratique. Les MGF sont une violence faite aux femmes et filles.

Le véridique : ou vraiment Tostan a mis en œuvre son programme et quel est ton dernier mot ?

Guélél Boubacar Djigo :
dans neuf pays d’Afrique, en 2010 Tostan intervient en tant qu’ONG reconnus par les gouvernement nationaux dans huit pays : Sénégal, Guinée, Gambie, RIM, Guinée Bissau, Somalie, Djibouti et Mali. D’autres versions antérieures du programme de Tostan ont aussi de mise en œuvre au Soudan, Mali et au Burkina Faso.

L’approche innovatrice de Tostan, pour me résumer a été reconnue à plusieurs reprises comme meilleure pratique en matière et de développement communautaire durable et de changement social positif.

Propos recueillis par Diop Mohamedou Abou dit Hamady Bodiel
CP au Brakna Le Véridique.