mardi 26 octobre 2010

Djibril Diaw réalise 'Le retour aux cimetières' pour couper le silence sur la main mise des agro-businessmen sur les terres de la vallée.




Djibril Diaw n’en est pas encore fini de creuser son sillon. Après avoir réalisé "1989" son premier long-métrage qui avait remporté le 2ième prix du meilleur film durant la 4ième édition de la Semaine Nationale du Film (Se.na.f.) alors qu’il a failli être censuré par le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, il revient, cette fois-ci, avec le "Retour aux cimetières" qui va sortir en marge de la 5ième édition de la Se.na.f. 2010.

Avec ce film qui s’inscrit dans la même veine que le précédent, Djibril Diaw continue à nourrir sa passion, le cinéma, mais aussi à participer à l’effort de travail de mémoire sur les évènements de 1989 et ses répercussions sur les populations de la vallée.

Ce film au titre lugubre a été tourné dans les villages de Donaye et de Koleyla dans la commune de Dar-El Barka.

Ce film est une chronique poignante et sans concessions sur la vie et le retour de ces mauritaniens-là qui ont été déportés pendant les évènements de 1989 par le pouvoir de Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.

A leur retour, ces derniers ont trouvé que leur cimetière a été transformé en un vaste champ d’agriculture. "Du coup, ils n’arrivent plus à accéder à leur cimetière pour visiter les tombes de leurs parents", révèle Djibril Diaw.

"Aujourd’hui, ils sont obligés d’enterrer leurs morts de l’autre côté de la rive, au Sénégal, après avoir pagayé plus d’un kilomètre sur le fleuve. Ils n’ont plus d’espace où enterrer leurs morts. Ils n’ont plus des espaces de pâturage pour leur bétail", ajoute-t-il.

Comme dans "1989" où il a tenté de comprendre ce qui s’est passé entre la Mauritanie et le Sénégal en donnant la parole à des victimes, Djibril Diaw a réalisé "Le retour aux cimetières" pour que ses compatriotes et notamment les pouvoirs publics en prennent conscience mais surtout de déclencher un élan de solidarité et couper le silence sur les "cachotteries" qui entourent le retour des réfugiés mauritaniens au Sénégal.

"Personnellement, lorsque j’ai entendu que les réfugiés mauritaniens allaient rentrer chez eux, j’étais content. Mais, quand je me suis rendu sur place, je n’en revenais pas. Car, leurs conditions de vie sont lamentables. Je me suis donc dit qu’il fallait en parler pour les aider à refaire leur vie", explique Djibril Diaw.

Au bout du compte, une des leçons à retenir de son second long-métrage qui sera à l’affiche à la 5ième édition de la Semaine Nationale du Film (Se.na.f.) organisée par la Maison des Cinéastes, c’est que la loi du plus fort et l’injustice règnent toujours de main maître en Mauritanie. Et, en définitive, "Le retour aux cimetières" s’insurge contre la main mise des agro-businessmen sur les terres de la vallée du fleuve Sénégal.

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

à www.cridem.org


Source :
Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

Politique Arrivée à Rosso d'un nouveau contingent de réfugiés mauritaniens au Sénégal



Un nouveau contingent de réfugiés mauritaniens au Sénégal est arrivé mardi à Rosso.
Ce contingent composé de 119 personnes réparties sur 25 familles a été accueilli par M. Ba Madine, directeur général de l'Agence nationale d'accueil et d'insertion de réfugiés (ANAIR).
Ses membres ont été installés dans des centres provisoires dans l'attente de leurs documents d'état civil avant être transferts à leurs lieux de résidence permanents aux PK 3 et 4 et dans les villages de M'byanick, Guerel Moussa et Dar Esselam 5.
AMI

Maghama : envoyé à la fournaise, le fédéral de la wilaya réveille le volcan politique qui était « endormis ».



De source bien informée, Bâ Amadou Abou, fédéral de la wilaya du Gorgol, aurait entrepris une médiation entre les deux tendances du parti qui se déchirent dans le département de Maghama.

Le moins qu’on puisse dire de cela est que le fonctionnaire à la retraite a pris un pari risqué en se lançant dans le chaudron politique du département. Déjà le feu crache de partout, le fédéral a tout intérêt à faire attention pour ne pas cuire au feu du volcan.

Sa mission est très délicate car au train où sont arrivées les inimitiés entre les deux tendances, rien ne semble pouvoir intervenir pour amener les deux parties à fumer le calumet de la paix en acceptant un compromis comme l’appelle de tous ses vœux, la présidence de l’UPR, avant d’amorcer l’implantation des structures de base du parti, dans le département.

Mission quasi impossible pour Bâ Amadou Abou car si jamais il s’avisait de faire le terrain pour prêcher la bonne parole, les difficultés qui vont jalonner son parcours sont telles qu’il va très vite jeter l’éponge. Or Bâ Amadou Abou n’est pas dupe pour ne pas appréhender les enjeux de la bataille politique qui opposent les deux tendances locales du département.

Autrement dit, l’opinion la mieux partagée par les observateurs de la scène politique locale de Maghama, est que derrière le fédéral, se cache des manœuvres obscures de l’UPR, histoire de jauger l’état d’esprit des uns et des autres par rapport à une réconciliation basée sur un compromis politique avant l’implantation dans le département, des structures de base du parti.

De ce point de vue, aucune des tendances n’opposera son refus d’accepter le principe du dialogue, surtout pas la tendance minoritaire qui semble même, de plus en plus, perdre du terrain. Mais derrière sa disponibilité au dialogue, se cache des arrières pensées politiques, pour exploiter la situation.

Si l’on en croît les informations qui nous parviennent du département, la tendance minoritaire se serait lancée dans une campagne de désinformation des partisans du clan adverse dans l’espoir, à défaut de les démobiliser, d’installer le doute parmi eux.

Du côté adverse, même si on reste perplexe par rapport à cette nouvelle initiative, il est certain que l’initiative sera bien accueillie par des mains de fer incrustés dans des gants de velours. Ce qui signifie, qu’elle va manifester sa disponibilité au dialogue tout en restant ferme sur ses positions initiales.

Laquelle position consiste à attendre que l’UPR procède à l’implantation des sous-sections et de la section dans le département conformément aux engagements pris de le faire, après la tenue du congrès national du parti, sur la base des résultats de l’implantation arrêtée au 6 mai 2010 à 10 heures. Ces résultats, rappelons-le, donnaient un total de 12.179 adhérents pour 223 unités de base.

Ne voyant rien venir concrétisant ces engagements officiels du directoire du parti, plusieurs contacts auraient eu lieu sans résultat. Une lettre datant du 14 octobre dernier aurait été adressée au président de l’UPR lui rappelant d’abord le discours qu’il avait tenu à la tendance majoritaire lors de l’audience qu’il leur avait accordé le 26 mai 2010, entre autres.

« Je regrette beaucoup que les structures du Parti n’aient pas été implantées dans la moughataa de Maghama à l’instar de toutes les autres moughataas du pays. Je suis conscient des torts que vous avez subis pendant les opérations d’adhésion. Soyez assuré que le Parti prendra toutes les mesures nécessaires à la finalisation de cette implantation en installant les 8 sous-sections et la section de Maghama.

C’est l’occasion pour moi, de vous exprimer mes félicitations et mes remerciements pour l’esprit de responsabilité et la patience que, vous avez manifestés malgré la forte tension qui régnait sur le terrain. Vous avez fait preuve de sagesse, et su maîtriser la colère et la frustration de vos partisans de sorte, qu’aucun incident regrettable, de nature à discréditer le Parti, n’a été déploré ;

Nous allons publier les résultats de Maghama qui vous ont été communiqués récemment dans le bulletin du Parti et sur son site internet, ainsi que la liste de vos délégués au congres régional et national ;

Pour des raisons politiques conjoncturelles, nous vous demandons d’accepter et de faire accepter à vos partisans le report de l’installation des 8 sous-sections et de la section de Maghama jusqu’après la tenue du congrès national prévu le 25/06/ ou au plus tard le 02/07/2010. Nous finaliserons alors l’implantation. » ; Fin de citation.

Malgré ces propos, force est de constater que la situation de l’implantation est toujours mort jusqu’à la date d’aujourd’hui tant et si bien que la tendance majoritaire dit avoir beaucoup de peine à faire comprendre à ses troupes du fait des reports incessants de l’implantation des structures de base du parti.

Pour clore ce dossier, affirme t-elle, dans sa correspondance dans l’espoir de rassurer les milliers de nouveaux adhérents enregistrés dans la moughataa, et pour éviter leur dispersion ou même pire, leur récupération par l’opposition, la tendance majoritaire dit souhaiter vivement un déblocage rapide de la situation d’ici la fin du mois d’octobre 2010.

Et pour cela elle suggère la tenue d’une réunion avec les responsables concernés afin d’arrêter les modalités pratiques de l’implantation, avant que tous les acteurs ne se rendent sur le terrain. Voilà un véritable pied de nez à l’UPR qui semble incapable d’appliquer ses propres règles démocratiques.

Moussa Diop


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Kaédi : Un caïman capturé puis remis dans les eaux du fleuve Sénégal.



Jeudi 21 octobre 2010, en milieu de journée, un caïman a échoué dans les filets tendus par des pêcheurs en quête de poissons dans le Gorgol noir, Il a été capturé par Mamoudou Moussa Dialtabé, pêcheur de grande renommée, spécialiste de la pêche des caïmans et qui n’en est pas à son premier exploit.

L’an dernier à la même période et au même endroit, l’héritier de Moussa Dialtabé connu pour ses connaissances mystiques et grand maître des eaux avait aussi capturé un caïman, qu’il avait allégrement dégusté avec ses parents et amis.

Le caïman qu’il a capturé en amont du pont vanne séparant le fleuve Sénégal du Gorgol noir (Boutou Kawol) est une femelle de 6 ans et mesure 1m 98 de long et un tour de 27 cm.

Il y avait foule chez le guerrier. La maison du Dialtabé (titre honorifique chez les pêcheurs) a refusé du monde, un monde de curieux venus des différents quartiers de la ville. Une ambiance festive et joyeuse régnait chez le maître des eaux.

Alertées, les autorités administratives et sécuritaires se sont rendues chez le pêcheur à Gourel Sanghé, quartier situé à l’est de la ville pour voir la bête et s’informer des conditions de sa capture. Après moult négociations avec le commandant Ely Dicko, délégué régional de l’environnement et ses agents, les pêcheurs ont accepté de leur remettre la bête qu’ils ont ensuite remis dans les eaux du fleuve Sénégal, au niveau de l’ex-abattoir frigorifique de Kaédi.

Une décision sage si l’on sait que cette espèce autrefois abondante dans les eaux du fleuve Sénégal et dans ses nombreux affluents est en voie de disparition.

Répondant à une question d’un confrère de Salndou Fouta Fm (une radio communautaire de Thilogne-Sénégal) sur les dangers que constitue la présence du caïman pour les riverains du fleuve, le «héros», Mamoudou Moussa Dialtabé a assuré les usagers du fleuve que la bête ne portera préjudice à personne et qu’elle demeurera inoffensive jusqu’à sa mort.

Le tiraillement entre les pêcheurs et les responsables de l’environnement est un indicateur de la nécessité de préserver la faune à travers une meilleure surveillance des espèces animales rares et une sensibilisation des chasseurs des bêtes aquatiques sur l’importance de la protection de la faune, indispensable à la préservation de l’équilibre de l’écosystème.

Cela implique la révision en profondeur des textes législatifs et règlementaires et la formation de ressources humaines compétentes pour aider à protéger la faune fluviale.

Vieux Gaye
Cp/ Gorgol



Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Le centre de Santé de Boghé a reçu une nouvelle ambulance.




Le Général Diaga Dieng offre à tout le département de Boghé une nouvelle ambulance de genre (Mini -Bus) et plus modeste encore c’est lui qui assurera désormais les frais de transport, la consommation du véhicule (de toute personne évacuée) et en fin c’est lui qui paye le conducteur.

L’ambulance a été présentée au Hakem de Mr Ahmed Ould Mohamed Lemine le 24 octobre 2010 à la Préfecture de Boghé, ce dernier à remercier le geste combien noble et cela montre la ferme volonté d’aider à ces pauvres habitants.

Le médecin chef du centre de santé de Boghé Mr Chérif Ahmed Maadh en compagnie de l’autre médecin traitant du même centre de santé Mr Ahmed Chérif Ould Med Mahmoud, Pape Moctar Dieng et tout staff médical (personnel du CSB) ont assisté à la remise de l’ambulance au premier responsable du centre le docteur et médecin Cchef Mr Chérif Ahmed Maadh.

Le docteur a par la suite remercié les gestes nobles du Général.

Nous avons tendu notre micro à quelques personnes venues pour la circonstance, elle ont dit « ce que le Général fait laisse apparaître un homme serein, plein d’assurances, confiant dans ce qu’il fait, maîtrisant parfaitement et défendant fermement ses convictions, prêt à tout ce qui peut contribuer au développement du pays, de son milieu, de ses habitants. ».

Un autre notable de la ville de Boghé a affirmé : « ce geste ne nous surprend pas, le général Diaga Dieng est né ici il a toujours aidé cette population, cette ambulance est nécessaire, indispensable à notre auto-developpement, les malades sont récompensés par ce geste, l’histoire retiendra et Allah, le tout puissant est témoin le payera. ».

Ce 25 octobre, au centre de santé de Boghé demeurera un événement inoubliable pour la population. L’ambulance est bien équipée de tout matériel nécessaire pour évacuer les malades.

Enfin, le médecin a profité de l’occasion pour informer aux personnes et la presse le début de la campagne de vaccination Polio, Vitamine A et parasitage des enfants de moins de 5 ans le 28 octobre 2010.

Diop Mohamedou Abou dit Hbodiel CP le Véridique au Brakna.


Source :
Diop Mohamedou Abou

Garak : Espoir pour quatre frères non voyants



La famille Ndiaye habite Garak, une localité située à 5 kilomètres de Rosso Mauritanie. A l’age de huit ans, quatre des sept enfants de cette famille ont perdu la vue. La cause : Une rétinopathie pigmentaire qui est une maladie héréditaire.

Les quatre cas ont été détectés par Mohamed Hamath Abou Ngaidé, technicien supérieur en ophtalmologie, employé à la Fondation Bouamatou, lors d’une journée de consultation à Gark. Touché par la situation, Monsieur Ngaidé formule une requête auprès de l’ONG Stitching Zienderogen des pays Bas. L’ONG a accepté de prendre en charge les quatre frères.

Le but de Ngaidé, par ailleurs Président de l'association des volontaires pour le développement de la commune de sebkha, est de faire venir à Nouakchott les quatre frères et les inscrire à l'école des aveugles. C’est ainsi qu’ils ont fait le voyage Garck/Nouakchott.

Ce partenariat a été célébré sous le haut patronage de Mme le Maire de sebkha le jeudi 14 octobre.


Source :
Le Quotidien de Nouakchot

Unicef /Mauritanie: Célébration de la Journée mondiale de lavage des mains à Tidjikja



Le Wali du Tagant , à la tête d’une forte délégation composée du Hakem de Tidjikja, des responsables sécuritaires de la région , du Dren du Tagant et de l’Iden de Tidjikja ont rendu visite à certaines écoles de la ville (Ecole 3 et école 6) pour donner le coup d’envoi de la journée mondiale de lavage des mains célébrée par l’Unicef, le 15 octobre de chaque année, pour prévenir les maladies liées à l’insalubrité et au manque d’hygiène.
Dans leurs mots adressés, tour à tour, aux élèves de l’école3 et ceux de l’école 6, le Wali du Tagant, le Dren et le Président régional de l’Association des parents d’élèves, ont attiré leur attention sur l’impérieuse nécessité de procéder, régulièrement et au quotidien, au lavage de leur main avec du savon avant de manger et en sortant des toilettes. Pour donner une idée de l’ampleur du danger lié à l’inobservance de cette pratique, le Wali du Tagant s’appuyant sur les statistiques de l’Unicef, a laissé savoir que, chaque année, plus de 3 millions 500 mille enfants meurent dans le monde par manque d’hygiène. Pourtant le lavage des mains, une opération simple et salvatrice permet de sauver des vies humaines de maladies liées au manque d’hygiène (diarrhée, choléra, dysenterie…)devait-il préciser.
Après ces brefs exposés, les officiels ont procédé à des séances de démonstration devant les élèves en insistant sur la nécessité d’utiliser du savon et de laver les deux mains avec insistance. Certains élèves ont été invités ensuite à faire des séances d’application devant leurs camarades.
Notons que le matériel et les produits d’hygiène qui ont été utilisés lors de cette journée de lavage des mains, ont été fournis par l’Unicef à la Dren du Tagant qui, à son tour, les a remis aux Inspections départementales de Tidjikja, Moudjéria et Tichitt pour les distribuer aux écoles.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr