dimanche 12 mai 2013

Hodh el Gharbi/ Kobeni : quand l’IDEN d’Aioun vexe et méprise des instituteurs.

L’Inspecteur départemental de l’Education nationale d’Aioun, Mokhtar ould Biye en violant ses attributions territoriales, a aussi provoqué le courroux des enseignants francisants de Kobenni. En marge d’une journée pédagogique organisée par trois écoles de Kobenni, un atelier a été organisé sur la mission de l’autorité pédagogique, ses rapports avec les autorités administratives, les parents d’élèves, les pouvoirs des directeurs d’écoles. L’inspecteur départemental d’Aiôun a présenté une communication sur ce sujet lors de l’atelier alors que l’IDEN de Kobenni était présent, dans l’ordre de préséance, cette activité lui revenait. Après son exposé en arabe, les enseignants en français lui ont demandé la traduction de ses propos, chose qu’il refusa sans autre forme de procès. Indignés, les instituteurs se retirent en protestation contre le manque de considération et les vexations à leur égard. Toute honte bue, l-inspecteur Mokhtar ould Biye est issu d’une formation française. Après le geste d’inconsidération doublé du zèle de l’iden d’Aioun, le directeur régional de l’éducation nationale du Hodh el Gharbi a présenté ses vives excuses aux instituteurs leur demandant de rejoindre l’atelier, chose refusée. "Libre Expression" est une rubrique où nos lecteurs peuvent s'exprimer en toute liberté dans le respect de la CHARTE affichée. Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.
Source : Mintou Mintou

Aleg: La scène bouge

Depuis que la commission électorale nationale a avancé une date probable pour l’organisation des futures élections municipales et législatives, la classe politique du Brakna en général et celle d’Aleg bouge. La frénésie postélectorale semble être cette fois sous la forme de rencontres suscitées par quelques très hauts cadres locaux afin de faire bouger les lignes en faveur de tel ou tel groupe au sein de l’Union Pour la République dont le fédéral au Brakna, Mohamed Ould Diahloul n’a de cesse d'appeler tous les protagonistes à davantage de cohésion, de responsabilité et d’unité afin que les approches et les propositions, mêmes opposées, servent la cohésion et le renforcement de la politique du parti. Vendredi 10 mai 2013, un groupe de la ville a annoncé sa venue à l’Union Pour la République. Au cours de la cérémonie à laquelle plusieurs cadres de la ville ont assisté, le fédéral Mohamed Ould Diahloul a de nouveau, après avoir souhaité la bienvenue aux nouveaux adhérents, appelé les militants de son parti à s’unir autour de l’essentiel et à rompre avec les divergences stériles qui ne servent ni le parti, ni à accompagner le Président Mohamed Ould Abdel Aziz à continuer à réaliser ''son ambitieux programme sur la base duquel les Mauritaniens l’ont élu.'' Le fédéral a adressé ses remerciements à tous les cadres de la ville pour avoir participé à cette ''heureuse'' rencontre. Il fera néanmoins une mention spéciale à l’administrateur directeur général de la SNIM qui est, selon lui, à l’origine des adhésions à l’UPR de groupes importants à travers toute la wilaya. Depuis l’enclenchement du processus démocratique, la ville d’Aleg a toujours été une forteresse imprenable du parti/état. Quasiment, tous ses postes électifs (maire, députés et sénateur) tombaient sans coup férir dans l’escarcelle du pouvoir grâce à une très forte adhésion de tous ses cadres à celui-ci. Jamais le PRDS n’a pu être inquiété par un quelconque parti de l’opposition. Les candidatures municipales de l’APP ou du RFD ne sont jamais allées au delà de deux ou trois conseillers municipaux. Ce n’est qu’en 2009, lors des élections présidentielles que dans cette ville, grâce aux puissants représentants du FNDD comme l’ancien ambassadeur Sidamine Ould Ahmed Challa, le pouvoir a été désarçonné à travers un brillant score en faveur du candidat Messoud Ould Boulkhair loin devant le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Effectivement, depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, mais comme l’a dit au cours d’une rencontre politique un autre cadre de l’UPR de la ville, Moustapha Ould Abdel Vettah, il n’est pas exact de jubiler en prétendant que l’opposition n’existe pas à Aleg et a mis en garde les structures locales du parti de ne pas dormir sur leurs lauriers mais plutôt de travailler afin de permettre un meilleur ancrage du parti en impliquant tout le monde. Aujourd’hui, malgré la présence à l’UPR de personnalités alégoises importantes, la scène politique locale reste brumeuse. De traditionnels grands « barons » qui ont leur mot à dire dans l’orientation populaire attendent encore de voir plus clair. Alors, nonobstant le travail important que le fédéral entreprend avec le soutien de certains cadres de la ville, l’avenir politique d’Aleg reste encore tributaire de beaucoup de paramètres dont les contours ne sont pas totalement définis.
Le Calame