lundi 15 mars 2010

Aioun: Divorce obligé. Une Nigériane, rejetée par ses beaux-parents, prend son destin en main.

H.F est une femme d’origine Nigériane, qui avait rencontré M…H, Mauritanien au Nigeria qui l’épousa. Après plusieurs années d’amour et de bonnes relations au Nigeria, l’aventurier tomba malade, décide de rentrer dans son pays.

Sa femme, au risque de désobéir à ses parents, ne voulait pas laisser le père de ses enfants partir seul. Ses parents ne faisaient pas confiance à son mari. Partir avec son mari c’est aussi partir sans possibilités de retour à la maison familiale. La décision est à priori irrévocable. Alors, le mari est revenu du Nigeria en compagnie de son épouse et leurs quatre enfants à Aioun.

La famille de M…H, leur réserve un accueil empli de rancœur. « Il est inconcevable qu’un membre de notre famille si respectée épouse une femme dont on ne connait même pas les racines. Et c’est inimaginable que cette femme débarque chez nous», marmonnent les beaux-parents de la femme. Malgré leur amertume, la belle-fille accède à sa maison conjugale.

Bien qu’elle soit musulmane, priant au quotidien sous le regard de ses beaux-parents, ces derniers continuèrent leur forcing, poussant leurs fils à rompre avec son épouse. Par reconnaissance, l’époux ne pouvait envisager cette rupture.

Après dix mois de mépris et de galère dans la famille conjugale, l’époux décide de rompre à contrecœur avec sa bien-aimée, cédant ainsi à la pression de sa mère. Mère qui menaçait de le maudire s’il ne rompait pas avec sa femme. C’est ainsi que les beaux-parents récupérèrent les quatre enfants et laissèrent leur ex belle-fille errer avec son dernier bébé, un nouveau-né qui a vu le jour sur le sol mauritanien.

Ne connaissant personne en Mauritanie, elle est complètement dépendante de son mari. Ce dernier loua une chambre dans laquelle elle vit avec son bébé malgré l’absence totale de toute relation conjugale. Interrogée sur son sort et son probable retour au pays natal, la femme accuse la malédiction. Elle avait désobéit à ses parents qui savaient ce qui l’attendait en Mauritanie.

Ne sachant que faire, la pauvre continue d’errer dans la ville d’Aioun en vendant des gâteaux pour survivre, en attendant selon elle que ses enfants grandissent. Affaire à suivre.

Alassane Sarré cp Hodh El Gharbi.


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott