mercredi 26 septembre 2012

Menace de clash à l’Institut mauritanien de recherches océanographiques à Nouadhibou.

Sans salaires ces trois derniers mois, le personnel s’adresse au Wali. Depuis juillet dernier, le personnel de l’IMROP (Institut mauritanien de recherches océanographiques et des pêches) s’est finalement résolu à faire part de son calvaire en portant son problème sur la voie publique. Le 19 septembre, il s’est adressé au wali pour se retrouver dans ses droits. La correspondance en question fait état du manquement à ses devoirs de la direction de l’IMROP qui n’aurait concédé le moindre acte social en direction de ses employés mais aussi et surtout, de la difficile situation que vivent ces derniers durant les trois mois sans salaires qi viennent de s’écouler. S’abstenant d’entamer une quelconque manifestation publique tels des sit-in ou des grèves, le personnel de l’IMROP privilégierait toujours le dialogue et les échanges. C’est à ce propos qu’il a adressé le 19 septembre dernier, la lettre qui suit au premier magistrat de la capitale économique. “A Monsieur le wali de Dakhlet-Nouadhibou Nous venons, en notre qualité de représentants du personnel de l’IMROP, attirer votre bienveillante attention sur le problème récurrent des retards de salaires du personnel de l’IMROP depuis 2009 persiste toujours. En effet, depuis juillet 2012 le personnel de l’IMROP n’a perçu aucun salaire malgré les deux événements majeurs que sont le mois béni de ramadan et la fête qui marque sa fin. La situation devient de plus en plus insupportable et aucune solution immédiate ne se pointe malheureusement à un horizon immédiat. Monsieur le Wali, il est de notoriété publique à Nouadhibou et dans tout le pays, qu’Il n’est pas dans les traditions de l’institut que le personnel manifeste son mécontentement par des actions d’éclat. Au contraire, les options de dialogue et de la discrétion ont été toujours privilégiées dans un souci de préservation de la notoriété et de l’image de marque de l’institution et de son administration. Nous, personnel de l’IMROP, considérons que le salaire est un droit inaliénable, qui doit être perçu à la fin de chaque mois. Il est tout simplement incompréhensible, que dans une République Islamique qui ne souffre d’aucune récession économique, que des agents de l’Etat restent impayés durant les fêtes d’El Fitr, El Adha ou le Mawlid, et ce, depuis 2009. De ce fait, nous vous demandons de bien vouloir user de votre influence auprès des autorités compétentes afin qu’une issue rapide soit trouvée à ce problème et de manière définitive. Par ailleurs, La recherche scientifique en général, et la recherche halieutique en particulier exigent une disponibilité à temps plein et sans faille des personnels dévolus à la tâche. Or, dans la situation que traverse actuellement l’IMROP, il est impossible de réunir les conditions optimales de travail, sachant que chacun est plus préoccupé par la quête de sa subsistance quotidienne. Pour toutes ces raisons, nous venons porter à votre connaissance, que si une solution à ce problème n’est pas trouvée, dans les meilleurs délais, nous personnel de l’IMROP, comptons observer un débrayage de 2 (deux) heures le lundi 24 /09/12 à 14 heures. Comptant beaucoup sur votre clairvoyance, votre soutien et votre sens d’équité, nous, personnel de l’IMROP, vous prions de bien vouloir agréer notre très haute considération." Le représentant du personnel de l’IMROP Mohamed Abderrahmane O. Meinatt. www.cridem.org Source : L'Authentique (Mauritanie)

3ème Caravane de fraternité : L’AMDM visite les villages de Moundouwaye, Loboudou et Aly Guélel (communiqué).

Dans le cadre de sa 3ème Caravane de fraternité, l’Association Main Dans la Main pour la Culture et l’Action Sociale a effectué une visite du 13 au 15 Septembre 2012, dans les villages Moundouwaye, Loboudou et Aly Guelel, situés dans la wilaya de Brakna, dans la commune de Darel Barka. A cette occasion les populations de ces localités ont réservé une cérémonie d’hospitalité inoubliable à l’équipe de l’AMDM, composée de prédicateurs, de bénévoles et des médecins, qui reflétaient toutes les composantes de la Mauritanie. C’est ainsi qu’en concertation avec les représentants des trois villages, un programme d’activité a été établit, des conférences islamiques, des distributions de kits d’habits, de colis alimentaires et hygiéniques ainsi que des consultations médicales suivi de distributions de médicaments. Soulignons que plus de 120 femmes ont bénéficiés de cours sur la prière et les pratiques islamiques sans compter la conférence publique organisée à l’école fondamental de Loboudou. Par ailleurs, plus de 300 personnes on été consultées par l’équipe médicale composée de Dr Ba Mamadou Demba, Dr Varha et l’infirmier d’etat Bal. Les activités de la visite ont été clôturées par la distribution de kits d’habits, de produit alimentaire et hygiénique. Cette visite entre dans le cadre de sa vision et de sa stratégie à réconcilier et fraterniser entre l’ensemble des communautés mauritaniennes. L’AMDM remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à cette activité et plus particulièrement Monsieur Diop Ahmedou Alassane, qui travaille dans une ONG dans le cadre de la réinsertion des rapatriés. Commission de communication de l’AMDM via Kassataya le Calame

L'Etat Civil de Sélibaby: une machine toujours grippée.

L'Etat civil de Sélibaby était fermé en 2009 pour mettre fin à la prolifération des faux papiers en Mauritanie. Désormais les services de cette structure sont disponibles dans les locaux de la mairie. Officiellement et formellement on peut y enregistrer et établir son acte de naissance, son acte de mariage, l'acte de décès d'un proche... Et pourtant, les citoyens se heurtent très souvent à un goulot d'étranglement énorme: le manque de professionnalisme du personnel. Ce grand problème pénalise plus qu'un à Sélibaby. Ibrahima en a fait les frais. Voulant établir son acte de mariage, il a défilé plus de dix jours devant le bureau de l'Etat Civil. Il avait déposé une demande dans les délais légales; demande signée par M. Le Maire et Le Hakem de Sélibaby mais qui n'aura pas de suite favorable. Le refus d'enregistrer cette demande d'acte de mariage est clair mais incompréhensible. L'agent d'Etat Civil juge qu'Ibrahima est très envahissant: pourquoi tu viens tous les jours ici? si ton acte est prêt tu seras au courant; tu nous empêches de travailler; tiens tes documents tu ne vas pas te faire enregistrer ici dit-il avec un ton menaçant. Dans les faits, Ibrahima, au bout de sa patience avait provoqué la colère de Monsieur en ces mots: "je viens vous voir tous les jours Monsieur. Je constate que vous venez à 10h30 et vous repartez à 14h00 objectant toujours une panne des prises électriques de votre bureau; et pendant le temps que vous êtes là, vous ne posez votre téléphone que pour prendre un verre de thé: mon dossier ne verra jamais le jours dans ces conditions." Il faut dire que le cas d'Ibrahima n'est pas isolé. Découragés par les délais très longs de traitement des dossiers, des rejets de demandes sans motif valable et des conditions d'accueil insupportables, plusieurs Selibabyens renoncent à leur documents d'Etat Civil ou partent les établir ailleurs. Ajoutons à ce problème que les Selibabyens sont toujours considérés comme des vaches à lait qu'il faut traire à tout prix et par tout les moyens. L'Etat civil continue à élaborer, délivrer et vendre des documents sans valeur: le moins qu'on puisse dire ce que la situation est scandaleuse, alarmante et surtout triste. Ibrahima Samba Dioum Alakhbar Cridem