mardi 12 janvier 2016

Tagant : Le charançon rouge formellement identifié dans l’Oued de Tidjikja

Tagant : Le charançon rouge formellement identifié dans l’Oued de Tidjikja   Les résultats des recherches menées par les spécialistes du ministère de l’Agriculture sont sans équivoques : Le charançon rouge est bel et bien présent dans l’Oued de Tidjikja.

En effet, la redoutable bestiole aux effets irréversibles a été signalée au niveau de certaines palmeraies de la zone d’El Wasta où elle a attaqué et détruit plus de dix palmiers.

Le Wali du Tagant Mr Sidi Maouloud Ould Brahim qui a accompagné samedi matin l’équipe du ministère de l’Agriculture lors de leurs travaux de prospection a convié les paysans locaux à une réunion de sensibilisation tenue dans l’après-midi dans la salle de réunion de la commune de Tidjikja.

Cette rencontre a été marquée par un exposé détaillé, présenté par le chef de l’équipe de prospection rappelant la présence du charançon rouge à travers le monde (Inde, Europe, Asie, Afrique...), son mode de propagation, son cycle d’évolution et ses effets dévastateurs.

Il a ensuite mis l’accent sur la nécessité de circonscrire le mal à temps pour éviter qu’il ne se propage et s’installe durablement. Il a enfin invité les paysans à être attentifs à certains signaux qui pourraient les aider à pister la redoutable bestiole.

Parmi les mesures prises par les pouvoirs publics pour venir au bout de ce fléau, le Wali a annoncé la venue très prochainement à Tidjikja d’un spécialiste maghrébin pour renforcer l’équipe déjà sur place. Il sera question également, selon lui, de recruter une main d’œuvre locale sur fond propre de l’Etat pour les travaux de coupe et d’incinération des palmiers infectés.

Mr le Wali qui prend visiblement cette affaire à bras le corps a invité les paysans à arrêter immédiatement toute activité d’arrachage, de transfert et de circulation de plants .

Il a rappelé que des instructions fermes ont été données aux postes de police et de gendarmerie pour arrêter les contrevenants, se saisir et détruire systématiquement les plants en leur possession.

La réunion a été marquée par des interventions invitant à la mobilisation de tous pour lutter efficacement contre le fléau. La lancinante question du manque d’eau et celle de la nécessité de lui trouver une solution dans les meilleurs délais ont également été abordées par tous les intervenants.










Khalil Sow 

Des familles mauritaniennes vivent avec moins de deux dollars par jour

Des familles mauritaniennes vivent avec moins de deux dollars par jour

  "J'ai trois enfants, deux filles et un garçon. Leur père nous a quittés depuis un moment, ce qui m'a contraint au travail malgré ma faiblesse et le peu de métiers que je maitrise. Je ne gagne pas grand chose. Juste de quoi nourrir ma famille.

J'attends que mon garçon grandisse pour qu'il puisse travailler comme aide-ménagère afin de m'aider à subvenir à nos besoins"
. C'est avec ce tableau noir que Mariem Teslem a résumé sa vie et celle de ses trois enfants. Un enfer, depuis que son mari l'a abandonnée alors que leur petite fille "Aïcha" n'était qu'un bébé.

Dans une déclaration à "dune-voices", Mariem Taslem a indiqué que son travail de femme de ménage lui rapporte mensuellement 17 mille ouguiyas (moins de 50 Euros). Il s'agit de sa principale source d'argent, avec les aides d'autres familles de son quartier et les allocations qu'elle reçoit, de temps à autre, de la part du département des affaires sociales.

Assise sous le soleil dans la banlieue de Alek, scrutant l’horizon, Mariem relate son calvaire depuis qu'une tempête de sable avait détruit la petite maison en bois qui l'hébergeait elle et ses trois enfants. C’était pendant la saison des pluies. Désormais, la maison est insalubre.

Quant à "Oum Alkhayrat", mère de quatre enfants, une fille et trois garçons, elle vit dans une maison en argile dans le village de "Hayer Kliri", située dans la banlieue de "Bababadr Fakh", pas loin d’Alek. Elle prépare le diner pour pas moins de dix familles du quartier pour une somme aléatoire, qui dépend de la quantité des repas.

Le diner de la plupart des habitants de la campagne mauritanienne consiste en l'un des deux plats, connus localement sous les noms de "Bassi" et "Al ich". Nombre de familles louent les services de familles d’anciens esclaves affranchis pour préparer le diner, à base de grains de blé. C'est la femme qui se charge de ce genre de tâches.

Quant au père de famille, la visite de "dune-voices" coïncidait avec sa présence dans une ferme au bord de la rivière du Sénégal à 10 km du quartier, où il se prépare à la saison de moisson dans quelques semaines. La plus âgée des filles, 14 ans, ramène l'eau de l'unique source dans la région et aide sa mère à préparer le diner.

"Yaslem Weld Sidati" est le père de quatre filles. Il travaille comme vendeur d’herbe de bétail. Il se rend avec sa charrette aux prairies pour ramener de "l'herbe" qu'il vend dans l'une des villes ou des groupements d'habitations qui font l'élevage du bétail dans les villes, pour 200 ouguiyas la "Khancha" (botte). Le prix atteint les 600 ouguiyas pendant l'été lorsque l'herbe du bétail devient rare.

Yaslem affirme que l'isolation de la campagne du nord du département de "Brakna" et le manque de transports pour s'y rendre ont contribué à l'augmentation du coût de la vie. Le coût du transport est rajouté aux prix des produits alimentaires les rendant extrêmement chers, surtout en l'absence d'emplois.

Les habitants de nombreuses régions situées au bord de la rivière du Sénégal jouissent des aides fournies par le département des affaires islamiques. Ce département octroie un soutien financier annuel au profit des catégories les plus démunies, spécialement les femmes et les personnes porteuses de handicap, et ce à travers la réalisation de projets et le financement de quelques coopératives féministes, ainsi que les aides accordées par la caisse régionale du développement de la province.

Ces familles appartiennent à la tranche de la population qui vit avec moins de deux dollars, peut-être même sous la barre de un dollar par jour. Par ailleurs, même ces petits revenus sont aléatoires et dépendent des conditions climatiques et environnementales, faisant courir à ces populations le risque de famine, comme près de 15 % de la population mauritanienne, selon les chiffres de la FAO.

Il est à souligner que ces régions, qui s'étendent le long de la rivière du Sénégal, connaissent une activité particulière des organisations caritatives arabes et islamiques, outre les partenaires de développement de la Mauritanie, ainsi que les organisations de christianisation. Ces dernières sont très actives dans ces régions, habitées par plus de 90% de la minorité noire ne parlant pas la langue arabe.

DuneVoices

Interdiction formelle de la chasse des cigognes blanches en Mauritanie

Interdiction formelle de la chasse des cigognes blanches en Mauritanie   Les autorités mauritaniennes ont lancé lundi soir un projet pilote de lutte contre la chasse non autorisée des cigognes blanches, pratique courante dans le pays, notamment dans les zones humides. Le coup d'envoi du projet initié par le ministère de l'environnement et du développement durable a été donné à Nema, dans l'extrême est de la Mauritanie.

Le projet s'inscrit dans le cadre des « grandes options en matière d'utilisation rationnelle et efficiente des ressources environnementales au plan national », a déclaré Mohamed Lemine Ould Bellamech, conseiller technique du ministre mauritanien de l'environnement et du développement durable.

Il a rappelé, dans une allocution lors de la cérémonie de démarrage du projet, que son département a pris conscience très tôt de l'intérêt capital des cigognes en tant que valeur ajoutée aux plans environnemental et économique.

C'est pourquoi nous avons créé une Direction des aires protégées et du littoral, structure compétente dans ce domaine, a-t-il expliqué.

Ould Bellamech a aussi souligné que la prolifération des maladies transfrontalières comme la grippe aviaire exige de tout un chacun davantage de précaution, surtout en s'abstenant de toucher les oiseaux immigrés ou de consommer leurs viandes.

Il y a lieu de sensibiliser les élus locaux et l'ensemble des populations sur les dangers de la chasse de tels oiseaux qui porte préjudice à l'intérêt national et local, a-t-il conclu.
APA

Entre le maire de Rosso et sa première adjointe : Rien ne va plus


Entre le maire de Rosso et sa première adjointe : Rien ne va plus   Le torchon brûle entre le maire El Wiam de Rosso, Sidi Mohamed Diarra, et sa première adjointe, Labaye Kane, pourtant issue du même parti. La tension a atteint un tel degré que Mme Kane est devenue persona non grata à la commune et la porte de son bureau défoncée et sa serrure changée.

Malgré l’intervention de la tutelle et le soutien de la majorité des conseillers municipaux, le maire ne veut rien entendre. Labaye a, en effet, la ‘’fâcheuse’’ habitude, en tant que première adjointe, d’avoir son mot à dire dans la gestion et de ne pas rester les bras croisés devant la gabegie instituée désormais en règle.

Celle qui se définit comme une rossossoise ‘’pure et dure’,’ qui se lance pour la première fois en politique, refuse de jouer les faire-valoir. Son témoignage en dit long sur le climat délétère qui règne désormais à la commune de Rosso : ‘’J’ai rencontré pour la première fois le futur député-maire de Rosso en juillet 2013 pour une affaire n’ayant rien à voir avec la politique.

Quelques temps après, il est venu me rendre visite en compagnie du coordinateur d’El Wiam à Rosso pour me demander d’intégrer leur liste pour l’élection municipale. J’ai accepté après beaucoup d’hésitations, n’ayant jamais fait de politique auparavant.

Nous avons fait un travail remarquable sur le terrain et nous avons gagné les élections. Mais les choses ont commencé à se gâter rapidement. Le nouveau maire a fait de la gestion une affaire personnelle. Je lui ai fait remarquer. Il m’a promis que cela ne se répétera plus.

D’autres conseillers m’ont suivie dans ma démarche. En fait les problèmes ont commencé avec la signature du contrat pour la collecte des taxes au niveau du bac de Rosso. Le maire l’a signé avec un particulier sans avertir le conseil.

Lors de la réunion du conseil municipal de décembre 2014, les conseillers ont exigé que ce contrat figure dans l’ordre du jour et demandé au maire pourquoi il ne rapportera à la commune que cinq millions d’ouguiyas par mois alors qu’il lui permettait d’encaisser sept par la passé.

Le maire a reconnu qu’il a fait un contrat confidentiel et a refusé, par la même occasion, de fournir l’état d’exécution du budget 2014. Depuis lors, le conseil municipal est bloqué.

Le hakem de Rosso a convoqué le conseil en février 2015 mais la réunion n’ pas pu avoir lieu. En réaction, le maire a bloqué mes indemnités pourtant votées par le conseil municipal et a poussé le parti à m’exclure. La lettre d’exclusion, n’ayant pas suivi la procédure normale, est pour moi nulle et non avenue.

Dans ses tentatives de me pousser à bout, le maire, accompagné de son frère, a défoncé la porte de mon bureau et a changé ma serrure, en dehors des heures de travail.

Depuis lors, je n’ai plus accès à mes affaires. Je voudrais prendre à témoin les populations de Rosso pour les éclairer sur ce qui se passe au niveau de leur commune et leur dire que je ne me bats pas pour des raisons personnelles. Je refuse de voir dilapidées les maigres ressources de la ville. La majorité des conseillers soutient ma démarche et on continuera à se battre jusqu’à ce que la vérité éclate.’’


Ben Abdella