mercredi 30 juin 2010

Kaédi/Rencontre de validation du plan de développement local : La commune demande à Tenmiya de revoir sa copie



La salle de réunion de l’hôtel de ville de Kaédi a abrité jeudi dernier une réunion de validation du plan de développement local pour la commune de Kaédi (PDLC) , en présence du maire de Kaédi, de certains membres du bureau du conseil municipal, des représentants de World Vision (W.V) financier de l’étude du projet , du représentant de l’ong « Tenmiya » chargée de l’élaboration du PDLC, de représentants des services techniques déconcentrés de l’Etat et d’autres invités.

Les participants ont suivi avec intérêt un exposé du contenu du projet de PDLC présenté par M. Tandia (Tenmiya) qui couvre les secteurs de la santé, de l’éducation, de la gouvernance locale, de l’agriculture et de l’élevage.Dans les débats qui ont suivi l’exposé, les intervenants ont félicité Tenmiya pour l’élaboration du projet du PDLC et la W.V qui en acceptant de financer l’étude du PDLC, outil indispensable pour une gestion efficiente d’une commune, contribue à l’amélioration de la gestion de la commune. Jusque-là, la commune de Kaédi, à l’instar de plusieurs autres communes de Mauritanie naviguait à vue ; Une attitude qui affecte voire compromet toute politique de développement de la municipalité car n’ayant aucun objectif précis dans aucun secteur d’activité. Le conseil municipal de Kaédi, à travers ses représentants a regretté le fait que l’étude soit menée sans leur implication, ce qui a conduit à des résultats chiffrés non conformes à la réalité, l’omission d’autres secteurs porteurs comme le tourisme fluvial et artisanal et aussi la sous-estimation des coûts pour la réalisation de certains projets. Plusieurs observations, suggestions et amendements de nature à améliorer la qualité des documents présentés par le représentant de Tenmiya ont été émis tant par le maire que les autres participants. « Compte-tenu de l’importance du PDLC d’une durée de 5 ans, il faudrait revoir l’étude en tenant compte des observations et suggestions faites par les participants et en s’appuyant sur des études antérieures effectuées dans d’autres communes mauritaniennes à vocation similaire à celle de Kaédi en vue d’en améliorer la qualité nécessaire pour intéresser les bailleurs» a recommandé le maire de Kaédi Sow Moussa Demba dit Thiombé. Le document présenté relève cependant le déficit manifeste de communication externe affectant les rapports entre le conseil municipal et ses administrés et qui a eu pour effet un regard suspect des administrés portés sur leurs élus, au plan financier et d’assainissement notamment. A ce propos, le maire a révélé que sa commune ne reçoit de l’Etat comme contribution annuel au budget d’investissement que 18 millions d’ouguiyas dont ils viennent de recevoir il y a peu 9 millions pour le 1er semestre 2010. L’idée de l’organisation d’une journée porte-ouvertes dans les meilleurs délais pour édifier notamment les populations et les différents partenaires potentiels sur les moyens financiers (élaboration d’un budget communal, ressources etc.) et matériels ( biens mobiliers et immobiliers) dont dispose la commune , de même que celle d’organiser dans le courant de 2010 des journées économiques qui regrouperaient le conseil municipal et les Hommes d’affaires ressortissants de la commune pour étudier les opportunités d’investissement dans la commune en vue de la booster dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage (transformation et conservation des produits), de l’artisanat et du tourisme entre autres ont été retenues, a en outre indiqué le maire de Kaédi. Les participants ont par ailleurs recommandé à Tenmiya de revoir sa copie dans les meilleurs délais et présenter la version finale du PDLC, de préférence dans le courant de la première semaine du mois de juillet prochain.
Vieux Gaye
Cp/ Gorgol
Le Quotidien de Nouakchott

Assaba/ Un mort et plusieurs blessés des suites de pluies et vents





Des pluies accompagnées de vents violents se sont abattues, mardi sur l'Assaba, provoquant la mort d’une personne et blessant plusieurs autres.


Les vents ont également causé des dégâts matériels importants, dont la destruction de nombreuses habitations.


ANI

Kiffa : Cérémonie de récompenses

Les départements de l’enseignement fondamental, du secondaire et du supérieur ont organisé des cérémonies, pour récompenser, matériellement et moralement, le personnel pédagogique et d’encadrement qui s’est réellement distingué tout au long de l’année scolaire 2009-2010. La direction régionale de l’éducation nationale organisait, ainsi, le vendredi 25 juin 2010, à Kiffa, une telle manifestation, sous l’égide de Mouhamdy Ould Sabari, wali de l’Assaba. L’accompagnait, en ce mémorable événement, des proches collaborateurs, les chefs de service régionaux et une importante foule d’acteurs pédagogiques.
Le directeur régional, Abderrahmane Ould Mohamed Sidiné, a souhaité la bienvenue au wali, loué les efforts fournis par les instituteurs, les professeurs, les chefs d’établissement, les inspecteurs de la wilaya, pour situer, ensuite, l’événement dans son réel contexte. A son tour, monsieur Mouhamdi Ould Sabari a remercié les lauréats, les enseignants et les encadreurs qui ont contribué à la réussite de l’année scolaire. A la fin de la cérémonie, d’importants prix et félicitations ont été distribués aux individus méritants. Il est indéniable que parmi le personnel
cela. L’enseignement vit une vraie catastrophe et nous devons, à chaque attroupement plus ou moins cérémonial, pleurer son sort.
Le Calame

La situation à Tintane est sous contrôle' [Le Wali, après la pluie et les vents du mardi 29




Des informations, rapportées plus tôt dans la journée avaient fait état de ‘’dommages matériels et corporels ‘’ dans la ville. Selon le Wali du Hodh El gharbi, M. Cheikh ould Abdallahi, que nous avons joint mardi soir au téléphone à Aioun, la situation de la ville de Tintane est’’stable’’.

‘’Effectivement, confirme le Wali, des pluies, de l’ordre de 9.5 mm, accompagnées de vents forts ont balayé la ville ) à la mi-journée, vers 14 heures ; Quelques personnes ont été commotionnées et conduites au dispensaires, puis elles sont toutes sorties, sauf une qui a été conduite à Aioun, et qui pourrait souffrir d’une fracture sans gravité cependant ;

Des habitats précaires ont été soufflés, ‘’tels des fétus de paille’’ par les vents violents qui ont accompagné ces pluies, précise le Wali, qui ajoute qu’un grand nombre de personnes se sont installées dans ces zones précaires, dans l’espoir de bénéficier du programme de lotissement de la ville, après les inondations de l’été 2007.

Le wali précise que les populations ont été secourues, sont en sécurité, et qu’une cellule de crise a été mise en place pour évaluer les besoins, les risques, et apporter les secours aux populations les plus exposées aux intempéries que la région pourrait connaître en cette période de l’année.

Concernant le programme de réhabilitation de la Ville de Tintane, le Wali du Hodh El gharbi révèle que les opérations se déroulent tout à fait correctement, et dans une grande transparence :

- 1.500 boutiques ont été construites dans la haute ville, près de 1.000 lots ont été viabilisés en termes de routes, et raccordés aux réseaux de la SNDE, ainsi que sur celui de Somelec, sur le budget de l’Etat ;

- Les procédures, appels d’offres ont été conduits selon des procédures rigoureuses et n’importe quel citoyen peut avoir accès aux documents afférents à ces adjudications, et aux actes délibératifs ;

En ce qui concerne l’ancienne ville, située le long d’un thalweg (lit d’une ancienne rivière), cette zone, rappelle le Wali est décrétée interdite d’habitation, car inondable et donc non constructible.

Propos recueillis par Ahmed Baba Ould Hamoud pour Cridem reportages ;
Ahmedhamoude@yahoo.fr


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Source :
Ahmed Baba Ould Hamoud pour Cridem

mardi 29 juin 2010

Boghé en deuil, Malal Sangha n’est plus !:






La communauté Halaîbé tout entière est plongée dans le deuil depuis lundi soir, 28 Juin 2010. Le grand griot de la communauté, Malal Diabayé plus connu sous le nom de Malal Sangha est décédé hier soir au centre médical de Boghé des suites de problèmes cardiaques a rapporté une source médicale.

Peu avant son décès, Malal s’était rendu dans le village de Abaye, à une dizaine de kilomètres de Boghé pour assister à l’inhumation d’une femme décédée un peu plutôt. C’est au cours de cette cérémonie qu’il fut pris d’un malaise et il sera transporté au Centre Médical où l’infirmier d’état Soumaré Oumar l’a examiné en urgence.

Selon ce dernier, le défunt homme avait la tension pincée suite à des vomissements, bref le cœur ne fonctionnait plus correctement indique notre source médicale. L’annonce de sa mort a pris de court de nombreuses personnes qui se sont rendus dans son domicile à Boghé Dow pour lui rendre hommage.

Une foule s’était massée à l’intérieur et aux abords du centre médical jusqu’à 21h50, heure à laquelle sa dépouille mortelle fut transférée dans la toute nouvelle morgue du CM de Boghé. Pendant que certains pleuraient cette disparition triste et à jamais du grand griot d’autres jeunes et femmes gagnés par une crise d’hystérie se succédaient dans le bloc d’hospitalisation pour être réanimés. C’est une nuit folle que nous avons connu dans la nuit 28 juin.

Rabiyatou Chérif Haîdara, la Mairesse de Sebkha en larmes a pu jeter un dernier coup d’œil sur un personnage qui lui était fidèle, elle et son époux. L’homme était ouvert, courtois et modéré. Il avait par sa maîtrise de l’histoire et l’arbre généalogique de la communauté Halaîbé attiré la sympathie des siens pour sa personne. Il a su au fil du temps tisser un grand réseau de relations et ce, dans tous les milieux (jeunes, notables, vieux, femmes).

De son vivant, il a réussi admirablement à incarner et perpétuer l’héritage de son aïeul, Demba Gawlel. Toujours joviale et modeste, Malal ne quémandait jamais !

Tous les Halaîbé étaient égaux devant lui (riches et pauvres). Dans les cérémonies de baptêmes, mariages chaque fois que deux ou trois ou quatre phrases sortaient de sa bouche, Malal, rendait grâce à Dieu en ces termes « Hamdoulilai Rabilalaminé Allah ». Politiquement, Malal était engagé au côté du pouvoir, la famille naturelle du produit qu’il incarnait.

Un certain mois d’Août 2008, il avait été convaincu par son ami, le Colonel Dia Adama Oumar à s’investir pour le soutien du ″Mouvement de la Rectification″ et plus tard dans le soutien à la candidature du général Mohamed o Abdel Aziz. Son implication avait été d’un grand apport pour le Colonel Dia et son épouse la Mairesse de Sebkha dans la commune de Boghé lors des élections présidentielles du 18 juillet 2009. Mais son engagement auprès du pouvoir n’a jamais entamé ses rapports avec le camp adverse.

D’ailleurs; Malal était un grand démocrate. D’autres membres de sa propre famille militaient à l’opposition pendant qu’il soutenait Mohamed O Abdel Aziz. La communauté Halaîbé perd l’une de ses précieuses bibliothèques. C’est une archive de l’histoire Halaîbé qui disparaît à un moment où personne ne s’y attendait.

A la cérémonie d’inhumation ce matin au cimetière de Boghé, c’est une marrée humaine qui l’a accompagnée jusqu’à sa dernière demeure. Et les témoignages sont unanimes à s’accorder sur ses qualités humaines. L’épreuve est douloureuse certes, mais; en tant que croyants, Pape Diabaye, Amna Gawlo et leurs frères et sœurs doivent supporter et accepter la volonté divine. Nous adressons nos condoléances sincères à tous les membres de sa famille et leurs proches L’homme propose et Allah dispose. Innalilahi, wo inna ileîhi Rajihoune.

Thièrno souleymane Cp Brakna
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Source :
Jules Diop

Des pluies dans diverses localités du pays

Les quantités de pluies suivantes ont été enregistrées lundi soir au niveau des localités ci-après:

Hodh El Gharbi
- Fassala 15 mm

Trarza
- R'Kiz 05 mm
- Lexeiba 5,5 mm
- Awleyeg 25 mm
- Teychtayatt 08 mm
- Keur Macen 20 mm
- Diawling 09 mm
- Wad Naga 07 mm
- Rosso 13,5 mm
- Tiguent 0,4 mm

Wilaya de Nouakchott
Nouakchott 02 mm.

AMI

Un parlementaire mauritanien se réfugie au Mali:





L’affaire fait déjà grand bruit. En effet, le site arabophone « aqlam » vient de révéler qu’un parlementaire mauritanien a obtenu la nationalité malienne et aurait procédé au transfert de tous ses biens vers son nouveau pays d’accueil. Avec l’obtention de cette nationalité, ce parlementaire jouirait actuellement des mêmes droits qu’un citoyen malien à part entière.

Le site n’a pas donné le nom de ce parlementaire mais affirme néanmoins que ces derniers temps son absence des séances était très notoire. Il dit également que c’est un parlementaire de l’opposition qui a récemment rejoint le camp de la majorité.

Les raisons apportées par ce parlementaire sur cette décision, c’est la recherche d’une paix et d’une stabilité mais des observateurs annoncent qu’il aurait contracté des dettes importantes envers certaines banques du pays et a peur de la confiscation de ses biens.

Même si le texte sur la double nationalité dans le pays n’est pas totalement clair vis-à-vis de certains malgré sa révision et sa modification, ce parlementaire bénéficie quand même de l’immunité parlementaire et fait partie du plus grand groupe parlementaire au sein de l’assemblée nationale.

Le choix de ce parlementaire élu sous les couleurs d’un parti d’opposition dans l’une des plus grandes villes du pays, intervient quelques temps après qu’un haut fonctionnaire mauritanien ait opté pour la nationalité marocaine, note le site.

Source: Aqlam

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Source :
GPS (Mauritanie)

Nouadhibou : Bataille entre le Ministre de la santé, le Wali et le Drass autour d'un dépôt pharmaceutique:




Mohamed Ould Chemmad est gérant d’un dépôt pharmaceutique à Nouadhibou, propriété de Mohamed Ould Lebeid. Il y a quelques mois, ses locataires décident de démolir le bâtiment abritant le dépôt pour le reconstruire, il cherche alors un autre locataire, le trouve et tente d’installer le dépôt toujours sur la même avenue Media, principale artère de la capitale économique, en face du consulat d’Espagne.

Le 2 mars dernier, il reçoit un retrait d’autorisation du dépôt diligentée par le Drass de Nouadhibou, Dr. Khattri Ould Chiaa au motif de « non respect des conditions d’ouverture du dépôt, absences répétées du responsable, menaces et injures envers les responsables de santé en plein exercice de leurs fonctions ».

Le même jour, le ministre de la Santé, Cheikh Moctar Ould Horma Ould Babana, émet une autorisation de transfert du dépôt, précisant que le lieu du transfert est en « face du Consulat d’Espagne.

Le gérant obtient le document par fax et le présente directement aux autorités sanitaires, lesquelles le refusent au motif qu’il ne leur est pas parvenu par la voie administrative. Le ministre de la Santé entre en colère et menace de limoger le Drass.

Paniqué, ce dernier adresse une lettre d’excuses à son patron dans laquelle il reconnait sa « faute administrative et son erreur » en proposant la fermeture du dépôt, énumérant au passage les griefs portés à ce commerce.

Le Drass se confond dans les excuses, promet que cela ne se répétera plus et tente de se justifier en prétendant qu’il a reçu l’autorisation de transfert du gérant trois jours après sa diffusion et avant qu’elle ne lui parvienne officiellement.

Et le Drass de poursuivre : « Dès que je l’ai reçu des mains du gérant, il est parti ouvrir son officine et je suis parti informer le Wali qui a décidé de surseoir à son exécution pour le motif du lieu du Consulat d’Espagne ».

Pour terminer le Drass propose une « concertation entre le Ministre de la Santé et le Wali » et promet encore qu’il est prêt à « exécuter toutes les instructions ministérielles ».

Le 27 juin dernier, un acte de l’Etude de Me Abdel Baghi Ould Ahmed Mafoudh, Huissier de Justice, constate que le « dépôt est sous scellé, en violation des décisions du ministre de la Santé et que selon le Drass, cette responsabilité incombe au Wali de Dakhlet Nouadhibou ».

Hier, le Gérant ôte le scellé. Intervention de la police. Longs conciliabules. Mais, aucune solution n’est trouvée. A l’heure qu’il est, l’entrée du dépôt est encore béante.


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Source :
Canal RIM (Mauritanie)

Maghama : Le CSA distribue des miettes:





Le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA), dans le cadre de son programme de lutte contre la Pauvreté et l’insécurité alimentaire, a procédé à la distribution gratuite de vivres dans la ville de Maghama, le 21 et 22 juin 2010 Les Comités Villageois (Lao, Bosseya, Nguenar, Litama et Yirlaabe), sont chargés par le CSA de procéder à l’identification des bénéficiaires qui doivent être des personnes réputées pour leur indigence.

Chaque Comité Villageois doit identifier 53 bénéficiaires ; soit un total de 265 sur une population de plus de 10 000 habitants. Le CSA a prévu de distribuer 100 kg de riz et 5l d’huile par famille identifiée ; soit 53 familles pour chaque comité villageois. Or les représentants de certains Comités n’ont déposé que des listes de 50 familles bénéficiaires .

Par ailleurs les critères d’identification des personnes bénéficiaires sont critiqués; dans la mesure où une famille sélectionnée « pauvre », peut être plus « riche » qu’une autre non sélectionnée.

Généralement, les commissions d’identification des Comités villageois s’appuient sur des critères comme : telle famille a un immigré en Europe ou en Amérique ou ailleurs en Afrique ; telle autre famille a un fonctionnaire ; par conséquent ces familles sont écartées de toute distribution de vivres.

Or il a été constaté que certaines familles qui ont des immigrés, auraient reçu leur bon de 100 kg de riz et 5 l d’huile. D’autres auraient été écartés pour leur appartenance politique, suite à la récente implantation de l’UPR. Il y’a eu beaucoup de protestations et de réclamations de la part de certaines familles qui ont été oubliées

D’autres part, Magma est devenue une ville cosmopolite, et certaines familles n’appartenant à aucun comité villageois, sont purement et simplement oubliées lors des distributions de vivres. Pourtant, se désole Mr Soumaré « Quand il s’agit d’élections, les Maghamois se ruent chez les « étrangers » pour solliciter leur voix ; quand les vivres arrivent, ils ne pensent qu’à eux-mêmes »

Diallo Amadou
CP/ Maghama
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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

lundi 28 juin 2010

Le Président de la république devant les populations de Néma: "Tous les citoyens bénéficieront des services de base dans la cadre de la décentralisati



Le Président de la république, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a souligné devant les populations de Néma que "tous les citoyens bénéficieront des services de base dans la cadre de la décentralisation de l'Etat, relevant que le train du développement du pays prend la bonne direction."

Il a ajouté, dans le discours qu'il a prononcé lundi matin lors de sa supervision de la pose de la 1ère pierre du réseau de routes urbaines de Néma, que la raison de l'existence des autorités locales est de servir le peuple et que l'administration oeuvre dans son intérêt et ne ménagera aucun effort pour servir le citoyen.

Voici le texte intégral de ce discours:
"Bismillahi Rahmani Rahimi Wa Sallallahou Ala Nebiyihil kérim.

Avant de commencer la pose de la première pierre du réseau de routes urbaines de Néma, je voudrais remercier toutes les populations de la wilaya du Hodh Echarghi, je voudrais les remercier pour le passé et pour le présent pour le choix du changement dans l'intérêt de leur pays.

Je voudrais leur réaffirmer que les réalisations sur lesquelles nous planchons aujourd'hui soit à Nouakchott soit dans les autres zones du pays, et à Néma n'auraient pu être n'eût été la politique de la lutte contre la gabegie que le gouvernement a fait sienne avec votre soutien.

Les fonds dépensés pour la réalisation de ces chantiers ne sont en fait que les deniers de l'Etat et du peuple et des potentialités qui allaient en pure perte avec la gabegie qui a prévalu au cours de cette période.

Aujourd'hui, le pays grâce à Allah, va bien, la gabegie a pratiquement pris fin et nous continuons à lutter contre ce phénomène et vous avec nous mais, en dépit de tout cela des séquelles persistent encore.

Je dis pour la circonstance aux populations du Hodh Echarghi et à toutes celles des autres wilaya que les réalisations que nous sommes en train d'entreprendre toucheront toutes les zones du pays et ne seront pas, comme dans le passé, confinées à Nouakchott entre les mains de prévaricateurs.

Ce sont là des garanties et des engagements que nous avons pris sur nous et notre gouvernement planche sur leur mise en oeuvre. La wilaya du Hodh Echarghi sera inchallah au coeur de nos préoccupations. Aussi, je voudrais que vous compreniez et que vous suiviez ce qui va se réaliser dans les mois et années à venir.

Actuellement nous allons superviser le démarrage des travaux de 10 kilomètres de routes urbaines comme 1ère phase et le désenclavement de certaines zones, ce qui sera l'objet de suivi au cours de l'année prochaine.

Nous allons avec l'aide d'Allah opérer l'extension du réseau d'électricité et améliorer la façade de la ville et nous étudions la problématique de l'eau en son sein dans le cadre d'engagements que nous avons pris et que nous allons tenir inchallah dans les meilleurs délais possibles grâce aux moyens de l'Etat et aux financements ainsi qu'à la confiance dont jouit la Mauritanie de la part de ses partenaires au développement.

Il existe un plan pour règler rapidement tous les problèmes dans les différents secteurs sans perdre de temps comme dans le passé qui a été marqué par le recours à la gabegie, le manque de sérieux et d'efficacité.

C'est là, le résultat logique de la lutte contre la gabegie et de la symbiose du peuple avec la direction afin de parvenir à l'objectif visé qui est le succès du processus de développement du pays et l'instauration de la sécurité en son sein.

Dans le domaine de la santé, nous procédérons à l'équipement de l'hôpital de Néma en dotant cette formation sanitaire de tous les moyens dont elle a besoin. Nous sommes disposés à faire cela sur les frais du budget de l'Etat pour alléger les peines des populations de cette zone.

Le gouvernement est à votre service, repond positivement à toutes vos doléances et suit tous les problèmes dont il est conscent et ne ménagera aucun effort pour faire tout ce qui est de nature à alléger les peines des citoyens.

En ce qui concerne l'encouragement aux éleveurs dans cette zone et le développement du pays en général et de la wilaya du Hodh Echarghi en particulier, qui est une wilaya riche et qui n'a pas bénéficié, dans le passé, de l'encouragement de l'Etat et des financements, je voudrais dire qu'il y a des projets que nous envisageons réaliser. Ces projets sont liés au secteur de l'élevage qui est le piler de l'économie de cette zone.

Il sera procédé, à ce sujet, à l'exécution de deux projets dont l'un débutera très prochainement. Ce projet qui a trait à l'industrie laitière vise à encourager les éleveurs et à garantir qu'ils bénéficient des richesses animales, en évitant que les produits d'élevage se détériorent sans que les éleveurs n'en tirent profit, comme ce fut le cas dans le passé. Une telle chose sera rendue possiblie grâce à un programme que le gouvernement s'emploie à exécuter.

En général, je voudrais conclure en disant que le gouvernement est au service du peuple, écoute attentivement ses doléances et sa présence à Nouakchott ne veut pas dire qu'il est là uniquement pour cette ville mais il est plutôt au service de toutes les zones de la Mauritanie.

Les programmes de développement engloberont tous les coins du pays. C'est ce que vous devez comprendre dans l'intérêt général du pays et de son développement.

Ce qui est demandé des populations c'est de participer au contrôle et au suivi de toutes les institutions se trouvant dans leurs zones, de manière à faire en sorte que chaque zone profite des projets qui lui sont orientés, servant ainsi les populations et empêchant le gaspillage, les malversations et l'utilisation des biens publics à des fins pour lesquelles ils n'étaient pas destinés.

Tous doivent comprendre que la raison de l'existence de l'autorité locale, c'est de servir le peuple exclusivement, rompant ainsi avec les pratiques du passé et l'utilisation du peuple au service des gouvernants et de l'administration locale.

C'est ce que je vous ai dit dans le passé ici même à Néma et c'est ce que je vous répète aujourd'hui. Notre objectif est de servir le citoyen qui nous a élu et nous a permis d'accéder au pouvoir et nous ne le décevrons pas.

Merci"

Le président Ould Adel Aziz : l’Etat a décidé d’installer dans la région une usine de transformations des produits laitiers.





Le président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz a annoncé cet après-midi à Néma capitale d’el hod charghi la création d’une usine de transformation des produits laitiers dans la région. "Cela permettra de valoriser nos ressources animales" a déclaré le chef de l’Etat mauritanien.

Le président mauritanien a, en outre, procédé à l’installation d’une unité d’hémodialyse à l’hôpital régional de Néma en présence du docteur ministre de la santé le docteur Cheikh Moctar Ould Horma Ould Babana.

Le ministre dira "que cette unité qui entre dans le cadre des engagements pris par le président de la république, va résoudre un grand problème de santé public : soulager les patients qui suivent des traitements rénaux qui étaient obligés de se rendre à Nouakchott pour se faire consulter et se traiter".

Sur un autre plan le chef de l’Etat a révélé que 10 kilomètres de routes goudronnées seront réalisés très prochainement à Néma pour désenclaver les quartiers populaires.

Ould Abdel Aziz qui doit regagner Nouakchott en fin de journée, a donné le coup d’envoi des travaux de construction de la route Néma-Oualata avant de se rendre dans la nouvelle moughataa de th’har pour poser la première pierre des locaux administratifs du nouveau département.

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Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Education / Des prix décernés aux lauréats du Tagant




Une cérémonie de remise de prix a été organisée dans les locaux de la Dren du Tagant, dimanche 27 juin 2010, pour récompenser les lauréats qui se sont particularisés, l’année scolaire écoulée, par la qualité de leur travail, leur assiduité et par leur rendement.

Sont concernés par ces prix : l’Inspecteur départemental chargé de la Moughattta de Tidjikja Cheibany Ould Tfeil Ould Amar, le Directeur du Lycée d’Achram, Nouh Ould Aghlachi, le directeur des études du lycée d’Achram, Yahya Ould Cheikh Naji, le professeur de sciences naturelles au lycée de Rachid, Hamoidy Ould Kahel, l’inspecteur de circonscription, Moustapha Ould Mabrouk, le conseiller pédagogique, Mohamed Ould Sidi Mohamed, le directeur d’école de Moudjéria 1, Mohamed Ould Mohamed Lemine Ould Amar, l’enseignante de Rachid 1, Rouma Mint Djeha ainsi que Haja Mint Mohamed Yahya meilleure élève du secondaire et Khadijetou Mint Daha meilleure élève du fondamental.

La cérémonie de remise de ces prix a été rehaussée par la présence du Wali du Tagant Monsieur Mohamed Moustapha Oud Mohamed Vall, du Hakem de Tidjikja Monsieur Sid’ Ahmed Ould Houweibib, de l’adjoint au maire de Tidjikja et celle des éléments régionaux de sécurité.

Dans son mot de bienvenue, le Dren du Tagant Mohamed Samba Sedinté s’est dit satisfait du choix porté sur les récipiendaires du Tagant auxquels, il reconnait, des qualités indéniables. Il a, par la suite, magnifié la volonté des pouvoirs publics en général et celle du département de l’éducation en particulier, visant l’instauration de la culture du mérite et de l’excellence.

Prenant la parole, le Wali du Tagant a mis en exergue le but visé à travers ces distinctions et le message qu’elles véhiculent. Selon lui, en primant les lauréats du Tagant, à l’instar des autres lauréats du pays, l’Etat à travers ses deux ministères (fondamental et secondaire) envoie un signal fort de sa volonté d’en découdre avec la médiocrité ambiante qui a longtemps fait le lit du système éducatif national.

Une idée partagée par le président régional de l’association des parents d’élèves du Tagant Monsieur Mohamed Abdallahi Ould Néné qui reconnait les nombreux sacrifices consentis par les récipiendaires au cours de l’année scolaire écoulée. Le président de l’APE régional a, par la suite, fait part de sa disponibilité et celle des membres de son association à accompagner tout effort visant le rehaussement du système éducatif au Tagant.

L’inspecteur de circonscription Moustapha Ould Mabrouk, l’un des lauréats du Tagant, en se félicitant de la distinction qui lui a été décernée, n’en réfute pas moins, aussi bien la procédure que le nombre limité des récipiendaires. « Dans l’avenir, le ministère doit augmenter le nombre des lauréats. Il ne faut pas se limiter à un prix unique par profession, il faut en décerner au moins trois et veiller également au respect scrupuleux des critères tout en les appliquant objectivement à tous les postulants » devait-il indiquer.

Seulement, beaucoup de voix se sont élevées pour fustiger ce qu’elles qualifient de manque de transparence dans le choix des récipiendaires dont certains, comble d’incohérence, se sont retrouvés avec des notes exagérées. Un directeur d’un établissement secondaire ou son directeur des études aurait réussi l’exploit de réaliser 20/20 lors de sa dernière inspection. Ces mêmes voix contestataires parlent également de la promotion d’un directeur d’une école fondamentale désavoué et voué aux gémonies aussi bien par son personnel que par les parents d’élèves de son école qui le trouvent plus versé dans des activités politiques que préoccupé par la bonne marche de son école.

Enfin, certains ne comprennent pas que la cérémonie ne soit réservée que pour attribuer des prix et qu’elle ne soit pas accompagnée en parallèle par le décernement des blâmes. Selon ces derniers, le principe du châtiment et de la récompense ne peut avoir son sens réel que s’il est appliqué dans son intégralité.

Liste des lauréats du Tagant

Cheibany Ould Tfeil Ould Amar,
Inspecteur départemental de la Moughattta de Tidjikja : félicitation

Nouh Ould Aghlachi,
Directeur du Lycée d’Achram : félicitation+ chèque 40.000Um

Yahya Ould Cheikh Naji, directeur des études du lycée d’Achram : félicitation+40.000 Um

Hamoidy Ould Kahel, professeur de sciences naturelles au lycée de Rachid : félicitation+ 100.000Um

Moustapha Ould Mabrouk, inspecteur de circonscription : félicitation+ 30.000Um

Mohamed Ould Sidi Mohamed, conseiller pédagogique : felicitation+ 40.000Um

Mohamed Ould Mohamed Lemine Ould Amar, directeur école Moudjéria 1 : félicitation+40.000Um

Rouma Mint Djeha, enseignante à l’école de Rachid 1 : félicitation du ministre+ 100.000UM

Haja Mint Mohamed Yahya meilleure élève du secondaire : moyenne 17,58, félicitation

Khadijetou Mint Daha
meilleure élève du fondamental : moyenne 9,88, félicitation


Khalil sow cp /Tagant

Khalil1965@yahoo.fr

Violente collision entre une citerne et un camion-remorque sur la route de l’Espoir:




Une violente collision s’est produite hier sur la route de l’Espoir, à 64 km environ de Nouakchott, entre une citerne transportant une matière inflammable et un camion-remorque chargé de bétail.

L’accident est survenu quand, remarquant brusquement un véhicule léger en position de stationnement sur la voie, le chauffeur du camion a braqué, pour se retrouver fonçant sur une citerne venant dans le sens inverse.

La forte collision s’est suivie d’importants incendies qui se sont répandus à la citerne, au camion et à la voiture légère.

La route nationale de l’espoir a été totalement paralysée pendant plusieurs heures par cet accident qui a fait craindre aux voyageurs l’extension des incendies aux autres centaines de voitures bloquées sur les lieux du drame. Jusqu’à présent, aucune perte humaine n’a été signalée.


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Source :
Emjad (Mauritanie)

Nouadhibou : Les choses vont mal au point de passage 55:





Les choses vont mal pour les guides touristiques au point de passage 55. La zone la plus chaude de toute la frontière mauritanienne en termes d'activités légales et illégales. Les guides touristiques ne peuvent plus se hasarder à élire domicile à coté de la douane de la gendarmerie, et la police.

Le point de départ de cette affaire a été les bureaux de change opérant sur ce site, qui font malheureusement la loi au grand dam des autorités militaires à ce point de passage pourtant sensible, et pour cause la traversée quotidienne des milliers de touristes européens traversant la transsaharienne vers les pays limitrophes.

Les guides ayant pourtant une accréditation de la part de la fédération du tourisme n'ont plus le droit d'exercer leurs activités de peur d'être emprisonnés. Situation inquiétante car la majorité de ces pauvres citoyens sont dans la précarité totale.

Tout a commencé à la fin de cette semaine passée quand les deux bureaux de change à savoir le bureau "associés.sa'' et le bureau du commerçant célèbre Mahfoud entreprirent des démarches peu orthodoxes auprès des éléments militaires opérant dans ce secteur, de chasser ces pauvres mauritaniens pour ne pas être dérangés en s'appropriant les devises changées éventuellement par les touristes qui traversent en tirant le maximum de profit.

Les guides touristiques protestent contre cette décision arbitraire de la part des autorités militaires et demandent une intervention du wali Ould Ahmed Youra pour un règlement définitif de ce problème afin de remettre les pendules à l'heure. Selon les analystes, de cette crise émergera sans aucun doute un questionnement sur la légalité et les implications de ce point de passage 55.


reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence à www.cridem.org


Source :
Oumtounsy





Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a quitté Nouakchott lundi matin à destination de Néma, capitale de la wilaya du Hodh El Charghi pour une visite d'un seul jour.

Au cours de cette visite, le Président de la République supervisera dans les moughataas de Néma et de Dhar un certain nombre d'importants projets visant à alléger les peines des citoyens dans cette partie du pays, à rapprocher d'eux l'administration et à leur permettre d'accéder aux services de base.

Le Président de la République a été salué à son départ par le premier ministre, Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf et des membres du gouvernement.

Au cours de cette visite, le Président de la République est accompagné d'une importante délégation comprenant notamment le ministre secrétaire général de la Présidence de la République, M. Sy Adama et les ministres de la justice, de l'intérieur et de la décentralisation, de la santé, de l'habitat, de l'urbanisme et l'aménagement du territoire, de l'équipement et des transports, de l'hydraulique et de l'assainissement, de la culture, de la jeunesse et des sports et des affaires sociales, de l'enfance et de la famille ainsi que le directeur de cabinet du Président de la République et d'autres hautes personnalités.


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Source :
Agence Mauritanienne d'Information

Les villes anciennes de la Mauritanie,Un patrimoine culturel national et de l’humanité





Les villes anciennes de la Mauritanie,Un patrimoine culturel national et de l’humanité
Les civilisations passent mais elles laissent toujours des traces qui jalonnent leur chemin. Ces marques indélébiles peuvent subsister comme des résidus culturels qui apparaissent dans la langue parlée, le vêtement, les manières, les gestes et tant d’autres manifestations culturelles de ce genre. Elles sont cependant difficilement repérables, surtout dans un contexte de mélange de cultures et de civilisations.
Seuls les initiés savent lire et déterminer les origines de ces comportements culturels selon les époques de l’évolution de la société des Hommes.
Néanmoins, l’aspect le plus visible et le plus parlant d’un passé historique reste à nos jours les vestiges d’une civilisation. En cela, la Mauritanie regorge de richesses énormes. Le pays compte parmi les plus belles choses léguées par l’histoire : des villes anciennes, témoins d’une prospérité culturelle d’une région qui, située à l’intersection des grands axes caravaniers, relia longtemps le Maghreb et le Sahel. Fondées aux 2ème – 6ème siècles de l’Hégire (9ème – 13ème siècles après J.C), les cités de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata étaient le carrefour intellectuel où se rencontraient l’Andalousie et l’Afrique profonde. Cette région s’ouvrait simultanément au commerce des biens et à l’échange des connaissances. Elle sut devenir par elle-même, et grâce au brassage de cultures, un foyer de création et d’inspiration, un cadre rayonnant aussi bien d’une intense vie religieuse, que de nombreuses activités scientifiques et artistiques.
OUADANE :
La capitale caravanière
Fondée au 6ème siècle de l’Hégire (12ème après J.C), Ouadane était une importante étape du commerce caravanier transsaharien. Les produits de l’Afrique sahélienne y étaient échangés contre ceux du Maghreb. En 1487, les Portugais atteignirent Ouadane et y fondèrent un entrepôt commercial, apportant leurs us et coutumes en même temps que leurs produits destinés au commerce. La ville a connu une intense activité culturelle. Il y vivaient plusieurs érudits. Le premier commentaire de l’abrégé de KHALIL, un livre de référence en culture musulmane était rédigé dans cette ville.
Chinguetti :
La capitale historique
Les traditions orales établissent la fondation de Chinguetti à 660 de l’hégire (13ème siècle après J.C). Importante étape caravanière, les produits de l’Afrique sahélienne (Or, ivoire…) y étaient échangés contre ceux de l’Afrique du nord (sel, métaux, verroterie …) La ville a connu son apogée entre le 17ème et le 19ème siècles. Son prestige est dû à son rôle religieux et culturel: enseignement, bibliothèques de manuscrits. Le rayonnement de la ville débordait le cadre sous-régional. En effet, à cette époque, la Mauritanie était connue sous le nom de Bilad Chinguetti.
Tichitt :
Joyau du désert
Tichitt est fondée au 6ème siècle de l’Hégire (12ème siècle après J.C)
Comme les autres villes, elle tait une étape importante pour les caravaniers. Tichitt était l’une des plus belles cités médiévales de l’Afrique du nord-ouest. Les pierres utilisées dans sa construction offrent une gamme de teintes dont l’effet décoratif confère à l’ensemble un éclat unique. Tichitt abritait des savants qui faisaient des recherches dans les domaines les plus variés du savoir. Les milliers de manuscrits anciens et de bibliothèques qui s’y trouvent aujourd’hui témoignent de cette richesse culturelle. La ville est classée patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO.
Oualata :
Le rivage de l’éternité
Oualata est fondée au 5ème siècle de l’Hégire (11ème siècle après J.C). Placée à la périphérie des empires soudanais dont elle subit l’influence, Oualata s’est développée avec le commerce transsaharien car elle constitue, à l’instar des autres villes, une étape sur l’axe des caravanes qui reliait le Soudan au Maghreb. L’historien Ibn Battuta y séjourna sept semaines avant de se rendre à Tombouctou. Oualata a atteint son apogée entre le 15ème et le 16ème siècle, lorsque l’élite de Tombouctou, fuyant l’invasion Touarègue, était venue s’y réfugier en 1446. La ville est connue pour ses motifs de décoration qui jouissent d’une très grande notoriété dans la sous-région.
Koumbi Saleh :
La mystérieuse
Elle pourrait être la capitale de l’empire du Ghana. Les fouilles archéologiques tentent de tirer des sables cette civilisation qui compte parmi les toutes premières au monde. Le roi du Ghana aurait régné à partir de cette ville et officiait dans une cour complètement couverte d’or; le trône, les boucles portées par le souverain, les armes des soldats…On célébrait aussi dans cette ville, le culte du dieu serpent, WAGADOU BIDA qui était le totem de l’empire. La culture architecturale de la ville serait très impressionnante avec des rues bien tracées et des maisons à étage.
Il y avait aussi à Coumbi Saleh une activité métallurgique; ce qui témoigne d’un développement d’une culture scientifique qui aurait connue une évolution certaine si la quiétude et la survie de l’empire n’ont pas été menacées.

Source : http://thiaski.wordpress.com

soninkara

Zoueirat : vente de bande de tapis usés et recyclés, un métier prometteur:




L’exploitation à la Snim engendre tellement de résidus de ferraille, de pièces cachées, de machines en panne a Zoueirat, à telle enseigne que cela crée un encombrement monstre dans les chantiers de la société.

A une certaine époque, les résidus métalliques, métallurgiques et autres étaient jetés non loin des verses des chantiers ou enfouis sans autre forme de récupération ou d’usage pour les populations. Seules les bandes de tapis usés n’étaient pas jetées pour cause d’encombrement car elles rapportent beaucoup d’oseilles.

Actuellement de nombreuses pièces usées font l’objet de recyclage de la part des populations. En dehors des chantiers TO14, Roueissa. M’Haoudatt, l’usine des Guelbs est le site où les bandes transporteuses roulent à plein régime.

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Une source a indiqué qu’une bande de tapis avec beaucoup de maintenance fait 60 mois, il arrive aussi qu’on monte tout de suite une bande, un corps étranger la troue. Ainsi, la maintenance et le suivi des bandes et des structures de leurs convoyeurs connaissent un flux massif.

Les tapis récupérés : un marché juteux

Le marché local et même les autres parties du pays sont ravitaillés par les acheteurs et revendeurs de tapis de la Snim. Il y a plusieurs usages de ces bandes dont notamment des hangars, des tapisseries de véhicules, de confections d’objets pour puiser de l’eau à abreuver les animaux.ect.

Idiome O.Lavrac tenancier d’un atelier de soudure, fabrique des mortiers à piler, des fourneaux et des poteaux pour les hangars à partie du matériel de récupération de la Snim. Parallèlement à cela, il un atelier de vente de tapis industriels avec un arsenal de décorticage des bandes avant la vente, il se dit heureux pour son métier, qui, souligne-t-il est rémunérateur et fructueux, il achète les tapis avec les circuits en place. Le prix d’achat est de 500 um le mètre et celui de vente 800-1000 um le mètre après le décorticage.

Ainsi, à l’usine des Guelbs où la consommation en tapis est intense, des travailleurs de l’exploitation, du suivi et de la maintenance, retrouvent le sourire après chaque opération de remplacement de bandes usées car une partie leur est octroyée, les responsables aussi se frottent les mains par l’intermédiaire de coutiers.

Les bandes de tapis usés sont aussi octroyées aux nécessiteux et indigents pour la revente.

Leur distribution est périodique se faisant généralement chaque six mois. Mais, les acquéreurs de ces bandes ne les voient pas souvent, il y a des agents qui font l’interface entre eux et les futurs acheteurs, ce qui créent une opacité dans ce processus. Les bandes de tapis sont alors livrés aux commerçants par le truchement des moyens logistiques de la Snim. Alors des tractions se nouent entre les acheteurs et les agents chargés de la liquidation des tapis sur le marché.

Selon une source, les acheteurs paient parfois à l’avance en attendant de trouver des bandes à recyclage, qui prennent du retard, ce qui crée souvent une situation de gêne et de culpabilité dans le milieu chargé de la livraison de ces résidus à l’usine des Guelbs.

A signaler que les individus contactés ont précisé que les responsables concernés directement par la gestion et l’exploitation des bandes transporteuses font des recettes faramineuses dans les opérations de remplacement des bandes usées et percées.

D.S. CP/ Tiris Zemmour.



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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

dimanche 27 juin 2010

Déclaration du collectif des Chefs, des Imams et Notables de la Commune de Dar Elbarka:





Le collectif des chefs, Imams et Notables de la commune de Dar Elbarka réunit à Kleila à l’occasion de la journée du Cadre Communal de Concertation ont applaudi la nouvelle du succès de la table ronde de Bruxelles.

Par sa décision, désormais historique, le partenaire européen vient de marquer sa confiance en la Mauritanie nouvelle, confirmant aux mauritaniens la clairvoyance, la justesse de la ligne et stratégie politique du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz dans :

-« La reconstruction d’un Etat qui peut garantir des institutions républicaines bien assises, consolider l’unité nationale, gérer une administration publique moderne et préserver un système judiciaire équitable».

- La lutte contre

• le clientélisme,
• le régionalisme,
• le népotisme,
• la complaisance et les agissements contraires à la morale ou incompatibles avec l’efficience du service public.

Le collectif s’honore d’avoir accompagné dès la première heure le mouvement pour la rectification, félicite vivement le président Mohamed Ould Abdel Aziz et à l’occasion lui renouvelle son engagement et son soutien indéfectibles.

Dar Elbarka le 24/06/2010
Pour le collectif,
Amadou Tidiane Kane


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Source :
Dethié Sall

Commune Zouerate : Cérémonie de clôture de l’année scolaire 2009 -2010:



La Direction Régionale de l’Education Nationale a clôturé ce Samedi 26 juin 2010 au Club kédia l’année scolaire 2009 – 2010 en présence des autorités Régionales et du Maire de la commune de Zouerate Monsieur Yacoub ould Salem vall, des représentants des parents d’élèves, et de plusieurs autres représentants de la famille éducative.

Dans un discours prononcé à l’occasion le Directeur Régional de l’Education Nationale, Monsieur Aly Ould Elada a remercié tous ceux qui ont bien voulu répondre à son invitation, cette année, dit il, la cérémonie sera consacrée à l’encouragement des d’élèves, enseignements et encadreurs qui se sont fait remarqué par leur excellence.

Avant de finir Ould Alada a remercié les autorités locales, la Snim et la Commune de Zouerate pour leur soutien tout au long de l’année scolaire et à l’organisation de cette cérémonie.

Le Maire de Zouerate a réitéré l‘intérêt de l’éducation qui est la base de tout développement tout en réaffirmant son engagement à soutenir tout effort allant dans ce sens.

Le Wali du Tiris Zemmour a salué les efforts des différents intervenants qui font que les bourses dédiées au Tiris Zemmour ont évoluées de 7 bourses en 2008 à 53 bourses 2009 ce qui constitue selon lui une avancée considérable.

Plusieurs prix ont été distribués lors de cérémonie. Voici la liste des lauréats :

- Le Directeur du Lycée de Zouerate Monsieur Mohamed Lemine Ould Massaoud
- Hamadi Oud Babahmed Directeur de l’école 1
- Mohamed Ould Cheghrane Directeur de Etudes au lycée de Zouerate
- Jed Ould Khadad Professeur au Collége de Bir Moghrein
- Cheikh Moussa Gueye enseignants à Bir Moghrein
- Mariém taher Mint Ahmed Labeid Elève au lycée de Zouerate
- Aminetou Mint Mint Mohamed yahya Eleve au collége de Bir Moghrein

Cette cérémonie qui avait débuté à 9h 30, c’est terminée vers 11h 00.


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Source :
Abdallahi Dieng Ould Cheikh

Nouadhibou : Le syndicat libre des marins réclame la démission du ministre des pêches:






Le syndicat libre des marins réclame la démission du ministre des pêches et de l’économie maritime « dés lors qu’il est incapable d’amener les sociétés de pêche à payer les 670 marins qui ont été licenciés dans le cadre des formalités de réorganisation des passeports ».

Et le syndicat, dans un communiqué dont Sahara media a pris connaissance, d’ajouter « que les formalités de réorganisation initiées par le ministère des pêches et de l’économie maritime ont conduit au licenciement de 670 marins …

l’objectif de cette mesure était de clarifier la situation des passeports et cela s’est traduit par un calvaire pour les marins qui en ont fait les frais au mépris de leurs droits… ».

Le syndicat a affirmé que s’il avait soutenu les formalités de réorganisation, il avait aussi mis en garde contre toute forme de déviations dans l’exploitation de cette mesure tendant à bafouer les droits des travailleurs qui, eux, ne sont pas comptables de la situation d’anarchie du secteur et ne sauraient en répondre à leurs dépends.



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Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

samedi 26 juin 2010

Rosso : Les déçus de l’OMVS:




Un atelier de formation d'un jour portant sur le traitement de masses des Schistosomiases et Géo helminthiase a été organisé à Rosso le 28/04/2010. Cet atelier entre dans le cadre des activités de sensibilisation sur l'après barrage, menées par l’OMVS l’organisation sous régionale regroupant la Mauritanie, le Sénégal et le Mali.

Lors de cette journée de formation, les séminaristes ont reçu un traitement à la hauteur de leur attente : boissons abondantes, casse-croute, repas copieux et une enveloppe de 12 000 um chacun. Visiblement, la satisfaction se lisait sur le visage des séminaristes qui espéraient déjà gagner plus au cours des opérations de distribution de médicaments.

Mais le 10/05/2010, avant le déploiement des équipes sur le terrain, le comptable a remis à chacun une enveloppe de 24 000 um pour six jours de travail d'arrache-pied. Une misère par rapport aux nombreux sacrifices qui seront consentis sur le terrain.

Les intéressés non satisfaits du traitement qui leur a été réservé protestent vigoureusement et en appelle au bon sens des décideurs de l’OMVS pour que dans l’avenir pareille chose ne se reproduise.


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Source :
Ardokahel

Démantèlement en Mauritanie d’un réseau de passeurs de migrants clandestins:




La police mauritanienne a démantelé vendredi à Zouerate (nord) un réseau de passeurs de migrants clandestins composé de trois Sénégalais et un transporteur mauritanien, a appris APA de source sécuritaire dans cette ville minière.

Pendant cette opération, effectuée en présence du procureur de la république, la police a également appréhendé 30 ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne qui étaient rassemblés dans une maison et s’apprêtaient à quitter la ville à destination de la frontière marocaine.

Il s’agit de 14 Gambiens, 13 Maliens, 2 Guinéens de Conakry et un Ghanéen. Selon la même source, le transporteur mauritanien devait toucher 100 euros par personne.

Les 4 membres du réseau seront déférés devant la justice mauritanienne alors que les migrants clandestins seront renvoyés vers leurs pays d’origine.


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Source :
Agence de Presse Africaine

Une mission de l’inspection générale de l’Etat à Nouadhibou:




Une inspection de l’IGE effectue des contrôles à Nouadhibou, au nord de la Mauritanie, qui couvrent, jusque là, le centre régional de santé plus connu sous le nom du dispensaire espagnol ainsi que l’agence du commissariat à la sécurité alimentaire.

Certaines sources proches de l’IGE font cas de complaisance et de malversations par rapport aux prévisions initiales et qui ont réduit le centre médical en un rez-de-chaussée alors que le financement mis en place portait sur un bâtiment à trois étages.

Ces mêmes sources disent que les équipements dont a été doté le centre ne sont pas conformes à ceux qui étaient prévus et que la reine d’Espagne, lors de sa dernière visite à Nouadhibou, a été surprise de voir que les locaux et les équipements n’étaient pas conformes à ceux définis dans les études du projets et son financement.

Ces mêmes sources ont aussi fait cas d’une inspection à l’agence du CSA à Nouadhibou et notamment à la « banque des céréales » sans faire de commentaire sur ce sujet.



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Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Arrestation d’un imam de mosquée à Kobeni




L’imam Bady Ould Mdeïghdak de la mosquée « Chérif Abdel Moumen » à Kobeni a été arrêté ce vendredi 25 juin 2010 par une brigade de la gendarmerie. Un des disciples de l’imam a été aussi arrêté sans que l’on sache pour le moment les raisons de ces interpellations. Ces dernières sont survenues à la suite des informations faisant état d’une bonne opération de la gendarmerie mauritanienne qui a permis de déjouer une attaque contre l’un de ses postes de contrôle à la frontière mauritano-malienne .

Mauritanie24

vendredi 25 juin 2010

Des pluies enregistrées dans différentes localités du pays




Le réseau administratif de commandement (RAC) relevant du ministère de l'intérieur et de la décentralisation a fait état de la tombée, durant la journée du 24 juin, de pluies dans plusieurs localités du pays.


Voici le relevé de ces pluies effectué par les services de la météorologie nationale:
Hodh Charghy ........
Oualata................02 mm
Djigueni...............02 mm

Assaba
Barkeol................ 05,4 mm

Brakna
Elbe Jemel...............05 mm
Aleg........................6,1 mm

Gorgol
Kaedi........... 14 mm
Lexeiba......... 14,5 mm
Toufnde cive.... 09 mm
Mouvtah El Keir.................51 mm
Weidje Boussaye.................25 mm
Djowol..........................08 mm
Tokomadji.......................13 mm
Foum Gleita ....................12,5 mm
Hasseye Ahmed Taleb ............03 mm
Siliwa..........................20m
M'Bout..........................18 mm
Bathet Oulad Aid.................30 mm
Ehel Babakar....................20 mm
N'Djadjibeni...................09 mm
Monguel.........................8,5 mm
Bouguedra.......................26 mm
Hella...........................11,5 mm
Azgueilem.......................12 mm
Bokol...........................10 mm
Moit............................12 mm
Maghama..........................3 mm
Taga ............................10 mm
Soufa............................15 mm
Tebeitt..........................13 mm

Tagant
Moudjeria.........................7 mm
N'Beika ..........................3 mm
Ghodia............................5 mm
Rachid............................5 mm

Guidimagha...
Ould yengé..........................8,7 mm
Boulli............................7 MM
Dafor.............................7 mm
Bouanze...........................03 mm
Lahrage...........................01,5 mm
Tachott...........................04 mm
Hassi Chegar......................02 mm
N'Djiadjbini.................................. ..09 mm

ANI

Brakna : Commune de Dar El Barka : Les paysans et éleveurs disent 'NON': aux occupations foncières illégales !





Les notables des villages de Diatar, Donaye, Oulad Mansour, Oulad Seyyid, Koleyla, Tessem, Mbeydia et Rassil Kara ont organisé mercredi matin un sit-in devant le projet agricole réalisé près du site de Koleyla par l’homme d’affaires Ahmed Ould Hamady en partenariat avec des espagnols.

Ces dizaines de personnes rassemblées pour la circonstance entendaient protester contre les expropriations arbitraires dont ils sont victimes depuis les douloureux évènements de 1989. Un incident qui a failli tourner au drame est survenu il y a une semaine quand des employés de l’homme d’affaires ont érigé des piquets à proximité du site de rapatriés de Koleyla.

Ce qui avait provoqué l’ire des populations de ce site mais aussi celles de Oulad Seyyid et des Oulad Mansour qui ont tenté d’enlever ces délimitations. Son chauffeur avait alors tiré un coup de feu en l’air pour intimider les « insurgés ».

L’intervention rapide des éléments de la brigade de gendarmerie de Dar El Barka avait alors permis d’étouffer l’affaire dans l’œuf. Face à l’inertie et à l’indifférence des autorités administratives locales (Chef d’arrondissement de Dar El Barka, Hakem de Boghé), les populations locales entendent, à travers ce sit-in, exprimer leur ras-le-bol face « au calvaire qu’ils vivent dans leur propre pays ».

Pour Amadou Moctar Wane, chef du village de Donaye, « le périmètre de Mohamed Saleck Ould Mohamed Saleck occupe la digue de protection de la coopérative villageoise, la forêt classée, l’espace vital, les zones de pâturage et le cimetière. Le village de Donaye est coincé entre le fleuve à l’ouest et le périmètre à l’est, et au nord-est. Nous sommes tenus d’enterrer nos morts sur l’autre rive du fleuve ».

A l’heure actuelle, le propriétaire de ces terres a commencé le labour après quelques années d’abandon. Il se taille une superficie de plus de 700 ha alors que les populations locales se partagent un périmètre rizicole de 50 ha seulement. « L’ANAIR a promis de réaliser une exploitation agricole au bénéfice des 400 rapatriés du site de Donaye mais ce projet s’est heurté au problème de l’espace », explique encore le chef du village de Donaye, très médusé.

Poursuivant ses dénonciations, M. Wane s’insurge contre l’attitude de l’administration locale qui fait preuve de partialité : « les autorités locales traitent cette affaire de manière tendancieuse se bornant à nous dire que ces nouveaux propriétaires disposent de papiers dûment signés par les pouvoirs publics sur la base du décret 83/127 du 5 juin 1983 instituant la réforme foncière et domaniale en Mauritanie », déclare-t-il avant de s’interroger : « Si la terre appartient à l’Etat et l’Etat appartient à qui » ?

Lui emboîtant le pas, Beydari Wone visiblement très aigri par ces montagnes d’injustices, a estimé que les rapatriés du site de Koleyla n’ont bénéficié d’aucune assistance depuis leur retour au bercail il y a 8 mois : « Aucune autorité administrative n’est venue s’enquérir de notre situation ; nous sommes livrés à nous-mêmes sans aucune infrastructure de base. Comme si ce calvaire ne suffisait pas, on nous a fait déguerpir de notre site initial à la suite d’une plainte déposée par l’homme d’affaires alors que nous avions commencé à y installer nos maisons ».

Et son compagnon d’infortune Djiby Samba Bâ, ajoute : « les vingt années passées au Sénégal sont préférables aux quelques mois que nous avons vécus dans notre pays car là-bas au moins nous cultivions et continuons de cultiver nos terres » !

Le site de Koleyla que nous avons visité offre un véritable spectacle de désolation car pour s’approvisionner en eau à partir du fleuve, ces braves hommes sont obligés de parcourir près de 2 km. En outre, sa population composée essentiellement d’éleveurs se heurte au problème de l’exiguïté des aires de pâturages en raison de la proximité du vaste projet agricole clôturé de fils électrifiés.

Quant au représentant du village des Oulad Mansour, Mokhtar O. Mohamed, il a lancé au milieu de la foule en colère : « le problème fondamental auquel les populations du terroir sont confrontées est celui des terres mais que l’administration sache qu’elle marchera sur nos cadavres pour nous spolier de ces espaces qui constituent notre sève nourricière ! ».

Ensuite, ce fut le tour de Souleymane Abbas Sy (au nom du chef de village de Diatar, El Hadj Abdoul Sy, 96 ans), d’évoquer le sort des siens. Le scénario est quasi-similaire : « En 2008, Mohamed O. Saleck et de Moulaye O. Bamba qui voulaient faire l’extension de leurs périmètres ont intimé l’ordre aux habitants de Doundoun, appendice de Diatar, de quitter leur lieu estimant que ce site gênait leur accès vers le fleuve.

Devant l’obstination des villageois, le Hakem de Boghé et le Chef d’arrondissement de Dar El Barka accompagnés de leur arsenal sécuritaire sont venus sur les lieux le jeudi 13 novembre 2008 pour nous ordonner de quitter le site dans un délai de 4 jours, faute de quoi les forces de l’ordre s’en chargeraient. Le jour J, joignant la parole à l’acte, le Hakem et ses hommes bouclèrent le hameau et embarquèrent manu militari ses habitants pour les déposer à 7 km de là ».

Cette évacuation forcée est d’autant plus grave qu’elle s’est faite au moment où ces paysans avaient entamé les cultures de Walo qui exigent une surveillance permanente. Abou Aw, Jalo Harouna, Abeïdatt O. Mohamed et Salif Aliou abonderont dans le même sens pour décrire le calvaire que vivent les leurs dans cette partie ouest du Brakna assimilable à une zone de non droit.

De crainte qu’il n’y ait des débordements, le Chef de brigade de Dar El Barka, l’adjudant-chef Sidi Mohamed Ould Jmoïli, flanqué de deux de ses éléments, débarque sur les lieux pour s’enquérir des motifs du sit-in et informer les autorités compétentes. Après un brève communication téléphonique, il annonce l’arrivée du Hakem dès le lendemain matin.

Ce dernier arrive sur les lieux ce jeudi matin comme prévu pour tenter d’apaiser la tension. Mais le discours reste classique et figé : « la terre appartient à l’Etat ! », lance-t-il au milieu de cette foule de paysans avant de leur rappeler que « personne n’a le droit de se faire justice soi-même ». Le chef de l’exécutif départemental a promis de transmettre leurs doléances à sa hiérarchie. Bref, les mêmes leitmotivs ! Vaut mieux prévenir les conflits plutôt que de jouer aux sapeurs pompiers.

Cette situation dramatique est certes héritée des évènements de 1989 mais elle semble être nourrie et entretenue par les représentants locaux du pouvoir central qui prennent rarement en considération les plaintes des citoyens victimes des expropriations.

Au contraire, ils optent pour la « politique de l’autruche » laissant libre court aux hommes d’affaires d’étendre à leurs guises leurs exploitations agricoles en violation flagrante des dispositions de l’ordonnance 83/127 du 5 juin 1983 instituant une réforme foncière et domaniale et son décret d’application N° 2010/080 abrogeant et remplaçant le décret 2000/089 du 17 juillet 2000.

Ces hommes friqués laissent apparaître sur des dizaines d’hectares des traces d’aménagements pour "légaliser" leur spoliation en complicité avec l’administration et le BAF et profiter ainsi des fonds alloués par le Crédit agricole. En effet, ces vastes périmètres spoliés qui ne tiennent compte ni des espaces vitaux des villages, ni des couloirs de transhumance, ne sont pas exploités depuis 20 ans alors que les vrais paysans se partagent des superficies qui excèdent rarement 70 hectares.

Aujourd’hui, ces hommes toujours à l’affût du gain, ont trouvé une nouvelle formule qui consiste à louer ces terres à des sociétés privées étrangères qui y exploitent des cultures commerciales au grand dam des populations qui ne profitent même pas des emplois qu’elles sont censées procurer.

Au regard de cette situation dangereuse pour la paix civile et la cohésion nationale, l’Etat doit prendre les mesures adéquates pour résoudre définitivement ces litiges avec toute la sérénité et la transparence requises car, comme le stipule l’Article 1er de notre constitution, « la République assure à tous les citoyens sans distinction d’origine, de race, de sexe ou de condition sociale l’égalité devant la loi ».

Dia Abdoulaye
camadia6@yahoo.fr

jeudi 24 juin 2010

2 noyés suite au naufrage d’une embarcation artisanale au large de Nouadhibou




Une pirogue de pêche artisanale a coulé dans la nuit du mercredi au jeudi, au large de la ville portuaire mauritanienne de Nouadhibou (465 kilomètres au Nord de Nouakchott) faisant 2 noyés. L’une des victimes, Yakhoub Saidou Seck, âgé d’une cinquantaine d’années, est ressortissant du village de Bélinabe, une localité de la commune de Kaédi située 6 kilomètres à l’Ouest centre ville, juste au niveau du poste de police. Embarqués à bord de la même pirogue, 3 individus ont eu la vie sauve. A l'origine du drame, une mer agitée avec de grosses vagues qui ont envahi l'embarcation. Les accidents en mer provoquant des pertes en vies humaines constituent une préoccupation récurrente en Mauritanie et dans toute la sous région Afrique de l’Ouest.

Saharamedias

mercredi 23 juin 2010

Commune de Dar El Barka : Gazra, intimidation, incarcérations de rapatriées….:




Dar El Barka est une grosse commune de la wilaya du Brakna. On se croirait dans une zone de non droit dans cette partie de la Mauritanie à entendre ses habitants et élus locaux.

En plus de l’extrême pauvreté qui sévit dans cette commune et les resultats très mitigés des projets de développement (PAHABO et PRPB) financés par l’Etat et qui était destinés à bouter la pauvreté dehors, les populations se plaignent de l’expropriation de leurs terres de culture par des hommes d’affaires «jouissant de soutien en haut lieu et de la complicité des autorités locales »

De Tichilitt El Beydha (Oulad Seyid) en passant par Koleîla (village de rapatriés) jusqu’à Donaye et Oulad Mansour et Diattar, la situation vécue par les populations reste la même. Les deux premiers sont menacés aujourd’hui de déguerpissement par un homme d’affaire, Ahmed O Hamadi qui revendique à la fois leurs zones d’habitation et leurs espaces vitaux.

L’agrobusiness en question se prévaut d’une concession provisoire de 30 hectares de terre extensibles qui lui a été accordée vers la fin des années quatre vingt et d’autres titres de concessions provisoires achetés auprès des sieurs Hmeîmed O Mohamed Vall, Hadrami O Boîdiyé et Mohamed Lemine O Maham selon ce qu’il nous déclaré lors d’une rencontre à Oulad Siyid, village situé à quelques encablures d’une ferme qui s’étend sur 1500 hectares qu’il a érigé sur les terres qui seraient, selon des témoignages, spoliées.

Même cas que Mohamd Saleck O Saleck qui en 1989 disposait d’une superficie de 33 hectares aux abords de Doanye a déclaré monsieur Amadou Moctar Wane, le chef de ce village. «A notre retour d’exil en 2009, grande fut notre surprise de constater que la superficie initiale de 33 Ha avait été étendue jusqu’à 700 hectares a poursuivi le chef du village. » « Nous ne contestons nullement les 33 hectares mais qu’il veuille bien nous restituer la superficie restante» a martelé M. Wone.

L’extension de ces superficies s’est faite, selon les habitants, en violation flagrante des dispositions de l’ordonnance 83. 127 du 05 Juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale et son décret d’application N¨° 2010/080 abrogeant et remplaçant le décret 2000/089 du 17 Juillet 2000 modifié en janvier 2010. L’astuce utilisée pour accaparer les terres d’autrui est simple.

L’homme d’affaire débarque avec un engin agricole qui laisse sur place et à perte de vue des traces d’aménagements. Le Bureau des Affaires Foncières départemental est mobilisé sur le terrain pour effectuer des levées topographiques et la commission foncière est convoquée en catimini pour dresser un PV au profit du requérant en vue de lui régulariser la zone topographiée. Le tout moyennant bien sûr quelques dessous de table.

Après avoir saigné à blanc le Crédit Agricole, ces spéculateurs fonciers se tournent aujourd’hui vers des partenaires étrangers qu’ils cherchent à installer sans se soucier du devenir des populations autochtones qui ont vécu pendant des siècles sur cette terre qui constitue la raison de leur être sur place.

Défaillante ANAIR


Les habitants des Oulad Siyid résistent encore aux tentatives d’intimidation de l’homme d’affaire, les rapatriés de Koleîla ou Colonguel autrefois appelé Haîreyol qui n’ont opposé aucune résistance face aux injonctions du Hakem qui les a sommé de quitter le 24 Mai 2010 le site sur lequel ils avaient été installés lors de leur retour en terre natale en décembre 2009.

A en croire ces rapatriés, le HCR et l’ANAIR ne seraient pas venu s’enquérir de leurs conditions de vie depuis leur rapatriement. Ils n’avaient ni eau, ni dispensaire, ni latrines et ni écoles. Bref, aucune infrastructure de base n’a été installée dans leur site. Selon les rapatriés rencontrés au site de Koleîla, le HCR et l’’ANAIR justifient leur attitude à l’égard des rapatriés par leur installation dans un domaine déjà litigieux.

Coups de feu…

Les habitants de Oulad Siyid, quant à eux, n’ont pas désarmé. Par deux fois, ils ont déboulonné les bornes plantés par l’homme d’affaire qui cherche vaille que vaille à s’accaparer de leurs espaces vitaux pour agrandir sa ferme. La seconde tentative a failli tourner au drame. En effet, le Mercredi, 16 Juin 2010 vers 9 heures du matin, le conducteur de Ould Hadrami a tiré des coups de feu en l’air avec une arme pour dissuader et intimider les populations de Oulad Mansour, de Koleîla et de Oulad Siyid déterminées à s’opposer au fait accompli.

Il sera arrêté et son arme confisqué par la gendarmerie à qui il a affirmé qu’il était entrain de chasser. Face à cette situation, des voix commencent à s’élever. Outre le maire de la commune de Dar el Barka, les populations de tichilitt El Beîdha ont écrit aux autorités locales, aux organisations des droits de l’homme pour se plaindre et dénoncer cette situation.

La Jema’â du village réuni en assemblée générale le 12 Juin a constaté que Ould Hamadi n’a pas respecté ses engagements à leur égard. Il avait promis d’employer 30 villageois dans sa ferme mais il a n’a pas respecté ses engagements a dit Moma O Abdallahi, un habitant de cette localité. «Comme la vente d’esclaves est interdite, ces individus se sont reconvertis à la vente des terres mais si beaucoup d’entre nous avaient compris, ces choses n’auraient pas eues lieu» a conclu le Hamadi

A Ranéré la situation est encore pire. Un certain Chêikh Mahfouth a par les mêmes procédés encerclé cette localité de Ranéré où il exerce des pressions nuit et jour sur les populations pour les faire déguerpir. Même chose à Diattar.

Donaye enterre ses morts au Sénégal


Les habitants de Donaye avaient été déportés au Sénégal lors des évènements de 1989. Certains étaient revenus en 1996 à l’occasion de la politique de Moîto Koota (retour en catimini). Les autres sont rentrés seulement en 2009. Cette localité est complètement encerclée par des occupations illégales d’espace.

Partout, c’est des périmètres entourés soit de grillages ou de fils barbelés et rendant impossible la vie dans ce village coincé entre le fleuve et des gazras de toute part. Plus d’espace vital et de cimetière. Devant un parterre de vieux, de jeunes et de femmes, Amadou Moctar Wone affirme : « si l’un de nous meurt, il est inhumé au Sénégal ». Nous avons eu beaucoup de mal à le croire, mais ; quand nous avons fait le tour du village, nous avons constaté de nos propres yeux ce qu’il disait.

Rapatriés emprisonnés pour avoir réclamé leurs terres !

Dans la foulé, nous rencontrons Djiby Demba Bâ, Beydari Wone, Oumar Amadou Diallo et Hadi Wone (chef de site) des rapatriés rentrés du Sénégal et qui ont été arrêtés pour avoir revendiqué leurs droits légitimes. C’était le 15 janvier 2009. Ces rapatriés revendiquant la restitution de leurs propres parcelles saisies après leurs déportations en 1989 et cédées à d’autres citoyens par l’administration d’alors.

Ces parcelles sont situées dans les périmètres SONADER et Italien d’une superficie de 50 hectares. Leur tort est d’avoir un jour contraint le pompiste de la machine à éteindre la motopompe ravitaillant en eau la rizière. Un acte perçu comme une tentative de rébellion par l’autorité administrative qui a demandé leur arrestation. Ils seront gardés à vue pendant 7 jours à la Brigade de gendarmerie puis déferrés auprès du parquet a déclaré Beydari Wone. Ils seront condamnés à 1 mois d’émargement à la Brigade.

« Les 20 ans d’exil qu’on a vécu au Sénégal son préférables pour nous à une année de retour au terroir » a pesté l’ex déporté qui s’écrie : « nous avions cru à la parole du président Mohamed O Abdel Aziz mais malheureusement nous nous sentons étrangers aujourd’hui sur notre propre pays. On a pas repris nos terres, nos papiers d’Etat civil, rien n’a changé, notre situation s’est empirée ! Si quelqu’un ne cultive pas, n’a pas d’élevage et ne fait de commerce, il s’endette ou il péri !

Au Sénégal au moins, on cultivait, on faisait du commerce et on vivait. Nous avons tous adhéré à l’UPR, on est avec le pouvoir, on pleure et si nous basculons maintenant dans le camp de l’opposition, nous allons mourir se désole Beydari qui répète hagard, les bras croisés : ″promesses qui tuent !″ Un jeune homme se précipite dans la foulé pour nous sortir les archives (liste des membres, cotisations, versement des redevances, arriérées des adhérents) de la coopérative agricole et datant de 1986.

Diallo Harouna directeur de l’école de Sinthiane Diama s’insurge contre le refus du Hakem de leur restituer leurs terres : « Moi, j’ai mon grand frère qui est décédé depuis quelques années et j’entretiens actuellement sa famille. Il avait une parcelle parmi les parcelles spoliées et cédées à nos voisins et frères Oulad Mansour depuis 1989. L’ancien préfet Mohamed Nouh a partagé en deux parties cette parcelle en nous restituant uniquement la deuxième moitié. »

Faux agriculteurs

Nombreux sont les détenteurs de concessions provisoires qui ne les ont jamais mis en valeur 20 ans après avoir acquis ces terrains. Leur objectif au départ était simplement de profiter des prêts octroyés par le Crédit Agricole pour l’investir ailleurs. Et c’est avec la complicité des autorités qui se sont succédés dans la Moughata’a que ces pseudo agriculteurs ont réussi à profiter impunément de l’argent du contribuable Mauritanien pendant ces vingt dernières années.

Aujourd’hui que le président de la république cherche à mettre fin à cette ″gabegie foncière″, ces mêmes individus devenus des professionnels en matière de spéculations foncières ont trouvé une autre piste pour continuer à tirer profit d’une terre qu’ils n’ont jamais mis en valeur. Il s’agit alors de louer ces terres à des promoteurs Espagnols pour y développer des cultures destinées à la consommation extérieure.

Voici l’explication qu’on peut donner aujourd’hui à cette nouvelle course vers des terres acquises depuis des décennies sans jamais être exploitées. Pour sûr, l’attribution et l’extension des concessions naguère acquises ne respectent aucune de ces normes juridiques, même pas le schéma des structures foncières du Brakna Ouest, élaboré dans le cadre du PAHABO et adopté par décret présidentiel. Si bien que le Schéma des Structures Foncières du Brakna Ouest définit l’organisation et l’usage de l’espace domanial et foncier (les zones pastorales, agricoles, les couloirs de transhumances, les zones d’habitation etc…) dans le département.

Le Maire de Dar El Barka dénonce !


C’est un élu très remonté contre les autorités locales (Hakem et Chef d’Arrondissement) et déçu qui nous a reçus dans un grand salon à l’intérieur de son domicile. « Ici, c’est un problème d’application de la loi qui se pose » a d’emblée martelé le maire de la commune de Dar El Barka. L’application de la loi s’arrête seulement à Boghé a-t-il ajouté.

« c’est la pagaille ici dans la commune de Dar El Barka, c’est la gabegie et les autorités font ce qu’elles veulent » a lancé M. Kane Amadou Tidjane. Il est largement revenu sur la problématique de l’expropriation des terres de culture particulièrement et appartenant aux populations de sa commune. A ce sujet, il a laissé entendre qu’au moment de l’attribution de ces terres vers la fin des années quatre vingt, elles n’étaient pas un ″Colongal″ (une dépression de terres cultivables) mais plutôt des Forêts denses.

Après l’acquisition de ces concessions rurales, leurs détenteurs ont vendu le bois à des coupeurs qui ont rasé les forêts, en transformant le bois en charbon. Ces forêts qui avaient disparu ont régénéré au fil des années. Avec le retour des rapatriés Mauritaniens du Sénégal dit-il, il y’a un regain des anciens propriétaires qui font même des ″Gazra″ (c’est une occupation illégale de la terre) ; ils englobent des villages, ils les font déguerpir.

Plus grave encore, c’est que ces même gens vendent des terrains achetés à des gens connus sans avoir de titres fonciers a fait remarquer le premier Magistrat de la commune de Dar El Barka en ajoutant que « l’achat et la vente des terrains n’est enregistrée nulle part ». Il va plus loin dans sa dénonciation en citant le nom d’un homme d’affaire qui s’appelle Mohamd Saleck qu’il accuse ouvertement d’avoir englobé dans sa concession rurale le village de Oulad Mansour et le village de Koleîla.

Pour le maire, l’administration locale est complice, si elle contribue à faire déménager des populations avant de s’écrier : « je ne peux pas me taire, c’est choquant et ça fait mal au cœur !».

L’administration ne nous parle que pour nous réprimander Le maire s’est plaint également des autorités locales en affirmant : « l’administration ne nous parle ici que pour nous punir, nous réprimander». A l’endroit de l’ANAIR, il a dit que cette institution censée s’occuper des rapatriés ne s’arrête qu’à Dar Es Salam, le reste n’existe pas pour elle.

Il a aussi accusé le Chef d’Arrondissement de Dar El Barka d’avoir torpillé l’accord que la commission des sages de la commune qu’il présidait avait trouvé avec les éléments de la tribu Iralé (détenteurs des parcelles des rapatriés de Donaye et Koleîla) et en vertu duquel, ces derniers s’étaient engagés à restituer à leurs frères rapatriés les terres qu’ils exploitent depuis les évènements de 1989 sur ordre des autorités de l’époque.

Réagissant aux accusations du maire, le chef d’arrondissement a indiqué que c’est la commission qui n’a pas réussi accomplir la mission qui lui était confiée en ajoutant que ce sont les détenteurs de ces parcelles qui ont renoncé à leur engagement.

Monsieur Kane Amadou Tijane a publiquement fait entendre à l’homme d’affaire Ahmed O Hamadi « ses vérités » sur la ferme érigée par ce dernier dans sa commune : « Vous avez agit en toute illégalité monsieur Hamdi » a-t-il lancé à l’endroit de ce dernier. Comment avez-vous acquis ces terres? » Et l’homme d’affaire répond : « j’ai acheté ces terres. » Avec qui ? Où et Quand ? Si l’intéressé a pu apporter une réponse à la première question, il n’a pas pu le faire pour les questions suivantes. « Je n’ai jamais été informé de cette vente ni de l’érection de cette ferme dans ma commune » a affirmé le maire. Ce projet n’a aucune retombée sur le développement de notre commune. La ferme ne paye pas les taxes municipales a dit le maire.

Témoignages accablants de M. Kane

Le maire rapporte que lors de la visite effectué dans la ferme par le Ministre du Développement Rural M. Brahim O M’Bareck O Mohamed El Mokhtar dans l’après midi du 18 Avril 2010, ce dernier a posé la question à Ahmed O Hamadi pour savoir si l’exploitation a des papiers. Mais sa réponse après quelques hésitations était « peut être!». Le Ministre était dans le doute.

En tout cas, le partenaire des Mauritaniens, promoteur Espagnol, est formel : « j’ai acheté certains terrains pour lesquels j’ai même versé 60 Millions au trésor public. » Ould Hamadi se dit prêt à s’acquitter des taxes de la commune. Quelques jours après le départ du ministre, le maire reçoit un coup de téléphone du Hakem qui le convie à une réunion de la commission foncière départementale à la préfecture de Boghé. « Nous sommes un jour non ouvrable monsieur le Hakem et je ne participe pas à une réunion qui se tient un samedi». C’est la réponse servi au chef de l’exécutif départemental a déclaré monsieur Kane.

La commission devait statuer sur l’attribution d’une concession définitive à Ould Hadrami a indiqué le maire. La commission a-t-elle siégée ou pas? Taleb Jiddou, responsable du service départemental du BAF (Bureau des Affaires Foncières) nous a confirmé au téléphone la tenue de cette réunion.

Plus loin, il affirme que Ould Hadrami détient désormais un arrêté pour une concession définitive. L’article 96 du décret d’application de l’ordonnance 83. 127 du 05 Juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale stipule « les procès verbaux des commissions sont portés à la connaissance du public par voie d’affichage aux sièges des circonscriptions administratives et, le cas échéant, au Bureau Régional des Affaires Foncières et au Service Foncier des Moughata’a concernée», Aucune affiche à ce jour ne se trouve collée dans les endroits précités.

Thièrno Souleymane CP Brakna
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Extraits du Décret d’application de l’ordonnance 83. 127 du 05 Juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale

Article 52 : En zone rurale, l’attribution de concessions provisoires et de concessions définitives est accordée, après avis des commissions compétentes respectives par :

- Le Ministre des Finances lorsque la superficie n’excède pas cent hectares,

- Le Conseil des Ministres lorsque la superficie est supérieure à cent hectares,

- La concession doit être en harmonie avec le schéma des structures et inscrite au plan foncier.

Article 54 :
Les concessions rurales ne peuvent être accordées dans les lieux ci-après :

- Les zones à haute intensité pastorale ;
- Dans les espaces vitaux ou réserves foncières ;
- A proximité immédiate des cimetières ;
- Les forêts classées ou tout autre espace protégé;
- Dans les limites des agglomérations urbaines telles que définies par les outils de planification urbaine, elles ne peuvent être accordées qu’à une distance fixée par arrêté du Ministre chargé de l’Urbanisme.

Article 56 :
Aucune personne privée, même reconnue d’utilité publique ne peut bénéficier d’une concession définitive si elle n’a pas obtenu au préalable une concession provisoire, et à condition qu’elle ait mis cette dernière en valeur. Article 57 : La concession provisoire est accordée pour une durée de cinq années, au terme de laquelle le terrain doit être mis en valeur. A défaut de mise en valeur dans ce délai, le titulaire sera déchu et ne pourra obtenir une concession définitive.

Article 64 :En cas de probabilité d’impact négatif de la concession sur les riverains ou sur les activités pastorales dans la zone, le Hakem doit diligenter une enquête d’impact par les services techniques compétents de la Moughata’a et demander l’avis écrit de la Municipalité concernée. A la lumière des résultats des mesures prescrites par l’article 63 ci-dessus et l’alinéa précédent, le Hakem peut, soit rejeter la demande et notifier ce rejet au demandeur, soit porter la demande à la connaissance du public en vue de purger systématiquement les droits éventuels des tiers.

Article 80 :Les concessions rurales provisoires doivent être, le cas échéant, conformes aux Schémas des Structures. Les titulaires des concessions rurales sont soumis aux servitudes publiques et privées par les dits schémas. Les conditions d’élaboration des dits schémas des structures seront fixées par voie réglementaire.

Article 93 : pour donner droit à une concession définitive, la mise en valeur doit impérativement être faite en conformité aux clauses et conditions du cahier des charges et au programme de mise en valeur au respect desquels le concessionnaire provisoire s’est engagé. Ce programme comporte nécessairement :

- un engagement approprié par rapport à l’objet de l’exploitation ;
- Une production suffisante par rapport aux normes de production dans le domaine de l’exploitation projetée ;
- Un équipement adéquat pour assurer l’exploitation ;
- Une exploitation réelle et continue du terrain.

Article 94 :La mise en valeur est constatée dans le délai prévu par l’article 83 ci-dessus, par une commission pluridisciplinaire sous la direction du Délégué Régional du Ministère chargé du Développement Rural et comprenant le Chef du Bureau Régional des Affaires Foncières, les représentants de la Direction Générale des Domaines et du Patrimoine de l’Etat, de la Direction de l’Urbanisme et de techniciens supérieurs disposant de compétences ayant rapport avec l’objet de la mise en valeur à constater.

Article 96 :Les procès verbaux des commissions sont portés à la connaissance du public par voie d’affichage aux sièges des circonscriptions administratives et, le cas échéant, au Bureau Régional des Affaires Foncières et au Service Foncier des Moughata’a concernée.


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Aioun : les bouchers ont jeté leurs couteaux




La semaine dernière, le marché d’Aioun était trop dur pour les friands de viande de bœuf ou de chameau Les femmes partent au marché et rentrent bredouilles. Pas de viande de bœuf et de chameau dans le marché. Surtout pour les pauvres qui n’ont pas les moyens de payer la viande de mouton qui n’est pas à leur portée. Un kilo de viande de mouton coûte 1000 Um et celui du boeuf et celui du chameau coûtent 800 Um. Se procurer un quart de kilo à 200 Um, pour avoir au moins le goût et l’odeur de viande leur semble un peu supportable malgré leur faiblesse de pouvoir d’achat.

Le motif de l’absence du produit au marché ? « Les bêtes coûtent extrêmement cher, le service de la santé animale n’accepte pas qu’on égorge des bêtes maigres et les autorités administratives à leur tour refusent qu’on majore les prix. En plus nous ne pouvons pas obliger les ravitailleurs de vendre leurs biens à des prix raisonnables. Et alors que faut-il faire. Donc notre seul moyen de lutte s’est de ranger nos couteaux et renoncer à notre métier de boucher ».

Aux yeux de la population, ceci n’est qu’une tactique pour augmenter une seconde fois les prix, parce que dans les mois derniers le kilo de viande n’était que 700 Um. « Ce n’est pas raisonnable dans cette wilaya qui dispose une deuxième région pastorale que la viande soit si chère. On devait en aucun pas vendre un kilo au delà de 500 Um ». Proteste un usager du marché.

‘’Il n’est pas normal que les bouchers fassent leur miel sur les dos des pauvres citoyens qui font face encore à la cherté des produits de première nécessité importés » A lancé une passante.

Samedi quelques bouchers ont cédé et repris service avec le même prix.

AS cp Hodh El Gharbi
la tribune

Vive altercation entre le Hakem de Boghé et le commissaire de police de cette ville.



Selon notre source, il a fallu l’interposition des présents pour éviter que les deux responsables n’en viennent aux mains publiquement devant leurs administrés. L’incompréhension aurait commencé lorsque le commissaire de police n’a pas obtempéré à un ordre du Hakem lui demandant de dégager tous les occupants de la berge , petits vendeurs, piroguiers passeurs, pêcheurs, jardiniers et autres troubadours attirés par la noyade tragique d’un jeune homme répondant au nom de Mohamed Ould welly, né en 1990 à Boutilimit. En réaction à cette insubordination, l’administrateur aurait proféré des propos peu courtois auxquels le commissaire s’est aussitôt empressé de répondre violemment. Les deux hommes qui dépendent de la même tutelle, le ministère de l’intérieur et de la décentralisation, se sont rendus chez leur patronne, la wali du Brakna , à Aleg.