samedi 15 mars 2014

Sécurité, souveraineté et abondance alimentaires au Guidimakha : l’espoir est permis

Sécurité, souveraineté et abondance alimentaires au Guidimakha : l’espoir est permis [PhotoReportage]   Depuis 2008, année de l’intervention de Counterpart (une ONG américaine) qui exécutait un programme quinquennal de l’USAI, (MYAP) dans la commune de Khabou, au Guidimakha, les conditions de vie des populations des deux Booté et de Blazmil ne cessent de s'améliorer.

De toutes les activités c’est celle du barrage qui a eu le plus d’impact en ce qu’il a changé de manière substantielle la sécurité alimentaire dans les 3 localités et leurs environs.

Le nombre de typologies de culture a augmenté.

Le barrage de Booté a contribué à améliorer la situation alimentaire des communautés de Booté Maure, Booté Peulh et Blazmil, trois communautés bénéficiaires de l’intervention.

D’une récolte, aujourd’hui elles en ont deux dans l’année : le sous pluie et la décrue.

Autrefois ces communautés ne s’adonnaient qu’à l’agriculture sous pluie qui était d’ailleurs malmenée par les aléas climatiques (déficit pluviométrique, inondations) et les déprédateurs (oiseaux granivores, les criquets…). Avec l’eau retenue jusqu’au mois de mai, le bétail ne transhume plus vers des points d’eau très éloignés, « alors qu’en transhumant nous perdons beaucoup de têtes » rappelle Issa un éleveur de Blazmil.

Le lit du marigot regorge d’énormes réserves de poissons qui sont une source de protéines où l’on peut même développer la pisciculture.

Partenariat Counterpart – Etat mauritanien

L’Etat mauritanien à travers la délégation régionale du développement rural a clôturé la cuvette soit 30 hectares de superficie pour un pourtour de 3 km linéaires dans le cadre du « Projet Lehdida » afin de sécuriser la production agricole des paysans contre la divagation des animaux tels que les camélidés et les bovidés.

Pour Monsieur Sidi Mohamed ould El Ghassem, Délégué régional du Ministère du Développement rural au Guidimakha à l’époque, « le seuil de Booté est un chef d’œuvre » « c’est pourquoi j’ai tenu à le clôturer pour faciliter sa mise en valeur sur demande du Chef de Bureau de Counterpart International à Sélibaby » poursuit-il lors d’un Comité Régional de Développement (CRD).

Ce sont trois villages qui ont bénéficié de cet ouvrage financé par l’USAID: Booté Maure, Booté Peulh et Blazmil.

L’impact du barrage

L’aménagement d’un barrage sur un bassin versant a pu inonder plus de 30 ha de surface propices à la culture de décrue permettant ainsi une gestion efficace et efficiente des eaux de surface.

On note par ailleurs une remontée de la nappe phréatique dans la zone. Ce n’est pas un hasard si la localité de Booté abrite pendant la période de soudure un nombre impressionnant de cheptel venu des six régions du pays à la recherche de points d’eau ou en partance pour le Mali.

On peut noter d’autres retombées : la reconstitution de l’écosystème, certaines espèces d’oiseaux telles que les canards sauvages commencent à apparaître dans la zone.

Les jeunes de Booté qui naguère émigraient vers des centre urbains à la recherche d’un travail rémunéré, restent plus de temps au village pour s’adonner à l’agriculture.

Les spéculations cultivées sont le maïs (céréales) ; le niébé (légumineuse) ; les courges, les pastèques. Toutes denrées qui pourront aider les populations à fabriquer elles-mêmes une farine enrichie si l’on sait que les femmes de Booté sont réputées pour être des grandes productrices d’arachide à bouche.

Une sécurité alimentaire des populations passe d’abord par la maitrise de l’eau pour permettre aux communautés de pratiquer l’agriculture en tout temps afin d’augmenter le nombre de typologies de culture et permettre au cheptel de s’abreuver dans des conditions idoines pour éviter la transhumance et enfin pouvoir pratiquer la pisciculture.

Avec Cridem, comme si vous y étiez...















Ousseynou Mamadou Traoré
Economiste, Consultant en Gestion
Ancien chef de Bureau de Counterpart International au Guidimakha

Email : ouseynout@yahoo.fr
Skype : ousseynou.mamadou.traore
Tél. 00 222 46 51 20 47

M’Bagne : Session inaugurale du Conseil municipal

M’Bagne : Session inaugurale du Conseil municipal « Nous avons l’obligation de ne pas décevoir les populations qui ont porté leur choix sur nous », dixit Diop Abdoulaye maire de M’Bagne.

Le conseil municipal de la commune de M’Bagne s’est réuni en session inaugurale, le 26 février, à l’hôtel de ville sous la présidence du nouveau maire, Diop Abdoulaye alias Dieye. Seuls deux conseillers sur les 19 se sont absentés.

L’un se trouvant hors du pays, l’autre retenu à Nouakchott. Au cours du conseil, le maire a exprimé au conseil sa disposition et sa détermination à travailler avec l’ensemble des conseillers municipaux, sans parti pris politique.

Pour leur part, indique le premier magistrat de M’Bagne, les conseillers se sont tous engagés à se mobiliser et à serrer les rangs derrière moi pour répondre aux nombreuses attentes des populations.

En effet, fait observer M. Dieye, "la campagne électorale étant terminée depuis longtemps, nous devons désormais consacrer nos efforts à l’épanouissement des populations de notre commune, sans exclusive, nous avons l’obligation de ne pas décevoir les électeurs qui ont porté leur choix sur nous."

Durant son mandat, le maire et son équipe vont donner la priorité à l’assainissement de la ville, à protéger le maigre écosystème parce que, reconnaît-il, le conseil sortant n’a pas fait grand-chose dans ce domaine. La jeunesse, qui représente la majorité de la population de la commune, bénéficiera d’une attention particulière de la mairie.

Un suivi de proximité sera assuré pour la scolarisation des enfants, particulièrement les filles, la déperdition scolaire sera combattue avec les structures compétentes. La mairie se battra pour donner aux jeunes des moyens de s’épanouir : stades et loisirs, la coupe du maire sera rehaussée… Dans une commune essentiellement rurale, les agriculteurs et éleveurs trouveront à leur côté la mairie pour régler leurs problèmes.

Mais, face à un manque criant de ressources, le conseil municipal a donné mandat au maire pour effectuer les démarches devant permettant à la commune de financier ces investissements. Outre les structures de l’Etat, le maire s’est engagé à solliciter la diaspora de la commune et à nouer des partenariats avec d’autres pays.

Ce lobbying devra bénéficier de l’appui des parlementaires de la Moughataa. Diop Abdoulaye estime qu’en se donnant la main, l’ensemble des élus pourraient efficacement contribuer au développement de leur terroir. C’est fort de cela, affirme-t-il, qu’il a pris contact avec l’ensemble des édiles du département pour mettre sur pied une stratégie concertée.