jeudi 8 avril 2010

Brakna / Séno Boussobé : 13 personnes tuées par le renversement d’une pirogue ! Alassane Gaye le piroguier



Un drame s’est produit ce mardi vers 16 heures à Séno Boussobé dans la commune de Aéré Mbar (mouqata’a de Bababé) où 13 personnes ont trouvé la mort après que leur pirogue ait chaviré au milieu du fleuve. Elles se rendaient à Gourel Padé sur l’autre rive où, comme à l’accoutumée, elles devaient collecter du bois mort, combustible local indispensable en milieu rural.

Aussitôt informés du drame, des centaines d’habitants de Séno et environs (dont notamment des pêcheurs) ont accouru sur les berges du fleuve situé à 800 m environ de là pour tenter de sauver les naufragés ou à défaut de repêcher leurs corps. Dans la foulée, 13 corps sans vie ont été dégagés des eaux dont un garçon. Trois sœurs figurent sur cette liste macabre. On dénombre deux rescapées qui sont saines et sauves auxquelles s’ajoute le conducteur de la pirogue.

Les victimes :

1. Binta Souleymane Guèye, 29 ans, mariée et mère de 2 enfants,
2. Aïssata Souleymane Guèye, 26 ans, mariée et mère d’un enfant,
3. Haby Guèye, 20 ans, mariée et mère d’un enfant,

4. Aïssata Souleymane Moussa Guèye, 18 ans
5. Ramata Adama Guèye, 26 ans, mariée
6. Fatimata Mamoudou Dieng, 19 ans, mariée
7. Aminata Bassirou Mbaye, 23 ans, célibataire
8. Aminata Moussa Ball, 22 ans, élève, célibataire
9. Aïssata Mamadou Diallo, 20 ans, élève, célibataire
10. Dépha Abou Thiam, 21 ans, mariée
11. Aïssata Samba Ndoye, 18 ans, élève, célibataire
12. Aïssata Ciré Ball dite Athia Niang, 19 ans, célibataire
13. Djiby Abderrahmane Sy, 7 ans

Les rescapés :

1. Alassane Dembaye Gaye, le piroguier
2. Oumou Guèye
3. Diallélo

Interrogé sur les circonstances de l’accident, le piroguier Alassane Gaye (33 ans), de nationalité sénégalaise, visiblement très ému, confie : « Vers 16 heures, pendant que j’étais entrain de pêcher sur l’autre rive du fleuve, j’ai été interpellé par un groupe de jeunes gens qui voulaient traverser. J’ai d’abord décliné parce qu’étant très occupé mais devant leur insistance, j’ai accepté de les embarquer.

Arrivé au milieu de l’eau, un léger vent fit vaciller la pirogue provoquant une panique chez les passagères. C’est l’agitation de ces dernières qui a déséquilibré l’embarcation qui a chaviré. Je ne pouvais rien faire pour éviter le pire. On doit croire au destin ! ».

Après quelques minutes de silence comme pour se recueillir sur les mémoires des disparus, Alassane poursuit : « C’est alors que j’ai nagé pour tenter de sauver les naufragés. J’ai réussi à extraire deux filles saines et sauves. C’est après que des pêcheurs de Séno et des villages voisins de Saré Sukké, Samana, Cas-Cas et Aéré Mbar sont venus à ma rescousse ».

Le retard des secours a largement contribué à alourdir le bilan. Les recherches se sont poursuivies jusqu’aux environs de 20 heures 30 réduisant ainsi les chances de trouver des survivants. C’est ainsi que sur les 16 personnes qui étaient à bord, seules trois ont survécu.

Quant aux autorités administratives et sécuritaires départementales (Hakem de Bababé, maire de Aéré Mbar, Commissaire de police et commandant de brigade de gendarmerie de Bababé) et régionales (Wali du Brakna, Procureur de la République, commandant de la compagnie de gendarmerie, directeur régional de la sûreté, commandant de la 7e Région militaire), elles se sont aussitôt rendues sur les lieux pour constater les dégâts et exprimer leur compassion aux familles éplorées. Selon les villageois, ils y sont restés jusqu’aux environs de minuit.

Quant aux corps, ils ont été inhumés vers 5 heures 30 ce mercredi au cimetière de Séno Boussobé après une prière rituelle commune. Partout dans ce paisible village de la vallée, une atmosphère de deuil et de désolation régnait. Des centaines de personnes venues de toutes les localités de la contrée ont accouru pour compatir avec les familles des victimes.

Au même moment, le commandant de la brigade de gendarmerie de Bababé, accompagné de trois de ses éléments, procédait aux interrogatoires des principaux protagonistes de l’accident. Tour à tour, le piroguier, les rescapés et les familles des victimes ont défilé devant lui pour apporter des témoignages pouvant éclairer cette affaire. Selon des sources proches de l’enquête, les familles ont déclaré ne pas porter plaine contre le piroguier préférant s’en remettre à Allah.

Cet accident qui n’est pas le 1er du genre, relance une nouvelle fois, le débat sur la sécurité du trafic fluvial car en effet, les riverains continuent d’emprunter les pirogues traditionnelles à rame dont la plupart sont vétustes sans tenir compte de leurs capacités d’accueil. La navigation fluviale est restée en marge de l’évolution technologique dans la plupart des villages riverains. Les pirogues motorisées se comptent au bout du doigt et les gilets de sauvetage sont quasi inconnus dans un milieu où la fatalité continue d’être une règle d’or.

Les pouvoirs publics doivent veiller sur la sécurité de ce trafic non négligeable en imposant aux usagers le respect d’un code de conduite sous peine de s’exposer à des sanctions. De même, les riverains doivent respecter les points de passage définis par le ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Pour le cas du département de Bababé, le débarcadère de Aéré Mbar en fait office.

Dia Abdoulaye
camadia6@yahoo.fr
www.cridem.org


Info source :
Dia Abdoulaye

Urgent : Brouille entre le Wali du Tiris-Zemmour et l’APE

Le wali du Tiris-Zemmour autorise la construction de Boutiques par un commerçant de la place dans les murs d’une école publique en un moment où la politique de l’Etat s’oriente vers l’organisation du domaine foncier. Une décision qui contredit totalement des directives du Ministère de tutelle et provoque la colère des populations de la région et du Maire de Zouerate.

Mais « dans une région très éloignée de la capitale les décisions peuvent peut être changé de nature à cause des difficultés liées aux moyens de communication, réseaux téléphonique, « rang-rang » et autres » ironise un membre du bureau des parents d’élève.

Tout ce qu’on peut dire, c’est que cette décision sème le doute sur la volonté du nouveau Wali qui avait multiplié les visites dans différents services de l’Etat et avait donné la garanti de son engagement à faire respecter l’Etat.

Il est important de rappeler que la construction de ces mêmes boutiques avait été bloquée par l’ancien Wali, puis détruit par le Hakem sur décision de Ministère de l’intérieur et la décentralisation après une plainte déposée par l’Association des parents d’Elèves( APE).

Une décision qui avait été fort appréciée par les Zouératois qui y voyaient un exemple qui allait décourager ceux qui s’acharnent contre les espaces publics.




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Urgent : Brouille entre le Wali du Tiris-Zemmour et l’APE

Le wali du Tiris-Zemmour autorise la construction de Boutiques par un commerçant de la place dans les murs d’une école publique en un moment où la politique de l’Etat s’oriente vers l’organisation du domaine foncier. Une décision qui contredit totalement des directives du Ministère de tutelle et provoque la colère des populations de la région et du Maire de Zouerate.

Mais « dans une région très éloignée de la capitale les décisions peuvent peut être changé de nature à cause des difficultés liées aux moyens de communication, réseaux téléphonique, « rang-rang » et autres » ironise un membre du bureau des parents d’élève.

Tout ce qu’on peut dire, c’est que cette décision sème le doute sur la volonté du nouveau Wali qui avait multiplié les visites dans différents services de l’Etat et avait donné la garanti de son engagement à faire respecter l’Etat.

Il est important de rappeler que la construction de ces mêmes boutiques avait été bloquée par l’ancien Wali, puis détruit par le Hakem sur décision de Ministère de l’intérieur et la décentralisation après une plainte déposée par l’Association des parents d’Elèves( APE).

Une décision qui avait été fort appréciée par les Zouératois qui y voyaient un exemple qui allait décourager ceux qui s’acharnent contre les espaces publics.


www.cridem.org


Info source :
Mohamed Brahim

Budget communal: Formation des élus et société civile




Du 29 février au 5 mars 2010, un séminaire, organisé par le Projet d’Appui à la SOciété Civile et à la bonne gouvernance (http://www.blogger.com/img/blank.gifPASOC), s’est tenu, dans la salle de conférence de l’Hôtel de ville de Kaedi, au bénéfice des acteurs de la société civile et des conseillers des communes de la wilaya. La formation cherchait à éclairer les arcanes du budget communal, pour en faciliter la lecture et l’élaboration technique. Les participants, qui ignoraient tout de cet outil important de gestion communale, ont exprimé un intérêt manifeste pour se l’approprier, dans ses plus subtils contours, à travers des exercices qui leur ont permis d’apprécier les éléments constitutifs du budget. De fait, c’est au regard de la décentralisation, sur laquelle repose toute la réalité de l’autogestion, que le consultant Mohamed Ould Khliva a fait apparaître, selon une démarche participative, combien le budget communal, essentiel dans la vie de la commune, doit être la préoccupation des populations qui peuvent s’assurer de son adoption et de son exécution. Les conseillers se sont réjouis d’avoir reçu des connaissances qui leur faisaient défaut, dans l’exercice de leur mandat électif, précisant que l’atelier venait d’autant plus à point que la méconnaissance des chapitres et articles, alourdie par l’alignement des chiffres, les poussait à adopter, mécaniquement, le budget.
Les acteurs de la société civile ont, de leur côté, salué l’occasion qui leur a été donnée de bien saisir leur rôle de contrôle et de suivi des activités de la commune, à travers les différentes planches du budget, afin de jouer, au mieux, leur partition de contre-pouvoirs.

le Calame