jeudi 31 octobre 2013

Nouakchott : manifestations de colère après le viol et meurtre de la petite Kadji Touré -

Jeudi 31 octobre, des centaines de personnes en majorité des femmes ont fait sit-in devant les grilles du palais présidentiel à Nouakchott. Un hommage rendu à Kadji Touré dite Yaye, âgée de six ans, enlevée dans le quartier de Kouva le dimanche 27 octobre vers 10 heures. Elle a été retrouvée sans vie le même jour au bord de la plage vraisemblablement violée puis assassinée. Sous la houlette de plusieurs associations des droits humains, ce sit-in de protestation contre « l’insécurité généralisée » a enregistré la présence de femmes de la société civile, des étudiantes, et des élèves. Les manifestants demandaient justice pour les agresseurs et exigeaient des mesures pour protéger les femmes. Ces derniers arboraient des banderoles et de pancartes sur lesquelles sont inscrits différents slogans dénonçant le viol suivi du meurtre de la fillette « elle avait juste 6 ans et pourtant on l’a violée et tuée en république Islamique de Mauritanie nous disons stop » martèlent t-ils. La manifestation a suscité une importante vague d’émotion qui s’est rapidement muée en indignation. A tel point que pour une grande partie des manifestants, « le ou les meurtriers doivent être pendus publiquement ». Lors du sit-in, la maman, et les parents de Kadji Touré étaient présents. Dans la foulée certaines femmes leader de la société civile ont été reçues par le wali de Nouakchott, accompagné de trois colonels de l’armée et de deux conseillers du président de la république. Selon une dernière information, le président de la république aurait ordonné au procureur de la république de recevoir la famille de la petite fille tuée, cet après midi à 15 h au palais de justice de Nouakchott. Toujours selon notre source Le chef de l’état a également donné l’ordre à ce que tous les dossiers en instance concernant le viol soient remis sur table.
Djigo Souleymane
Avec Cridem, comme si vous y étiez...

Une voiture Mercedes 190 tue deux sœurs sur le chemin de l’école

Une Mercedes 190, appartenant à Mohamed Mahmoud Ould Ndiaye a tué deux sœurs à Kiffa pendant leur chemin vers leur école dans le quartier de l’aéroport de la ville, au moment où elles traversaient la voie. Les filles tuées sont El Ezza 8 ans et Zeinebou 6 ans ayant pour père Mohamedou Ould Nehah et pour mère Vatimetout Mint Saleck ; une famille issus de la localité Tahmire non loin de Kiffa. Les parents a préféré déménager dans la capitale de l’Assaba pour assurer un enseignement de qualité à ses enfants que le destin vient de lui arracher de la plus horrible manière. Drôle de pays où si les gens ne sont pas violés puis tués par les mains des criminels, comme cela est arrivé à feues Penda Soghe et Kadji Touré, ils sont écrasés de la façon la plus abjecte par les voitures. Après ces drames, ce sont les réseaux familiaux qui entrent en jeu pour oublier le drame à travers le pardon et les compensations. Des attitudes qui cultivent les valeurs de l’impunité et augmentent les risques de se retrouver régulièrement devant des filles souillées et assassinées ou des personnes tuées par des automobilistes. Il est temps d’arrêter ces carnages, ces gens culturemment alcooliques sans consommer le vin, mais dont les taux d’ivresse à faire le mal dépassent le seuil du tolérable. Il faut alors comprendre pourquoi des voix s’élèvent pour exiger la responsabilité des forces de l’ordre, le cas ayant de le radier dés lors où sa démission de ses responsabilités na cessé de se manifester depuis ces derniers avec cette résurgence des seigneurs de la criminalité et ces automobilistes tueurs
Md O Md Lemine

Boghé : Un suppléant remplacé à la dernière minute

Finalement, Youssouf Ould Moussa, qui était le suppléant du député Nagi Ould Mouhoum de la liste UPR de Boghé, a tout simplement été remplacé par son proche parent Brahim Ould Blal de la commune d’Ould Birome. Ce changement, intervenu à la dernière minute, serait le résultat de fortes pressions que des personnalités dont le maire de Dar El Barka, Kane Tidjane et le patriarche Bakar Ould Ahmedou auraient exercés sur le parti. Le jeune fonctionnaire du ministère du développement rural, qui ne demandait qu’à être suppléant ne le deviendra finalement pas puisque son autre cousin qui ambitionnait de devenir député a compris qu’à défaut de grives, on mange des merles. Le disgracié avait, dit-on, le soutien du Général qui, semble t-il, n'a pas eu assez de force pour le maintenir contre les ambitions démesurées du protégé d’un autre Général. Comme quoi quand les éléphants se battent. Ou au pays des étoilés, la raison du plus fort est toujours la meilleure.
Source : Le Calame (Mauritanie)

Aleg : La liste de la dernière minute

Juste à quelques minutes de la fin du délai réglementaire prévu pour le dépôt des listes candidates aux prochaines législatives, le parti de l’unité et du développement (PUD) a présenté une liste à Aleg composée de deux anciens : Mohamed Mahmoud Ould Agrabatt et Ahmed Ould Ebeiba, respectivement anciens maires de Nouakchott (PRDS) et de Male (Sawab). Ce dépôt limite est du aux nombreux atermoiements que les membres de cette liste et leurs parrains ont eus avant de franchir le rubicon. Les deux titulaires de la liste sont d’Agchorguit (Agrabatt) d’où est ressortissant l’administrateur directeur général de la Snim suspecté d’être le principal tuteur de la liste de l’UPR et de Male, un réservoir électoral de plus de 13.000 électeurs sur les 41.000 que compte la moughataa d’Aleg qu’aucun parti politique ne peut prétendre remporter sans y avoir de sérieuses connexions. Cette nouvelle liste constitue, selon les observateurs, un véritable défi à celle du pouvoir et pourrait même empêcher ses candidats (Zeini Ould Ahmed Hadi et Mohameden Ould El Bar) de mettre les pieds au Parlement. Elle serait soutenue par l’ancien gouverneur adjoint de la BCM, Cheikh Sidi El Moktar Ould Cheikh Abdallahi entre autres soutiens dans l’ombre de quelques hauts responsables de l’UPR très en colère contre les choix municipaux et législatifs que leur parti a faits surtout au niveau des communes d’Aleg, de Bouhdida et d’Agchorguit. Les deux députés titulaires de la liste PUD et leurs suppléants sont issus de quatre ensembles tribaux numériquement très importants de la moughataa de la ville d’Aleg. Normalement, l’argent, le nerf de la guerre ne devrait pas leur faire défaut puisque comme le dit l’adage populaire maure : « Celui qui a rempli sa bouche de farine doit savoir comment la mouiller». La candidature du cousin de Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, Mohamed Mahmoud Ould Agrabatt, réputé être d’ailleurs très proche de la famille de l’ADG ne facilite pas la tâche de celui-ci déjà très concentré à Agchorguit où une forte liste Tawassoul essaie de lui ravir la mairie. Finalement, neuf listes se disputeront la commune d’Aleg contre huit qui essayeront de conquérir les deux places qui reviennent à ce département central au niveau de l’Assemblée Nationale. Des facteurs objectifs et d’autres beaucoup moins mesurables entreront en jeu pour orienter les suffrages des gens d’Aleg pour sortir de la cagnotte les futurs élus locaux de la vieille ville de Goueibina. Aucun parti, même l’UPR ne peut prétendre à rien. Ce n’est que le 24 novembre 2013 si rien n’arrive d’ici là que les Alégois sauront à qui leurs voix auraient finalement servi à quelque chose. Wait and see
Source : Le Calame (Mauritanie)