vendredi 18 décembre 2009

Mauritanie. Un témoin raconte l’enlèvement de trois Espagnols par Al-Qaida


Le 29 novembre, sur la route côtière Nouadhibou-Nouakchott, des hommes armés s’emparaient des trois Espagnols : Roque Pascual, 50 ans, Albert Vilalta, 35 ans, et Alicia Gámez, 35 ans. Leurs quatre agresseurs ont bloqué leur voiture qui se trouvait en queue d’un convoi de véhicules acheminant de l’aide humanitaire.

Un chauffeur routier marocain en route pour Dakar a assisté à l’attaque. Il raconte l’enlèvement, comment il a été menacé par les assaillants armés de Kalachnikov et montre les impacts de balles sur son camion.

L’enlèvement de ces Espagnols a été revendiqué le 8 décembre par la branche maghrébine d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Trois jours plus tôt, un Français, Pierre Camatte, 61 ans, avait été capturé dans la ville malienne de Ménaka, à plus de 1 500 km au nord-est de Bamako. Son rapt avait aussi été revendiqué par la même organisation terroriste.
Les négociations ont commencé

Actuellement, des tractations seraient en cours avec les ravisseurs des quatre Européens. Plusieurs intermédiaires auraient établi des contacts avec les membres d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et tenteraient d’obtenir la libération des quatre otages européens, qui seraient retenus dans une région désertique à la frontière entre Mali et Algérie.

Selon une source sécuritaire malienne, « le canal historique », expression désignant les négociations dirigées par des notables du nord du Mali, est de nouveau actif. L’un de ces notables - impliqué depuis 2003 dans toutes les démarches pour la libération d’otages dans le nord du Mali - se trouve actuellement sur le terrain, à la rencontre des ravisseurs. « Ce contact est sur place mais je ne peux pas en dire plus », confirme une source malienne proche du dossier. De leur côté, les Français ont dépêché une équipe de «spécialistes» à Bamako, pour « faire avancer le dossier ».

Selon un scénario rodé depuis plusieurs années, les intermédiaires, après les premiers contacts avec les ravisseurs, reviennent transmettre les « revendications ». La libération d’islamistes détenus est habituellement l’une de ces exigences. Ensuite, les va-et-vient reprennent entre ravisseurs et autorités.


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Info source :
Ouest Franc

Lettre ouverte au Président de la république.




J’ai l’honneur et le plaisir de vous adresser cette lettre pour attirer votre attention sur un certain nombre de problèmes liés à l’important Projet d’aménagement hydro agricole du Brakna Ouest (PAHABO).

Cofinancé par la BAD et le BID à hauteur de 5 milliards de nos ouguiyas, ce projet lancé en décembre 2005 pour une durée de 5 ans s’inscrit dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Parmi ses volets, il faut citer notamment la réfection des forages, la construction d’une digue piste sur le marigot de Kondo, le reboisement des aires désertifiées.

Sa zone d’intervention s’étend de l’ouest de la commune de Boghé jusqu’à la commune de Dar El Barka en passant par Dar El Avia et Ould Birom dont les populations sont durement éprouvées par une extrême pauvreté.

Si les différents volets du projet avaient été exécutés de manière juste et transparente, ils auraient eu, sans aucun doute, un impact positif sur le vécu quotidien de ces pauvres masses laborieuses.Malheureusement, depuis son démarrage, le projet n’a pas amélioré le sort des populations cibles au vu et au su de l’autorité de tutelle et de l’administration régionale et départementale.

Les rares réalisations accomplies jusque-là n’ont pas respecté les règles de l’art. A titre d’exemple, la digue piste construite il y a deux ans, se trouve prématurément dans un mauvais état et elle est inaccessible en période d’hivernage. Les populations des communes cibles sont exposées à un déficit alimentaire et hydrique chronique les exposant ainsi à de graves maladies liées à la malnutrition.

Au regard de tout ce qui précède, on peut dire sans risque de se tromper que le PAHABO constitue un bel exemple de dilapidation systématique des biens publics.. La lutte contre la gabegie figurant en bonne place dans votre programme électoral, les populations bénéficiaires attendent avec impatience, monsieur le président, l’ouverture d’un audit sur les fonds alloués à cet important projet représenté par la cellule de gestion basée à la Direction régionale de la SONADER de Boghé.

Monsieur le président,
Vous avez tenu il y a un mois une réunion avec les présidents des conseils d’administration et les gestionnaires des différents établissements publics du pays. Il est aussi nécessaire d’en faire de même avec les coordinateurs nationaux des projets pour faire l’état des lieux et diagnostiquer les différents problèmes qui handicapent leur exécution.

Enfin, j’attire votre attention sur l’impérieuse nécessité de mettre fin à la gestion unilatérale de ce projet qui est l’otage d’une poignée d’individus pour que les quelques 30 000 âmes cibles puissent bénéficier convenablement de ses retombées positives. Sentiments distingués.

Brahim Ould Ely Salem
Ressortissant de Dar Es-Salam (commune de Ould Birom)



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Info source :
Katante Bâ