jeudi 9 janvier 2014

Dara Halaybe : L’ARBECA offre des prix d’excellence aux meilleurs élève et enseignant - [PhotoReportage]

Dara Halaybe : L’ARBECA offre des prix d’excellence aux meilleurs élève et enseignant - [PhotoReportage] L’Association des ressortissants de Boghé et environs au Canada (ARBECA) a organisé à Dara Halaybé (une localité de la rive gauche près de Boghé), une cérémonie de remise d’une bourse de 50 000 FCFA (30 000 UM) à l’élève ayant obtenu la meilleure moyenne au Concours d’entrée au collège pour l’année 2013 dans un échantillon de 4 écoles : Demeth, Dara Halaybé, Sinthiou Dandé et Ndormboss.

Cheikh Ahmadou Khadim Sow (de l’école de Dara), l’heureux gagnant s’est classé au devant de la course avec 258,85 points sur 300 a obtenu le prix d’excellence en présence de ses camarades, de ses maîtres et parents. Cheikh a même réussi au Concours d’entrée au prestigieux Prytanée militaire de Saint-Louis.

Du côté du corps enseignant, le choix s’est porté sur M. Abdoulaye Thiam (directeur de l’école de Dara) qui s’est vu remettre une enveloppe de 50 000 FCFA.

De l’avis de ses collègues, M. Thiam « s’est acquitté de sa tâche avec dévouement et professionnalisme ne ménageant aucun effort pour la promotion de l’école, pilier fondamental de tout processus de développement ».

Ce prix initié par l’ARBECA récompense les élèves et les enseignants des écoles mauritaniennes et sénégalaises qui se sont distingués au cours de l’année scolaire pour leurs résultats aux examens nationaux d’entrée au collège en vue de contribuer à l’amélioration du niveau du système éducatif en stimulant l’esprit d’émulation.

Dia Abdoulaye



Avec Cridem, comme si vous y étiez...








Plaidoyer pour la Sécurité Alimentaire au Guidimakha: promotion et encadrement des investissements de privés locaux

Plaidoyer pour la Sécurité Alimentaire au Guidimakha: promotion et encadrement des investissements de privés locaux Des élus locaux, acteurs et experts de développement issus de différents départements ministériels, organismes internationaux ont appelé à la promotion et à l’encadrement des investissements de privés locaux (migrants en particulier) vers les filières du secteur primaire (produits forestiers non ligneux par exemple) à travers un cadre juridique et réglementaire; la Formation professionnelle;les Infrastructures marchandes (routes, etc.) et l’accès au crédit.

C’était au cours d’un atelier national de restitution des résultats du projet pour l’émergence d’un plaidoyer sur la sécurité alimentaire au Guidimakha ((PEPSAR-G) qui s’est déroulé mercredi 8 janvier, à Nouakchott.

Cette rencontre est organisée par le GRDR, en collaboration avec l’Université de Nouakchott et l’Association des maires du Guidimakha.

Procédant au lancement de cet atelier, Demba Sow du GRDR a retracé le contexte de cette rencontre qui constitue le couronnement de différentes études menées dans le Guidimakha et s’inscrivant dans le cadre dont le but est d’améliorer les capacités d’analyse et de propositions des acteurs de la région de manière à leur permettre de faire évoluer les politiques publiques de sécurité alimentaire afin de poser les jalons d’un développement équitable et durable..

Dans le domaine de la santé publique et pouvoir d’achat , ils ont exigé un contrôle de la qualité des produits; la mise à la disposition du grand public de l’information sur les implications sanitaires des nouvelles habitudes alimentaires. Mais aussi la promotion de produits locaux alternatifs et enfin la régulation et le contrôle des prix.

À la suite de plusieurs rencontres, concertations, thé, palabres, voyage etc., plusieurs constats et pistes de solution sont ressorties afin de lutter durablement contre l’insécurité alimentaire au Guidimakha.Ces constats sont classés en quatre thèmes: L’économie locale; Santé Publique et pouvoir d’achat; Orientation politique et stratégie d’intervention;Renforcement de la productivité des agricultures familiales.

Relativement à l’économie locale, les experts et autres acteurs constatent que le Guidimakha est "une région fortement dépendante au plan économique de l’extérieur pour sa survie car les ressources financières et les produits de la consommation courante proviennent de l’étranger (migration et importation)." Les transferts monétaires sont orientés vers les dépenses de consommation (alimentation, santé) et l’investissement dans l’immobilier (en dehors de la région).

Pressions sur le pouvoir d'achat

Concernant la santé publique et le pouvoir d’achat, les acteurs estiment que le Guidimakha est « une région sujette à un changement d’habitudes alimentaires responsable de problèmes de santé publique et de pression supplémentaire sur le pouvoir d’achat ». Les différentes analyses montrent une évolution des habitudes alimentaires (des céréales locales vers des produits importés avec des prix relativement volatiles).

Le pouvoir d’achat reste intimement lié à l’évolution des prix sur le marché mondial et les spéculations des commerçants locaux d’où une forte vulnérabilité des ménages. Par ailleurs, le régime alimentaire actuel au Guidimakha est responsable des maladies émergentes observés dans la région (hyper/hypo tension, diabète, etc.) engendrant une augmentation des dépenses de santé.

En matière d’Orientation politique et stratégies, les constats issus de l’analyse ont fait ressortir des constances. Le Guidimakha est une région où le climat n’est pas la principale cause de l’insécurité alimentaire. D’autres paramètres importants sont à noter.

Une politique agricole orientée essentiellement sur des actions d’urgence (distribution de vivres, cash transfert récemment). Les investissements productifs sont des aménagements hydro agricoles essentiellement hors du Guidimakha. Une absence de coordination des intervenants en matière de conception, d’occupation de l’espace et principes de mise en œuvre et une absence de concertation avec les organisations paysannes. Des services techniques de l’Etat restent sans moyens d’actions sans oublier une non résolution chronique des conflits fonciers.

Les élus locaux, acteurs de développement recommandent une politique agricole orientée vers le soutien durable aux exploitations agricoles familiales en matière d’investissements productifs. Ils espèrent une mise en cohérence des actions dans le territoire du Guidimakha à travers une gestion décentralisée des projets de sécurité alimentaire à travers les cadres de concertation communale fonctionnels (ADL neutre et dynamique) avec une bonne représentation des organisations paysannes. Ils demandent aussi une clarification du cadre juridique de la gestion foncière.

Il ne faut pas perdre de vue que le Guidimakha est une région où les exploitations agricoles familiales ne disposent pas de soutien pour améliorer la productivité. En effet l’action de l’Etat reste orientée vers l’agriculture irriguée essentiellement. Cette dernière ne produit pas pour le moment les résultats escomptés. Selon aussi les experts, on enregistre une réduction des espaces cultivables et une forte pression sur les terres arables (conflits, épuisement des terres).

Les élus et experts préconisent un encouragement de l’agriculture familiale à travers: la mise en place d’un cadre foncier clair (accès à la terre, aménagement, protection des cultures), l’amélioration de l’accès à l’information et aux intrants; l’appui à la commercialisation et une meilleure protection du marché intérieur.

Compte rendu Thiam Mamadou

Vers l'électrification de la zone rurale de l'Aftout Echarghi par énergie solaire

Vers l'électrification de la zone rurale de l'Aftout Echarghi par énergie solaire ''Electrifier 30 localités urbaines et périurbaines de l'Aftout Echarghi par énergie solaire'', tel est l'objectif d'un projet exécuté par l'agence de promotion de l'accès aux services universels (APAUSE ) dont le démarrage a été annoncé mardi à Nouakchott, lors d'un atelier organisé à cet effet.

Financé conjointement à hauteur de 7 milliards d'Ouguiyas par la BID, l'OFID et l'Etat mauritanien, le projet prévoit la réalisation d'un réseau de transport de l'énergie de haute tension de 270 km de longueur et un autre de distribution d'une longueur de 60 km avec une puissance et lié avec la station solaire de Voum Ligleita qui est d'une puissance 2 ,2 Mégawatts.

Ce projet supervisé par (l'APAUSE) devra répondre aux besoins des populations résidant aux localités sus mentionnées dont la majeure partie est située au triangle de l'espoir qui joui d'une importance toute particulière dont témoigne l'exécution des plusieurs projets de développement.

Le Secrétaire Général du ministère des Affaires Economiques et du développement, M.Cheikh Abdellahi Ould Hweibib a souligné, dans une allocution pour la circonstance, que le projet s'inscrit dans le cadre de l'importance qu'accorde le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abd El Aziz, à l'amélioration des conditions de vie des populations et le souci de booster le développement du pays, en offrant les services de première nécessité, surtout l'électricité.

Il a ajouté que ce projet représente une partie du programme mis en oeuvre par les hautes autorités du pays pour tirer profit des ressources de l'énergie propre, qui est un don divin, en l'occurrence, l'énergie solaire, éolienne et hydrologique.

Trois jours durant, les participants vont se pencher sur les meilleurs voies et moyens permettant à l'aboutissement et la réussite de cet ambitieux projet . La Cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du secrétaire général du ministère du pétrole, de l'énergie et des Mines, M.Brahim Ould Chadhly le directeur général de l'APAUSE, M.Sidi Ould El Maayouf et des personnalités opérant dans le domaine.


UNHCR : Mise au point


UNHCR : Mise au point L'agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a démenti la dépêche de l’Alakhbar portant sur la mort de son chauffeur dans un accident sur l’axe Nema-Bassikounou.

Dans une mise au point adressée à Alakhbar, le HCR confirme « qu’aucun véhicule du HCR n’a été impliqué dans l’accident survenu sur l’axe Nema-Bassikounou et vous demandons par conséquent de bien vouloir retirer cet article de votre site Internet et publier un démenti rectifiant la vérité des faits".

Le HCR ajoute :"Considérant la gravité des informations diffusées dans cet article et le fait que ledit article ait déjà été publié par plusieurs sites d’information tels que CRIDEM, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir prendre actions dans les plus brefs délais".



Note d’information : Sur le différend autour de la Coopérative agricole « Khollé mouké ».


Note d’information : Sur le différend autour de la Coopérative agricole « Khollé mouké ».  La situation

Des représentants des organisations AMEES (Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles), IRA – Mauritanie (Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, A.H.M.E (Association des Haratine de Mauritanie en Europe) et l’Association ARMEPES ont conduit une mission du 9 au 11 juin 2013 à Sélibaby, Gouraye et Diaguily.

Diaguily, village centenaire fondé il y a 934 ans, est situé dans le Guidimakha, au sud de la Mauritanie. Ce village, à l’instar de toutes les localités mauritaniennes, vit des contradictions tragiques entre le besoin vital de développement, d’ouverture, de tolérance et d’humanisme et les réflexes rétrogrades de repli sur soi doublés d’un attachement passionné à de supposées préséances de naissance et/ou de groupes.

En effet, le village est le théâtre d’un différend autour d’un périmètre irrigué. Ce différent, vieux de sept ans, oppose la chefferie villageoise à la Direction de la Coopérative « Khollé mouké ».

La Coopérative « Khollé mouké » a été créée en 1994 pour exploiter le périmètre de 34.9 ha objet du contentieux. Le site a été aménagé pour la première fois en 1983 par la SONADER (Société Nationale pour le Développement Rural) dans le cadre des programmes du Ministère du Développement Rural et de l’Environnement.

Il fût exploité pendant six années (jusqu’en 1989) et suite à la détérioration de son réseau d’irrigation et de drainage et par défaut d’un bon système de gestion des redevances sur l’eau d’irrigation, le périmètre fût abandonné pendant plusieurs années avant d’être réhabilité en 1993 par la SONADER et remis en exploitation à partir de 1994. Il a été de nouveau abandonné sept années durant après seulement deux années exploitation.

En 2003, à la faveur d’une nouvelle réhabilitation, la communauté villageoise organisa une réflexion sur la problématique de la Coopérative « Khollé mouké » et son périmètre. En raison de l’existence d’un grand périmètre à l’Est du village et du fait que les 34.9 ha ne pouvaient pas suffire pour offrir à chaque père de famille du village un lot exploitable, il a été décidé par la communauté de céder le périmètre aux seules femmes du village désireuses de l’exploiter.

Mais très vite, la SONADER et les responsables villageois comprirent qu’en réalité, les seules femmes n’étaient pas capables de gérer le périmètre : les motopompes et les accessoires pour l’irrigation pèsent très lourd et doivent être déplacés selon les montées ou les descentes du niveau du fleuve, ainsi que les travaux nécessaires à l’entretien régulier des canaux et de la clôture de protection n’étaient pas de la capacité des femmes.

Devant ce constat, il a été décidé de mettre sur pied un comité de gestion du périmètre formé d’hommes. Celui que le village a convaincu à l’issue de longes conciliabules a reçu mandat de former atour de lui un groupe qui, faisant partie des exploitants, devrait encadrer les femmes dans l’exploitation du périmètre.

L’exploitation du périmètre fût lancée dans ces conditions et après deux années de production, nombre de femmes ont dû abandonner la production pour non paiement de redevances alors qu’il a été constaté que les sols d’une bonne partie du périmètre n’étaient pas adaptés à la culture du riz.

C’est ainsi que, sur conseils de la SONADER, il a été décidé que sur les parties du périmètre à sols argilo-sablonneux, une bananeraie serait implantée. Ce qui fût fait au bénéfice de tous les membres de la coopérative.

Les enquêtes de terrains révélèrent que le comité de gestion s’étant jugé suffisamment responsable des actions à mener prit sur soit, sans avis préalable de la communauté villageoise, de planter des arbres fruitiers (manguiers, agrumes et autres espèces) à d’autres endroits du périmètre dont les sols étaient favorables. C’est au bout de plusieurs années, après que les fruitiers aient commencé à produire, que la chefferie du village commença à porter les premières protestations.

Suite aux protestations qui commencèrent à donner les premiers signes de conflit, les autorités décidèrent de la fermeture du périmètre et de l’interdiction de son accès à toutes les parties. Grâce aux interventions auprès des autorités, l’exploitation du périmètre a été reprise en 2011 et en janvier 2012, pendant que les exploitants attendaient la maturité de leur récolte, une nouvelle fermeture du site fût décidée. Cet arrêt a été catastrophique, il provoqua d’énormes pertes en produits maraîchers.

C’est dans ce contexte que les membres de la coopérative (exploitants) portèrent l’affaire devant le Tribunal de Sélibaby qui, lors d’une audience arrêta que la terre objet du conflit a un statut domanial et proposa un règlement à l’amiable basé sur la réorganisation de la direction de la coopérative : le juge proposa que les personnes directement impliquées dans l’affaire, au nombre de onze (11) de chaque partie, ne devraient pas faire partie du nouveau bureau.

Cette proposition a été rejetée par les gérants de la coopérative et le dossier fût transféré à la Chambre Civile et Sociale de Cour d’Appel de Kiffa. A Kiffa, la Cour délibéra en date du 05 décembre 2011 que le Tribunal de Sélibaby n’a pas compétence à se prononcer sur cette affaire et qu’elle confirme, tout de même, que la terre objet du différend a bien un statut domanial.

L’affaire (dossier N°062012) a été portée à la Chambre Civile et Sociale II de la Cour Suprême avec une demande de cassation introduite par Mr Lassana Coulibaly (Président du Comité de gestion de la coopérative) avec son groupe. Dans son verdict, la cour a décidé du rejet de la demande d’arrêt d’exécution de la décision 55/2011 rendue par la Chambre civile et Sociale de la Cour de Kiffa en date du 05/12/2011.

Par conséquence, le dossier est revenu à l’Administration régionale (Wilaya) qui en ce moment dit mener des investigations pour prendre une décision juste qui soit dans l’intérêt général.

Notre démarche

Partant du fait que le succès de toute action de médiation ou de contestation dans ce genre d’affaire dépend fortement de la compréhension de tous les éléments du dossier par les intervenants. Les représentants des organisations en mission ont privilégié les rencontres directs avec tous les acteurs et groupes d’acteurs impliqués dans le différend.

C’est ainsi qu’ils ont débuté leur travail de collecte d’informations sur l’affaire par un entretien très approfondi avec Mr le Wali du Guidimakha. Le groupe en mission s’est rendu à Gouraye où il a rencontré le Hakem (Chef d’Arrondissement) qui, pour avoir été dans la zone durant les cinq dernières années, a une bonne connaissance du dossier de la Coopérative « Khollé Mouké». L’entretien a permis d’approfondir certains aspects de l’intervention de l’Administration locale dans l’affaire.

Suite aux échanges avec les responsables de l’Administration au niveau de la Wilaya (Région) et dans la Moughataa (Arrondissement), la mission s’est rendue sur le terrain pour s’entretenir avec les parties locales protagonistes (les représentants de la chefferie du village et ceux du comité de gestion de la Coopérative « Khollé mouké »).

Lors des rencontres, chaque groupe a eu suffisamment de temps pour donner sa version des faits et défendre sa position, souvent, avec documents à l’appui. Suite aux entretiens dans le village, la mission a visité le périmètre (ou ce qui en reste) pour s’enquérir de sont état.

De retour à Sélibaby, les membres de l’équipe de mission ont rencontré de nouveau Mr le Wali pour partager avec lui les informations collectées. Il s’est dégagé de cet entretien une convergence de vue sur l’affaire de la Coopérative « Khollé mouké ».

La présente note d’information rédigée par l’équipe de mission a l’humble ambition de présenter à l’opinion la situation de l’affaire en question, notre compréhension de celle-ci ainsi que notre position.

Notre compréhension de la situation

Les entretiens et les visites ont permis la collecte d’informations qui conduisent, sur l’affaire de la coopérative « Khollé mouké », aux constats suivants :

- Il s’agit, une fois de plus, d’un cas de non application des textes réglementaires sur le foncier aggravé par la persistance de la tenure traditionnelle des terres sur fond de féodalité.

- Les autorités régionales administratives et techniques de l’époque du début du différend ont manqué de courage pour prendre des décisions qui s’imposaient en faveur du Droit.

- Pour les communautés villageoises et environnantes, les produits du périmètre étaient d’une grande importance socio économique et l’arrêt de l’exploitation ne concourt pas à l’atteinte des objectifs tant chantés par les autorités nationales en matière de sécurité alimentaire.

- Le périmètre de la coopérative « Khollé mouké » est dans un état de délabrement très avancé, la poursuite de sa fermeture réduira inéluctablement à néant les résultats de décennies de labeur des paysans.

- Des années de gestion non démocratique de la coopérative « Khollé mouké », sans aucun renouvellement des instances a contribué à faire resurgir les démons des sentiments rétrogrades de la préséance de classes.

Ces disfonctionnements graves de la coopérative sont du fait de manque cruel d’appui technique aux groupements paysans de la part des Services des Organisations Paysannes (SOP) dont sont dotées la Direction régionale de SONADER et la Délégation régionale du Ministère du Développement Rural.

D’ailleurs, les entretiens avec les uns et les autres n’ont pas permis d’établir la situation institutionnelle de la coopérative : l’authenticité des documents réglementaires (statuts et procès verbaux de réunion constitutive) détenus par chacun des deux groupes n’a pas pu être prouvée.

Notre position

Se fondant sur ce qui précède et n’ayant pas de préférence entre les parties impliquées dans le différend de la coopérative « Khollé mouké », notre intervention se veut désintéressée et ferme pour la manifestation du Droit. Les organisations impliquées dans cette démarche entendent mener des actions pour une résolution finale du différend et ce, dans l’intérêt général des communautés. A cet effet, elles recommandent :

- L’application effective, sur toute l’étendue du territoire national, des textes règlementaires en vigueur sur le foncier qui stipulent que « la terre appartient à celui qui la met en valeur » et en particulier, sur le cas précis de la Coopérative « Khollé mouké ».

- La prise en charge du différend par les autorités administratives de façon transparente et ce, loin de toute considérations partisane et politique.

- La réorganisation immédiate de la coopérative conformément aux textes en vigueur sur la création et le fonctionnement des groupements paysans.

- Et enfin, la réouverture du périmètre pour son exploitation dans l’intérêt de toutes les communautés villageoises.

Fait à Nouakchott, le 12 novembre 2013

Les organisations signataires :

- Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles (AMEES).
- Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA – Mauritanie).
- Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E).
- Association ARMEPES.