lundi 30 novembre 2009

Mauritanie: l'enlèvement de trois humanitaires espagnols attribué à Aqmi



L'enlèvement de trois Espagnols par des hommes armés, dimanche en Mauritanie, est une première dans ce pays africain auparavant paisible, qui a subi ces deux dernières années une série d'actions meurtrières revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

La plupart des observateurs ont attribué ce rapt aux islamistes armés, en faisant un lien avec l'enlèvement, trois jours plus tôt, d'un Français dans le nord-est du Mali voisin. Des sources sécuritaires maliennes avaient assuré à l'AFP que l'otage français était aux mains de "l'aile dure" d'Aqmi.

Les trois ressortissants espagnols - deux hommes et une femme, membres de l'organisation humanitaire Barcelona Accio solidaria - ont été enlevés dimanche vers 18H00 GMT sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à 170 kilomètres au nord de la capitale, selon une source sécuritaire mauritanienne.

Impliqués chaque année dans le projet de la "Caravana solidaria" (caravane solidaire), ces Catalans faisait partie d'un convoi acheminant en Afrique de l'Ouest des camions chargés de matériel humanitaire.

Leur voiture, en queue de convoi, "a été attaquée par des hommes armés qui ont tiré en l'air pour les faire s'arrêter", a expliqué à l'AFP l'un des humanitaires espagnols du convoi, Josep Carbonell, joint à Nouakchott. "Quand nous avons rebroussé chemin, leur véhicule était vide."

Les trois volontaires avaient disparu: Roque Pascual, 50 ans, dirigeant d'entreprise du secteur de la construction, Albert Vilalta, 35 ans, directeur d'une société de tunnels, Alicia Gámez, 35 ans, fonctionnaire de l'administration de la justice, selon l'association.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a clairement évoqué "un acte terroriste".

Son confrère de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, avait auparavant déclaré: "Tout semble indiquer qu'il s'agit d'un enlèvement. Si c'est le cas, comme je le crains, tout indique qu'il s'agirait d'un enlèvement d'Aqmi".

Pour le directeur du journal mauritanien indépendant Tahalil Hebdo, Isselmou Ould Salihi, les terroristes visent "l'Europe et particulièrement la France et l'Espagne, engagées dans la lutte contre Aqmi dans la région" et "veulent se donner la possibilité de négocier la libération de leurs combattants détenus à Nouakchott et d'obtenir des rançons".

C'est la première fois que des étrangers sont enlevés en Mauritanie. Toutefois, l'hypothèse de tentatives d'enlèvement ayant mal tourné avait été évoquée pour l'assassinat de quatre Français en 2007 à Aleg (sud) et d'un Américain en juin à Nouakchott.

Lundi, une source militaire mauritanienne a assuré que l'armée avait "bouclé tous les passages connus dans le désert" et que "l'étau" se resserrait pour retrouver les ravisseurs. Et M. Moratinos a indiqué que l'Espagne contribuerait aux recherches avec "des avions et hélicoptères" participant habituellement au dispositif européen Frontex de prévention de l'immigration clandestine.

Le président malien Amadou Toumani Touré s'est entretenu lundi par téléphone avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, élu en juillet après avoir mené un putsch en 2008. Tous deux se sont maintes fois engagés à mener une "lutte sans merci" contre le terrorisme.

Mais, peu après l'investiture de M. Aziz, un kamikaze mauritanien s'est fait exploser en août près de l'ambassade de France à Nouakchott.

Quant au nord du Mali, il a servi de refuge, depuis 2008, aux groupes enlevant des Occidentaux en Tunisie ou encore au Niger. Des Canadiens et Européens ont été relâchés, mais un Britannique y a été exécuté en juin.

AFP



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Info source :
TV5 Monde

La France contribue par 5 milliards de FCFA à un Centre de formation professionnelle en Mauritanie




L’Agence française de développement (AFD) a contribué, à hauteur de 2,69 milliards d’ouguiyas (5 milliards de FCFA environ) pour la construction d’un Centre de formation professionnelle à Zouerate, dans le nord mauritanien, a appris APA de source sûre lundi à Nouakchott.

Le financement apporté par l’AFD représente 65,4 % du coût global de la réalisation de ce centre, le reste étant pris en charge par la Société nationale industrielle et minière (SNIM) qui exploite les minerais de fer de Zouerate.

La pose de la première pierre a été effectuée lundi pour cette importante infrastructure qui comprend 24 salles d’études, 17 salles de réunions et de conférences, 11 ateliers, un laboratoire de langues et des résidences d’une capacité de 170 lits.

Selon le ministre mauritanien de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Ould Khouna, le Centre contribuera à l’accroissement et la diversification des capacités de formation nationales et la satisfaction d’une partie importante de la demande des entreprises en matière de qualifications grâce à la sortie annuelle de 155 techniciens et ouvriers qualifiés.

Les travaux dureront 14 mois et la mise sur pied « de programmes adéquats » a été confiée à une société française spécialisée dans la formation professionnelle.

Quant à la durée de formation, elle a été fixée à 54.000 heures par an dans les spécialités de la mécanique, de l’électricité industrielle et de la soudure.



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Info source :
Agence de Presse Africaine

Hôpital de Tidjikja Un Analyseur d’hématologie inadapté



L’hôpital de Tidjikja s’est doté récemment d’un Analyseur d’hématologie qui avait été installé dans la salle de laboratoire. Il s’agit d’un appareil de haute technologie capable de procéder à des analyses sanguines et en déterminer les pathologies. Cet appareil de haute technologie est un joyau qui fait des miracles mais à condition qu’il fonctionne comme il se doit.
Malheureusement l’appareil installé à l’hôpital de Tidjikja, n’a fonctionné que 24 heures avant de monter des signes défectueux. Le technicien Nigérien qui avait en charge de l’installer s’est confronté à un problème technique qui a poussé le médecin chef de l’hôpital de Tidjikja de sursoir à la décharge qu’il devait faire au délégué de Francar l’entreprise en charge de livrer l’appareil. Résultat, l’analyseur a été ramené à Nouakchott depuis bientôt vingt jours sans qu’il ne soit remplacé par un autre.
Rappelons que l’analyseur d’hématologie de l’hôpital de Tidjikja fait partie d’un lot d’appareils médicaux commandés par le ministère de la santé sur instruction du Président de la République pour équiper certains hôpitaux dont ceux de Kaédi, Néma, Sélibaby, Zouerate…
Cet appareil qui coûte excessivement cher est ramené à Nouakchott et selon les dernières nouvelles, il serait entre les mains des responsables du Francar qui, rappelons-le, tardent, encore, à le réparer ou bien à le faire remplacer.
Il convient de rappeler que l’appareil en question est de marque chinoise, un détail qui avait attiré notre attention et nous avait poussé à interroger le délégué de Francar sur sa qualité. Comme argument, ce dernier nous avait parlé du souci de délocalisation des Allemands (les véritables constructeurs selon lui) qui pour des raisons commerciales ont transféré en chine tout ce qui est montage et emballage. Un argument qu’on avait pris comme tel en attendant d’en voir plus clair. Aujourd’hui avec cette panne prématurée une question fondamentale se pose. C’est celle de savoir si l’appareil livré à l’hôpital de Tidjikja n’était pas un appareil contrefait ?
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

L'armée a "bouclé" les passages connus dans le désert.

L'armée mauritanienne a "bouclé tous les passages connus dans le désert" sur son territoire, après l'enlèvement dimanche sur la route Nouadhibou-Nouakchott de trois humanitaires espagnols, emmenés par des hommes armés, a affirmé lundi à l'AFP une source militaire.

"L'étau se resserre, ils (les ravisseurs) ne pourront pas s'échapper", a affirmé cette source. "L'armée s'est mobilisée sur une vaste étendue du désert et a bouclé tous les passages connus. (...) Nous sommes aux aguets, nous sommes prêts", a encore assuré cette source.

Ce rapt intervient trois jours après celui d'un ressortissant français, enlevé dans le nord-est du Mali voisin, et qui serait retenu par des islamistes armés de "l'aile dure" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) selon des sources sécuritaires au Mali.

Les coopérants espagnols enlevés, deux hommes et une femme de l'association Barcelona Accio Solidaria, faisaient route avec la "Caravana Solidaria" (caravane solidaire) qui achemine chaque année vers l'Afrique de l'Ouest le matériel d'ONG catalanes.

La Mauritanie, vaste pays de 3 millions d'habitants réputés hospitaliers, a été très affectée, depuis 2007, par une série d'actions revendiquées par la branche maghrébine d'Al-Qaïda, dont l'assassinat de quatre Français à Aleg en décembre 2007 et d'un ressortissant américain à Nouakchott en juin 2009.

Plusieurs Occidentaux ont été kidnappés ces derniers mois dans le Sahel avant d'être acheminés dans le nord du Mali et généralement libérés contre rançon. Mais, en juin, Aqmi avait annoncé, pour la première fois, avoir assassiné un otage, un touriste britannique.
AFP

Les occidentaux kidnappés sont des Espagnols

La nationalité des occidentaux enlevés dimanche 29 novembre est maintenant connue. Les trois disparus se nomment Albert Vilalta, Alicia Gamez et Roque Pascual. Il s’agit de trois Espagnols appartenant à une association de Barcelone qui organise le transport d’aide humanitaire vers l’Afrique de l’Ouest.

"Ce sont des coopérants de l’association Barcelona Accio Solidaria, qui font partie de la Caravana solidaria" (caravane solidaire), a expliqué à l’Afp l’humanitaire espagnole Montse Bosch, ayant pu parler par téléphone depuis Dakar avec des membres du convoi en Mauritanie.

"Les trois personnes enlevées se trouvaient dans la dernière petite voiture, en queue de l’important convoi composé d’une dizaine de gros camions et de quelques voitures", sur la route Nouadhibou-Nouakchott, a indiqué Mlle Bosch. "Un groupe d’hommes armés les a arrêtés et les a emmenés, en laissant leur véhicule sur place, sans toucher au matériel, aux bagages et à l’argent que la voiture contenait", a-t-elle précisé.

Le but de la "Caravana Solidaria" est notamment de transporter vers l’Afrique de l’Ouest le matériel d’ONG catalanes ayant des projets au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal, en Gambie ou encore en Guinée-Bissau.



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Info source :
Tahalil Hebdo (Mauritanie