samedi 30 août 2014

Pour 370.000 UM d’impayés, Harouna Yero Ba met l’Association des Ulémas au Guidimakha dehors et ferme les portes de sa maison

Pour 370.000 UM d’impayés, Harouna Yero Ba met l’Association des Ulémas au Guidimakha dehors et ferme les portes de sa maison Après 29 mois de fausses promesses et de va et vient, Harouna Yero Ba a fini par mettre l’Association des Ulémas de Guidimakha dehors et fermer les portes de sa maison.

C’est ce samedi 30/8/2014 qu’il a décidé ainsi de traiter les membres du bureau régional de l’Association des ulémas au Guidimakha. Il regrette profondément que sa maison soit occupée par une organisation qui se veut islamique qui n’honore pas ses engagements.

Très remonté contre ces derniers, le propriétaire de la maison située sis quartier Silo se dit prêt aussi à poursuivre en justice l’Association dont le secrétaire général est Hamden Ould Tah. Et d’ajouter qu’il a été surpris d’avoir confiance à des personnes dont l’apparence et le discours trompent.

Pour cet éleveur devenu propriétaire immobilier, regretter le tort ne suffit pas, l’important c’est son argent.

Pour mémoire, c’est en 2005 que son frère Ousmane Yero Ba avait remis les clefs de la maison aux responsables de la dite Association au niveau régional.

Amadou Bocar Ba

Marché hebdomadaire de M'Berra : Un carrefour des marchandises et des langues

Marché hebdomadaire de M'Berra : Un carrefour des marchandises et des langues [PhotoReportage] Chaque vendredi, entre l'ancien camp de M'Berra, créé après la seconde révolte touarègue de 1996, et l'actuel camp né de la crise malienne de 2012, s'ouvre un des plus grands marchés de la région.

S'y rejoignent vendeurs et acheteurs, maliens et mauritaniens du camp de réfugiés; certains viennent même du Mali voisin. Ils y échangent marchandises, services, et surtout leurs patrimoines culturels. La majorité des acteurs de ce marché sont largement polyglottes. Rencontres.

Moulaye Ely Ould Zeïn, érudit maure respecté de la famille Chérif Haïdara de Farimagha dont il est originaire, côté malien, propose chaque semaine ses plaques solaires pour recharger de petits appareils électrique, tels les torches ou téléphones portables.

Il a développé ce petit commerce depuis son admission, il y a 3 mois, au camp de M'berra à moins de 2 kilomètres du marché.

"J'ai 6 enfants, et l'aide du camp ne suffit pas à pourvoir aux besoins de ma famille. Cette activité me permet de combler un peu le manque" explique-t-il dans un pulaar limpide.

Amusé devant ma mine déconfite, il continue : "Au nord-malien, dans la plupart des régions, quoi qu'on en dise, les communautés se côtoient, et chacune maîtrise la langue, et dans une certaine mesure, connaît parfaitement les subtilités de la culture de son voisin".

"Un tel échange séculaire était présent en Mauritanie également, mais vos politiques ont réussi à diviser les communautés qui vivaient auparavant dans la tolérance; au Mali les crises nord-maliennes n'ont jamais affecté cette singularité" développe le marabout.

Khalifa Ould Mohamed Lemine, assis avec son fils à moins de 10 mètres de l'érudit, opine totalement en son sens. D'abord un peu frustré d'être dérangé dans sa conversation passionnée avec une commerçante voisine bambara, en Bambara, il est encouragé par Moulaye Ely Ould Zeïn à réagir : "Comme vous voyez, je vends divers produits alimentaires, essentiellement des sucreries et biscuits pour les enfants. J'ai 9 enfants, et vous comprenez facilement que l'aide humanitaire ne peut pas me permettre de m'occuper pleinement de ma famille. Ce marché me permet dans une certaine mesure de compléter nos besoins" dit en hassanya, le patriarche originaire de Taoudenni, avant de congédier rapidement en Songhaï un petit garçon qui commençait à déranger l'ordre de sa marchandise étalée.

L'échange culturel qu'il y a dans ce marché n'est pas un mystère pour lui : "Nous venons tous du nord du Mali, où les communautés vivent ensemble; la preuve? La plupart d'entre nous, nord-maliens parlons au moins deux langues des communautés cohabitantes" continue-t-il. "Ce n'est un complexe pour personne. Au contraire, c'est toujours enrichissant d'apprendre une langue, car au-delà de la communication, cela apaise les tensions qu'il peut y avoir, par moments dans la cohabitation. Et Allah sait que des tensions nous en avons eues et en aurons encore!" précise Khalifa.

Un peu plus loin, Tata Maïga, de la ville malienne de Léré, elle aussi réfugiée avec ses six enfants à M'Berra, vend beignets, gâteaux et quelques mangues. "Je gagne en moyenne 1500 ouguiyas à chaque marché hebdomadaire" murmure-t-elle timidement en Bambara, avant de répondre en Tamaschek à une pique de sa voisine touarègue, vendant des ustensiles de cuisine. "Tout n'est pas toujours parfait entre Songhaïs, Peuls, Arabes, Bambaras. Mais c'est comme dans une famille : on se dispute, parfois très violemment, mais on se réconcilie. Et le partage des langues surtout facilite la réconciliation quand elle arrive immanquablement" dit sagement la femme quarantenaire.

Baba Ahmed est lui mauritanien, originaire de Bassiknou, à 18 kilomètres du marché. Il propose des moustiquaires imprégnés, des pagnes, des boubous, et même des chaussures. "J'ai ma boutique à Bassiknou; ce marché me permet d'arrondir ma marge. Je gagne entre 40 et 50.000 ouguiyas chaque vendredi à ce marché" affirme le père d'un enfant.

"Ce marché est un microcosme de ce que pourrait, de ce que devrait être la Mauritanie : des communautés qui arrivent à communiquer entre elles, des communautés se reconnaissant donc. On en est loin : Moi je parle Bambara, hassanaya et un peu Tamaschek, qui sont des langues que l'on retrouve surtout au Mali, et que je parle parce que j'en ai besoin dans mon commerce. Mais je ne parle pas peul, wolof ou soninké, qui sont les communautés avec lesquelles je vis quand je voyage dans mon pays; et je sais que beaucoup de mes compatriotes du sud mauritanien ne parle pas ou peu hassanya" souligne-t-il longuement. Après un long moment de silence et de réflexion il reprend :

"La chance des maliens, et des nord-maliens en particulier, réside dans le fait que quelque soit la gravité de la crise que leurs sociétés traversent, leurs communautés s’assoient à un moment, et se parlent. C'est la seule façon de régler durablement un problème; en Mauritanie, les communautés ne se parlent plus depuis 25 ans. Les événements sont passés par là, des idéologies racistes aussi. Mais rien ne se réglera tant qu'on ne s’assoira pas, et qu'on ne posera pas sans hypocrisie les problèmes à régler, et qu'on les règle définitivement.

Et autour de la table, qu'importe qu'on parle en hassanya, en pulaar, en soninké, en français, en arabe, en bambara ou en wolof. Toutes ces langues se valent et aucun mauritanien ne devrait se sentir supérieur ou défavorisé culturellement par rapport à sa langue, dans son propre pays"
conclut Baba Ahmed.

MLK




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MozaïkRIM 

Coalition Mauritanienne de l’Education (COMEDUC) : Formation à Aioun sur les financements innovants

Coalition Mauritanienne de l’Education (COMEDUC) : Formation à Aioun sur les financements innovants La Coalition des Organisations Mauritaniennes pour l’Education (COMEDUC) a organisé à Aioun du 25 au 26 août un atelier sur le financement de l’éducation au profit des organisations affiliées à l’antenne régionale de la Coalition dans la Wilaya du Hodh Elgharbi.

Objectifs : renforcer les capacités des bénéficiaires en matière de financements innovants de l’éducation à travers l’appropriation par les participants d’une gamme d’outils et procédures indispensables pour l’élaboration d’un projet de campagne de plaidoyer.

Ouvrant les travaux de l’atelier, le DREN adjoint a loué les efforts consentis par la Comeduc et ses partenaires dans le domaine de l’éducation. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des autorités communales (Adjoint au maire), des associations de parents d’élèves et de plusieurs autres personnes ressources.

Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont suivi des exposés sur : La place de l’éducation dans le développement, le rôle des organisations de la société civile avant d’apporter des réponses, assorties de francs débats, à des questions liées au financement de l’éducation et aux freins conséquents à celle-ci.

Autres thèmes abordés : La définition des financements innovants à travers les mécanismes destinés à lever des fonds pour le développement; L’Historique, les étapes franchies, les résultats déjà obtenus dans le domaine en plus de l’engagement de la communauté internationale dans le domaine du financement innovant.

Après avoir suivi toutes les présentations, les participants furent scindés en trois groupes de travail. Chaque groupe est appelé à choisir un modèle de projet d’éducation et à proposer sa requête de financement suivant le canevas (Contexte, Objectif Global, Objectifs spécifiques, Résultats attendus, hypothèses et risques Activités et Budget).

Il s’agit en fait de séances de simulations initiées par les formateurs pour s’assurer de la maitrise par les participants des outils et procédures objets de cet atelier sur les financements innovants de l’éducation.

Le choix du premier groupe a porté sur « la construction d’une école à Oumlahyadh », le second sur « l’accès à l’éducation » et le troisième sur « la réhabilitation d’une école en milieu rural». Seconde étape du processus: l’élaboration d’un budget pour chacun de ces projets.

Une activité pour laquelle furent conviés aussi les groupes. Les résultats de ces travaux ont été restitués en plénière, discutés et commentés par les facilitateurs et les participants dans une atmosphère d’échanges de savoir et de savoir faire.

Moustapha O/ Bechir
Cp Hodhs
Le Calame

Fassala : Capitale mauritanienne... de la soif

Fassala : Capitale mauritanienne... de la soif Le Hodh El Charghi est la région où la crise de la soif se ressent le plus en Mauritanie. Particulièrement à Fassala, à 3 km à la peine de la frontière malienne, où au plus fort de la soif, les hommes s'abreuvent littéralement avec les bêtes.

On se souvient des manifestations déchaînées (mairie brûlée, ainsi que le dispensaire et son ambulance) contre le manque d'eau, à Fassala, en février 2011, réprimées dans la violence par les forces de l'ordre.

Le président de SOS-Esclave, Boubacar Ould Messaoud réagissait alors ainsi dans un communiqué à la presse :

«Des citoyens ont été battus publiquement et maintenus sous le soleil ardent pendant plusieurs heures par des militaires déchainés. Des témoignages font état d’actes de torture contre plusieurs personnes. La répression prend, de plus en plus, l’ampleur d’une véritable campagne punitive, largement disproportionnée. Manifestement, l’ensemble des autorités locales ont été mises à contribution pour ‘mater’ une simple contestation de citoyens révoltés par des conditions de vie qui se dégradent de jour en jour».

Trois ans plus tard, si Fassala demeure toujours «la capitale de la soif du pays» comme disent les habitants de la commune entre eux, des perspectives optimistes s'ouvrent : Avec l'implantation du camp de réfugiés maliens à M'Berra, à 40 km à peine, les ONG internationales qui œuvrent dans le camp, se sont penchés sur le cas de Fassala. Résultat ? Deux puits solaires bientôt terminés, financés par l'ambassade française, et mis en œuvre par Action contre la Faim -Espagne.

«Fassala est aujourd'hui aussi grand que Bassikounou, situé à soixante kilomètres, mais les infrastructures liées à l'eau sont bien moins importantes. Avant ces deux puits solaires d'une contenance de 10 tonnes chacun dans ses cuves, il n'y avait qu'un château d'eau d'une tonne pour toute la ville, de quand même près de 13.000 habitants» présente Seydou Kane, responsable à ACF-E, d'un projet de résistance aux crises auprès des populations de la région.

Les habitants, quant à eux, sans espoir depuis longtemps, regardent d'un œil assez curieux et mesuré les travaux en cours liés aux deux puits. «J'attends de voir si on aura effectivement un accès permanent à l'eau potable. On a subi tellement de désillusions par ici. Encore aujourd'hui, souvent, ce sont mes filles qui doivent aller chercher de l'eau à 3 km d'ici vers Néré» assure ce tenant d'une boutique dans la ville, Boubacar Ould Ahmed.

En attendant, en pleine période de soudure, les hommes par moments, continuent d'aller vérifier si les abreuvoirs du bétail sont plus remplis que leurs gourdes.
MozaïkRIM

Mohamed Zeindine Diallo, chef de service régional pour l'élevage à la délégation du développement rural de Kaédi

Mohamed Zeindine Diallo, chef de service régional pour l'élevage à la délégation du développement rural de Kaédi
«La situation aujourd'hui de l'élevage mauritanien est catastrophique» - Mohamed Zeindine Diallo œuvre depuis des années à l'amélioration des conditions de l'élevage, dans le Gorgol notamment. Brève réaction d'un acteur important du développement rural.

Quelle est l'évolution de la vaccination du bétail au Gorgol?

Entre 1996 et 2012, on vaccinait annuellement entre 110 et 190.000 têtes. Mais depuis 2012, avec les foyers de maladies qui ont explosé, notamment entre 2012 et 2013, la vaccination a concerné plus de 320.000 têtes de bovins. Pour cette période, 2013-2014, on en est à 240.000 têtes.

Malgré tout cela, la situation aujourd'hui de l'élevage mauritanien est catastrophique: il n'y a pas de pâturage, et le rakal du commerce est inaccessible pour la majorité des éleveurs. Un programme d'assistance de l'état serait en cours. On attend toujours.

Comment la pandémie animale s'est-elle développée?

Globalement, le Gorgol est une réserve pastorale majeure du pays. La région est un carrefour privilégié dans la transhumance des bétails de toutes les régions mauritaniennes, et même de têtes sénégalaises. Le brassage entre les animaux, dont le contrôle vaccinal de beaucoup d'entre eux n'est pas assuré, mène à des maladies très contagieuses, dont la plus fréquente est celle qui a ravagé l'an passé les bétails : la péri-pneumonie contagieuse bovine (PPCB- ndlr). C'est la sensibilisation sur cette maladie particulièrement qui a conduit à la hausse des vaccinations depuis deux ans.

L'état essaye de réconforter les éleveurs, par la vaccination notamment; quant aux plus démunis d'entre eux, les aides (déparasitants et fortifiants) que leur procurent ACF-E ou la FAO, sont un apport conséquent.

Propos recueillis par MLK

Boghé : Cérémonie de remise d’un lot de matériels didactiques l’Amicale des Enseignants de Boghé

Boghé : Cérémonie de remise d’un lot de matériels didactiques l’Amicale des Enseignants de Boghé [PhotoReportage]   Ce matin du 28 Août 2014 à Boghé Dow à Vélingara s’est tenue une remise de lot de matériels didactiques aux membres de l’Amicale  des Enseignants de Boghé.

L’initiative émane de  l’Association des Ressortissants de Boghé et environs au Canada (ARBECA) a accordé un lot de matériels didactiques à l’Amicale des enseignants de Boghé qui organise depuis plus de 10 jours, des cours de vacances dans trois sites (Ecole Vélingara, Ecole 3 et Ecole de Nioly) pour rehausser le niveau des élèves.

Cette Cérémonie, la première du genre, a eu lieu à l’Ecole de Vélingara en présence du représentant local d’ARBECA, M. Dia Abdoulaye Alassane et du Gérant de la Galerie des Techniques Informatiques (GTI), M. Bouna Coulibaly.

Il s’agit d’un lot de 200 cahiers, 200 crayons noirs, 100 gommes et de 3 paquets de craie blanche.

Des Echanges d’allocutions entre le Représentant local d’ARBECA M. Dia qui a indiqué que « ce don s’inscrit dans le cadre de l’initiative de nos ressortissants au Canada qui se sont fixés pour objectifs entre autres de contribuer à la promotion de notre système éducatif à la base ».

Poursuivant, M. Dia s’est dit persuadé que «ce geste symbolique vient couronner les efforts inlassables qui sont déployés depuis 2012 par l’Amical des enseignants de Boghé pour rehausser le niveau des enfants ».

Quant aux bénéficiaires, par le biais de MM. Adama Ngaidé et OqbataIbraHamath, respectivement Vice-président et Coordinateur des activités pédagogiques de l’Amicale, ils ont vivement remercié l’ARBECA pour « cet important appui qui donne une plus grande visibilité à l’action pédagogique ».

« Ce geste nous encourage et nous exhorte dans notre noble mission car nous sommes désormais conscients que notre action est suivie de près par notre diaspora laborieuse ».

Rappelons, que le 2 Aout 2014, cette même association (ARBECA) avait organisé à Thialgou une cérémonie de remise des prix pour les meilleurs élèves garçons et filles des primaires, meilleurs enseignants et meilleure école. Là aussi, c’était en présence du Hakem de la Moughataa de Boghé, le maire de la commune Mr Dia Hamady Hachemiou et de l’IDEN départemental.

Enfin, les élèves sont classés en trois niveaux à la suite dont Un test de contrôle des acquis des élèves : A1 regroupent des apprenants à l’initiation à la lecture et à l’écriture, A2 se sont des élèves qui apprendront la communication et maitrise des techniques opératoires et A3 Compréhension des textes et résolution des problèmes.

L’Amicale des Enseignants de Boghé comprend un Bureau : Président : Dieng Abderrahmane, vice-président : Ngaidé Abdoulaye, SG : Yaya Moctar Lama, son adjoint : N’diaye IbrahimKalidou, un secrétaire à l’éducation Mama Sarr, Trésorier Général : Moussa Malor qui est assisté de Djeinaba Diaw, Oumar Silèye N’diaye commissaire aux comptes, Saidou Sarr chargé de communication et de l’information, Ousmane Dom occupe l’Organisation et des conseillers : Yéro M’Bow, Ousmane Ould Moissa.

Diop Mohamedou Abou dit H.Bodiel 




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