lundi 15 avril 2013

Atar/Meurtre : Quand il ne reste que les pleurs de femmes !(2)

Le crime commis le 11 Avril 2013 sur les 3 enfants d’Ehel Misslim, a l’entrée sud d’Atar ressemble en beaucoup de points a celui commis le 4 février 2012 sur le taximan Ould Feil a l’entrée Nord d’Atar. Pour s’en rendre compte, il suffit de faire un parallèle entre les deux incidents. 1.Réaction des populations : Le dimanche 5 fevrier 2012 (article paru le même jour) : Des dizaines de femmes se sont rendues aujourd’hui devant les bureaux du Hakem , procureur prés du tribunal de l’Adrar et wali, pour exiger une enquête rapide afin de déterminer qui a assassiné sauvagement la nuit de samedi dernier, le jeune chauffeur de taxi Wenna Ould Mohamed Ould Feil. Depuis le jeudi soir et vendredi matin ,11et 12 Avril 2012 et jours suivants : Le même rassemblement a eu lieu aux mêmes endroits exigeant une enquête et l’arrêt du ou des auteurs du crime sur les 3 enfants.
2. Circonstances du crime
La mère de la victime qui fait partie du groupe, dit être écœurée par le fait que les autorités, n’aient pas pu déterminer jusqu’ici le tueur de son enfant : « Il a été agressé précise -t-elle, en pleurs, la veille de l’arrivée du président de la république ( de passage vers le festival de Ouadane) . Toutes les forces de sécurité étaient mobilisées et quadrillaient la ville. Le meurtre a lieu vers 22- 23H .Les gens sont encore réveillés. Comment expliquer, ajoute-t-elle que la police n’ait pas mis rapidement la main sur le criminel alors qu’à Atar, jamais ce genre d’atrocité n’a été enregistré et ce, d’autant plus que ses clefs, son téléphone, l’arme du crime sont sur place ? » La mère des 3 enfants, venue la première sur les lieux du crime a perdu connaissance des la vue du champ macabre. Le père et voisins accourus sur les lieux s’exprimaient péniblement : « Ces enfants ont été agresses vers 19H au moment ou le soleil du crépuscule se couchait. Le poste de contrôle police , entrée – sortie de la ville est distant de 100 a 150m du lieu du crime Le quartier est généralement en ébullition a cette heure-ci , en raison du retour de gens du marche et de Toumza (retour du bétail). Comment le ou les criminels peuvent t-ils commettre de telles atrocités et s’échapper sans laisser le moindre indice ? » . Il est important de signaler que les crimes de Aghnomrit et R’Gueiba (Doueiratt) se sont produits au flanc du plateau protégé entièrement a l’Est par l’aéroport d’Atar. Les criminels n’ont de sortie que celle au nord de la ville (cas d’Aghnomrit) ou celle du sud de la ville ( cas R’Gueiba) ou alors se fondre avec la population du quartier voisin.
3. Méthode utilisée par le meurtrier
Le jeune Wenna a été trouvé gisant, sauvagement battu, la nuit de samedi dernier vers 23h, sur le plateau d’Aghnomrit (Koubatt) très peuplé. Le moteur de la voiture qu’il conduisait tournait au ralenti, les portières étaient entrouvertes. Un gourdin en bois dur a été trouvé prés de lui. Son front fracturé saignait et ses mâchoires démolies. Les 3 enfants ont été sauvagement battus au cou ( même endroit pour les 3 ) au niveau du bulbe rachidien (Etheim Lehssana ou os du rasage) . La fille Houriya 9 ans en est décédée puis jetée avec ses frères qui gisaient inertes dans un fossé a poubelles. Pour les Atarois ce crime est le premier de son genre, en raison de la bestialité par laquelle il a été accompli, le lieu et l’heure de son exécution et surtout la nature de la victime. La même remarque est valable pour le crime commis contre les 3 enfants. Depuis jeudi dernier a ce jour, les populations d’Atar et surtout les femmes continuent leur rassemblement devant la Wilaya et le palais de justice pour exiger l’arrestation des criminels.
Ely Salem Khayar
Consultez aussi , liens en rapport avec ces crimes :
http://adrar-info.net/?p=6954 http://adrar-info.net/?p=7102 http://adrar-info.net/?p=7158 http://adrar-info.net/?p=7179 http://adrar-info.net/?p=7263 http://adrar-info.net/?p=7677 Source : Adrar Info (Mauritanie)