dimanche 12 avril 2015

Khadijetou Mbareck Fall, Ministre Déléguée à la rencontre des populations de sa ville natale

Khadijetou Mbareck Fall, Ministre Déléguée à la rencontre des populations de sa ville natale   Depuis sa nomination au mois de janvier 2015, la benjamine du gouvernement Yahya O Hademine ne s’est pas rendue dans sa ville natale, Boghé comme cela est de coutume après l’accession à une fonction gouvernementale aussi haute d’un ressortissant ou d’une ressortissante de la ville.

Madame Khadijetou Mbareck Fall, Ministre déléguée auprès de la Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargée des Affaires Maghrébines, Africaines et des Mauritaniens à l'étranger se trouve à Boghé depuis quelques jours.

Le soir du samedi 11 Avril 2015, elle a rencontré les populations au cours d’un diner qu’elle a offert dans le domicile familial dans le quartier de Boghé Dow. Les habitants de Boghé étaient conviés à ce dîner où madame la ministre s'est prononcée politiquement pour la première fois depuis sa nomination devant les populations de Boghé.

Khadijetou Mbareck Fall née en 1978 à Boghé a fait ses études à l’école 3 de Boghé Dow. Après avoir décroché son baccalauréat en 1996 au lycée de Boghé, série sciences naturelles, elle a fait une formation en Administration et Informatique au Lycée Commercial de Nouakchott.

Cette formation sera approfondie au Canada en 2003 à l'Université de Montréal au Québec, où elle déroche un Masters of Business Administration (Maîtrise en Administration des Affaires).

Après cette formation académique, Khadijetou Mbareck Fall a travaillé comme coordinatrice de plusieurs ONGS Internationales en Mauritanie, la FOM entre 2003 et 2004 avant de devenir plus tard la coordonnatrice adjointe du Fonds Canadien en Mauritanie, puis vice consul et consul par intérim du Canada en Mauritanie. Postes qu’elle a occupé entre la période 2004-2014.
Elfoutiyou

Tiris Zemmour/ Visite du Raïs, début du bal des hypocrites.

Tiris Zemmour/ Visite du Raïs, début du bal des hypocrites. Annoncée pour le 08 avril puis reportée au 13 courant, la visite présidentielle au tiris zemmour tient l’haleine dans cette partie de la Mauritanie. Les préparatifs vont bon train, c’est le branle-bas du combat pour accueillir un président qui a infligé un embargo économique de deux mois aux habitants de Zouerate suite à une grève des employés de la Snim.

A peine les plaies de ces blessures cicatrisées, l’homme fort de Nouakchott débarque Onze jours seulement après la fin de la grève à la Snim. Rencontres, concertations, sensibilisations sur les préparatifs sont légion dans les quartiers, maisons et salons huppés de Zouerate.

Dans ce cadre, les autorités administratives font presque le porte-à- porte pour convaincre les populations réticentes à aller accueillir le président le jour « j », rapportent des sources. Mais, la grande inconnue de cette visite sera la capacité de mobilisation des populations, même si au dur moment de la grève, les travailleurs avaient bénéficié du soutien de certains élus locaux.

Ce soutien a été vite occulté par la prise de position du président en faveur de l’entreprise, doublée d’un mépris. Les grévistes n’avaient pas hésité à l’indexer comme responsable de leurs malheurs.

Partant de ce constat, La cité minière est-elle prête à recevoir avec enthousiasme le président Ould Abdelaziz ? Dans une région où tout manque. Eau, électricité, infrastructures routières, pédagogiques et sanitaires.

Dans cette ambiance frénétique, des sources précisent que de nombreux visages étrangers sont présents à Zouerate, plus de 200 véhicules sont entrés dans la ville les 48 H passées.

Le plus grand rêve de ces populations le raccordement de leur capitale régionale au réseau national routier, Zouerate reste la seule capitale régionale qui n’est pas reliée à ce réseau, malgré son apport à l’économie du pays.

Les travaux de la route Zouerate-Kseir Terchane près d’Atar, dont le coup d’envoi fut donné par l’actuel Premier ministre Ould Hademine, en 2012, trainent encore. Seuls 38 km du tronçon F’Dèrick-Twajil sont bitumés. Le président n’aura à visiter que des projets inachevés, indiquent des sources, des établissements scolaires et sanitaires en plein délabrement, sans équipements, ni médicaments.

Le projet des 600 logements connait de grands décalages entre les différends chantiers. Les logements Snim sont quasiment terminés alors que parmi ceux de l’Etat des constructions sortent à peine de la terre, des entrepreneurs voyous qui avaient gagné ces travaux ne les ont pas totalement exécutés. Autre chantier capital dont le démarrage était prévu fin 2014, accuse un grand retard, le projet Guelb II.

Le hic dans tout cela c’est que des politiciens véreux et des responsables corrompus veillent et veilleront à masquer les dures réalités des populations. Ainsi, Les autorités pédagogiques commencent à faire du neuf sur du vieux ? Dans des structures où tout manque, on installe des tables-bancs, l’on ne sait d’où elles viennent, le temps que le « boss » passe, allez, hop, ramenez.

Idem pour la santé, une unité d’hémodialyse sera installée à l’hôpital régional, peut-être qu’on amènera une personne en bonne santé pour dire au président de donner le coup d’envoi de cet acte médical. Dans cet hôpital, l’eau manque, le groupe électrogène de secours, acheté par la Fondation Snim ne marche plus.

Les pharmacies de l’hôpital, du centre de santé de Zouerate et de F’Dèrik ont été remplies de médicaments précieux alors que les patients ne les trouvaient pas. Partout, on cherche à colmater les brèches. Une sage- femme principale a été envoyée manu-militari et en pleurs à Bir Mogrein, une autre envoyée à F’Dèrik, renseignent une source.

Ainsi, va la Mauritanie, pauvre de nous.
 Bosseya Bobo