vendredi 11 juillet 2014

J'accuse!

J'accuse! Si vous êtes Mauritanien ou simple admirateur de la nature et de l’environnement, vous êtes forcément écœurés par ce qui se passe sur la route de Nouadhibou : l’exploitation sauvage des carrières pour extraire les matériaux de construction. C’est un drame écologique qui est en train de se produire aux portes de Nouakchott, si rien n’est fait.

En effet, l’extraction de matériaux de construction- sable et coquillage- en l’occurrence se fait non loin du littoral, ce qui représente en soi un danger pour nous, la génération actuelle et même pour les futures générations. C’est donc une pratique irresponsable et peu soucieuse du développement durable et de l’écologie, deux sciences qui défendent plus l’homme que la nature dans son acception primitive.

On ne dira jamais assez, Nouakchott est en dessous du niveau de la mer ; ainsi toute agression du relief marin peut avoir des effets boomerang sur la ville et ses habitants.

Et par ailleurs, les hommes qui travaillent dans ces carrières sont plus qu’exposés à la poussière, potentiellement dangereuse pour leur santé. Autant plus que ces malheureux travaillent sans masque, ils ne bénéficient d’aucun suivi médical et font fi de manière ostentatoire des règles élémentaires de sécurité.

Comment justifier le mutisme et le désintérêt de tout un pays pour une question à la limite existentielle ?

Alors que les Autorités livrent un combat inégal contre la nature pour restaurer le littoral agressé et fragilisé de la capitale Nouakchott et contre l’avancée des dunes de sable, voilà qu’une catastrophe écologique se produit devant nous, fort de notre silence coupable à tous, de celui de nos parlementaires, de nos intellectuels , de nos politiques , nos leaders d’opinions et de nos médias, toujours en mal d’inspiration pour les sujets d’intérêts public.

Je vous en prie ! Ne me juger pas, ne me classer pas. Je ne suis pas un opposant.

Et encore une fois, parler d’un tel sujet, c’est tirer la sonnette d’alarme sur une question qui nous interpelle et nous invite à demander des comptes à ceux qui nous gouvernent. En effet, gouverner c’est aussi prévoir et prévenir : autant le présent est utile, autant le passé et l’avenir sont essentiels.




M'Bout patauge dans l’eau, plus de 60 maisons tombées

M'Bout  patauge dans l’eau, plus de 60 maisons tombées Les pluies diluviennes (estimées à 120 mm) qui se sont abattues hier, mercredi 9 juillet ; dans la localité de M'bout ont engendré de nombreux dégâts et la perte de nombreux animaux. En effet, suite à cette pluie, la vieille digue de protection qui date de plus de 20 ans a cédé, et l’eau a envahi presque la moitié de la ville détruisant tout sur son passage, emportant même des enfants qui ont été sauvés de justesse.

Par ailleurs, on estime que près de soixante maisons composant tout un quartier ont été complètement laminées par les eaux. La situation est encore plus grave à Debaye M'bout. Située dans une cuvette, cette agglomération a subi la pression de torrents d’eau provoquant de nombreuses destructions d’habitations.

A M'bout, les sinistrés ont été recasés provisoirement dans des écoles et au lycée en attendant des secours qui tardent encore à venir. Dans la capitale, précisément à Nouakchott, un député de la localité se démène comme un beau diable pour informer les autorités au plus haut niveau, et pour la recherche des secours. Le temps presse.

Et la hantise d’une autre pluie….. Demeure

Les ressortissants de M'bout.se mobilisent et s’organisent pour venir en aide à la population et faire pression sur les pouvoirs publics pour que ces derniers comprennent la gravité de la situation. D’ores et déjà on parle de l’arrivée du wali du Gorgol pour prendre le pouls de la situation.

Correspondance particulière 

 L'Eveil Hebdo