[PhotoReportage] -
Messieurs !Je reviens de
Donnaye dans le département de
Boghe.
Donnaye qui est situé au bord du
fleuve Sénégal, en face d'un autre qui porte le même nom, existe, de la mémoire de Mr
Amadou Moctar Wane (
00 222 41 49 43 27 ) son chef de village, depuis au plus tôt, avant la
naissance de son grand père, en 1880. Allah Soubhanahou wa Ta ala,
indique aux musulmans dans son saint Coran, les vraies lignes rouges à
ne point franchir.
1/ ne pas humilier l'Homme
2/ ne pas verser le sang de l'Homme
3/ ne pas à´ter à l'Homme sa dignité c.a.d , prohibition totale
de lui extorquer ses moyens de subsistance et de survie, de surcroît ,
si celui-ci est son coreligionnaire .
Le saint coran nous prévient : ... gare à ceux qui ne croient qu'à
une partie du livre et en rejettent une autre ; leur sanction ici bas
sera l'ignominie et refoulé au plus dur châtiment le jour de la
résurrection .
Sourate baghara versets 83 à 85.
Pourtant , toutes ces lignes rouges ont été piétinées et franchies allègrement à
Donnaye par l'autorité mauritanienne.
Vous avez certainement souvenance des protestations et de
l'indignation des populations européennes , non musulmanes - pourtant -
à chaque fois que des individus sans foi profanent les cimetières où
sont enterrés des musulmans .
Ces incrédules , sans foi ni à¢mes , issus de groupuscules racistes ,
néo-nazis , troublent le repos de nos morts enterrés chez eux en
inscrivant des graffitis sur les murs des cimetières, en aspergeant de
la peinture sur les épitaphes de leurs tombes ou même en ouvrant
celles-ci..
Vous avez également à l'esprit le tollé provoqué, en
Tunisie par le geste des femmes qui s' étaient enchaînées sur les grilles des cimetières de
Tunis pour soutenir celle qui avait peint le mot femme sur le mur d'un cimetière de
Kairouan; elles avaient été condamnées à quatre (4) mois de prison .
Tenez-vous bien , à
Donnaye , dans la région du
Brakna et à quelques encablures de
Boghe donc, bel et bien en République dit-on Islamique de
Mauritanie
, il s'est passé pire , c'est à dire de plus immoral , de plus
blasphématoire, de plus abjecte et de plus indicible parce qu'inhumain.
Une profanation des plus méprisables , des plus cruelles sans que
personne n'aie dit mot , ni ulémas , ni marabouts et ni imams ,encore
moins les hommes politiques et ceux de la société civile, tous sont
restés muets.
En 1989 , Mr
Hamdou Saleck se présenta au village
arguant qu'on lui avait accord é un espace de 20 ha pour y aménager un
projet agricole , sans présenter à qui que ce soit l'autorisation de
l'autorité.
Un jour ,devant la demande insistante des villageois à Mr
Hamdou Saleck de leur montrer l'autorisation d'occuper, délivrée par l'autorité, le préfet de
Boghe,
Mohamed ould Moukhaitir - dont le fils
Mohamed Cheikh ould Mohamed défraie la chronique pour avoir tenu des propos blasphématoires, ces jours-ci, à
Nouadhibou - leur rétorqua que
Hamdou Saleck n'a aucun papier et qu'il a fait de la
"gazra"
comme tous les habitants du village, étant donné que personne parmi
ceux-ci ne peut montrer un papier prouvant que c'est l'état mauritanien
qui les a autorisés à y habiter depuis avant 1880.
Au fil du temps et profitant des changements fréquents des préfets, Mr
Hamdou Saleck
usa des mêmes subterfuges pour agrandir son domaine jusqu'à atteindre
720 ha, après la déportation de la quasi totalité des villageois .
Les champs cultivés par les ancêtres des villageois depuis des
siècles, et l'espace vital du village , se virent confisqués et
attribués au seul nouveau maître de la zone, Mr
Hamdou Saleck.
Les villageois (pères de famille et leurs progénitures) se retrouvent
ainsi dépossédés de leur unique moyen de survie et ceinturés pour ne pas
dire asphyxiés par le projet de Hamdou Saleck.
Seule une venelle permettra désormais aux villageois et à leur bétail
de sortir de ce No Man's land et d'accéder à la terre ferme de
Mauritanie.
Gare au propriétaire de la chèvre ou du veau , qui sortirait de cette
minuscule ruelle, attirés par l'envie de brouter l'herbe verte des
prés!
Mr
Hamdou Saleck poussa le rubicon jusqu'à la
confiscation des cimetières qui jouxtent le projet et se situent entre
celui-ci et le village pour y faire passer ses tubes et canaux
d'irrigation, quitte à déterrer les ossements de ceux qui y sont
ensevelis depuis la nuit des temps.
Le préfet
, Ahmedna ould Sidi Abba, avait un jour
estimé que ces tombes d'anciennes personnes et de jeunes enfants ne
devraient plus bénéficier d'aucune compassion.
De ce fait, il a été interdit aux villageois d'y inhumer de nouveaux
corps et de ne plus venir se recueillir sur la tombe d'un proche, comme
notre sainte religion nous le recommande .
Depuis, les populations enterrent leurs morts sur l'autre rive du
fleuve, c.a.d sur les terres sénégalaises, après une travers périlleuse.
Autre exercice, non moins humiliant, les pauvres villageoises
encourent chaque jour la noyade, pour aller cueillir du bois mort dans
les buissons situés du coté sénégalais , l'utilisation du gaz butane
étant un signe extérieur d' évolution , de développement , qui ne leur
ayant pas encore atteint à ce 21 eme siècle .Ces femmes en sont encore
à l'âge néolithique .
Pauvre village de
Donnaye ! Les multiples forages
accordés gratuitement par les institutions internationales pour
permettre d'obtenir de l'eau potable , disséminés dans tout le reste de
la Mauritanie ne leur ayant pas atteint . Ce qui oblige les villageois
à s'alimenter en eau de fleuve impropre à la consommation humaine,
les exposant au choléra et à toutes les autres maladies diarrhéiques .
Leurs malades aussi , pour se soigner , se rendent au
Sénégal pour y bénéficier des soins .
L'unique présence de l'autorité mauritanienne ne se voit que par le
drapeau qui flotte au milieu de la cour de l' école qui n'a été
construite qu'en 2009 , c.a.d , 49 ans après l'indépendance de leur
pays.
Ce n'est pas tout . Dépossédés de leurs champs qui leur permettaient
d'obtenir de quoi se nourrir , c'est encore du coté du Sénégal que les
villageois , récemment rapatriés en
Mauritanie par
Mohamed ould Abdel Aziz
, continuent de b én éficier de la grà¢ce des autorités sénégalaises ,
qui leur permettent de cultiver leurs anciennes parcelles de terre ,
que le gouvernement sénégalais leur avait accordées durant leur
déportation .
Chers musulmans ! N'est-ce pas là une aberration ?
Devrions-nous continuer à observer ces privations sans broncher ?
Notre chère religion ne nous empêche -t-elle pas de rester muets devant une aussi flagrante injustice?
Le village de
Donnaye Mauritanie et ses campements avoisinants (
Oulad Mansour ,
Oulad Seyid et
Mbeydiya ) , peuplés de plus de 2000 mauritaniens , ne b én éficient que de 25 ha aménagés par la
Sonader plus 50 ha aménagés par un projet italien , c'est-à -dire un total de 75 ha , contre , tenez-vous bien , 720 ha , au seul
Hamdou Saleck !
Est-ce équitable?
Et comme si tout cela ne suffisait pas , l'ensemble des adultes du
village qui ont été recensés depuis juillet 2012 , ne parviennent
toujours pas à récupérer leurs cartes nationales d'identité . Ils sont
alors des "sans papiers" chez eux .
Les notables du village ont adressé plusieurs correspondance aux autorités mauritaniennes , du Hakem de
Boghe au Président de la république en passant par le Wali du
Brakna et le Ministre de l'intérieur ; toutes ces complaintes sont restées sans suite.
Toutes ces aberrations , au nez et à la barbe des hommes politiques du département de
Boghe , des défenseurs des droits de l'homme , des cadres civils et militaires , et plus grave , de Mr l'ex- député de
Zouerate ,
Wane Mamoudou , originaire de
Donnaye qui n'a jamais pipé un mot à l'assemblée nationale ( durant deux mandatures) . Ce dernier , prétextant qu'il était élu de
Zouerate et qu'il ne devait parler que des cas concernant les électeurs de cette ville minière .
Arc-en-ciel , le parti mauritanien du concret , s'est rendu sur les
lieux pour recueillir ces témoignages et documents . La moisson de notre
visite se trouve gravée et immortalisée dans un documentaire filmé ,
réalisée par un jeune journaliste cinéaste mauritanien , rencontré
fortuitement sur les lieux . Ce documentaire sera un legs réservé à la
postérité .
Arc-en-ciel , le parti mauritanien du concret , attire l'attention :
- du Président de la république ,
Mohamed ould Abdel Aziz , responsable et garant du respect du droit du citoyen ;
- de l'ensemble de son gouvernement , pour leur portion de responsabilité personnelle dans la solidarité gouvernementale .
- de la centaine de partis politiques existants , qu'ils soient satellites de l'
UPR , qu'ils soient partis de connivence ou partis de complaisance ; et principalement aux partis qui se réclament islamistes ;
- de l'ensemble des citoyens mauritaniens ;
- des bonnes consciences , où qu'elles se trouvent .
Arc-en-ciel,Le PMC , se veut lanceur d'alertes et se verra obligé de recourir à d'autres moyens si son S O S reste in entendu .
A savoir , alerter à leur tour :
- Monsieur
Macky Sall , président du
Sénégal , voisin immédiat et séculaire de la
Mauritanie.
- Monsieur
Barack Houssein Obama , président des
USA , premier gendarme du monde;
- Monsieur
François Hollande , président de la
France, mentor et tuteur de la
Mauritanie;
- Monsieur Le Roi D'
Arabie Saoudite , gardien des lieux saints de l'islam;
- Monsieur Le président de l'
organisation de la conférence islamique (OCI);
Désormais ;
Avec Arc-en-ciel , le parti mauritanien du concret , le soleil brillera pour tous les mauritaniens .
In Cha'Allah ! !
Mr
Balas
Président Arc-en-ciel,
le parti mauritanien du concret.
Contacts: + 222 46 02 92 95
36 32 15 26
22 02 51 70
e-mail: alassanehamadysomaba@gmail.com
e-mail: alassanehamadysomaba@gmail.com
Avec Cridem, comme si vous y étiez...
Assemblée générale du village de Donnaye.
Mr Balas s'entretenant avec Mr Amadou Moctar Wane, chef de village.
Quelques notables avec Mr Balas & Mr Wane.