mardi 2 février 2010

N’Diadjibiné : Des notables et conseillers dénoncent "l’acharnement" du maire contre un fonctionnaire.

17 notables et conseillers municipaux de la commune de N’Diadjibiné relevant de la moughataa de Mbout (Gorgol) ont adressé une correspondance au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation pour demander le retour de M. Alioune Ould Mohamed dans ses fonctions de chef de centre de l’état civil de N’Diadjibiné.

Les signataires de la lettre estiment que le maire UDP de N’Diadjibiné «a scellé les portes du centre d’état civil durant deux mois» et en veut au chef de centre pour deux raisons. La première, serait en relation avec le refus du chef de centre d’établir un certificat de décès «illégal» et la seconde raison évoquée par les signataires quant à elle, est d’ordre politique.

Le maire soupçonnerait le chef de centre -écrivent-ils- de «mener une campagne de débauche des militants de l’UDP (à N’Diadjibiné, ndlr) pour les faire adhérer à l’UPR».

L’intervention du Wali du Gorgol ne semble pas avoir réglé le probleme car bien que l’administration locale ait réouvert le centre d’état civil et remis le chef de centre, le maire de N’Diadjibiné a continué, disent-ils, à «défier la décision de l’administration et ne veut pas voir le chef de centre dans son bureau».

Les signataires qui ont témoigné de l’intégrité et de la compétence du chef de centre d’état civil de N’Diadjibiné ont dénoncé l’acharnement du maire contre le chef de centre et demandé l’arbitrage du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation.


wwww.cridem.org


Info source :
Tahalil Hebdo (Mauritanie)

Centre Médical de Boghé : Bloc de stomatologie mal en point !




Situé à l’intérieur du centre de santé de Boghé dans une grande salle, le bloc de stomatologie au regard des équipements qui s’y trouvent installés, parait être un service bien équipé. Même les patients qui le fréquentent quotidiennement et qui ressortent du bureau de Famata Oumar Abdoul Lam, la dentiste, partagent ce sentiment.

Malgré les conditions de travail plus ou moins difficiles au sein du bloc de stomatologie, une dizaine de patients se font consulter journellement au sein du service a laissé entendre madame Diallo dite Famata Lam.

A la question, quelles sont vos activités journalières dans ce service de stomatologie, l’ex-pensionnaire de la Faculté de Médecine dentaire de Monastir en Tunisie répond avec beaucoup d’humilité : « pas fameuses, beaucoup de répétitions !». Dans les locaux du bloc de stomatologie, la jeune spécialiste de chirurgie dentaire, major de sa promotion lors du test de recrutement organisé par le Ministère de la santé en Juin 2008, date de son affectation au centre médical de Boghé, reçoit plusieurs patients par jour.

Des patients qui viennent pour diverses consultations telles ; l’extraction et les soins dentaires, l’amalgame et les composites, les traitements endodontiques (dépulper les nerfs autrement dit tuer les nerfs) et les prothèses dentaires (mobiles ou fixes). Elle nous montre quelques échantillons de prothèses dentaires posées sur la table et nous présente les différentes structures du service et au premier rang desquelles, la Chaise dentaire (visiblement obsolète).

Cette dernière était en panne au moment de sa prise de fonction fait-elle remarquer. « J’ai déplacé un technicien de Nouakchott sur mes propres moyens pour réparer la chaise dentaire » a affirmé docteur Famata avant de continuer « le matériel médical que j’ai trouvé sur place était insuffisant pour l’accomplissement correcte du travail demandé par la chirurgie dentaire ».

Elle cite en exemple l’absence de contre angle, de turbine et de daviers surtout. « Il m’était impossible au début de ma prise de fonction de faire des extractions dentaires à cause du manque de produits » a-t-elle indiquée. Dans les efforts qu’elle déployait pour remettre en marche le bloc de stomatologie, elle affirme avoir reçu l’appui du maire de la commune et de l’ONg Wold vision.

Le premier a offert un compresseur et le second a fourni une lampe photo et une turbine. La remise en marche, de la Chaise dentaire ne suffisait pas pour cette jeune recrue qui a fait ses preuves dans la clinique privée, Al Wava (Nouakchott) notamment et le centre de santé de Téyarett. Il fallait gagner la confiance des habitants du département et de la région du Brakna d’une manière générale qui avaient plus confiance au doyen Mika Fall, stomatologue professant à Bababé pour son expérience cumulée dans le métier.

Mais au fur et à mesure qu’elle faisait ses preuves au sein du centre médical de Boghé, elle réussit à dompter les réticences de la population sans pour autant parvenir à briser le mythe de son aîné. En une année et demie d’exercice, docteur Famata Lam, ponctuelle au boulot, a abattu un travail remarquable au sein du centre de santé de Boghé pour améliorer les soins de santé bucco dentaire.

De part son action, elle a réussi à épargner pour bon nombre d’habitants de Boghé le long trajet et les dépenses élevées pour se faire consulter à Bababé, localité située à 45 kilomètres. Mais toujours est-il que les évacuations sanitaires des patients souffrant de maux de dents vers les centres hospitaliers de Kaédi ou d’Aleg n’ont pas cessé pour autant fait savoir l’ancienne élève du lycée Al Baraka de Nouakchott. La radio du bloc de stomatologie qui permet de réaliser les clichés rétro alvéolaires, c'est-à-dire dentaires est tombée en panne depuis belles lurettes.

D’autres problèmes non moins importants subsistent encore. Il s’agit dit-elle de l’insuffisance des daviers (instruments qu’on utilise pour extraire les dents) et du manque de plateaux d’examen (il n’en existe qu’un seul précise t-elle). Pour les daviers par exemple, nous avons constaté l’existence sur place de 5 destinés aux dents supérieures et 6 pour les dents inférieures.

Après usage de ces daviers auprès de 11 patients, elle est obligée de renvoyer toutes les personnes venues se faire consulter jusqu’au lendemain en attendant de stériliser les instruments déjà utilisés. Donc, le déficit de daviers ralenti considérablement le fonctionnement régulier du service de stomatologie.

La climatisation du bloc doit être changée par une autre et qui soit en mesure de refroidir la salle et de permettre l’exercice du travail dans des conditions acceptables. C’est d’ailleurs une manière de mettre en confiance les patients souffreteux une fois qu’ils sont présents à l’intérieur a dit madame Diallo née Famata Lam.

Thièrno Souleymane cp Brakna


www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott