lundi 17 janvier 2011

Lettre ouverte aux ELUS du Département de Maghama




Monsieur le sénateur,
Messieurs les députés,
Messieurs les maires de Maghama, Toulet, Wali et Sanghé,

L’objet de cette lettre ouverte est de vous interpeller publiquement sur deux problèmes importants qui engagent le développement de la Moughataa de Maghama pour lequel les populations vous ont élus : (i) les ouvrages hydrauliques du projet Maghama Décru et (ii) La digue Maghama-Fimbo.

Au nom de l’Association des Usagers du Walo que je préside, j’ai régulièrement alerté sans succès les autorités de Tutelle (cf la dernière correspondance jointe)

Concernant l’exécution des marchés par les entreprises EMOJOGCI (Ould JOULY) et AOZ (ZOGMAN), jugée calamiteuse, les travaux présentent des malfaçons notoires. Cette situation résulte d’une complaisance de la part du maître d’ouvrage, complaisance qui suscite beaucoup d’interrogations.

Concernant la digue Maghama/Fimbo, qui de l’avis de tous importante pour le désenclavement des communes de Maghama ; Toulel ; Wali et Sanghé, elle a connu des dégradations graves suite à l’hivernage passé.

Au jour d’aujourd’hui je n’ai enregistré aucune réaction de la part du Département du Développement Rural, suite à la correspondance du 30/12/2010 dont vous avez été ampliataire.

Messieurs les ELUS, vous pouvez poser le problème aux niveaux appropriés (Ministres, Parlements) et certainement obtenir des réponses là où nous enregistrons une totale indifférence de la part des autorités.

Messieurs les ELUS, vous avez le devoir de défendre les intérêts vitaux des populations qui vous ont apporté leurs suffrages.

Messieurs les ELUS, vous n’avez pas le droit de les décevoir ni de les trahir.

Messieurs les ELUS ; si rien n’est fait pour trouver des solutions aux problèmes exposés dans notre correspondance, les paysans ne pourrons plus à brève échéance cultiver leurs champs, ni subvenir à leurs besoins, et encore moins contribuer au développement de la Mauritanie.

Messieurs les ELUS c’est le moment d’assumer vos responsabilités en étant porteur des préoccupations de vos mandants, ne les DECEVEZ PAS !

BA Samba-Diom
Président de l’Association des Usagers du Walo
Contact : assuwalo@yahoo.fr





Bababé : Deux dealers arrêtés en possession de 7 Kg de chanvre Indien.



C’est dans la nuit du 12 janvier 2011 que l’agent de police Tall Moussa en service au poste de contrôle de Aéré Golléré, village situé à 7 kilomètres de la capitale départementale, sur l’axe routier reliant Kaédi à Boghé, a mis la main sur deux trafiquants qui avaient dissimulés leurs marchandises dans des bidons d’huile recyclé.

Abdoulaye Abou Sarr et Alassane Djol, deux jeunes de nationalité Mauritanienne âgés respectivement de 28 et 30 ans, avaient cru pouvoir tromper la vigilance des agents de sécurité compactant la drogue à l’intérieur des bidons avant de recouvrir dessus, une petite quantité de lait, selon une source sécuritaire qui a requis l’anonymat.

Malheureusement pour ces jeunes, leur plan a été déjoué par la vigilance du flic. Sa curiosité l’a amené finalement à découvrir que les récipients contenaient autre chose que le lait.

Cette fois-ci, les jeunes pris en flagrants délits n’ont par réussi à s’enfuir. Voilà, ce que les citoyens attendent de la police. Débusquer les malfrats et les mettre hors état de nuire. Les deux dealers sont en garde à vue dans les locaux du commissariat de police de Bababé en attendant leur déferrement devant le parquet.

Depuis quelques temps, rappelons le, la police et la gendarmerie redoublent de vigilance et multiplient les fouilles systématiques des passagers sur l’axe Sélibaby-Kaédi-Boghé à la recherche d’éventuels bandits, criminels ou voleurs.

Pour rappel, au mois de décembre 2010, les gendarmes du poste de contrôle de Bagodine -relevant du département de M’Bagne- avaient découvert dans le sac à dos d’un passager en provenance de Kaédi, une importante quantité de drogue. Mais le dealer qui sentait le roussi arriver a pris discrètement les poudres d’escampettes à l’insu des gendarmes.

Thièrno Souleymane
CP Brakna
www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Environnement/ Le Ministre délégué chargé de l’Environnement poursuit sa tournée dans le Hodh Charghi





Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'environnement et du développement durable M. Ba Housseinou Hamady qui poursuit sa tournée d'évaluation et de sensibilisation pour la saison 2010-2011sur les pare-feux et la protection des pâturages, est arrivé à Timbedra, en provenance de la commune de Mabrouk, une localité relevant de la moughataa de Djigueni. A Timbédra, il a tenu une réunion avec les agriculteurs, les éleveurs et les regroupements locaux opérant dans le domaine de la protection du couvert végétal.
M. Ba Housseinou a expliqué au cours de la réunion que sa visite entre dans le cadre des efforts visant à rapprocher les services publics des citoyens, en application des instructions du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le ministre a évoqué, également, les fortes relations entre le développement durable et la protection de l'environnement, soulignant que les nouvelles orientations sont axées sur des méthodes participatives des populations à l'exécution de tout programme ayant des retombées positives directes sur les citoyens.
En réponse aux préoccupations exprimées par les intervenants, le ministre a indiqué que les problèmes, les observations et les préoccupations évoquées seront prises en considération et intégrées dans les futurs programmes du secteur pour assurer ainsi leur rentabilité sur les citoyens, appelant à la mise en place de projets générateurs de revenus, grâce à la culture des gommiers arabes, qui selon lui, constituaient une richesse immense pour le pays.
Dans son intervention, le maire de la commune de Mabrouk M. Mohamed Ould Chbih Ould Bahiya a loué l'initiative des pouvoirs publics visant à impliquer les populations locales aux programmes de protection du milieu naturel, appelant à prendre en compte l'avis des citoyens dans toutes les décisions portant sur le développement de leurs zones.
Plusieurs intervenants ont également exprimé leur satisfaction par rapport à la volonté de l'Etat de les faire participer au projet de protection du couvert végétal, demandant la recherche de solutions appropriées pour la protection des arbres contre les animaux.
Il faut souligner que les pare-feux programmés cette année sont de 1119 km pour les lignes aménagées mécaniquement et de 1160 km pour celles réalisées avec une méthode manuelle par la main d’œuvre locale. 525 km ont été déjà réalisés grâce au concours des populations locales et 1135 à l'aide de tracteurs.
Il convient de rappeler que la wilaya du Hodh Charghi a enregistré cette année 13 feux de brousse à Bassiknou, Amourj, Nema et Timberdra. Un nombre jugé faible, comparativement, aux feux de brousse enregistrés pour la même période l'an dernier qui se chiffrent à 38.
Par ailleurs, il est à noter que 375 comités villageois ont été vulgarisés aux fins de protéger le milieu naturel. 30 accords de participation ont été également signés avec les populations locales ayant bénéficié à 35 villages composés d'une moyenne de 850 familles rurales.
La délégation régionale chargée de la protection de l'environnement se charge de l'encadrement technique et du suivi. Elle a déjà injecté plus de 10 millions ouguiyas, de tracés traditionnels, sur autofinancement de l'Etat.

Visiblement satisfait des efforts déployés sur le terrain, le ministre n’en demeure pas moins prudent. Partout où il s’est rendu, il n’a pas manqué de rappeler aux populations que la préservation du couvert végétal est un devoir qui incombe à tous. Il est également revenu longuement sur les attitudes néfastes à proscrire avant d’en appeler à la surveillance accrue qui doit être celle des agents forestiers.
Seulement, il est utile de rappeler que pour rendre plus efficiente l’action qu’il entreprend pour la préservation des couverts végétaux du pays, le ministre doit en plus d’une large sensibilisation à l’intention des populations, renforcer les délégations régionales de l’environnement en mettant à leur disposition les moyens nécessaires leur permettant de mener à bien leur mission. L’exemple des délégations comme celle du Tagant dépourvue de l’essentiel sont malheureusement là pour rappeler cette triste réalité. On ne peut pas exiger d’une délégation sans véhicule ni locaux pour abriter ses bureaux, d’être performante en matière de préservation de l’environnement.

Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

Adrar/Famine : Agacer les populations par des missions gouvernementales stériles !




Adrar/Famine : Agacer les populations par des missions gouvernementales stériles !

Depuis la fin novembre dernier, pas un jour ne passe sans qu’une mission (ministres, conseillers à la présidence, à la primature, secrétaires généraux, directeurs centraux et autres experts et techniciens de terrain) ne débarque à Atar et sillonne les Moughataas de la région. La dernière est celle qu’entreprend actuellement un conseiller du président de la République et un autre du Premier ministre. Le résultat est toujours le même : « Evaluer la situation !!! » alors que l’Observatoire de la Santé Alimentaire a déjà décrit (voir ci-dessous) avec clarté et éloquence cette situation.

Les populations se sentent agacées, voire insultées par des missions (5ministres,3 conseillers en moins d’un mois) dont le but n’est autre que miroiter à l’opinion publique « que le gouvernement se soucie des gens de l’Adrar » alors qu’en fait,il s’agit pour lui de masquer son incapacité à faire face à la famine qui ravage à petits feux, cheptel et personnes de ce pan du territoire national.

Note sur la situation alimentaire et nutritionnelle de l’Adrar

(Mois de Décembre 2010- Janvier 2011)

Ref : 002/2011 en date du 09/01/2011.



Les dernières informations collectées par la mission l’Observatoire de la Santé Alimentaire dans la Wilaya de l’Adrar montrent une dégradation très importante de la situation alimentaire des populations aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.

Cette situation pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs suivants :

- L’atteinte du bétail par la maladie de la Vallée du Rift conjuguée à d’autres épizooties contagieuses telles que la pasteurellose, et quelques cas isolés de clavelée et de botulisme.

- L’épuisement des faibles stocks céréaliers paysans dans les zones de cultures pluviales et accès difficile aux produits alimentaires de base ;

- La faiblesse du pouvoir d’achat des populations et la rareté d’activités sources de revenus dans les ménages pauvres.

- Difficultés en approvisionnement en eau potable.

- Carence des régimes alimentaires et recours aux stratégies de résistance.

Cette dégradation de la situation touche toutes les couches enquêtées mais elle est plus marquée dans les zones pastorales. La moughataa d’Aoujeft (Meddah,N’Terguent et Maaden), la Moughataa de Chinguitty (Ain Savra) et la Moughataa d’Atar(Tawaz, Ain Ehel Taya et Choum) qui avaient bénéficié de bons pâturages et par conséquent d’une disponibilité importante en production animale (lait,viande) ont brusquement basculé dans l’insécurité alimentaire.

Ceci est du en particulier à l’abstinence observée par ces populations face aux productions animales (lait et viande) suite à l’apparition de l’épidemie de la Fièvre de la Vallée du Rift au niveau du bétail.

Ces populations rurales font face actuellement à l’épuisement total des faibles stocks céréaliers villageois issus de la dernière campagne agricole. Les denrées de première nécessité importées sont disponibles au niveau des marchés urbains mais les prix de certains produits sont excessivement élevés et par conséquent hors d’accès pour des ménages démunis.

La fragilité des foyers ruraux est soutenue par l’absence d’activités génératrices de revenus, le fort taux de chômage, ainsi que par l’effondrement du prix du bétail.

Ainsi pour résister en cette période pénible, les familles démunies usent des stratégies telle que l’entraide et l’endettement. Dans plusieurs zones rurales de la Wilaya, les ménages à bas revenus connaissent un régime alimentaire très pauvre (sans viande ni lait et rarement de Niébé). Ils consomment de l’eau impropre et s’en ravitaillent difficilement.

En ce qui concerne la santé humaine, la situation se caractérise par : D’une part l’apparition au cours du dernier trimestre 2010 de l’épidémie de la fièvre de la Vallée du Rift au niveau des communes de Tawaz, Meddah et Choum et d’autre part par l’apparition d’une épidémie de paludisme jusque là inconnu dans la Wilaya au niveau de toutes les communes.

De même on signale des cas d’anémie, d’avitaminose et de diarrhée chez les femmes et les enfants en bas age signes on ne peut plus éloquents de malnutrition.

Concernant la situation nutritionnelle bien que les mesures anthropométriques n’ont pas été effectuées pendant cette phase de collecte de données, on constate globalement que cette situation chez les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes est actuellement difficile et risque de se dégrader dans les prochaines semaines. On observe également des cas de fatigue, d’amaigrissement et de cécité nocturne chez les personnes âgées.







Les communes de la Wilaya peuvent être classées ainsi suivant le degré de vulnérabilité :



Commune Population Taux de vulnérabilité

Meddah 8607 60%

Ain Savra 2950 55%

N’Terguint 3808 55%

Maeden 8546 50%

Tawaz 9700 45%

Ouadane 5469 45%

Choum 4048 40%

Ain Ehel Taya 8367 35 %

Aoujeft 8909 35%

Chingutty 6973 30 %

Atar 35546 30 %

Total 102933 48 %





Recommandations :


Les résultats ci-dessus et les données qualitatives conduisent à un certain nombre de recommandations pour pallier les insuffisances constatées :

- La mise en œuvre d’une assistance alimentaire ciblée pour couvrir les besoins des populations en insécurité alimentaire sévère pendant cette période notamment dans les zones de Meddah, N’Terguint, Maaden, Ain Savra, Ain Ehel Taya, Ouadane et Choum.

- Mise en place d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) au profit des populations vulnérables en milieu urbain et rural, notamment à travers des modalités de micro crédit pour l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages.

- Renforcement et accélération de la mise en œuvre des activités de Vivres Contre Travail (VCT) dans les zones de production qui viseront à créer et à réhabiliter des actifs productifs communautaires dans les zones ciblées.

- Renforcement de l’hydraulique villageoise et pastorale afin de créer des points d’eau en milieu villageois et sur les parcours de l’élevage pour faciliter la transhumance du bétail.



Ely Salem Ould Khayar/ Adrar.Info