samedi 25 juin 2011

Sy Abdoulaye, maire de la commune de MBagne « Le maire c’est une coquille vide On ne peut même pas signer un jugement établi par le cadi… ».





Les populations ont-elles été organisées de manière à pouvoir se rendre à MBagne pour se recenser sans difficultés ?

Oui c’est notre rôle ! Parce qu’en tant qu’élu nous devons quand même éveiller les populations. C’est un enjeu très important. Ceux qui ont leurs documents d’état civil doivent se recenser. Ceux qui n’en ont pas doivent se battre pour avoir le droit de se recenser.

Nous avons prévu dans chaque village de faire une soirée d’animation pour attirer l’attention des gens qu’ils doivent s’inscrire. Ce n’est pas parce que c’est loin de mon lieu de résidence que je ne vais pas me rendre à MBagne pour me recenser. C’est un devoir civique que les populations doivent remplir. Il y va de leur avenir et de celui de leurs enfants aussi. Nous allons sillonner les villages de la commune pour tenir des réunions d’information sur le recensement.

Pour éviter les bousculades au niveau du centre d’accueil, nous avons proposé que les populations s’organisent au niveau de la commune. Ainsi nous allons donner à chaque commune un temps limité. Durant ce temps limité, la commune qui va se recenser s’organiser à son tour au niveau du village de sorte que chacun va passer à tour de rôle devant la commission dans le délai qui lui est imparti.

Et la révision des listes électorales, comment cela se passe ici ?

Officiellement l’opération a commencé sur toute l’étendue du territoire mais dans la moughataa de MBagne nous sommes handicapés par l’absence du hakem. Il est membre de la commission de même que le président du tribunal. MBagne n’a pas de président du tribunal départemental, c’est celui de Bababé qui assure l’intérim et qui est en même temps président du tribunal de Bababé et de MBagne. Donc il vient une fois tous les mois.

C’est lui le président de la commission. Si tout le monde était là, nous allions commencer automatiquement. Nous avons désigné les conseillers qui nous représentent dans cette commission. Nous n’attendons que l’arrivée des autres responsables, le hakem et le président du tribunal pour démarrer.

Sur un tout autre sujet M. le maire, les conflits entre agriculteurs éleveurs sont récurrents dans le département de MBagne pour ne pas dire dans votre commune. Qu’est-ce qui expliquent ces conflits qui finissent souvent par des accrochages sanglants entre les protagonistes ?

Moi je situe le problème à deux niveaux. Il y a d’abord le surpâturage parce que nous sommes dans une zone très restreinte où les animaux sont devenus beaucoup plus nombreux qu’avant. Ensuite l’absence de sécurisation des cultures. Je m’explique. Les populations ne sont pas conscientes des réalisations consenties par l’Etat en mettant à disposition des grillages de protection des cultures. Parfois ces grillages sont coupés, ce qui permet aux animaux de s’en prendre aux cultures et provoquent souvent, de la sorte, des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. Il faut que le travail se fasse à ces deux niveaux.

Premier niveau, sensibiliser les populations afin qu’elles comprennent que ces grillages mis à dispositions par que l’Etat, c’est à leur profit donc dans leur intérêt. Qu’il ne faut pas les détruire mais au contraire il faut les préserver. Je pense qu’il y a lieu de mettre sur pied des comités de surveillance parce que cela aide à protéger les cultures. Pour ce faire, il y a un travail de conscientisation à mener au niveau des populations.

Deuxième niveau, il faut que les éleveurs comprennent une chose, l’élevage sentimental est révolu. Il ne faut pas garder les troupeaux pour le plaisir de les contempler seulement. Les sécheresses passées, 20 % à 30 % du cheptel ont été décimés, alors qu’il valait mieux transformer ce cheptel en d’autres sources de revenus. Pourquoi, par exemple, ne pas stimuler les boucheries ou alimenter certains circuits de commercialisation de bétail pour ne pas créer un surpâturage au niveau de la commune ?

Cette année nous avons été plusieurs fois interpellés par les uns et les autres. Les agriculteurs qui se plaignent des éleveurs qu’ils accusent d’avoir détruit leurs champs et vice versa, les éleveurs qui se plaignent des agriculteurs qu’ils accusent de les empêcher de faire paître leurs troupeaux à certains endroits où il n’y a pas de culture etc… Donc c’est des problèmes vraiment récurrents auxquels nous avons eu à faire face cette année.

Ici comme ailleurs à l’intérieur du pays on prie nuit et jour pour voir les premières gouttes de pluie tomber. Y a-t-il des préparatifs pour la campagne agricole ?

Nous avons un partenaire, World Vision, dans le cadre d’un programme financé par l’USAID. Nous avons quelques paysans qui ont été sélectionnés pour expérimenter certaines semences à cycle végétatif court depuis fin avril début mai. Nous avons donné la liste des paysans ciblés mais en général ils tardent à réagir. Ils viennent après que les paysans ciblés aient utilisé les semences traditionnelles.

Donc dans leur mentalité, ils ne peuvent pas comprendre qu’on leur demande de détruire ce qu’ils ont déjà semé pour autre chose. C’est pourquoi à chaque fois il y a un échec des campagnes agricoles. Du côté de l’Etat, rien n’a été mis à notre disposition comme semences alors qu’effectivement, comme vous l’avez bien dit, l’hivernage s’approche et les gens sont actuellement entrain de préparer leurs champs.

En matière de sécurité alimentaire quelle est la situation dans votre commune ?


Nous sommes dans une zone très pauvre qui était autrefois un grenier à mil mais au fil du temps la production a régressé pour plusieurs raisons. Nous avons des terres qui restent inexploitées faute de bras. Parce que les baisses successives de productions ont découragé les cultivateurs au point qu’aujourd’hui nous sommes dépendants sur le plan alimentaire. Il y a eu des tentatives pour créer des SAVS (Stock Alimentaire Villageois de Sécurité) alimenté par le PAM dans plusieurs villages de la commune mais aujourd’hui ces SAVS sont en veilleuse. Pour cause, dans beaucoup de villages les populations les ont très mal gérés. Maintenant je suis entrain de relancer un plan de reprise de ces SAVS par Caritas.

L’Ong nous promis une banque de céréales. J’ai eu à discuter avec eux pour leur dire que donner de l’argent aux gens pour faire des stocks c’est bien, mais le moyen le plus efficace serait de leur donner les moyens de produire pour qu’ ils puissent acheter dans leur excédent plutôt que d’aller acheter ailleurs. Il faut d’abord que cela s’accompagne de la modernisation de l’agriculture, de projets agricoles.

Au lieu de crois que si nos bailleurs écoutent bien nos conseils, ils ne viendront pas seulement débourser des enveloppes pour acheter des produits, je pense plutôt qu’il faut leur donner les moyens de produire et de racheter ce qu’ils ont produit. Cela va les inciter à produire davantage parce qu’ils savent qu’ils disposent désormais d’un circuit pour écouler leurs produits en surplus. C’est bénéfique pour eux et pour les populations.

Quel est l’apport du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) ?


Le CSA a mis à la disposition de la moughataa un certain quota de blé qui était essentiellement destiné à la commune de Hijjaj. Ici en 2010 on a bénéficié d’un important quota de vivres mais en 2011 rien n’a été fait. Pourtant Dieu seul sait que les populations sont dans le besoin. Nous sommes dans une poche de pauvreté, la production y est très faible et les populations sont systématiquement dépendantes.

L’autre aspect est qu’il faut louer, malgré tout, les boutiques de solidarité ouvertes dans la commune et d’une manière générale dans toute la moughataa. Toutefois elles sont insuffisantes parce que toute la moughataa n’a que 5 boutiques : Deux à MBagne, une à Bagodine, une à Niabina et une à Hijjaj.

C’est insuffisant par rapport aux besoins de la population et les villages sont distants les uns les autres que cela ne vaudrait pas le coût pour quelqu’un qui habite à Winding de venir à MBagne pour n’acheter que deux kilos de riz. J’avais posé le problème à l’administration pour qu’elle voit s’il est possible d’accorder une faveur aux villages distants de 7 ou 8 km en leur permettant de payer une ration de cinq ou six jours. Il m’a été répondu que non, le CSA ne peut accorder une telle dérogation.

Malgré la bonne volonté affichée des autorités et cela à toutes les occasions, la moughataa de MBagne est toujours enclavée. Alors à quand la construction du tronçon de route de 15 km devant la relier au grand axe ?


Effectivement le grand mal de MBagne c’est l’enclavement. Dans notre plan de développement communal nous avons dit que notre première priorité demeure le désenclavement parce sans infrastructure il n’y a pas de développement. C’est pourquoi nous avons posé ce problème comme première priorité pour le développement de MBagne. Il faut désenclaver MBagne ! Nous avions cru qu’avec la promesse faite par le président Ould Abdel Aziz que ça allait se faire très rapidement.

Mais voilà, les années passent et les jours se suivent et se succèdent. Le ministre de l’équipement et des transports était là, nous l’avons interpellé, il nous a promis que cela va être fait très rapidement. En 2011 des études ont été faites (études techniques, études environnementales) mais ces études dorment dans les bureaux du ministère. Nous espérons que peut-être avant la fin de l’année que l’essentiel sera fait. En tout cas c’est le vœu des populations.

L’électricité aussi ne semble pas encore être une réalité bien qu’il ait une centrale déjà construite. Qu’en est-il de ce volet ?


Je ne dirais pas que ce n’est pas une réalité parce que nous sommes très proches de la réalité. En fait les travaux de réseau sont faits, les groupes électrogènes sont montés et c’était le plus difficile. Mais ce qui a retardé un peu le démarrage c’est que la centrale de MBagne doit fonctionner en même temps que d’autres centrales comme à Barkéol par exemple. En fait ils ont plusieurs centrales à faire en même temps. D’ailleurs, aux dernières informations ils sont à Barkéol. A MBagne ils avaient fait un travail pour la partie lotie. Il restait deux quartiers traditionnels qui ne sont pas lotis.

Donc ils ne pouvaient pas se hasarder de mettre des poteaux électriques. Ils ont exigé un plan que la mairie a commandé pour ces deux quartiers. C’est fait maintenant puisque nous l’avons envoyé au projet. Ils ont dit qu’ils vont faire les rectifications nécessaires. D’ailleurs ils nous ont envoyé les poteaux qui vont compléter le réseau à MBagne. Donc c’est une question de semaine désormais parce qu’avant la fin de l’année MBagne sera éclairée.

Vous êtes en fin de mandat, pouvez-vous nous faire un bilan de votre exercice ?


Je n’ai pas fait un mandat complet pour votre information. Je suis élu ici en novembre 2009 pour compléter un mandat. J’ai 1 an un mois à la tête de la commune. Quand je suis arrivé, la situation qui prévalait n’était pas propice au travail ni au développement. C’était la suspicion, la politique politicienne. Donc quand je suis venu, la première chose à laquelle je me suis attaquée c’était de former une équipe cohérente, au-delà des appartenances politiques. Je suis de l’UPR mais je collabore avec les gens de l’UDP, l’APP. Disons que tout le monde est traité sur le même pied d’égalité, je n’ai pas de préférence pour tel ou tel conseiller parce qu’il est de mon parti.

C’est cette dynamique d’abord qu’il fallait créer. Ensuite avoir une vision car on ne peut pas travailler sans cela, sans avoir un objectif. C’est pourquoi quand j’ai été investi, j’ai sollicité à un partenaire, World Vision, pour m’aider à monter un plan quinquennal 2011-2015. Ce plan quinquennal, je ne reviendrais pas dans les détails, est un travail extrêmement important qui a été fait.

C’est une approche participative. L’équipe qui devait faire ce plan s’est rendue dans les villages pour préciser les besoins de chaque village pour en faire un document où ressortent les priorités de la commune. Cela c’est une grande réalisation.

Pour ce qui est des réalisations concrètes que j’ai eu à faire, nous avons entre MBagne et Dabbé un pont où il n’y avait pas de garde-fou de sorte que quand les eaux du fleuve montaient, il y avait plusieurs noyades par an. Sans compter Il y eu les charrettes qui y sont tombées. il y a eu beaucoup d’accidents. Donc nous avons pensé qu’il faut faire des garde-fous pour au moins guider les gens pendant la saison des pluies.

Nous avons aussi dans chaque village, réalisé selon nos moyens en tenant compte des besoins exprimés par le village, quelque chose. A MBagne nous avons contribué au coulage du hangar du cimetière. A Ferralla, au profit de la santé et l’éducation, nous avons contribué par la mise à disposition du ciment nécessaire à la fabrication des briques pour la construction. A Haïmedatt, Dabbé même chose. A Winding, pour la sécurisation de leurs cultures, nous avons donné des grillages. Donc dans chaque village nous avons tenu compte des besoins de la population pour agir.

Et les populations étaient très fières parce que depuis quelques années, cela n’a jamais été réalisé. Mais avec le peu de moyens, grâce à notre FRD, nous avons pu réaliser dans chaque village un tout petit peu. C’est avec l’aide de nos partenaires (Caritas et World Vision) que nous avons réalisé un hangar, une boucherie (appui Caritas), une tannerie financée par world Vision avec un fonds de roulement pour les femmes qui travaillent dans cette tannerie.

A Dawalel et Winding nous avons deux boucheries financées par World Vision. Nous avons aussi pour les jardins maraîchers de la commune, des grillages qui ont été donnés par World Vision. En si peu de temps, mais grâce à nos partenaires, à l’action du Conseil, nous avons pu réaliser pas mal de choses.

Compte de votre expérience de la gestion communale, que pensez-vous de la réalité de la décentralisation ?
Je pense que c’est une très bonne initiative mais je dirais que c’est un projet mort-né. Il ne peut pas y avoir développement si les populations ne se prennent pas en charge. Malheureusement l’Etat est là pour donner de la main ce qu’il reprend de l’autre. La décentralisation n’est pas effective, pas du tout. Le maire c’est une coquille vide. On ne peut même pas signer un jugement établi par le cadi. Il faut que le hakem le signe alors que je suis un officier d’état civil. Ça ne se comprend pas parce que peut-être on n’a pas confiance aux maires ou je ne sais pas.

En tout cas la décentralisation n’est pas effective dans la réalité ! Il y a beaucoup de prérogatives qui devraient revenir aux maires mais on les a privés de ces prérogatives. Un autre exemple de la décentralisation, je crois que le fonds régional de développement tel que réparti dans les communes ne répond à aucun critère. Il faut privilégier les zones pauvres. Il faut essayer d’aider plus les zones pauvres que les zones riches.

Si aujourd’hui c’est Nouadhibou, avec tous les moyens dont elle dispose, c’est elle reçoit plus l’aide de l’Etat que la commune de Hijjaj, c’est aberrant. L’Etat devrait concentrer plus d’efforts sur les communes pauvres. Cela a un double avantage, dès lors que cela permet de sortir de la nécessité mais également de fixer les bras valides. Aujourd’hui dans nos terroirs tout le monde va à Nouakchott, à Nouadhibou, en Europe pour chercher à faire vivre sa famille.

Parce que on n’a pas donné aux populations, aux communes, les moyens pour retenir les gens. Donc l’Etat devait, en répartissant ces fonds qui sont destinés à l’investissement, penser à créer des projets agricoles dans ces zones rurales. Nous sommes dans une commune agro-sylvo-pastorale, nous avons plusieurs terres et nous n’avons aucun projet agricole dans la commune de MBagne sauf à Winding où nous avons un périmètre irrigué qui ne fonctionne pas.

Donc nous avons des terres, si l’Etat aménage au profit des populations, cela va permettre de retenir les bras valides, de lutter contre la faim, de produire et peut être va contribuer à l’autosuffisance alimentaire de la Mauritanie. Donc la décentralisation n’est pas du tout effective. Ou bien on fait une décentralisation au vrai sens du terme ou bien il n’y a pas de décentralisation. En réalité les maires ne sont que des exécutants du ministère de l’intérieur.

Moussa Diop depuis MBagne


Cridem

Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Deux morts et quatre blessés de l’armée mauritanienne arrivent à Bassiknou.




Selon le correspondant de l’ANI au Hodh Charghi, 4 blessés et deux dépouilles mortelles de militaires de l’armée mauritanienne sont arrivés , samedi matin à Bassiknou , dans l’est du pays, non loin de la frontière malienne.

Des troupes mauritaniennes ont attaqué, vendredi soir, un camp d’AQMI dans la forêt de Wagadou dans le nord malien.

Les informations concernant concernant ces combats ayant filtré, jusqu’à présent, des deux camps, restent largement contradictoires.




Source :
ANI (Mauritanie)

La Mauritanie détruit un campement d'Aqmi au Mali, au moins 4 blessés




L'armée mauritanienne a "entièrement détruit" vendredi un campement d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en territoire malien lors d'un assaut au cours duquel quatre de ses hommes ont été blessés, a annoncé à l'AFP une source militaire mauritanienne.

L'opération militaire mauritanienne a été confirmée à l'AFP à Bamako par une source militaire malienne, le capitaine Ousmane Diarra, qui a indiqué que "les combats ont été très violents".

Aucun bilan n'était immédiatement disponible sur les pertes d'Aqmi et "l'armée malienne n'a pas participé à l'attaque proprement dite", qui s'est déroulée dans la zone de la forêt du Wagadou (ouest du Mali), près de la frontière mauritanienne, a précisé la source militaire mauritanienne jointe depuis Nouakchott.

Des moyens aériens ont été utilisés lors de cet assaut qui "a eu lieu vers 17H45 (locales et GMT)". Le campement d'Aqmi "a été entièrement détruit" mais les "terroristes" ont riposté avec "un armement lourd", a-t-elle affirmé.

Selon elle, quatre militaires mauritaniens ont été blessés, dont deux grièvement lors de l'assaut.

"Le bilan définitif côté ennemi ne sera fait qu'à la levée du jour samedi matin, mais il doit être important. (...) Les tentes du campement et trois véhicules ont été détruits au sol avec leurs occupants" dont le nombre n'est pas encore déterminé, a-t-elle expliqué.

"De fortes déflagrations ont été entendues sur un rayon de 20 km, probablement celles de munitions de haut calibre stockées dans le campement", a encore dit la source militaire.

Plusieurs sources militaires avaient affirmé récemment à un journaliste de l'AFP basé à Bamako qu'Aqmi tentait actuellement d'installer une nouvelle base dans la forêt du Wagadou.

Selon la source militaire mauritanienne jointe depuis Nouakchott, le mouvement des hommes d'Aqmi avait "été suivi et leur lieu d'implantation localisé avant l'attaque" de vendredi après-midi. "Actuellement, nous contrôlons la situation, la zone est entièrement sécurisée", a-t-elle assuré.

Le capitaine malien Diarra a de son côté expliqué à l'AFP à Bamako: "Vendredi en début de nuit, il y a eu de violents combats entre Aqmi et l'armée mauritanienne en territoire malien".

L'affrontement s'est déroulé "sur des positions que les Mauritaniens tenaient dans le cadre des opérations militaires communes. (...) Les combats ont été très violents", a-t-il souligné, indiquant ne pas disposer de "bilan précis pour le moment".

Des centaines de militaires maliens et mauritaniens mènent depuis le 21 juin et "pour quelques semaines" des opérations communes le long de leur frontière contre Aqmi et la criminalités organisée, d'après des sources au sein des deux armées. D'après des témoins joints cette semaine par l'AFP depuis Bamako, des hélicoptères participent à ces opérations.

Le Mali et la Mauritanie sont parmi les pays les plus concernés par les activités d'Aqmi, avec le Niger et l'Algérie, où cette organisation est née et se livre dans le Sahel à des attentats, des enlèvements et divers trafics.




www.cridem.org


Source :
Le Point (France)

Aïoun: Examen du permis de conduire: la session est ouverte à tous



Après cinq longues années d’attente, les personnes désireuses d’obtenir leur permis de conduire viennent d’avoir l’opportunité de passer l’examen pour l’acquisition de cette pièce. L’épreuve tant attendue, maintes fois reportée, a été organisé, à Aioun, sous la supervision d’une commission de la direction des Transports terrestres, du Ministère de l’Equipement et des Transports (MET). Il aura fallu quatre jours, du 12 au 16 juin, pour passer en revue plus de mille candidats. Une affluence à la mesure de la longue patience des candidats qui ont attendu si longtemps, avant de se voir offrir une telle opportunité. L’examen s’est déroulé en deux parties. La première, théorique, où le candidat devait répondre à une série de questions relatives à la signalisation, tirées du code de la route mauritanien. Une fois passé le module théorique – c'est-à-dire après que la commission d’évaluation ait déclaré admissible le candidat – il s’agissait de passer à la vitesse supérieure, la conduite proprement dite qui constitue la seconde et ultime étape de l’examen.
Mais ce que les candidats rencontrés par «Le Calame» ont le plus apprécié, au cours de cette session, ce sont les conditions de transparence dans lesquelles ils ont passé les épreuves, précisant qu’ils n’ont pas dépensé la moindre ouguiya: même les timbres qui faisaient, habituellement, partie de la composition du dossier, pour renflouer les caisses, n’ont pas été exigés, cette fois-ci. Seuls les admis les présenteront, au moment de la livraison des permis.

MOUSTAPHA OULD BECHIR

Aïoun: Le réseau Internet de Mauritel périclite: désagréments et dommages collatéraux


Les coupures du réseau ADSL de Mauritel et de ses lignes spécialisées, à Aïoun, continuent à causer de nombreux désagréments et de dommages collatéraux, pour ses abonnés. Des désagréments qui se font le plus sentir au niveau des banques, des projets et autres organismes qui disposent, pourtant, de lignes spécialisées. Comme eux, les administrations, les cybers et autres abonnés connectés à l’ADSL subissent, depuis quelques temps, les mêmes problèmes. Tous les abonnés au réseau Internet de Mauritel éprouvent des difficultés à communiquer.
Les conséquences de ces coupures se traduisent, au niveau des banques, par de longues files de clients qui se voient répondre avec désolation, aux guichets: «veillez patientez. Il est impossible, pour le moment, d’exécuter des retraits sur vos comptes car la connexion Internet de Mauritel n’est pas disponible». Durant tout le mois de mai, ça s’en va et ça revient et, quand il lui arrive de revenir, c’est avec beaucoup de lenteur, ce qui explique le retard des opérations comptables.
Selon les responsables régionaux de Mauritel, la société attribue la récente perturbation de son réseau ou, plus exactement, sa disparition des écrans, plusieurs jours durant, à la désorientation du signal dont le faisceau aurait été dépointé par le vent. Une première mission est arrivée, pour la réparation, mais est repartie sans réaliser la mise au point du signal égaré. Une seconde, de la société française chargée de la maintenance, s’est déplacée le 16 et, cette fois, c’était la bonne: la connexion est revenue, ce dimanche 19 juin. Mais va-t-elle rester imperturbable? Du moins, combien de temps?

MOUSTAPHA OULD BECHIR