lundi 13 décembre 2010




La moughataa de Maghama est sans nul doute l’une des plus enclavées de la wilaya du Gorgol. Le lancement au début du mois de novembre dernier, des études du projet de construction d’une route bitumée de 120 kms reliant Kaédi à Maghama fait renaître l’espoir d’un désenclavement de la moughataa.

Au plan politique, les frères ennemis de l’UPR ne parlent toujours pas d’une seule voix. Les résultats publiés le 27 mai dernier (12 179 adhérents soit 12 délégués au congrès du parti- 223 unités de base) donnent la victoire au camp du colonel Sogho Alassane sur celui du président du sénat Bâ Mamadou dit Mbaré.

Six mois après, l’implantation n’a toujours pas lieu dans la moughataa.

Les frères ennemis attendent toujours une décision du parti qui continue à tergiverser, sans doute pour ménager le président du sénat dont le départ du parti vers l’opposition, pourrait être mal perçu par les partenaires extérieurs, sachant que la chambre basse est aussi présidée par l’opposant historique Messoud O. Boulkheir.

Des rumeurs font état d’un probable départ du député vers l’opposition. C’est de tout cela qu’a bien voulu nous entretenir le député de Maghama Niang Mamoudou, un des leaders politiques de la moughataa de Maghama où il compte beaucoup de sympathisants même parmi des militants de l’opposition, et ce dans les quatre coins du département.

QDN : Plus de six mois après la première campagne d’implantation de l’UPR, il n y a toujours pas d’instances locales, à cause d’un blocage consécutif aux querelles opposant votre camp à celui du président du sénat. Où en êtes-vous ?

Niang Mamoudou :
Je tiens tout d’abord à préciser qu’il s’agit d’une suspension du processus par le parti et non d’un blocage, qui a une connotation de violence. Depuis la publication officielle des résultats, le 27 mai dernier, rien n’a bougé. Nous avons rencontré des responsables du parti à qui nous avons fait part de l’impatience de notre base. Ils nous ont demandé encore un peu de patience, le temps d’examiner le dossier de Maghama et de lui trouver une solution définitive.

QDN : A la longue, cette situation ne risque-t-elle pas de démobiliser votre base et les orienter peut être vers d’autres formations politiques?

N.M :
La situation n’est pas inquiétante pour le moment. La délégation du parti qui s’est rendue à Maghama récemment a expliqué aux militants les raisons du retard de la finalisation de l’implantation dans la moughataa de Maghama. Ces derniers ont bien compris et sont rassurés par la disponibilité du parti à résoudre le problème de façon sereine et responsable. Et d’ailleurs cette volonté d’apaiser la tension a été manifeste ; nous avons accepté de participer au congrès sans que les instances locales ne soient mises en place dans notre moughataa.

QDN : Y a-t-il eu un dialogue direct formel ou informel entre les deux tendances depuis la publication des résultats et au lendemain du congrès ?

N.M :
Un dialogue formel, non. Mais je dois avouer qu’il y a eu une rencontre informelle sous l’égide du secrétaire fédéral du parti au Gorgol, M. Bâ Amadou Oumar, à Nouakchott, regroupant autour de lui Diop Mamadou et moi-même d’une part, et Diallo Abou Moussa et Diallo Daouda, de l’autre. L’objectif de cette rencontre était de nouer un premier contact car après tout nous appartenons à la même moughataa, au même parti donc forcément nos objectifs et nos ambitions pour notre cher département et pour notre parti naissant sont les mêmes.

QDN : Après la visite de la mission du parti qu’auraient boycotté certains élus et cadres de votre département, des rumeurs ont circulé faisant état de votre ralliement au camp adverse et même de votre intention de regagner l’opposition. Qu’en est-il?

N.M
: Je ne suis au courant d’un quelconque boycott d’éléments de notre camp à cette visite. Après la mission du parti, j’ai rendu compte à nos camarades absents de la réunion tenue à Maghama avec la délégation du parti, en présence notamment du maire de Maghama Alhousseinou Moussa Wade. Les rumeurs faisant état de mon ralliement au camp adverse ou que si une solution rapide n’est pas trouvée je rallierai l’opposition, sont sans fondement.

Je précise à l’endroit des colporteurs de ces rumeurs que je suis l’un des premiers élus à soutenir le président de la république dès les premiers moments du mouvement de la rectification par l’organisation à Maghama, en collaboration avec d’autres camarades, d’une marche de soutien au mouvement de la rectification.

Aussi des projets importants qui me tiennent à cœur sont en train d’être réalisés dans mon département. Ces rumeurs sont l’œuvre d’individus mal informés ou mal intentionnés, qui sans doute font allusion à la rencontre informelle que j’ai évoquée plus haut. Je suis personnellement favorable au dialogue car sans dialogue il ne peut y avoir de dénouement de la crise.

La solution politique, c’est aussi la recherche constante du consensus; Ce qui sous-tend que chacun lâche du lest et soit ouvert au dialogue qui pourrait permettre une solution consensuelle, concertée et apaisée, dans l’intérêt de tous.

Propos recueillis par Vieux Gaye
Cp/ Gorgol


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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Mort d’une personne à Atar des suites d’une fièvre hémorragique.




Le jeune Mohamed Ould Mohamed Elmoctar Ould Bouddah, évacué de Choum, est décédé, samedi à Atar, des suites d’une fièvre hémorragique.

Selon les médecins, cette hémorragie accompagnée de vomissements de sang est un symptôme de la fièvre du Rift.

Ould Bouddah avait été évacué à partir de Choum (120 km au nord d’Atar). Les autorités sanitaires avaient envoyé un prélèvement de sang de Ould Mohamed Elmoctar pour l’envoyer dans les laboratoires d’analyse, au même moment où une délégation médicale a été dépêché vers Choum par la délégation régionale e la santé.

Ould Bouddah constitue le premier cas du genre en provenance de cette localité.

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Source :
ANI (Mauritanie)

11 milliards d'UM pour la Baie de Nouadhibou : Signature de l'attribution du marché d'enlèvement des épaves : Projet de l'Union Européenne.





L'Union Européenne initie de nouveau un programme d'envergure, intensifiant sa coopération avec la Mauritanie, par le lancement du projet d'Enlèvement des Epaves de la Baie de Nouadhibou, financé par l'Union Européenne pour un montant global de 11 milliards d'UM (soit 28.8 millions d'€), dont l'attribution du marché a été finalisée.

La cérémonie de signature de l'attribution du contrat se tiendra ainsi ce Lundi 13 décembre à Nouakchott à 11h précises au Ministère des Affaires Economiques et du Développement.

Cette cérémonie sera présidée par SEM Sidi Ould Tah, Ministre des Affaires Economiques et du Développement (Ordonnateur National) et par SEM Hans-Georg Gerstenlauer, Ambassadeur - Chef de la Délégation de l'Union Européenne en Mauritanie.

Ils seront accompagnés du Ministre de la Pêche et de l'Economie Maritime (ou son intérimaire), du Ministre Délégué chargé de l'Environnement et du Développement Durable (ou son intérimaire), de l'Ordonnateur Suppléant et des Représentants des sociétés ayant remporté l'attribution de marché.

Ce projet est une pierre angulaire dans le développement du Port Autonome de Nouadhibou ainsi que sa zone côtière, avec pour objectif principal la mise en valeur du Port et des retombées économiques positives liées au retrait des épaves.

Ainsi, l'objectif spécifique est l'enlèvement des 57 épaves gênant le plus la circulation maritime dans la baie et ce, en respectant l'équilibre environnemental du site tout en permettant l'activité économique et commerciale du Port Autonome de Nouadhibou pendant les travaux.

Les bénéfices attendus de ce projet sont multiples, se traduisant par un développement économique de la zone portuaire mais aussi une amélioration de la qualité de vie des riverains par la mise en valeur de la Baie délestée des épaves.

La durée de mise en œuvre opérationnelle de ce financement est estimée à 19 mois.

Pour de plus amples informations, prière de contacter :
Matel Kane - Chargée de Presse et Information
Délégation de l'Union Européenne en Mauritanie

Tél. : 525 27 24
Fax : 525 35 24.
Email : Matel.KANE@ec.europa.eu

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Source :
Délégation de l'Union Européenne en Mauritanie

Guidimagha : GTZ / composante féminine Genre pour la promotion du Dialogue des Générations dans la lutte contre les MGF.





Un atelier de formation portant sur la période de suivi des dialogues des générations dans la lutte contre les MGF s’est déroulé du 10 au 11décembre 2010, en sa phase théorique dans les locaux du ProGRN.

Cette formation qui est assurée par le maître formateur Ball Oumar Mamadou, coordinateur régional de la composante féminine Genre de la GTZ a vu la participation de quarante huit dialogueurs issus du village d’Artouma, dans la commune pilote de Tachott et cela en présence des facilitateurs (conseillers et conseillères de la municipalité de la dite commune) et des superviseurs en terme de femmes relais du dispositif de la Composante Genre du Guidimagha.

Ball Oumar nous édifie sur le sens du concept voire même de l’expression « Dialogues de Générations » qui consiste dit-il à réunir l’ancienne et la nouvelle génération autour d’une table afin de discuter des sujets de l’heure : des sujets attraits aux droits humains, aux violences faites aux femmes, aux mutilations génitales féminines…..etc.

C’est une approche dit-il qui permet d’améliorer le système de communication inter générationnelle et dont l’efficacité dans la brisure et le dépassement des tabous de manière concertée, a fait des résultats appréciables. Sous l’impulsion de la GTZ qui vulgarise cette méthode à travers son projet supra –régional MGF, basé à Eshbone en Allemagne et qui touche une dizaine de pays de la sous région, la Mauritanie en constitue le pays pilote.

Pour rappel, cette période de suivi, intervient après la réalisation des séances de Dialogues de Générations, dont le lancement officiel à l’échelle régionale, a été effectué le 8 avril 2010 à Selibabi. Il s’en est suivi, dira, le coordinateur, le lancement officiel au niveau communal, des activités liées aux Dialogues de Générations, et la commune de Tachott., va abriter la rencontre le 9 avril 2010.

Le processus de vulgarisation et d’information continue par la formation des facilitateurs le 25 avril 2010 et le 25 juillet de l’année en cours, une réunion préparatoire a eu lieu dans l’hôtel de ville de la commune de Tachott : c’est à l’issue de cette réunion que le village de Artouma, localisé dans la commune de Tachott a été désigné village pilote pour le dialogue des générations et ce à travers des paramètres distinctifs de justification tels que la proximité , la cohésion sociale des habitants, l’existence du centre de santé, et l’existence des pratiques des MGF.

Dès lors que l’expérimentation de la méthode est approuvée, le coordinateur de la composante /Genre nous informe que les premières actions ont consisté à réaliser des focus groupe, genre consultations communautaires : A Artouma, des centaines de femmes et hommes ont été touchés et c’est l’occasion d’identifier celles et ceux qui sont aptes à participer aux Dialogues de Générations C’est à l’issue de cette opération sélective que les 48 participants à notre atelier d’aujourd’hui ont été choisis : ils sont composés de 12 vielles femmes/ 12 jeunes filles et 12 vieux hommes /12 jeunes garçons.

Interrogée à propos des résultats de la campagne contre les MGF, Kadia Harouna Camara, accoucheuse à la PMI de Tachott et conseillère à la commune Tachott, s’exprime en ces termes « je peux témoigner que beaucoup de personnes ont abandonné ces pratiques nefastes de MGF et au cours des accouchements difficiles que je rencontre, je sensibilise les femmes sur les raisons de ces difficultés qui sont liées à la pratique de l’excision. »

En fait la « lutte contre les MGF continue » dira Ball et qu’il est prévu un atelier pratique de deux jours le 20/21 à Artouma.

Mbaye Demba Yero

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Mbaye Demba Yero

Au cœur des trois frontières, le G R D R organise le 1er festival culturel transfrontalier à Aroundou.





Séparé du Mali à l’est par le falemé (un affluent du fleuve Sénégal) ,de la Mauritanie au nord par le fleuve Sénégal, Aroundou est un village sénégalais au coeur des trois frontières. Cette cité des Bathilly a abrité le 1er festival culturel transfrontalier du 10 au 11 décembre 2010.

Premier de son genre ,ce festival a été une occasion pour les pays amis et frères, leurs différentes populations et partenaires au développement de partager des moments de joie et de fierté à travers une série d’activités riches en échanges et d’enseignements.

La présence effective du G R D R aux cotés des services techniques de l’état, des élus et des organisations de la société civile s’est traduite par la présence des autorités administratives (:Hakem de ould yengé ), accompagné du chef d’arrondissement de Khabou et de plusieurs chefs des services régionaux pour représenter le wali du Guidimakha.

La présence des maires des communes du Guidimakha ( Khabou, Arr, Tachott, Boully, Baédiam, Tektaké, Souvi ) et celles de Diadié Biné et Kaédi au Gorgol en sont une autre illustration

Au rendez vous du 1er festival culturel transfrontalier organisé en terre sénégalaise ont répondu massivement à l’appel du G R D R, des organisations paysannes coopératives (unions des coopératives du Guidimakha, les femmes tisseuses de selibaby) ,des artisans, et des artistes.

C’est ainsi que la journée du vendredi ,10 décembre a été marqué par une série de festivités allant de l’accueil des festivités aux prestations des artistes. Une troupe culturelle soninké du (Sénégal), une troupe culturelle maure de la (Mauritanie) et une troupe culturelle bambara du (Mali) ont assuré l’animation de cette journée avant que Samba Gana traoré de Diogountouro de la Mauritanie et Oumou Sek de Goudiri du Sénégal ne viennent mettre fin aux festivités de la 1ere journée de ce rendez vous culturel .

Rendez-vous, auquel les comités d’orientations stratégiques (c o s) du G R DR , des élus et invités du Mali, de plusieurs localités du bassin du fleuve et des partenaires venus d’ailleurs ont pris part.

La deuxième journée, celle du samedi ,11 décembre quant à elle a été marqué d’abord par l’accueil des délégations à la tribune officielle, les discours des chefs des délégations, qui tous ont abondé dans le même sens, à savoir la nécessité de la coopérations entre les différents états qui vivent ensemble lev long du bassin du fleuve sénégal. Mais aussi les efforts des migrants. Puis une visite des stands et des expositions.

Une prestation des artistes, la danse des chevaux, activités au cour des quelles les populations des trois pays ont démontré aux officiels, aux partenaires et tous ceux qui sont venus prendre part à ce moment de joie combien il est important de rester attacher à nos valeurs culturelles. Ainsi des femmes soninkés ont défilé devant les délégations avec une jeune femme sur un cheval blanc pour montrer comment se faisait le mariage en milieu soninké.

Les éleveurs peuls devant leurs moutons ont démontré eux aussi les types de relations existant entre l’homme et l’animal domestique. La troupe maure quant à elle a montré aux populations des différents pays le plus riche de ce quelle a de sa culture.

L’artiste Halima Touré et de concert très attendu de Demba Tandja ont mis fin aux festivités de la deuxième journée de cette rencontre sous régionale, combien importance après la Semaine d’Amitié et de Fraternité (S A F RA) qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Sénégal, La Gambie et les deux Guinées.

Amadou Bocar Ba

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Amadou Bocar Ba

Zouerate : La Commune procède à la Distribution de dons



La commune de Zouerate a procédé aujourd’hui, 12 décembre 2010, à la distribution des dons octroyé par ses partenaires à savoir : la Commune de Rodez – France, Sankvik, Nomades de Mauritanie et l’Association des Amis de Zouerate et F’derick.

Etaient présents à cette cérémonie, le Hakem de Zouerate, le Maire, la chargée des affaires socioculturelles de la Commune, le député adjoint, les représentants des ONGs bénéficiaires et d’autres représentants de la société civile.

Ces dons sont constitués de fauteuils roulants, machines à coudre, vêtements et jouets pour enfants, livres scolaires et autres accessoires.

Il est à noter que la commune de Zouerate associe les ONGs actives dans la distribution des dons selon leurs domaines d’intervention. Cette fois l’Association des Handicapés du Tiris Zemmour , Alwighaya, Nejda, Taaoun et Sorer auront honneur de faire parvenir ses dons aux populations les plus démunis.

Le président de Nejda et le représentant de SORER ont salué l’action du conseil municipal qui selon eux associe directement la société civile lors des actions communautaires. Pour sa part le Maire a remercié les ONGs pour le travail remarquable qu’ils ne cessent de faire au profit des couches les plus vulnérables.



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Abdallahi Dieng Ould Cheikh

Nouadhibou : l’UPR serait-il lâché par les siens ?




Le meeting du samedi de l’Union pour la République à la wilaya de Nouadhibou qui visait à fêter la fin de la Gazra à la cité économique n’a pas tenu ses promesses surtout en termes de mobilisation. L’on estime à moins de 500 personnes présentes malgré la mobilisation initiée par la fédération locale.

Les militants ont déserté ce rassemblement pour cela, il fallait bien faire une démonstration de force pour démentir les propos des deux députés de la wilaya lors de la session du parlement qui ont qualifié la gestion de recasement des populations de désastreuses.

Un défi que les responsables du parti n’ont pas pu relever. De ce constat, il ne fait plus de doute que la politique de recasement initiée par les pouvoirs publics pour venir à bout des Gazras est rejetée par une forte majorité des militants de l’Union pour la République.

En effet Il suffisait de faire un tour dans ces quartiers pour comprendre, le triste sort de ces familles déplacées qui doivent pourtant être logées de façon décente, bien nourries et bien éduquées.

Cependant la population déplacée, a été jetée dans des quartiers ou aucune condition de vie décente n’a été malheureusement prévue par les pouvoirs publics, et la preuve de l’échec du meeting de l’Union pour la République à la cité économique.

Ces populations n’ont pas pu cacher leur colère à la fin du meeting à la délégation du parti présidée par le secrétaire général du parti Ould Matalla ,comprenant le député Chérif Ahmed le député de Tichit et Diambar l’ inspecteur général de l’état. . Tous sont donc sortis pour affirmer aux responsables du parti de la majorité présidentielle, haut et fort leur déssaroi.

Il faut de façon urgente repenser les manquements de cette opération de recasement pour une meilleure prise en charge de ces populations défavorisées, leur construire des écoles, des unités de santé, améliorer les transports, fournir de l’eau et cesser de le faire avec tambours et trompettes, lorsque le gouvernement attribue des parcelles de terrain.

Les choses désormais risquent de se compliquer pour l’Union pour la République aux prochaines consultations électorales prévues l’année prochaine.


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Source :
Oumtounsy (Mauritanie)

Adrar/Fièvre mortelle : La réalité est têtue malgré cinq ministres !




Les populations locales admettent que les pouvoirs publics fournissent de plus en plus d’efforts pour arriver à bout du fléau qui frappe leur région. En même temps, ils déplorent la perte continue des vies humaines et animales..

Les derniers cas de décès enregistrés vendredi dernier à l’hôpital d’Atar sont : Ould Kneita et Ould Beddah de la localité de Choum et Khdeija Mint Zein de Ouadane .Aux pertes continues des camelidés se sont ajoutés celles des ovins et caprins dans le Baten (Oued Seguelil, Amessaga, Azougui). Le spectre de la fièvre de la vallée du Rift (si c’est d’elle qu’il s’agit) couvre désormais tout le territoire de la Wilaya. Conscients de la gravité de ce fléau, les pouvoirs publics ont lancé depuis le 1er décembre plusieurs actions en vue de l’anéantir. Des équipes de vétérinaires sillonnent présentement la Moughataa d’Aoujeft et d’Atar pour vacciner le maximum d’animaux ; Des moustiquaires sont en cours de distribution quartier par quartier ; Des vivres et produits alimentaires sont parvenus aux populations de la commune de Tawaz et en cours d’acheminement vers celle de El Meddah. Des campagnes de sensibilisation et évaluation sur le terrain sont entreprises tour à tour par les ministres de l’intérieur et de la santé puis le ministre du développement rural et actuellement les ministres du développement rural et commissaire à la sécurité alimentaire. Au cous d’une réunion de cadres tenue dimanche soir au centre culturel de la commune d’Atar, ces ministres ont expliqué l’attention particulière qu’accorde le gouvernement à ce phénomène dévastateur, indiquant la panoplie de mesures prises pour en finir avec. De leur coté les populations apprécient à leur juste valeur les efforts déployés par l’Etat mais signalent que les décisions prises prennent du temps à se réaliser sur le terrain pendant que les personnes et animaux ne cessent de mourir bizarrement au quotidien.

Ely Salem Khayar/ Adrar.Info